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Dernier –né du camarade-, libraire-écrivain ; homme du Livre, de la tête aux pieds ou plus exactement pour « un commis-voyageur en livres » : des pieds à la tête !
Dans ce nouvel ouvrage, il s'agit de notre narrateur, Pierre- (sûrement un double bien proche …de Christian Estèbe ), au début du récit, possédant un poste prestigieux dans un important groupe d'édition dirigé par un homme , que notre « commis-voyageur » admire, un écrivain manqué, possédant toutefois une vraie flamme envers son métier d'éditeur-passeur…et puis le monde marchand, les ratios de rendement vont prendre le dessus et tout dévoyer… s'ensuivra un malentendu, et un gros clash entre notre »héros » et son patron ; il claquera la porte… et cela sera le début d'un parcours du combattant…Notre « « cadre » bien installé va devenir « un itinérant improbable de la littérature », faire l'expérience de la route et de tous les types de lieux du Livre, ce qui nous vaut des observations affinées des transformations de toute une corporation professionnelle dans un monde du Livre en totale mutation !

Il verra, constatera à son grand désespoir les mutations nombreuses du métier « de commercial en livres »… se vidant progressivement du contenu et d'authenticité basique !... restent trop souvent le bruit assourdissant du tiroir-caisse et des interlocuteurs indifférents ou incultes !
Ressort de la narration le portrait d'un homme toujours intimement habité par la littérature, le Livre et par sa transmission, mais abominablement déçu , littéralement écoeuré par le monde éditorial, devenu marchand à outrance, ayant perdu, au fur et à mesure sa qualité et sa quintessence originelles !!
Je vais faire à l'aune de mon propre parcours de libraire dans les mêmes années que le narrateur, un contre-point sur ses visions ( malheureusement parfois justifiées) de libraires inattentifs, incultes, ou gestionnaires bornés…. Responsable- Libraire , j'ai reçu, accueilli, écouté un grand nombre de représentants, et de ce côté-là, nous avons droit aussi à tout : du passionné indéfectible irrésistible et communicatif au démarcheur qui se moque du contenu, veut fourguer un maximum de sa marchandise, en récitant les argumentaires que sa ou (ses) maisons d'édition lui a (ont) « assénés ».… J'ai gardé de formidables souvenirs des vrais « itinérants de la littérature » !... Je ne peux résister une parenthèse pour évoquer, parmi d'autres complicités et camaraderies, deux personnalités rencontrées entre les années 80 et 90 : René F., représentant Inter-Forum, sur-actif boulimique de littérature, qui ,en sus de son métier, s' investissait « corps et âme » avant et à sa retraite, dans les débuts et le développement du Marché Brassens, ainsi que dans La rédaction de la Lettre du Marché… faisant lien entre les bouquinistes… Ainsi André L., [ représentant du Seuil ] irrésistible autodidacte, aux multiples curiosités et surtout une sincérité confondante lorsqu'il trouvait qu'il ne défendait pas assez bien un ouvrage , lui tenant à coeur.

Dans le récit des tribulations aussi cocasses que trop fréquemment affligeantes de Pierre, il survient heureusement, parfois de belles rencontres avec de véritables interlocuteurs-Libraires ou autres médiateurs du Livre, animés de la plus belle flamme pour défendre envers et contre tout le, les LIVRE [S]… Sinon, il reste une impression globale de déception, d'amertume envers un monde défaillant où le Livre, la Culture sont traités avec désinvolture et des criters marchands de plus en plus limitatifs et inadaptés !

Ouf, une lumière… apparaîtra pour Pierre, au bout de tout ce temps sur les routes à affronter clients« mal-embouchés », intempéries, solitude… et obligation du rendement …une éclaircie, une opportunité lui permettant de défendre le livre comme il l'entend, dans un cadre libre et ouvert à tous les vents, « intellectuellement. Je ne vous en dirai pas plus !

Restent et subsistent durablement et avec toujours autant de bonheur, pou l'auteur, l'amour des mots, des « grands » livres aux petits tirages, des « vrais » écrivains (et pas que…des têtes de gondole !!!)… Pierre nous fait partager ses chouchous…(dont je partage une grande partie, sauf Bertrand Runtz, Thierry Gillyboeuf, traducteur et biographe de Thoreau, que je découvrais avec cette lecture !)…
« Il explique à une libraire que pour repousser les limites du convenu, il faut parfois, souvent, repousser les limites du convenable. La vérité d'un texte n'est pas forcément amusante, délicate, jolie.
Il lui parle des auteurs qu'il aime, Maurice Ciantar, Bernard Blangenois, Henri Calet, Belinda Cannone, Christian Garcin, Bertrand Runtz, Thierry Gillyboeuf, Perros, Cloux, Pirotte. « (p. 192)

