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Je n'ai sûrement pas abordé Annie Ernaux de la meilleure des façons avec ce livre. Elle s'est perdue, dans une passion, passant des jours et des mois, soit à penser à son bel amant, soit à l'astiquer méticuleusement, je me suis perdu aussi à ma façon en l'achetant.
Abandonné au bout d'une heure de lecture, j'ai du mal avec ce genre de confessionnal à ciel ouvert.
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En un mot: déçu.
Certes l'accumulation , la répétition dit clairement l'attente sans cesse recommencée, renaissant dès la fin de chaque rencontre. de même la noirceur brute des propos traduit bien la puissance de la passion.
Mais déception quand même, peut être liée au fait d'avoir lu "Passion simple" (un titre superbe!) avant. Je pensais trouver dans ce journal des clefs nouvelles de lecture de cette passion: espoir vain.
Pour autant, on retrouve bien cette passion omnipotente: "quelque chose de cru et noir, sans salut".
Passion qui balaye les barrières qui devraient la condamner: "il aime les grosses voitures, le luxe, les relations, très peu intellectuel. Et cela même ,est un retour en arrière, image de mon mari, détestée..."
La violence de cette passion ne laisse place qu'à quelques brefs espaces de bonheur, vite contrecarrés par jalousie, sentiment de vieillesse, attente sans fin amplifiée par l'appréhension de la rupture.

Malgré tout cela, comment résister à la douleur de cette passion?
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J'ai lu passion simple et se perdre. Je dois avouer que j'ai moins aimé le second livre car je trouve l'auteur impudique , elle invite le lecteur à du voyeurisme dans sa vie sexuelle. Elle est égocentrique et ne parle qu'avec le pronom je, je et encore je. Elle ne pense qu'à sa jouissance, son amant n'a pas de nom, mais il est nommé par une initiale. La fin est pathétique, cette femme se sent vieillir. La seule phrase que j'ai aimée est en italien : voglio vivere una favola.
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Le journal autobiographique de l'auteur, écrit pendant qu'elle vivait une passion amoureuse, qui a donné le roman « Passion simple »
📚 J'ai commencé ce journal juste après avoir fini « Passion simple » (en Avril), mais j'ai étalé sa lecture sur 2 mois (en livre papier, puis ebook), a en lire trop d'un coup, je trouvais que ça faisait trop, je n'arrivais plus à éprouver d'empathies pour elle
📒 Ce qui a commencé comme une aventure entre l'auteure et ce diplomate russe se transforme peu à peu en une source de frustrations chez elle, pendant plus d'un an (deux ?).
📖 Bref, c'était bien, mais contente de l'avoir fini !
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« Suis-je amoureux ? Oui, puisque j'attends. », Roland Barthes
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Annie attend. Elle est dans le manque, la dépendance et c'est pour quoi elle écrit. Elle écrit pour revivre le moment vécu et « redoubler la jouissance des rencontres », mais surtout pour supporter l'attente, pour supporter l'absence de l'autre. Grâce à ce journal, elle arrive à verbaliser ses émotions et crier, en silence, sa déception, sa douleur, sa rage.
C'est à travers une écriture simple, concise, sans effet littéraire qu'Ernaux nous raconte sa passion pour un diplomate russe, marié, avec qui elle entretiendra une relation secrète d'à peu près un an. Elle parle d'un « bonheur douloureux », d'une passion-obsession dans laquelle elle se perd de jour en jour. le rythme de ses phrases est saccadé, comme une respiration haletante et l'on ressent parfaitement son trouble par le biais de son écriture orale et authentique. Ses expressions sont coupées, incomplètes et illustrent son mal tout comme la noirceur des mots qu'elle choisit pour traduire la puissance de cet amour destructeur. L'écriture a un aspect salvateur pour elle et remplace ses idées noires, morbides : « J'écris à la place de l'amour, pour remplir cette place vide, et au-dessus de la mort. » Elle tente, en écrivant, de se comprendre ; ses questionnements sont nombreux et rendent le rôle de ce journal thérapeutique – une manière d'exorciser ses tourments en les racontant.
Ernaux est une écrivaine à la recherche de la perfection, de l'absolu, de la beauté et de l'esthétique. La sincérité est ce qu'il y a de plus touchant dans son Oeuvre. Elle avait d'abord écrit un roman : "Passion simple", dans lequel elle raconte son idylle avec le diplomate russe mais elle a trouvé le roman un peu loin de vérité, embelli, moins cru, d'où sa décision de publier Se perdre où elle nous dit tout. Elle a décidé de faire entièrement confiance à son lecteur en lui confiant ses secrets, ses peines, ses envies les plus intimes, en détail, sans peur du jugement.
• « Je me suis aperçue qu'il y avait dans ces pages une "vérité" autre que celle contenue dans Passion simple. Quelque chose de cru et de noir, sans salut, quelque chose de l'oblation. »
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autofiction inintéressante comme toujours dirais je quand il s'agit sans pudeur d'afficher sa vie sexuelle
comment peux t'on être l'auteur des Années,chef d'oeuvre et de tels navets ?? sans parler de l'occupation,un jeune homme etc..de la littérature "arquelineste" youpornée.. J'attends avec impatience son prochain chef d'oeuvre.. à l'epahd et la vie sexuelle des personnes âgées, porteur cette thématique également...
bref dans ce concert de louanges pour Ernaux je vous engage à lire l'article publié ces jours ci sur Inferno où le journaliste detaille le discrédit definif de cette institution nobel qui après Dylan etc. tombe de plus en plus bas A renommer d'urgence Prix Nobel de Non littérature..
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Deux étoiles parce que je respecte le travail littéraire d'Annie Ernaux et ses "grands" livres comme l'Évènement ou encore Une Femme.

