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4,17

sur 1050 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je dois le dire en préambule, je suis pas un amateur de nouvelles, c'est vraiment pas ma came.

Ce livre est composé de différentes nouvelles qui nous parle d'une planète ou tout un système est construit autour de la confection de tapis de en cheveux humains pour décorer le palais de l'empereur intergalactique....

Ce texte est basé sur le mystère, pourquoi des tapis de cheveux ?
L'auteur nous raconte en faite la mécanique derrière une dictature, nous fait ressentir l'absurdité du despotisme.

Ceux qui y croit, ceux qui tentent de se rebeller, les collaborateurs, ceux qui profitent pour avoir dû pouvoir....
Les réflexions sont profonde et riche, la dénonciation est nécessaire et intelligente.

Malgré tout ça, j'ai pas accroché, j'ai trouvé long et cérébrale, j'ai ressenti peut de choses pour les personnages.
Le début ma bien plus, puis j'ai trouvé un très grand ventre mou, je me suis ennuyé ferme.
Ce qui m'a fait tenir, c'est la résolution du mystère, pourquoi cette fabrication de tapis de cheveux ??
La dernière partie du roman à un regain d'intérêt et le dénouement est intéressant et j'ai pas regretter de mettre accroché.
Lecture intéressante indéniablement mais les problème de rythmes et le format nouvelles en fait pour moi un moment de lecture contracté.
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Ce livre se présente comme une énigme, dont les éléments sont fournis au fil des chapitres, de façon apparemment décousue, mais ces éléments s'assemblent tous dans les dernières pages pour une révélation qui m'a laissé stupéfait. du grand art !
Dans un monde post-apocalyptique, peuplé sur des centaines de galaxies, une corporation a pour tâche de tisser des tapis faits de cheveux humains. Les règles régissant la vie des tisseurs sont d'une rigueur extrême, et les tapis, collectés avec des précautions de sécurité draconiennes, sont considérés comme une marchandise infiniment précieuse. Mais à quoi servent-ils ? Sont-ils destinés, comme le dit l'opinion courante, à orner le palais de l'Empereur ? Peut-on concevoir un palais assez grand pour abriter les milliards de tapis confectionnés depuis des siècles ? Et d'ailleurs, comme l'affirme une rumeur qui commence à se propager en cachette, l'Empereur, qui règne depuis des siècles, serait-il … mort ? (Mais chut ! cette seule pensée est une hérésie !)
Le récit est composé de « tableaux » successifs, décrits dans des lieux et des époques différents, le plus souvent baignés d'une ambiance sinistre, comme la fin d'un univers. Les paysages sont gris et mornes, mornes et tristes aussi les habitants de ces mondes sur lesquelles semble peser un écrasant pouvoir. de nombreux personnages apparaissent, mais il n'y a pas à proprement parler de héros dans ce roman ; les figures ne sont là que pour illustrer une situation particulière, puis l'auteur les abandonne pour passer à un autre tableau. Il ne faut pas trop chercher, comme je l'ai fait au début, à mémoriser les protagonistes qui se succèdent.
En parallèle à l'énigme qui sert d'ossature au livre, l'auteur se livre à une réflexion sur le pouvoir, sur les moyens qu'utilise une dictature, et aussi sur la prolongation sans mesure de la vie humaine.
C'est à la fois de la science-fiction, de la fantasy, et surtout de la littérature-mystère, assez éloignée des autres productions d'Andreas Eschbach que j'ai déjà lues. Un livre un peu atypique, donc, mais que je recommande !
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Eh bien ! Voilà une lecture qui reste en mémoire. "Des milliards de tapis de cheveux" d'Andreas Eschbach, publié aux éditions l'atalanta, est le premier roman de l'auteur. Une prouesse étonnante au vue de la grande maîtrise de cette oeuvre atypique.

J'ai d'abord eu du mal à comprendre où souhaitait nous mener l'auteur. le roman s'ouvre sur des scènes de la vie quotidienne, sur une planète lointaine où toute l'organisation sociale et économique repose sur la conception de tapis de cheveux par des Tisseurs. Une oeuvre qui demande un travail si fin que toute une vie est nécessaire pour la terminer. Les tapis sont destinés à orner le Palais de l'Empereur. Nous suivons donc différentes personnes dont la vie s'organise autour de cette activité, sans qu'il y est forcément d'autres fils rouges.

