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EAN : 9782355236679
248 pages
Editions Jets d'Encre (01/08/2022)
3.58/5   6 notes
Résumé :
« Hugo, que se passe-t-il ? Où est le bébé ? » Saint-Maur, 1981. Comme tous les samedis, Hugo Valdenaire part se promener avec Charlène, sa fille de 10 mois. Et comme tous les samedis, Désirée Valdenaire attend leur retour avec impatience. Mais ce samedi, contrairement à tous les autres, quand Désirée ouvre la porte de leur appartement, prête à câliner sa fille, elle découvre son mari escorté de deux agents de police. Son sourire disparaît aussi vite qu'il est appar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Volatilisée la fille de Désirée et d'Hugo. Enlevée dans sa poussette lorsque son père faisait les courses. On sait tout de suite où est passée cette petite fille car deux couples se partagent cette histoire, terrible, dans de courts chapitres qui s'entrecroisent. Pas vraiment de surprise donc, même si on se demande comment ces personnages vont évoluer.
L'intérêt du livre est dans l'analyse des personnages, leurs sentiments et les coutumes et habitudes de vie . On est vite pris dans l'histoire, les sentiments sont bien rendus. S'il n'y a pas vraiment de suspense l'auteure sait nous intéresser avec cette histoire où métissage, recherche des origines et besoin d'enfant sont au coeur du roman.
Lu dans la journée j'ai trouvé ce roman intéressant, et j'ai été surprise par quelques "saillies" de l'auteure. Un roman pudique sur un bouleversement qui fracture des vies.

Merci à Babelio et à Jets d'encre pour cet envoi.


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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Sarah et les Éditions Jets d'Encre pour ce nouveau partenariat.

Concernant la couverture, je trouve qu'elle est parlante, avec son berceau vide, le drap qui pend sur le côté, ainsi que je le jeu de lumière entre le fond qui est sombre et le devant qui est éclairé. Entre ça et le titre, sans même lire le résumé, on sait déjà de quoi va parler de livre et on se met directement dans l'ambiance.

Concernant la plume, je l'ai trouvée simple, mais aussi agréable et fluide. Chaque chapitre commence avec le nom du personnage dont on aura le point de vue, ce qui est une bonne chose pour ne pas se perdre entre les différents protagonistes.

Nous allons donc suivre le quotidien de deux familles : les Valdenaire, Hugo et Désirée, couple antillo-congolais ainsi que les Essono, Eloumou et Viviane, couple franco-gabonais.

Les premiers viennent de perdre leur fille unique de dix mois, enlevée en pleine journée dans un centre commercial alors qu'elle était seule avec son père. le couple est bien entendu dévasté. Hugo s'en veut de l'avoir quitté des yeux quelques secondes et Désirée lui en veut de ne pas lui avoir ramenée sa fille.
On apprend leur rencontre, le début de leur histoire, leurs premiers mois avec Charlène. Puis les mois qui suivent son enlèvement.
Les années passent, mais le poids de cette disparition se fait toujours autant ressentir au sein de la petite famille, même avec l'arrivée de deux nouveaux enfants. Désirée vit dans le passé, ne laisse jamais ses enfants seuls, les surprotège, et ne quitte leur appartement que si elle y est vraiment obligée. Au cas où Charlène reviendrait car, malgré les années, elle n'a pas perdu espoir de retrouver sa fille.
Hugo lui, vit avec le poids de la culpabilité d'avoir perdu leur fille, mais aussi celui d'avoir brisé la vie de sa femme qu'il voit s'engluer dans le passé sans arriver à l'en sortir.

Les seconds viennent au contraire d'adopter leur fille Oyane, qu'une femme de la famille d'Eloumou ne pouvait pas élever. Ce qui tombe bien, Viviane, qui est plus âgée que son mari, n'arrivant pas à tomber enceinte, elle était en manque de maternité.
La trame suit un peu le même fonctionnement. On apprend le départ du Gabon d'Eloumou qui rêve de devenir médecin pour ensuite revenir travailler dans son pays natal. On apprend aussi le passé de Viviane, sa rencontre avec le jeune gabonais, le début de leur histoire puis leur mariage malgré le désaccord franc et ouvert de sa famille à lui, qui espérait le voir épouser une jeune femme de chez eux.
Arrive la petite Oyane qui va tout changer empêchant la reprise des études du jeune homme et les obligeant à déménager à cause de sa santé fragile.
On suit ensuite le lent déclin du couple, avec un mari qui se renferme sur lui-même et qui surprotège sa petite famille.

