La confiance en soi et autres essais

Ce livre m'a été prêté par une amie. D'emblée, le sujet de ces textes m'intéressait. Mais j'ai très vite déchanté. Je me suis heurté au style puis rapidement au contenu. Je pense avoir saisi certaines idées concernant l'importance de notre lien avec la nature, dans la lignée de Thoreau mais pas plus. J'ai également essayé le texte sur la confiance en soi mais sans plus de succès. Je n'insiste pas. D'autres livres m'attendent...

Cette anthologie regroupe quelques-uns des essais les plus célèbres d'Emerson dont « Self-Reliance » qui a été traduit ici par « La Confiance en soi », une notion devenue comme une sorte de signature dans l'oeuvre d'Emerson, mais qui a parfois suscité des interprétations contradictoires. S'il y prône la liberté de l'individu, le retour à soi, à ses règles propres, face à un ordre social le plus souvent figé, ce n'est pas pour autant défendre un égoïsme qui serait délivré de toute exigence sociale et morale. La «Self-Reliance» implique aussi une notion de guérison en contradiction avec des appétits non réfrénés et un manque de compassion. La spontanéité qui l'inspire est celle des enfants. Emerson rompt avec la tradition calviniste des premiers colons Américains pour qui l'homme est un pécheur que seul un Dieu Tout- Puissant et vengeur peut sauver. Il refuse l'expiation et la culpabilité et prône un retour à la Nature, à une sorte d'innocence, à des instincts que l'Homme en se civilisant a perdus, nourrissant ainsi la honte et la peur, à des intuitions souvent plus fortes que les calculs de la Raison. Pour Emerson la civilisation ne s'accompagne pas nécessairement de progrès. Certains peuples des mers du sud, par exemple, montraient plus de bonté et de santé et semblaient davantage disposés au bonheur que ceux de civilisations plus évolués. Enfin le retour sur soi d'Emerson ne peut se limiter au seul moi, il implique un retour à l'universel, au Divin, de participer à l'âme suprême et d'en accepter les plans. L'individualisme qu'il prêcha n'est donc pas sans renoncement et rappelle même certains courants mystiques, sauf qu'ici ils ne dépendent d'aucune église. Un mysticisme nourri de la culture Unitarienne dans laquelle il avait baigné mais aussi de Philosophie Néoplatonicienne et de religions orientales.

Emerson , un auteur , un penseur bien trop oublié aujourd'hui . de nos jours ou Pernaut triomphe , il est trés utile de relire Emerson pour garder le contact avec le monde des idées . C'est un opus important que celui - ci . Qu'est on au fond sans la confiance en soi ? Quel outil dans cette vie nous permet de tenir face à la pression de la masse , si ce n'est la confiance en soi ? Sur le coup cela parait étre une évidence , et pourtant .... Combien on oubliés cet aspect pourtant fondamental de la vie ? Emerson dans ce texte place la question au coeur de sa réflexion , apportant une nouvelle perspective sur le sujet grace à la maestria de ces mots . Un grand ouvrage qu'il faut découvrir , ainsi que les autres textes présents dans cette édition remarquable.

Honte à moi ! Je n'ai pas aimé…

Pourtant, je me suis plongée dans cette lecture sur le conseil de Nietzsche, excusez du peu, mais je n'ai pas aimé…

Nietzsche pour qui "Emerson a cette gaieté bienveillante et pleine d'esprit qui désarme le sérieux." Tout pour me plaire a priori. Et pourtant…
Je n'ai absolument pas accroché. Bon, bien sûr, il est déiste, et même super croyant, à l'américaine me direz-vous, mais tout passe par ce prisme et celui d'une virilité, qui, forcément, ne m'ont guère parlé.

Bref. Contente de l'avoir ouvert, mais tout aussi contente, voire plus, de l'avoir refermé.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cet ouvrage. Il a fallu que je me documente sur internet pour enfin comprendre de quoi l'auteur parlait. le titre m'a sans doute induite en erreur.
Ralph Waldo Emerson est né à Boston en mai 1803. C'est dans ce territoire de Nouvelle-Angleterre que nait le mouvement transcendantaliste, mouvement qui est une réaction à l'église unitariste et au matérialisme industriel. Les membres du mouvement transcendantalisme cherchent un nouvel humanisme plus proche de la nature. "Je suis l'amant de la beauté immortelle et sans limites. Dans les bois, je trouve quelque chose de plus cher et de plus intime que dans les rues ou dans les villages." Emerson nous offre dans ces pages un voyage vers la simplicité, vers l'essentiel sans rechercher le profit ou la propriété. Et pour cela, il invite l'Art et Dieu. "Un Dieu révélé au coeur de l'homme ou manifesté dans la nature."
En cinq parties d'inégale longueur, le lecteur découvre la pensée de cet essayiste américain majeur. Il convoque les sources de la sagesse - la dernière partie étant consacré à Montaigne qu'il qualifie de représentant du scepticisme. -,la foi en l'individu. Il fustige le désir qui dépossède de l'amour. Il dénonce l'avidité de la civilisation matérialiste dont les progrès créent des besoins pas toujours indispensables.
Voilà mon analyse en demi-teinte de cet ouvrage. Lorsque un texte, un auteur me résiste, je m'obstine donc je vais m'empresser d'acquérir d'autres ouvrages car je sens une certaine réalité.