Ne vous méprenez pas. Découvrir les traditions liées aux tapis de cheveux n'est pas désagréable, loin de là, mais le début est assez loin des aventures intersidérales auxquelles je m'attendais. Il s'agit plus de petites histoires avec un lien ténu les unes avec les autres, comme une suite de courtes nouvelles, ce qui est déstabilisant compte tenu des échos du roman que j'ai eus.

Mais au fil des histoires, l'ensemble prend de la consistance. Comme si, en tissant, on avait commencé par un fil du récit pour en trouver d'autres. Rebelles. Aventuriers. Autres planètes. la totalité du Canva se dévoile pour dessiner un motif plus complexe qu'il n'y paraît autour d'une question épineuse : quelle est l'utilité de ces tapis ? Comment se fait-il que ce soit une activité aussi saugrenue qui ait été demandée par l'Empereur.

A travers la diversité des points de vue, il m'a semblé que le livre nous parlait avant tout de l'effet de la Grande Histoire sur les vies des personnes simples, mais aussi le contraire. Plus précisément, sur la façon dont les traditions se créent se forment se perpétuent alors même que leur origine est perdue ou cachée. Autant dire que la roman pousse beaucoup à s'interroger sur la place des rituels au sein des groupes sociaux, et par extension sur la façon de s'y conformer ou non. C'est aussi une réflexion qui nous invite à repenser à la façon dont l'histoire est écrite et interprétée, tout comme l'héritage et la mémoire.

J'y ai trouvé une science-fiction qui était plus centrée que l'aspect sociologique voire anthropologique. En effet, les tapis de cheveux sont une activité structurante qui pose les fondements de la société. La structure familiale en découle : les Tisseurs ont plusieurs femmes ainsi que des filles dont ils utilisent les cheveux pour leur ouvrage (on a donc une société inégalitaire). Un Tisseur n'a en revanche le droit qu'à un seul garçon, si deux mâles venaient à naître, l'un des deux doit mourir. Un monde cruel et déterministe. Les tapis de cheveux sont de plus destinés à l'Empereur, qui est l'épicentre de la société, un fonctionnement totalitaire et policier du culte de la personnalité se dessine en effet le long de l'histoire.

L'écriture est directe et très agréable. L'univers alterne entre monde médiéval difficile et parties plus spatiales, et l'ensemble offrait une belle immersion. On a l'impression parfois de lire un conte "Dans une galaxie fort lointaine", avec ses propres codes et ses propres légendes. Je ne sais pas si l'auteur a écrit des textes se situant dans le même univers, mais il offre de belle perspectives, à la façon du cycle de l'Ekumen d'Ursula le Guin ou des contacteurs de Christian Léourier.

Si vous souhaitez une SF humaniste et sensible, Des milliards de tapis de cheveux est le genre de texte qui vous plaît. Ne vous arrêtez aux premières pages, le récit prend une belle tournure et propose des réflexions très belles sur la mémoire et les sens des traditions au sein d'un peuple. Souvent doux-amer, certaines parties sont très touchantes, car l'écriture simple permet de s'immerger totalement dans l'histoire.
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Sur une lointaine planète, se déroule un rite ancestral, qui règle la vie des habitants de tous les villages : les hommes tissent, année après année, un tapis de cheveux, destiné à décorer le palais d'un Empereur que personne n'a jamais vu mais que tous vénèrent. Une fois le tapis terminé, il est vendu par le fils du tisseur, qui gagne ainsi de quoi acheter les matériaux pour son propre tapis. Il lui suffit ensuite de se choisir une femme, capable de lui apporter des filles : et voilà la matière première toute trouvée pour son tapis …

Siècle après siècle, les habitants de cette planète suivent ces règles, dont l'origine s'est perdue depuis longtemps, au point de tuer toute personne qui en vient à douter. Car « le malheur s'empare de quiconque commence à douter de l'Empereur. ». Jusqu'au jour où un homme mystérieux venu d'une autre planète, apparaît et leur annonce que l'Empereur est mort depuis vingt ans. Sans compter qu'il a vu le palais de ce dernier, et qu'il n'y a jamais aperçu un seul tapis de cheveux …

« Produire des tapis de cheveux, telle était la sainte mission que l'Empereur avait confiée à ce monde ; mais, pour d'obscures raisons, la puissance qui avait soutenu cette mission semblait s'être éteinte. »

A travers des chapitres courts, presque des petites nouvelles, Andreas Eschbach nous dresse un univers insolite, inquiétant, en adoptant des points de vue différents à chaque fois. C'est un roman assez complexe, même s'il semble être basé sur une idée assez simple, qui anime tout le texte : à quoi servent ces tapis de cheveux ? Eschbach profite de cette question pour nous emmener aux confins de l'univers à la suite de différents personnages qui cherchent eux-mêmes cette réponse … jusqu'à la révélation ultime. Mais il vous faudra le lire et parvenir à la toute dernière page !

