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Anna Maria Riccobono (Autre)
EAN : 9782842218645
176 pages
La Plage (21/04/2021)
4.03/5   16 notes
Résumé :
Qu'avons-nous en commun de plus précieux à préserver si ce n'est la vie et l'habitabilité de cette planète ? La pensée écoféministe dénonce la double oppression faite aux femmes et à la nature en pointant une origine commune : le patriarcat capitaliste. Inédit sur le plan de l'analyse, en tant que "nouveau récit du monde" , l'écoféminisme l'est aussi sur la forme, par ses manifestations dansées, joyeuses et profondément pacifistes.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Dès les années 70, des femmes se mobilisent contre des pollutions, la déforestation, l'élevage intensif… Elles dénoncent un modèle de société : le capitalisme. Elles mettent en parallèle les agissements des hommes qui dominent et asservissent la nature… autant que les femmes ! Les femmes se réunissent et se mobilisent à travers le monde et les décennies pour manifester contre toutes les formes de violence et d'oppression envers leurs semblables et envers la nature. le mouvement écoféministe est né.

Pascale d'Erm tente d'apporter des réponses aux 26 questions soulevées dans cet ouvrage.
Chaque point abordé permet de présenter des grandes figures du mouvement (Françoise d'Eaubonne, Vandana Shiva, Starhawk…), des valeurs-clefs portées par celles-ci (le “care” = prendre soin, le “reclaim” = se réapproprier, l'interconnexion avec la nature…) ainsi que les plus grandes manifestations ayant eu lieu à travers le monde.
C'est ainsi que j'ai découvert le Chipko Andolan en Inde (dans les années 70, des paysannes entourent les arbres de leurs bras pour empêcher la déforestation), le camp de Greenham Common au Royaume-Uni (des femmes occupent pacifiquement dès 1981, une base de l'armée pour lutter contre le nucléaire) ou encore la Women's Pentagon Action aux États-Unis (dans les années 80, les militantes encerclent le Pentagone en dansant pour lutter, entre autres, contre l'armement).

L'ouvrage est joliment habillé par Anna Maria Riccobono qui nous offre de nombreuses illustrations rondes et colorées ; la mise en page générale est également très agréable à l'oeil. Visuellement, c'est un sans faute.
Quant au texte brut visant à offrir les bases du concept écoféministe, je l'ai certes trouvé intéressant mais aussi assez fourre-tout. Comme si on avait absolument besoin de trouver un terme pour englober tout un tas de choses pour que tout soit bien rangé dans sa case…
Se côtoient alors des théories sociétales quasi philosophiques et des concepts beaucoup plus mystiques voire religieux. Je n'ai rien contre Starhawk qui est une personnalité que je trouve, personnellement, très inspirante mais derrière ce terme d'écoféminisme qui vise à dénoncer le patriarcat capitaliste, je ne m'attendais pas à trouver un versant aussi spirituel. J'imaginais plus des discours et théories à ranger du côté des sciences humaines plutôt que du développement personnel mystique à base de rituels et de concepts tel que celui de “Déesse mère”.

Alors bien sûr, comme les causes à défendre sont aussi nombreuses et différentes que les militantes qui manifestent et que le mouvement écoféministe n'a ni couleur politique, ni chemin religieux défini ; chacune (et chacun) vient comme il est… ce qui donne cette impression de foisonnement et finalement, ce joyeux bazar.
La finalité étant la lutte contre le patriarcat capitaliste ; c'est ce que je choisis d'en retenir.

Si le but de ce livre était de montrer que, partout sur la planète, des femmes se mobilisent pour dénoncer, protéger, se rassembler et manifester quelles que soient leurs origines et leurs croyances alors oui, mission accomplie. Par contre, cette heureuse diversité de manifestants et de manifestations entraîne un écrit fourre-tout un peu brouillon dans lequel on peut parfois avoir un peu de mal à se retrouver.
Lien : https://bazardelalitterature..
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Regardez moi ce bijou, la couverture est absolument sublime et je ne vous parle même pas des illustrations à l'intérieur, j'ai rarement vu un aussi beau livre tout en étant extrêmement bien documentée, c'est ludique à souhait tout ça !
Ici on parle de féministe, of course, mais plus axé sur l'écofeministe comme le titre l'indique, mais c'est quoi en faite l'écofeministe ? Pour la faire courte ; c'est le combo du féministe et de l'écologiste, c'est pas aussi simple que ça mais c'est un bon résumé de ce magnifique combat.

Je trouve cette cause très artistique du point de vue que le combat de ces femmes est faite de manière pacifiste sous forme, parfois, de danse. Je trouve ça beau de se battre pour ses idéaux de manière joyeuse et calme, c'est captivant. Cette ouvrage nous ouvre les portes sur les différentes luttes effectuées, leurs modes d'actions, il nous présentent ces femmes fortes et emblématiques de l'écofeministe et les lieux cultes, il nous fait voyager en somme ! L'écofeminisme en question porte un message forte et important sur notre façon de vivre sur notre maison. À mettre absolument entre toutes les mains et ça dès le plus jeune âge !