Cinq essais sont réunis dans ce petit ouvrage de Ralph Waldo Emerson.

Dans le premier "La nature" Emerson nous insuffle son amour profond pour la nature et montre à quel point elle constitue la source unique de l'énergie de l'homme.
Dans le second "La confiance en soi" il se fait le chantre d'un individualisme sain et vigoureux qui est le mode d'être naturel de l'homme vivant et n'ayant pas perdu - précisément - le lien avec la nature.
Dans le troisième "Dons & Présents" il montre les relations qui s'installent entre celui qui donne et celui qui reçoit et montre la dépendance quasi obligatoire qui lie celui qui reçoit à celui qui donne, reconnaissant ainsi toute ambiguïté de la générosité et de la charité.
Dans le quatrième il exalté l'amour, l'amour de la vie et du monde d'abord, mais aussi l'amour de l'autre,n l'amour charnel, qui ne trouve selon Emerson, son accomplissement que dans l'amour supérieur, parfait, total, l'amour de Dieu.
Dans le cinquième il situe la place du scepticisme à mi-chemin entre les deux extrêmes le matérialisme qui ne croit qu'en l'utilité immédiate et au fini d'une part, , et l'idéalisme qui ne croit qu'au abstractions et à l'infini. le scepticisme risque de conduire au cynisme mais peut aussi produire les Essais de Montaigne qui constituent un florilège des meilleures pensées d'un homme connaissant et aimant par dessus tout les variations et l'imprévisibilité de la vie.

Tout celà écrit, comme toujours avec Emerson, dans une langue fraiche, simple et directe qui va droit au coeur du sujet et du .. lecteur souvent.

Écrivain et philosophe américain (1803-1882), Emerson a joué un rôle déterminant dans l'affirmation de l'indépendance intellectuelle des États-Unis.

À une époque où les modes et les recettes de bien-être font
fureur, où les voyages et l'exotisme suscitent la frénésie,
Ralph Waldo Emerson nous renvoie à l'intérieur de nous-mêmes
pour goûter la sérénité. Selon lui, si l'expérience des autres
et les distractions peuvent nous inspirer et nous distraire
sainement, elles ne nous mènent nulle part si nous n'acceptons
pas cette réalité de la condition humaine : la solitude de
l'âme. Si le progrès des arts et des sciences nous rassure et
nous facilite la vie au quotidien, la connaissance n'est
toutefois d'aucun secours pour qui refuse de se regarder
autrement que dans un selfie démultiplié. La voie qu'il nous
propose est exigeante, car elle suppose une grande honnêteté
sans compromis envers nous-mêmes et envers les autres, y
compris nos proches. Elle nous libère cependant de la tyrannie
des apparences, des modes d'emploi et de la parole des guides
et des maîtres à penser de toute catégorie.

Ce petit recueil offre une excellent introduction à l'oeuvre de Ralph Waldo Emerson. Reconnu comme le chef mouvement transcendantaliste américain, il est peu connu dans le monde francophone. Même chez les anglophones il est peu lu. On lit plutôt Henry David Thoreau ("Walden") Louisa May Alcott ("Les quatre filles du Dr. March") et Nathaniel Hawthorne ("La lettre écarlate").
Emerson, un pasteur Unitarien prônait la doctrine de "Confiance en soi" qui est une très mauvaise traduction. le mot anglais employé par Emerson était "self-reliance" qui veut dire plutôt autosuffisance, individualisme ou autonomie. Il faut bien comprendre cependant qu'Emerson qui vivait avant l'ère industriel ne parlait pas de l'individualisme du libre marché. Emerson ne s'intéressait pas du tout aux questions économique. Il voulait une indépendance et non-conformisme dans les domaines de la politique et surtout dans la religion.
L'essentiel pour Emerson était de comprendre que l'on fait affaire directement avec Dieu. Les églises n'avaient pas de role à jouer dans la relation entre l'individu et Dieu. Diplômé de l'école de théologie d'Harvard, les opinions d'Emerson s'accordaient au début avec les doctrines de l'église Unitarienne. Vers la fin de sa vie, pourtant, il a suscité un tollé quand il a déclaré que Christ n'était pas le fils de Dieu et qu'il n'avait pas fait de miracles.
Malheureusement les opinions qui étaient très controversées à l'époque où vivait Emerson ont perdu toutes leurs qualités inflammatoires au XXIe siècle. Ses essais de nos jours sont plates à mort.
Malgré tout, Emerson est un des incontournables de la vie intellectuelle américaine même si le genre de Christianisme qu'il prêchait n'existe presque plus. C'est dans le domaine de la littérature la vision d'Emerson est toujours dominante. Les écrivain américains de nos jours prétendent toujours à l'unanimité qu'ils sont des esprits libres tels que préconisés par Emerson