Eschbach est un des rares auteurs de fantasy allemande à avoir franchi les frontières de son pays : il est considéré comme l'un des écrivains majeurs dans ce genre. Et j'avoue que j'ai apprécié ce roman pour son originalité, et la manière de traiter l'idée originale. Malheureusement il n'échappe pas à quelques longueurs, ne serait-ce que parce que j'ai souvent attendu de retrouver les personnages du chapitre précédent, ce qui n'arrive pratiquement jamais … Une fois faite à l'idée que les chapitres sont indépendants, j'ai pu m'intéresser au système général dans lequel a voulu nous immerger Eschbach, et je suis admirative du résultat. C'est un bon roman de science-fiction / fantasy. Mais pas que. Car le fantastique, s'il est très présent, n'est en réalité là que pour se faire le héraut de l'idée de l'auteur : ses réflexions sur ce système totalitaire et planétaire, tout le mécanisme utilisé par l'Empereur pour parvenir à ses fins, tout ça démontre qu'Andreas Eschbach a voulu faire plus qu'un simple roman de divertissement.

Il me semble que c'est également un roman qui interroge sur l'absurdité de la condition humaine, se rapprochant des thèmes de prédilection de Kafka : tous ces tisseurs qui travaillent sans se poser de questions, sous l'égide d'un soi-disant grand ordonnateur qui en réalité a disparu depuis des dizaines de milliers d'années; tous ces hommes qui travaillent pour l'Empereur, accomplissant des ordres qui ont été donnés, et que l'on a oublié d'annuler …

Ce fut donc une expérience de lecture intéressante qui, si elle ne fut pas un coup de coeur, a été d'une grande qualité et m'a incité à me poser un certain nombre de questions. J'espère que mes copines du Club des Lectrices parviendront au bout de ce texte, même si elles n'aiment pas la fantasy : ne vous inquiétez pas, il y a bien plus dans ce roman ! Vous pouvez déjà aller lire l'avis de Lili Galipette, qui a apprécié cette lecture.