Nous avons donc en alternance le point de vue de ces deux familles, autant la femme que le mari, plus celui de la jeune fille adoptée. Mais ce livre, ce n'est pas que ça, on y traite bien entendu d'amour filial, de la difficulté de faire un deuil lorsque l'espoir est toujours présent, de mal d'enfant, de recherche de ses racines, de brassage ethnique, de traditions africaines, de racisme, de préjugés...

C'est un roman assez psychologique dans l'évolution de ses personnages et de leurs sentiments. Il y a peu d'action, voire pas du tout. Pas beaucoup de mystère non plus, puisque la trame est facilement lisible. C'est ce qui m'a déçu, dans ce livre. le résumé m'annonçait quelque chose de "palpitant à l'issue incertaine". J'ai très vite vu l'issue et n'est rien trouvé de palpitant l'histoire. Je m'attendais à une enquête de police, avec de l'action, des fausses pistes, et une famille éplorée... Je n'ai eu que cette dernière et ai vainement attendu qu'il se passe quelque chose... le livre n'est pas mauvais, mais le résumé m'a induite en erreur, d'où ma déception.

Attention, c'est tout de même un livre qui est touchant. On ne peut rester insensible à la détresse de ces deux familles. de plus, en tant que maman, je ne suis mise à la place des Valdenaire, en me demandant comment j'aurais réagi si l'on m'avait enlevé l'un de mes Gremlins.

En résumé, c'est un roman bien écrit, avec des personnages bien construits dont on ressent tout le trouble, la souffrance et le poids des non-dits, des secrets. En revanche, la trame est trop facilement lisible et n'entretient donc aucun mystère pour apporter cette petite chose en plus que j'attendais.
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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😊 A la découverte de 😊
Volatilisée de Alice Endamne
Jet d'encre éditions

Quand Hugo rentre de sa promenade cet après-midi là, il est accompagné de deux policiers mais surtout il n'est pas avec sa petite fille. Pour Désirée, le monde s'écroule en un instant face à ce que les trois hommes lui racontent : son bébé a disparu, enlevé dans un rayon du magasin pendant un moment d'inattention du papa.
Des années après, la vie a continué mais sans Charlie qui n'a jamais été retrouvée. Si tout le monde semble avoir fait le deuil de la petite fille, Désirée elle persiste à croire que sa fille est vivante, quelque part et qu'elle l'attend.

Nous allons suivre deux familles, deux mères. L'une à perdu son bébé et peine à s'en remettre, n'ayant jamais eu le moindre indice quand au devenir de sa fille. L'autre a élevé, chéri cette enfant qu'elle a eu la chance d'adopter, n'arrivant pas à avoir d'enfant. Mais la jeune fille a grandi et se pose des questions sur ses origines. Son père va se retrouver acculé, obligé de faire face à ses actions.

Un roman qui nous plonge dans la situation la plus angoissante à vivre pour des parents, comment survivre à la disparition de son enfant, comment faire son deuil quand on ne sait pas ce qui est arrivé ?
Un livre tout en émotion, qui va nous livrer ces histoires, ces vies marquées à jamais. Et au milieu, Charlène, cette enfant disparue…

📖 Retrouvez ce livre par ici https://www.jetsdencre.fr/volatilisee-_r_94_i_1520.html
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Tout d'abord merci à Babelio et aux Éditions Jets d'Encre de m'avoir permis de remporter ce masse critique.
Le roman n'est pas très long et est divisé en courts chapitres. Un genre de huis clos entre deux familles et une jeune fille.
D'un côté il y a enlèvement, de l'autre une adoption. Rien ne laisse présager le pire.
Chaque personnage nous livre la réalité des faits. Très vite les deux histoires vont se regrouper pour nous faire découvrir l'effroyable vérité.
Je reste neutre sur l'avis de ce roman qui n'est pas autobiographique mais qui aurait très bien pu l'être.
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Merci à Babelio et à la maison d'éditions Jets d'encre pour ce livre reçu dans le cadre de la masse critique

En 1981, Charlène, un bébé de 10 mois, est comme chaque samedi en balade avec son père Hugo. Mais ce jour-là lorsque Désirée ouvre la porte au retour de son mari, celui-ci est seul. Charlène a été enlevé.

