Le discours

Bof
L'auteur nous raconte sa vie. Il est à table en famille, à laquelle son intégration à visiblement échoué. Il nous en dévoile les travers et il fait tout pour éviter le "discours" justement.
Le lecteur que j'étais l'a attendu mais il ne vint pas. Dommage

On aime ou pas.

Je n ai pas compris en le lisant tout l engouement que ce livre a suscité. Probablement en attendais-je trop, suite aux chroniques qui mentionnaient un livre drôle, à en avoir des fous rires...

Pour ma part, ce monologue intérieur ne m a pas fait rire. Sourire parfois car oui, bien sûr, on peut se retrouver ou reconnaître un proche dans certaines situations. Mais dans l ensemble, je pourrais même dire que je l ai trouvé assez triste (Adrien, le narrateur ne transpire pas le bonheur).

Par ailleurs, selon moi, la couverture et le titre sont assez mal choisis. Je m'attendais à ce que le narrateur fasse un discours de mariage, où sa soeur et son beau-frère en auraient pris plein la tête au lieu de quoi on se retrouve à un repas de famille où Adrien ne pense qu à sa pause avec Sonia, à qui il s' adresse mentalement la plupart du temps. J aurais clairement appelé le livre "La rupture" plutôt que "Le discours" dont on ne trouve que quelques bribes imaginaires.

Et puis, il y a ce goût de déja-vu. le coup de "je tombe sur la mauvaise praline", par exemple.

J aurais aimé des phrases plus piquantes et moins de lamentations.

Enfin, le rire est quelque chose d assez personnel. Ce qui fait rire les uns ne fait pas forcément rire les autres. À vous de vous faire votre propre avis donc!

Le discours est un petit livre avec se grosse police et ses 200 pages, mais ça fait quand même environ 150 pages de trop tant l'histoire tourne en rond sans beaucoup d'idées autour de la table du déjeuner de famille. On se lasse vite, on sourit peu, on ne frémit pas. le narrateur attend son texto et ça monopolise toutes ses pensées. Heureusement que l'écriture est agréable, mais vraiment, ça ne suffit pas.
Vite lu, vite oublié.
Passons au livre suivant...

2eme roman de Fabrice Caro plus connu sous le pseudonyme de Fabcaro en BD, notamment pour l'excellente "Zaï zaï zaï zaï". On retrouve ici tout l'humour de l'auteur, basé sur une situation banale, tirée du quotidien, que nous avons tous pu vivre ; et qu'il explore sans filtre, disant tout haut ce que nous pensons mais n'oserions pas dire, tout ce qui nous passe par la tête en réalité, explorant les digressions parfois jusqu'à l'absurde.
"Le discours" est presque plus un texte de théâtre tant il se prêterait bien à être lu à voix haute. C'est un texte à savourer partagé plutôt que lu en solitaire.
J'y ai senti quelques longueurs à un moment mais ai retrouvé un élan assez rapidement. À lire pour tous les amateurs de cet excellent auteur.

Dans "Le discours", tout se déroule le temps d'un repas de famille. Adrien, notre "héros" a deux soucis, mais qui ne sont pas d'égale importance : sa copine (et celle qu'il considère comme l'amour de sa vie) a voulu "faire une pause" et, en ce trente-huitième jour de pause, son beau-frère lui demande d'écrire un discours pour le mariage qui l'unira à sa soeur.
Les chapitres se succèdent donc entre ses souvenirs passés de vie avec Sonia, le repas présent et ce futur discours, qu'Adrien n'a absolument pas envie de prononcer (mais n'ose s'y opposer même s'il en ébauche quelques uns : "Bonsoir à tous...Je ne vais pas faire long, ne vous inquiétez pas...").

J'ai un peu moins aimé que "Broadway". Encore un bon mélange d'humour et de mélancolie. On reconnaît souvent les situations décrites, les ayant nous-même vécues. Je préfère de loin le Fabcaro auteur de BD.
Mais franchement, Fabrice Caro, quand on a de multiples talents comme vous, dont celui de posséder un très bon style d'écriture, on pourrait en donner un peu aux autres. C'est pas juste que certains naissent et développent plusieurs dons, alors que d'autres n'ont aucun talent artistique ou autre dans un quelconque domaine 😁. Mais le bon côté, c'est qu'il faut des gens pour apprécier tous ces talents et j'en fais partie. Alors encore merci pour ces bons moments.

Fabrice Caro nous renvoie avec tendresse et ironie dans les compromissions familiales et sociales sous la forme du monologue intérieur d'Adrien, irrésistible maladroit et romantique, anéantit par une récente séparation. Cette veine comique très réussie rappelle un peu le grand timide des films avec Pierre Richard.

Un livre à garder, à conseiller et à relire, indubitablement !
L'écriture originale en fait déjà un livre à part : ce pèlerinage dans la tête d'Adrien tout au long de ce repas de famille raisonne en vous. Vous ne partagerez peut-être pas ses préoccupations mais vous avez sûrement vécu ces moments où tout un tas de choses vous préoccupent tout en étant embarqué dans un repas, une soirée, une sortie... Ce roman est original, drôle et personnel. Un moment agréable à passer avec Adrien !

LE DISCOURS de Fabrice Caro

Adrien, le narrateur, est présent à un diner familial durant lequel il lui est demandé de faire le discours lors du mariage de sa soeur. Il s'ennuie à mourir dans ce microcosme dans lequel il se sent à l'étroit. le sempiternel gratin dauphinois n'a pas pour lui le gout d'une madeleine de Proust et les conversations conventionnelles tournant autour de l'intérêt du chauffage par le sol par exemple ne l'intéressent pas. Il est venu seul car sa compagne Sonia lui a demandé une pause, n'ayant plus de nouvelles depuis plusieurs jours il lui a envoyé un sms à 17h24 exactement, texto resté sans réponse...

Un roman à la fois drôle et cynique à l'humour décalé qui fait sourire mais aussi réfléchir. Un roman construit comme une pièce de théâtre qui décortique les sentiments ou ressentiments de chacun des protagonistes, leurs espoirs, leur égoïsme, leur angoisse de mort... Un roman qui livre, mine de rien, une critique de notre société conformiste.
Délicieuse lecture.

Caustique et attendrissant. Comment un manque criant de confiance en soi peut contraindre et limiter sa vie ou ses relations aux autres. où le poids de la famille peut être un frein à son épanouissement voir même à entraver sa capacité à dire ce que l'on pense à ses proches. On se laisse enfermer dans des routines comportementales qui ne permettent parfois d'être perçu comme adulte aux eux des ses parents. Comment rompre ce cercle infernal qui nous permet pas de trouver son bonheur

Quelques bonnes rigolades qui font du bien en ce moment, notamment au premier chapitre ! Fabrice Caro maîtrise parfaitement l'ironie et le pathos second degré. Un petit ennui au milieu du bouquin car le "stream of consciousness" de cet Adrien dépressif commence un peu à peser, et puis ça se diversifie et je repars dans de franches rigolades !