A noter : Eschbach a publié en 2001 un roman intitulé Kwest, qui se situe dans le même univers que Des milliards de tapis de cheveux, mais dans une temporalité différente …
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Andreas Eschbach est un des rares auteurs de SF allemand (voire de SFFF) à enchaîner les best-sellers. Son oeuvre ayant principalement contribué à sa renommée est aussi curieusement sa plus singulière, un space opera aux allures de med-fan voire de conte cachant un récit philosophique quasi-nihiliste. C'est donc vers des abîmes d'exotisme mais aussi d'effroi que nous nous embarquons ce soir.
Dans un futur extrêmement lointain, différentes planètes à la périphérie d'un Empire galactique sont sélectionnées pour tisser des tapis avec des cheveux de femmes. Une pratique curieuse et d'autant plus incompréhensible qu'au fil des dizaines de millénaires personne n'ait jamais dit aux gens d'arrêter. Pourquoi une production aussi colossale ? Est-ce vraiment pour servir dignement l'empereur-dieu ? À quoi lui sert-il d'emmagasiner autant d'accessoires de décoration ? D'autant plus que le bruit commence à courir que l'Empire s'est effondré tandis que les tisseurs continuent imperturbablement leur tâche…
Derrière cette pratique mystérieuse se cache une interrogation métaphysique mine de rien profonde. Pourquoi continuer de suivre une tradition ? Jusqu'où pouvons-nous aller pour se montrer digne de nos ancêtres, quitte à y perdre notre humanité ? Que savons-nous vraiment du devoir sacré que nous pensons accomplir quand nous nous soumettons à un héritage millénaire ? La chute arrive, cruelle, mais se fait rattraper malgré tout par un épilogue porteur d'espoir.
Le tout est desservi par un worldbuilding surprenant mais cohérent. La planète sur laquelle nous passons près de la moitié du récit étant quasi-déconnectée du reste de l'Empire, elle a régressé à un stade de technologie presque médiéval (çà et là, quelques nantis peuvent se vanter de détenir encore un équivalent des objets du XXe siècle). Afin de ne pas perdre l'excellence requise pour un art nécessitant autant de patience (essayez de faire des noeuds à vos cheveux tombés, je peux vous dire que ça vous occupe pendant les repas de famille), le métier s'exerçant de père en fils exige de n'avoir qu'un enfant masculin, les surplus étant… évacués de manière assez radicale. Ce qui engendre logiquement une forte disproportion démographique hommes / femmes, autorisant ainsi la polygamie (c'est ainsi sur leurs différentes épouses que les tisseurs vont prélever leurs cheveux).
Mais là où le roman tient son coup de génie, c'est qu'il est construit à la manière des tapis dont il parle : un enchevêtrement de nouvelles, reliées entre elles par une trame commune. Non seulement c'est raccord avec l'objet principal du récit, mais surtout on a là une utilisation intelligente du format fix-up, habituellement utilisé par défaut pour empiler différentes nouvelles ayant un rapport entre elles et gagner un peu plus de succès en les vendant comme un roman.
Cependant, ce qui fait la force de l'histoire cause aussi sa faiblesse. L'exercice du fix-up est compliqué, même lorsqu'il est voulu, et pour garder sa cohérence, l'auteur est parfois obligé de faire se terminer des nouvelles-chapitres sans l'ombre d'une chute, voire en frisant la queue de poisson. Certains éléments restent dans le mystère malgré la résolution des questions les plus importantes. le fil rouge semble se perdre par instant, empêchant de s'amuser pleinement à restituer les différentes pièces du puzzle. Enfin, la plume, sans être catastrophique, pourra laisser sur leur faim les plus blancheux d'entre vous. Je ne suis pas un grand expert en stylistique (j'ai considéré que Baxter avait une plume correcte jusqu'à ce que je tombe sur Singularité), mais ce sont de petites intuitions (un nombre relativement élevé de points d'exclamations, un saut de paragraphe peut-être superflu, des figures ou des phrases convenues) qui ont fait que durant au moins le premier tiers du livre je n'ai pas accroché au style d'Andreas Eschbach.
Des milliards de tapis de cheveux est donc un très bon livre, même si je n'irai pas jusqu'à dire qu'il est excellent. Il s'agit d'une curiosité d'autant plus grande que si les français connaissent bien leur Imaginaire et celui anglo-saxon, ils ne connaissent presque rien de celui du reste du monde. Et mon petit doigt me dit que ça fait une belle jambe à leur culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Joli ballade sur les planètes perdues.

Une belle mise en place au moyen de nouvelles qui ne semblent pas se suivre, qui paraissent n'avoir aucun lien et puis petit à petit, tout s'imbrique et se construit pour donner naissance à un roman simple et triste qui illumine les étoiles au rythme des crissement de doigts sur les métiers à tisser, au pas des bêtes qui traînent les caravanes dans cet univers abandonné, au son des informations diffusent qui peinent à se transmettre.
Et ce dernier chapitre, lourd de sens, plein de poésie, outrancier dans sa douleur.

Non vraiment, avouons le : la ballade interstellaire a été magique.
Magnifiée par les mots, ourlée d'idées intéressantes, tissée de récits magiques, décorée de personnages hauts en couleur et attachant.

Une oeuvre qui tapissera ma bibliothèque.
L'histoire d'une vie.
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Des milliards de tapis de cheveux était en promo numérique en juillet et j'en ai profité pour l'acquérir car je n'avais jamais lu ce classique de science-fiction. Ce roman de l'allemand Andreas Eschbach est paru en 1995. Il a été traduit quelques années plus tard en France. Il a obtenu le grand prix de l'Imaginaire, catégorie roman étranger en 2001.
Entre space-opera et planet-opera

Le début du roman fait plutôt penser à de la fantasy dans un monde aux moeurs étranges. Puis petit à petit, on s'aperçoit que le monde en question est en fait une lointaine planète faisant partie d'un système appelé Gheera. L'univers prend peu à peu forme au fur et à mesure de la lecture et nous découvrons la vie sur une planète en particulier. Sur cette lointaine planète existe une très ancienne tradition: celle des tisseurs de tapis de cheveux. Les tisseurs passent leur vie à confectionner des tapis à partir des cheveux de leurs épouses et concubines. Chaque tisseur ne peut avoir qu'un seul fils à qui il léguera son affaire mais plusieurs filles et concubines pour récolter leurs cheveux sur leurs brosses. Les tapis sont destinés à l'Empereur et sont un signe d'allégeance qui lui permettent de décorer le légendaire « Palais des étoiles ». La création d'un tapis prend une vie entière d'homme, le fils du tisseur le vend par la suite au marchands de l'Empereur. L'argent obtenu sert à l'entretien de toute sa famille durant toute sa vie.

