Les enfants de la Résistance, tome 2 : Premières répressions

1941. Lisa, Eusèbe et François sont trois enfants qui vivent dans un petit village en zone occupée. Révoltés par toutes les cruautés commises par les nazis, ils s'organisent pour résister. Leurs actions vont de plus en plus loin : cette fois ils veulent faire passer des prisonniers en fuite en zone libre. Au début tout fonctionne bien, ils parviennent à mobiliser les adultes (dont certains faisaient déjà acte de résistance) et ils commencent à créer un véritable réseau. Hélas les choses vont finir par mal tourner...
Une excellente série sur la seconde guerre mondiale, qui peut être lue dès 10 ans car, même si des choses très dures sont évoquées (torture, executions...), les dessins sont bien adaptés au jeune public et parviennent à suggérer plutôt qu'à montrer.
L'intérêt de ce tome est de montrer comment fonctionnait la Résistance : l'anonymat des résistants qui a permis la survie des réseaux même lorsque certains des membres étaient arrêtés, les messages codés, le courage des gens qui s'y sont impliqués au péril de leur vie, la torture...
La fin est d'ailleurs très émouvante.
On commence à sentir aussi que dans le village certaines personnes deviennent clairement pétainistes, ce qui complique l'action des enfants qui doivent désormais se méfier de tout le monde.
Un petit dossier documentaire vient compléter l'album et montre bien aux jeunes lecteurs que cette fiction s'appuie sur une réalité historique.

Alors que le premier tome de la série s'inspirait (à mon avis) du livre Des Enfants dans la Résistance, ce duxième tome prend une dimension propre. Les enfants (François, Eusèbe et Lisa) continuent à mener le combat, de plus en plus déterminés à faire front, mais ils doivent faire attention à ne pas laisser traîner le papier-peint qui leur sert pour leurs tracts.

Ils doivent aussi affronter les conséquences de leurs actes, ce qui n'est pas évident pour des enfants. Qu'il s'agisse de la surveillance renforcée du côté du canal et des écluses, des ponts, des descentes dans l'école, des choses à dire ou ne pas dire devant des camarades dont les parents soutiennent Pétain... les actions ne sont pas anodines. le plus grave arrive quand, voulant faire passer en zone libre un Sénégalais, les apprentis résistants sont surpris par les Allemands. C'est un moment triste mais fort dans le tome.

Bien documenté, très bien réalisé, dessiné, ce tome est une excellente entrée en matière pour des (pré-)ados qui veulent en apprendre davantage sur la guerre et sur l'occupation. Les auteurs rendent bien la complexité des choses, l'incertitude, les doutes, les sacrifices, le cheminement vers l'inconnu... Par ailleurs, il y a la perte d'innocence, mais aussi des comportements d'enfants, comme le foot ou le fait d'être (secrètement) amoureux de Lisa. L'équilibre est difficile entre le grave et le banal, mais les auteurs s'en tirent très bien.

Le livret en fin de volume fournit des informations intéressantes pour éclairer les choses et aller plus loin. C'est le début de la Résistance et, comme indiqué, celles et ceux qui vont poser les bases de la résistance en subiront lourdement les conséquences. Mais la BD leur rend bien hommage en montrant leur héroïsme au quotidien. A conseiller.

Eusèbe, François et Lisa poursuivent leurs actions de résistants au sein du village, mais ils ne sont plus les seuls, les adultes rentrent dans l'action eux aussi, et la guerre prend un tournant encore plus violent et meurtrier pour nos héros.

Leur innocence et maladresse leur jouent des tours parfois funestes, mais leur motivation reste intacte et cette série est de plus en plus addictive !

Série BD découverte par hasard, via le Musée Edmond Michelet de Brive. L'homme fut en effet résistant puis homme politique d'où l'intérêt du Musée pour cette publication qui peut attirer les jeunes.
Le dessin est très beau, le scénario de qualité. Jeunes et moins jeunes peuvent enrichir leurs connaissances sur la France occupée par les nazis. Qu'aurions-nous fait à leurs places ?
Un complément historique figure à la fin du volume. Cela m'a donné envie de lire le tome 2. Adopté ! Je lirai donc les 7 tomes. A recommander aux enseignants, parents, grands-parents et bien sûr aux ados.

C'est le deuxième tome de la série. Heureusement, Lisa, Eusèbe et François s'en tirent bien pas comme le père de François, à lire. Livre que je conseille vivement.

Et voilà nos petits héros sont vraiment entrés en résistance.
Il ne s'agit plus seulement de réveiller les adultes mais les voilà à la tête d'un mouvement qui les dépasse un peu.
Ils aident désormais les prisonniers de guerre à s'évader.
Une fin triste fin pour cet album.
Je suis toujours aussi bouleversée par ma lecture de cette BD qui est un immense coup de coeur.

Le deuxième tome n'a rien à envier au premier. le graphisme et les dialogues sont géniaux.

Suite des aventures de nos trois résistants en herbe, c'est toujours de très bonne tenue. Même si la cible principale reste le public pré-ado et adolescent, j'y ai quand même appris l'existence de ces filières d'évacuation et de retour dans leur pays d'origine de ces soldats coloniaux, en particulier les tirailleurs sénégalais.
La fin est cruelle, mais malheureusement nécessaire pour conserver la crédibilité de l'histoire : résister était si dangereux que s'ils passaient à chaque fois au travers, on se poserait forcément des questions.

Même si le thème central de cette série, la Seconde Guerre Mondiale et des enfants pour protagonistes, n'est pas nouveau, son efficacité et son attrait ne sont pas feints. le ton est certes parfois un peu scolaire, mais les auteurs s'emploient à ne pas donner qu'une vision enfantine à ce pan de l'Histoire puisqu'ils efforcent de composer un tableau toujours très réaliste, mais accessible de ces sombres années.
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Dans ce deuxième épisode, l'arrivée d'un nouveau personnage relance les actions contre l'envahisseur : il s'agit d'un soldat évadé d'un camp de prisonniers allemand pris en charge par la mère d'Eusèbe. Celle-ci, à la différence de son mari beaucoup plus réfractaire (et on peut le comprendre) à cause des risques encourus, partage sans le savoir l'opinion des trois enfants : "Impossible d'accepter que les nazis imposent leurs lois racistes et leur régime de terreur". L'appel de de Gaulle, dont l'aura s'oppose au sein du village à la figure de Pétain (affichée obligatoirement dans les lieux publics), encourage cette résistance voire la prise de contact avec Londres. Cependant un paradoxe se révèle rapidement : comment s'organiser quand il faut agir en secret ? Car en réalité plusieurs groupes oeuvrent sans le savoir ! Et ce qui avait au départ pour François des allures de jeu ("organiser une communication sans contact direct demandait beaucoup d'imagination et d'audace") va se transformer en "vérité crue de la guerre", notamment avec certaines scènes d'exécutions arbitraires qui n'épargnent pas le jeune lecteur...
Ce que j'apprécie aussi dans cette série, c'est qu'on y voit l'impact de la guerre sur le quotidien : l'arrêt du ramassage scolaire car les véhicules sont réquisitionnés, la fabrication artisanale de jouets (comme le ballon de foot) faute de ravitaillement, et surtout l'influence des opinions parentales dans les propos de cours de récré ("Mon père dit que De Gaulle est un bandit qui a déserté en Angleterre !"). L'album apporte également des informations sur le déroulé du conflit : le rôle de l'aviation anglaise, la réaction inattendue sur le front sénégalais, la façon dont sont traités les tirailleurs... Un dossier en fin d'album apporte des précisions sur les thématiques évoquées dans l'histoire.
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