Je remercie à titres divers, l'auteur pour ses livres, son enthousiasme intact pour l'Ecrit et sa passion toujours en action pour Les Livres [Bouquiniste dans la cité phocéenne … ] sans oublier nos échanges toujours plaisants sur les livres que nous aimons, avec une exclusivité quasi -identique !
… je renouvelle mes remerciements à Finitude, éditeur au catalogue rempli de richesses et de textes atypiques…sans omettre les maquettes originales, très élégantes…Le contenu et le contenant , en harmonie si agréable, pour nous Lecteurs- papier, qui aimons aussi, en plus de la qualité des mots, toucher physiquement le papier, feuilleter les textes , avec gourmandise !!
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Un roman qui avait tout pour me plaire sur le papier.
L'auteur qui connait bien le milieu de l'édition, nous amène à travers la vie de Pierre Lombard dans les méandres de la chaine du livre.
Cet ancien cadre dans un grand groupe à quitté sa boite sur un coup de tête et se retrouve VRP pour une petite structure, sillonnant la France pour placer des encyclopédies. On croise des des libraires, des bibliothécaires, des grands patrons et désenchantement, nostalgie, amour de la littérature se mélangent.
Tout cela en effet aurait du me séduire mais c'est l'ennui qui l'a emporté. Ça tourne en rond, ça pinaille, ça se regarde le nombril.
J'attendais sans doute trop de ce roman en raison du sujet abordé.
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Bonjour,
Un roman aujourd'hui reçu par Agence La Bande que je remercie.
La vie fugitive mais réelle de Pierre Lombard, VRP de Christian Estèbe chez Editions Finitude.
Pierre Lombard a un poste important dans une petite maison d'édition indépendante, il aime son métier depuis une vingtaine d'années pour les relations avec des auteurs pas forcément connus mais qu'il aide à avoir du succès. Depuis quelques temps il n'est plus en accord avec la politique de l'entreprise et décide de démissionner. Il va vois son ami bouquiniste, qui lui parle d'un poste de VRP.
Pierre Lombard va donc devenir ce voyageur de commerce, ce représentant en encyclopédies. Nous allons découvrir la vie d'un homme solitaire, mais aussi la richesse des rencontres qu'il peut faire et l'introspection que cela peut apporter.
Un livre très agréable, sur la vie ordinaire d'un homme, qui n'est bien évidemment pas un livre d'aventures trépidantes. Il nous indique que la vie est pleine de rebonds et qu'il faut savoir saisir sa chance quand elle se présente.
Quatrième de couverture : Pierre Lombard a tout perdu : un poste prestigieux dans un grand groupe d'édition, sa femme, ses ambitions d'écrivain. Amer et désabusé, il accepte un poste de représentant en librairie pour de petits éditeurs. Tournée après tournée, dans la solitude de sa voiture, il se nettoie des faux-semblants de sa vie antérieure et se reconstruit par la lecture.
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Pierre vient de perdre un poste haut placé dans un grand groupe d'édition, après avoir refusé de faire un "rapport" sur une personne accusée de malversations et qu'il croit innocente. Désormais au chômage, Pierre accepte un poste de VRP qui lui fait parcourir la France pour faire la promotion de livres et d'encyclopédies. Il visite essentiellement les libraires et les bibliothèques. Ce poste est moins passionnant que le précédent mais lui fait voir du pays et rencontrer des gens. le temps passé en voiture lui permet de réfléchir à l'évolution du monde du livre avec la disparition des petites maisons d'éditions, avalées peu à peu (à son grand regret) par des grands groupes.

Pierre Lombard est un personnage attachant. Il ne manque pas d'humour, se lie facilement et pratique l'autodérision. J'ai pris plaisir à le suivre le long des routes de France, partageant ses réflexions. Je n'ai pas réussi à replacer le roman dans le temps. Il me semble que cela fait belle lurette qu'on ne vend plus d'encyclopédies papier.

La description du monde du livre est assez pessimiste et désabusée. Aux côtés de quelques passionnés de littérature, nous découvrons des gestionnaires peu soucieux de la qualité des ouvrages qu'ils proposent. Plus généralement, il est question du rapport de l'homme au travail. J'ai trouvé certaines réflexions très justes, comme celle-ci, par exemple, qui peut s'appliquer à n'importe quel métier.


On peut lire, sur la quatrième de couverture, que Christian Estèbe a été libraire puis représentant en librairie et qu'il est aujourd'hui bouquiniste à Marseille. Son personnage principal, Pierre Lombard, a un parcours assez proche. L'auteur semble bien connaitre son sujet. Amoureux des livres et des mots il partage avec nous sa passion.

Voilà un roman intelligent, à l'écriture soignée et non dénué d'humour. Bien qu'il n'y ait pas de réelle intrigue (juste un petit rebondissement à la fin), l'histoire est assez prenante.