Les tapis sont ainsi essentiels à cette planète, ils sont au centre de la vie des tisseurs mais aussi de celles des marchands. Ceux-ci sillonnent toute la planète afin d'obtenir des tapis, s'ils n'en rapportent pas assez, ils auront failli à leur honneur de marchand. La vie sur cette planète est ainsi extrêmement réglementée et quand des rumeurs commencent à circuler comme quoi l'Empereur serait mort, personne n'y croit. Pourtant ces rumeurs se font de plus en plus persistantes, les rebelles auraient vaincu l'Empereur.
Une narration particulière

L'originalité du roman vient surtout de sa structure narrative particulière. En effet, le roman est composé de dix-sept chapitres et d'un épilogue. Chaque chapitre a un personnage différent comme protagoniste, et raconte son histoire. ces personnages peuvent vivre ou non sur la planète des tisseurs, et chaque récit prend un peu la forme d'une nouvelle indépendante. Puis toutes ces histoires forment un tout cohérent et structuré narrant l'histoire de cet Empire et des planètes qui le composent. Les différents récits tissent la trame de l'intrigue au travers de points de vue totalement différents. On croise certains personnages à plusieurs reprises, mais de manières très brèves. Toutes les histoires s'enchâssent et s'entremêlent avec des tons différents, des protagonistes différents, des récits intimes ou d'autres plus vastes, des récits tirant vers la fantasy comme vers la science-fiction un peu old school.

On prend beaucoup de plaisir à suivre ces différentes histoires et personnages. Même si plusieurs récits sont plus intéressants, certaines histoires viennent en éclairer d'autres et permettent de mieux comprendre l'intrigue principale. le dénouement donne une toute autre vision au roman, qui mêle ainsi plusieurs registres à la fois dramatique, émouvant et même humoristique par moments. L'auteur aborde des thématiques tournant autour du pouvoir absolu avec les conséquences sur la vie des gouvernés. La toute puissance peut souvent amener des décisions absurdes et terribles et le roman l'illustre très bien.

Des milliards de tapis de cheveux est ainsi un roman brillamment construit et écrit. Les différentes chapitres racontent des histoires toutes différentes et émouvantes. Ils forment une véritable trame cohérente sur le despotisme et les dangers qu'il peut engendrer.
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C'est un livre qui marque par son atmosphère pesante, pessimiste, collante. Les personnages ont une brève existence narrative et disparaissent dans l'oubli, l'absurdité de leur vie n'est qu'une étincelle fugace. Oui, au bout du compte nous connaissons le devenir de ces tapis mais ce qui me reste de ce récit c'est une attente longue et impitoyable, une grande solitude qui pour ma part m'a ramenée à l'ouvrage le Désert des Tartares.
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Ce n'est sans doute pas un Grand de la science-fiction mais ce roman a beaucoup de qualités, à commencer par un univers intriguant et une structure narrative qui place l'Homme au second plan.

Des milliards de tapis de cheveux, c'est presque un recueil de contes : tout en poésie, intemporels et bouillonnant d'imagination, les chapitres tissent la trame d'une histoire dont on ne distingue d'abord que les contours.

Il y a quelques longueurs mais le récit a de la personnalité, comme une légende qu'on s'entendrait raconter de père en fils.
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Imaginez une planète entière consacrée au filage de tapis en cheveux de femmes… Imaginez les quantités énormes de ces tapis qui ont du être tissés à travers les siècles… A qui peuvent-ils être destinés ? Et vu la quantité où peuvent-ils bien être stockés ? Pas au palais de l'empereur comme ses sujets le croient, ils ne sont même pas pour l'empereur… Alors quel est donc le mystère de ces tapis?

Ici pas de personnage central, mais une suite de chapitre qui nous entraine sur plusieurs planètes de ce space-opéra, parfois sur la planète de production de ces tapis, parfois sur des vaisseaux spatiaux. A ma grande surprise, l'inexistence de personnage récurrent ne m'a pas gênée et c'est avec plaisir que j'ai découvert de nouvelles personnalités au fil du roman.

Andreas Eschbach signe un récit dans lequel le mystère est omniprésent, et j'ai attendu la fin avec impatience, pour enfin comprendre la raison de l'existence de ces tapis. le dénouement est cruel mais logique.
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