Alors que Viviane et son mari Eloumou préparent leur voyage au Gabon, celui-ci va être annulé. Leur vie entière va basculer car ils viennent de devenir parents d'une petite fille, Oyane



Dans ce roman, le lecteur sait dès les premiers chapitres ce qu'est devenu Charlène.
Ici l'auteure met en valeur les sentiments des personnages, leurs croyances, leurs courages dans les différentes épreuves de la vie…
Chaque personnage s'exprime, leurs voix s'alternent et offrent au lecteur leurs propres visions et sentiments sur les événements : la perte d'un enfant, les coutumes, le brassage ethnique, le mal d'enfant, les croyances.

En bref : C'est un livre qui se lit très vite et qui tout en pudeur aborde des thèmes variés.


Lien : https://surlesailesdunlivre...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque je suis parti étudier en France avec des rêves plein la tête, Biyoghé avait dû rester derrière pour s'occuper de tout. Il n'avait pas eu le loisir de faire des études, lui. Et, à quoi bon faire des études de médecine, a-t-il continué, si c'était pour devenir simple infirmier ? J'aurais mieux fait de rester au Gabon pour lui prêter main forte quand il en avait besoin.
Ce poste de "simple infirmier" m'a pourtant permis de lui envoyer de nombreux mandas au fil des ans. Avec cet argent, j'aurais pu m'acheter une maison en France. Bref, comme d'habitude, Biyoghé ne voit que ce qu'il veut voir.
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Que n'ai-je pas fait pour la retrouver ? Sans le dire à Hugo, j'ai consulté des médiums, des diseuses de bonne aventure et même des spécialistes en "retour de l'être aimé". Consciente d'agir contre les enseignements de mon église, j'ai très vite décidé que cela m'était entièrement égal.
J'irais tout droit en enfer s'il le fallait mais je devais retrouver mon enfant !
Pourtant, malgré les promesses que ces personnes m'avaient faites et out l'argent que j'avais déboursé, il ne s'est jamais rien passé. La petite n'est jamais revenue et tout le monde semblait penser qu'elle était morte et enterrée au fin fond d'une forêt.
Je sais, moi, que Charlène est en vie quelque part.
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Dans les grands moments de doute comme celui-ci, c'est vers Hélène que je me tourne. Quand elle décroche enfin, je lui raconte ma crise d'angoisse à l'idée qu'Eloumou me quitte.
D'une voix lasse, Hélène me dit : "Viviane, je t'aime comme si tu étais ma propre sœur, tu le sais bien. C'est pour cette raison que lorsque tu m'as annoncé que tu allais épouser ce garçon africain, je n'ai rien dit. Mais, maintenant, je vais te dire la vérité : j'ai toujours cru que tu faisais une erreur. Ces gens-là sont trop différents de nous, tu sais, ils n'ont pas la même culture que nous. Alors forcément..."
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D'un geste de la main sans appel, le plus âgé des agents de police nous a interrompus et m'a demandé de m'asseoir. Sentant le danger, j'ai refusé. Il m'a demandé de décrire les vêtements de la petite, car dans la panique, Hugo avait oublié ce qu'elle portait.
Je n'ai pas répondu.
Je savais bien qu'elle portait la vieille barboteuse bleue que la voisine nous avait offerte, mais sur le moment, j'ai refusé de répondre à la question du policier. Il était hors de question que j'accepte une quelconque disparition de mon bébé.
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Ne plus voir ma fille, ne plus lui sourire, ne plus la serrer fort dans mes bras ni embrasser ses joues dodues, en étant persuadé que c'était moi, Hugo, qui l'avais menée à sa perte. Ce trou dans mon cœur que je m'efforçais d'ignorer chaque jour.
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