Merci à Babelio pour l'envoi de ce bijou pour la Masse Critique !
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J'avais peur d'un manifeste un peu perché et anti homme, mais c'est tout le contraire. C'est un appel à la reconnexion à notre humanité toute entière, femme comme homme. Ce n'est pas le masculin qui est diabolisé, c'est le politique et le profit. Les bêtes noires de ce livre sont clairement le capitalisme et le patriarcat, les grands responsables de la déconnexion de l'humain et de la nature. La nature dans sa globalité, pas le joli champs de fleurs.
Sous forme d'un dialogue entre divers protagonistes, le texte laisse la place aux femmes, aux grandes qui changer le monde en Inde, en Amérique Latine et ailleurs, mais aussi aux petites, celles qui trient leurs déchets en réfléchissant au prochain week-end en Auvergne dans une yourte tout en regardant leurs petites filles sans pouvoir s'empêcher de se demander à quel âge subiront-elles leur premier sifflement dans la rue, leurs premières insultes, le premier amour qui considérera normal et acquis que ce soit à elles de faire la vaisselle. le discours est très solaire, il est ouvert, bienveillant. Malgré quelques répétitions entre certains chapitres, le fil est bien construit, il se déroule tranquillement, d'une idée à une autre, c'est fluide.

Les illustrations sont tout simplement magnifiques. Certains tableaux sont à la fois simples et sublimes. Les dessins sont emplis de magie, de spiritualité, de beauté, de nature, de féminin, d'astres. Anna Maria Riccobono dessine le merveilleux. Ce fut vraiment une excellente découverte, encore grâce à une masse critique @babelio qui me fait toujours dénicher des trésors à chaque participation.
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Parfait pour une première approche du féminisme en général et de l'écoféminisme en particulier. Cet ouvrage retrace les grandes luttes qui ont existé et existent encore, recense les grandes figures de la cause et les principes fondateurs. Facile d'accès grâce à la forme question/réponse sur une double page, il a le mérite de s'adresser à toutes et tous notamment aux jeunes en quête de réponses.
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Ce livre a la particularité d'être traité sous forme de questions (d'où le titre) et de parler d'un sujet que je ne connaissais pas vraiment : l'écoféminisme.
De ce fait, je pense que j'étais le public cible pour cet ouvrage puisqu'il m'a permis de balayer le sujet et de comprendre de quoi il s'agissait, comment ce courant a pris de l'ampleur au fil de l'histoire et pourquoi il est devenu essentiel aujourd'hui ! Sous forme de conversations entre plusieurs protagonistes différents sujets sont abordés.
Pour bien saisir le concept de ce courant, il faut comprendre en quoi le féminisme (mais pas que !) et l'écologie ont des points communs et pourquoi il est cohérent de lutter pour les deux à la fois. La nature comme les femmes (et les personnes racisées et LGBTQIA+) sont soumises à la loi patriarcale (blanche) instaurée depuis des siècles : rabaissées et utilisées, elles ne sont là que pour servir les objectifs des hommes (blancs) et du capitalisme.
Pour bien s'immerger dans le sujet, on découvre plusieurs actions emblématiques du mouvement : Chipko Andolan, Green Belt Movement, Greenham Common, la rivière Armada… On met les femmes au centre, et l'on nous explique pourquoi c'est elles qui se sentent le plus concernées par l'écologie.
Un des points qui m'a le plus marqué et qui m'interrogeait jusque là c'était la mise en avant du corps de la femme par des danses et des rites, touchant parfois au domaine du mystique. Sans forcément partager cette pratique, ce livre m'a vraiment beaucoup éclairé sur ce point.
Je retiendrais également l'intersectionnalité de combats (que j'estime essentielle), la mise en avant de la sororité et de la non mixité (qui s'avère parfois essentielle pour avancer).
En terminant avec des pistes de réflexion pour le présent et le futur, cet ouvrage m'a définitivement donné envie de bien mieux me renseigner sur l'écoféminisme.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les écoféministes ne dénoncent pas les hommes en tant qu'individus mais elles dénoncent un système économique, politique et industriel dominé par un modèle d'homme blanc conquérant. Elles appellent surtout à dépasser les stéréotypes féminin/masculin afin que chacun.e, homme ou femme, puisse exprimer sa sensibilité, sa vulnérabilité, ou ses émotions, même dans l'action politique.
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Elles appellent à dépasser les stéréotypes féminin/masculin afin que chacun-e puisse exprimer sa sensibilité
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Au nom d'un sacro-saint "progrès", les terres sacrées sont violées, les populations ancestrales déracinées, méprisées, la nature est vidée de ses ressources.
La domination de l'homme blanc continue son oeuvre de destruction avec un seul mot d'ordre : le profit à tout prix.
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Le colonialisme et le capitalisme ont transformé la terre et le sol, sources de vie et de biens communaux d'où la population tirait sa subsistance, en propriétés privées destinées à être achetées, vendues, conquises ;
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Quand la raison prime sur la nature et l'intuition, la magie du monde n'est plus.
Ce monde "désenchanté" est plus facile à exploiter, à détruire.
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