Presque 300 pages de journal intime pour nous décrire ses fantasmes les plus torrides, sa passion sexuelle et amoureuse pour S., un attaché à l'ambassade russe en France. J'ai trouvé cela trop long, trop ponctué de rêves et de répétitions. Je trouve Annie Ernaux beaucoup plus percutante dans la brièveté.
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Dès les premières pages de ce journal d'Annie Ernaux, j'ai été happé. Non seulement il se lit comme un roman, mais en plus il excite l'oeil voyeur qui aime se plonger dans des mots qui ne sont pas destinés à être partagés.

Je trouve cette aventure passionnante, alors même qu'elle est aussi vieille que le monde : un homme a une maîtresse. La différence d'avec toutes les autres histoires est qu'elle est vécue par Annie Ernaux, une grande écrivaine et future prix Nobel de littérature. Autant dire que les jours ne se présentent pas comme une énumération de faits, mais comme une véritable introspection sur ses propres tourments.

Au-delà de l'aventure sexuelle, qui devient sentimentale, j'ai été passionné par son quotidien d'écrivaine, et les pages sur son incapacité à écrire quand son cerveau est occupé par le sexe.

Seul hic, je l'ai trouvé un peu long. J'ai eu beaucoup de mal à y revenir, une fois dépassées les 200 premières pages : j'avais fait le tour des tourments de la maîtresse et compris cette fin. Il aurait sûrement mérité de s'arrêter, selon moi, un an avant la fin du livre.
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Récit à l'état brut d'une passion simple, titre d'un précédent ouvrage du même auteur et version « romancée » de celui-ci. Passion simple, et pourtant, comme toutes les passions amoureuses, dangereuse et destructrice d'un certain équilibre. Jamais je crois un livre n'a aussi bien porté son titre… se perdre… dans les méandres du désir et de l'attente, dans les ténèbres d'un amour inconditionnel où on en oublie même de vivre car seul aimer importe et donne du sens à sa vie… Se perdre dans les désespoirs de la frustration et des déceptions quand Il n'appelle pas ou ne vient pas… le livre d'Annie Ernaux m'a fait l'effet d'un miroir, d'un écho, qui s'est fait plus fort et plus évident au fil des pages. Et dans ce livre, il y a aussi, sublimement décrit, le rapport à l'écriture, à la vie et à la mort
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C'est le journal de l'auteur pendant 1 an, tout au long d'une aventure avec un diplomate russe en 1989. Histoire d'une relation très intense sexuellement, où les sentiments de l'amant ne sont pas certains au delà de l'attirance physique et sociale (elle écrivaine connue). Elle le sait, mais souffre surtout de l'attente et de ne jamais savoir si la relation est encore vivante. le coup de téléphone de l'amant rythme le journal. Livre parfois touchant par une attention entomologique à ses propres émotions, pensées, sentiments, aussi triviaux ou organiques soient ils, mais souvent répétitif et lassant.
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