Une belle découverte !
Lien : http://www.sylire.com/2020/1..
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Pierre Lombard occupait un poste important dans une prestigieuse maison d'édition jusqu'à ce qu'il décide d'en claquer la porte, lassé de trop de compromissions. Il retrouve alors une place dans la chaîne du livre en devenant représentant en librairie...
Que seraient les livres (et leurs auteurs) sans les représentants qui parcourent les routes à longueur de temps jusque dans les régions les plus reculées pour les défendre auprès des libraires ?
L'auteur raconte, de manière tout à fait désabusée, le quotidien de ce colporteur, les tournées de librairie en bibliothèque en passant par les salons du livre, entre deux hôtels et entre deux rencontres, dressant un tableau plutôt méconnu et finalement assez triste de cette vie de VRP avec pour seul moteur la passion du livre. Tandis que Pierre Lombard passe ses journées à vendre, à argumenter, à compter, il parvient entre besoin de solitude et souci du chiffre d'affaires à prendre du recul et à réfléchir sur sa propre existence.
Sur un ton mélancolique, une ode aux livres et à leurs défenseurs.
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Après avoir quitté un poste prestigieux dans le monde de l'édition, Pierre Lombard devient V.R.P. et sillonne les routes de France avec un véhicule plein de livres.
Il rencontre des personnes très variées car il prospecte aussi bien dans les médiathèques, que dans les librairies, les grandes surfaces, les animaleries etc... Grandes villes, banlieues, villages perdus constituent sa tournée. Celle-ci est ponctuée de retours à la maison-mère pour les traditionnelles réunions.
Cette expérience le fait évoluer intérieurement (il est devenu un représentant lambda qui tente de placer sa marchandise, que l'on reçoit plus ou moins bien). Mais il sait prendre tout cela avec philosophie. Et il renoue avec un véritable amour de la littérature.

J'ai apprécié ce livre. Il est bien écrit. le personnage central décrit son quotidien de façon très simple, comme s'il était spectateur de sa propre vie. Mais en filigrane, on capte ses sensations, ses inquiétudes, ses interrogations.
J'ai particulièrement apprécié le dernier chapitre, une découverte inattendue va aider Pierre à prendre la bonne décision.

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Voilà un roman fort intéressant sur le monde de l'édition, de la fabrique des écrivains, sur la littérature proprement dite, des libraires, bibliothécaires, et autres revendeurs. Sans compter celui des représentants, de leur quotidien souvent déprimant, et la question essentielle : l'obsession du chiffre doit-elle passer avant l'amour de la littérature ?
Cela se lit sans déplaisir, mais avec l'impression de survoler un peu les thèmes évoqués.
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Pierre Lombard travaillait depuis des années dans un grand groupe d'édition quand il démissionne sur un coup de tête, refusant de faire un rapport accablant sur un collègue. Soulagé d'avoir quitté ce milieu, qui en vingt ans a tant évolué. Lui, l'amoureux de littérature – est aigri et irrité. Seul, sans famille, sans attache, – il a rompu avec sa compagne – Lombard s'offre des vacances en Sicile. À son retour, Jean, son ami bouquiniste lui parle des Quatre Vents, en quête d'un représentant. le voilà sillonnant la France. Lui, l'ancien cadre, vend désormais des encyclopédies de la poésie et des romans de petites maisons d'édition aux bibliothèques et aux librairies. le métier n'est pas passionnant, la route défile, les hôtels les cafés se ressemblent, les bibliothécaires se désolent souvent du sort des livres, les libraires eux l'accueillent avec plus d'empathie mais de semaine en semaine, de ses rencontres de ses lectures des paysages alentour naissent des sentiments plus légers et sereins. La mélancolie laisse sa place à l'envie. L'envie de se projeter, amoureusement, professionnellement. Renoncer aux rendements, au profit, aux statistiques, aux comptes-rendus… et toujours avancer avec à ses côtés la littérature, salvatrice de bien des maux. du désenchantement à la délivrance, le cheminement de Pierre Lombard. Souvent caustique, et concret, l'auteur évoque un sujet qu'il connaît manifestement bien. Une réflexion intéressante sur le monde marchand du livre.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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C'est l'histoire de Pierre Lombard qui a perdu sa femme et son boulot dans une grosse maison d'édition. Aidé par un ami libraire, il est embauché comme VRP dans une petite maison d'édition. Les tournées seront l'occasion de faire le point sur sa vie et de se reconstruire.

La "pâte" et le style très aérien, l'épaisseur des personnages et le sens de la mise en scène des rencontres m'ont réjoui et me permettent une nouvelle fois de remercier mon libraire sans qui je n'aurai pas découvert ce bel ouvrage.
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un joli livre de fuite d'un homme qui se cherche sur des routes pavées de belle littérature.

je ne dirais pas que c'est un coup de coeur mais c'est surtout un bon moment d'évasion et en tant que libraire, j'ai l'impression de voir la face cachée de mes rendez vous avec mes chers représentants.

J'aime mon métier pour plein de facettes mais les rendez-vous avec les représentants ont une saveur particulière. La présentation des nouveautés, la découverte de nouvelles pepites et la retrouvaille avec des personnes qui pour la plupart, comme moi, ont la passion des livres.
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