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Contes et Romans Nationaux et Po... tome 5 sur 14
550 pages
Jean-Jacques Pauvert éditeur (01/04/1963)
5/5   1 notes
Résumé :
Le tome 5 de l'intégrale des Contes et Romans Nationaux et Populaires rassemble les récits les plus emblématiques et les plus connus de Erckmann-Chatrian.
L'ami Fritz, Le juif Polonais, La taverne du jambon de Mayence, La maison forestière, Les amoureux de Catherine, Entre deux vins, célèbrent l'amitié, l'amour, l'hédonisme et la dimension épicurienne des personnages de Erckmann-Chatrian, dans cette France tiraillée entre deux cultures mais qui a su garder l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Florilège de citations de quelques récits de ce volume 5 où les personnages rivalisent d'empathie et de tolérance les uns envers les autres tout en célébrant les cadeaux de la nature et le culte de la bonne chère et du bon vin.
Le bons sens des petites gens contre l'indifférence, la détestation et la haine d'autrui des nantis, fil rouge des romans d'Erckmann-Chatrian.
l'ami Fritz :
« Kirschenwasser, que le vieux rabbin ne dédaignait pas. Ils causaient en yudisch des affaires de la ville, du prix des blés, du bétail et de tout. Quelquefois David avait besoin d'argent, et Kobus lui avançait d'assez fortes sommes sans intérêt. Bref, il aimait le vieux rebbe, il l'aimait beaucoup, et David Sichel, après sa femme Sourlé et ses deux garçons Isidore et Nathan, n'avait pas de meilleur ami que Fritz ; mais il abusait de son amitié pour vouloir le marier. »
Le Juif Polonais :
Nuit du 24 décembre 1818, acculé à la banqueroute, le bourgmestre Hans Mathis décide de dépouiller un marchand de grain juif polonais, Baruch Koweski. Une fois son forfait accopmli il se débarrasse du corps ne laissant sur les lieux du crime que le manteau et le bonnet du malheureux. le remords le saisit au moment de marier sa fille Annette Mathis, avec le brigadier Christian Bême et de lui léguer la dot de trente-mille francs-or fruit de son larcin…Le même cauchemar vient hanter ses nuits un hypnotiseur lui fait avouer son crime
LE SONGEUR. – À quoi pensez-vous ?
MATHIS. – Je pense qu'il me faut de l'argent… que si je n'ai pas trois mille francs pour le 31, l'auberge sera expropriée… Je pense qu'il n'y a personne dehors… qu'il fait nuit, et que le Polonais suivra la grande route, tout seul dans la neige.
LE SONGEUR. – Est-ce que vous êtes déjà décidé à l'attaquer ?
MATHIS, après un instant de silence. – Cet homme est fort… il a des épaules larges… Je pense qu'il se défendra bien, si quelqu'un l'attaque.

Entre deux vins :
« Pendant la messe de minuit de l'an 1847, à Phalsbourg, le petit greffier de la justice de paix, Conrad Spitz et moi, nous vidions notre troisième bol de punch au café Schweitzer, près de la porte d'Allemagne. (…)
« Comment se fait-il, mon cher monsieur Vanderbach, qu'à cette heure indue, sans nous être dérangés de notre place au café Schweitzer, nous nous trouvions transportés chez Holbein, le tisserand, au coin de la halle aux grains et des vieilles boucheries ? »
Mais ce qui m'étonna le plus, c'est qu'en me retournant vers Conrad Spitz, pour lui témoigner ma surprise, je me trouvai face à face avec une vieille pie chauve, posée sur le bâton supérieur de la chaise du greffier, le bec droit, la tête enfoncée entre les épaules, les yeux recouverts d'une pellicule blanche qu'elle relevait de temps en 6 temps, et ses petites pattes sèches et noires cramponnées au bois vermoulu. Elle était immobile et rêveuse.

La maison forestière

Hé hé ! fait le brave homme, vous « êtes Français, j'ai vu ça tout de suite! — Pas tout à fait, je suis de « Dusseldorf ! — Ah! de Dusseldorf ! C'est égal, fit-il en reprenant le « dialecte de la vieille Allemagne, vous avez l'air d'un bon enfant tout , « de même! » « Tenez, regardez là-bas le Birkenstein...« j'aime mieux le Losser, le Krapenfels, le Waldhorn: mais, comme « disent les Français, à chacun ses goûts et ses couleurs »

La taverne du jambon de Mayence

« dans la sombre rue des Hallebardes... au fond de l'antique cour des Trabans... » (on y sert de)
« bons jambons (de) Mayence, de plus nobles vins qu'à Rüdesheim, Markobrunner, Steinberg, de plus jolies filles qu'à Pirmasens, Kaiserlautern, Annweiler, Neustadt... »,
le cuïsinier Hafenkouker, le célèbre chef du Roemer de Francfort (…) avec les envois de tous .les pays d'Allemagne. »
« verser au deuxième service- des vins de France, du vin de Bourgogne, de Bordeaux et du Champagne, » « les musiciens jouent le Volfort de Rastadt, les trois Hopsers de Pirmasens et les Ländlers de Kreuznach (…) quatre trompettes vêtues mi-partie de rouge, de jaune, d'azur et de violet à l'ancienne mode des Trabans (…) tenaient à leurs lèvres de longues trompes recourbées, à fanon de velours brodé d'argent et d'or, à la toque sur l'oreille et le poing sur la hanche (…) se mettaient à sonner l'antique fanfare du duc Rodolphe entrant à Bergzabern en l'an 1575. »

A découvrir et à lire !!!


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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je me dis aussitôt que Spitz, connu par son humeur caustique, s’était transformé en pie pour jouir de ma confusion ; rien de plus naturel, il avait profité du moment où je tournais la tête. Du reste, son habit noir, sa cravate blanche, son nez pointu, ses petites mains nerveuses, lui donnaient les plus grandes facilités à cet égard. « Oh ! oh ! camarade, lui dis-je, si tu veux jouir de mon embarras, tu te trompes. Ce n’est pas moi qui m’étonne de ces choses-là. Il y a bel âge que j’ai entendu raconter de semblables histoires ! – Ce n’est pas pour cela que j’ai pris cette forme, dit-il, c’est parce qu’elle m’est plus commode. Ces chaises mal rempaillées ne me conviennent pas. Je suis bien mieux sur ce petit bâton ; il semble avoir été fait tout exprès pour moi. » Je compris que ses raisons pouvaient être bonnes. Cependant, sa nouvelle physionomie me parut bizarre, et je le considérai avec une curiosité singulière. « Conrad, repris-je en dissimulant mes véritables pensées, je m’étonne que Holbein, sa femme et sa grande fille borgne, abandonnent ainsi leur maison au milieu de la nuit, car enfin, si nous n’étions pas d’honnêtes gens, nous pourrions fort bien enlever ces écheveaux de chanvre et cette pièce de toile : il y a tant de coquins dans ce monde !
– Oh ! fit-il, je suis ici pour garder la maison. »
Ce fut pour moi un trait de lumière. J’avais souvent remarqué sur le seuil de la vieille cassine une pie chauve. J’avais observé cet animal avec une vague défiance, ainsi que la mère Holbein, aux mains sillonnées de grosses veines bleuâtres, aux cheveux plus blancs que le lin. « Hé ! hé ! me disait la vieille en branlant la tête... vous regardez mon oiseau. Vous voudriez bien l’avoir, mais il est de la famille ! »
(Entre deux vins)
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