Le discours

Le discours se laisse feuilleter tranquillement.
Sans être une pointure de la littérature absurde, j'ai passé de bons moments avec le protagoniste et sa famille.

Adrien, éternel angoissé, souffre d'un chagrin d'amour. Son téléphone portable pleure au fond sa poche, dans l'attente interminable d'un bip annonçant l'arrivée d'une bafouille.

Adrien se questionne beaucoup, tout le temps, pour tout. Il ne s'accorde aucun lâcher prise pour goûter à la délicatesse de la sérénité. Un pauvre garçon, qui absorbé par son anxiété, se retrouve dans des situations grotesques et confondantes !

Quelques passages truculents où j'ai ri de bon coeur.
L'ouvrage mériterait cependant d'être plus concis. Les tournures de style souvent redondantes et interminables m'ont parfois ennuyée. À trop chercher la griffe loufoque, le charme n'opère plus. Les plaisanteries les meilleures sont aussi les plus courtes.

Avec le discours, je découvre Fabrice Caro, plus connu sous le pseudonyme de Fabcaro. Jusque-là, je n'avais pas entendu parler de Zaï zaï zaï zaï, bande dessinée qui semble avoir eue un vif succès. Ajoutée dans mes pense-bêtes.

Lu en juin 2019.

Le discours ressemble plus à un long sketch de one-man-show qu'à un roman classique.


Le style est vivant et oral, écrit comme l'on parle tous les jours, ce qui donne l'impression d'entendre s'exprimer un contemporain monsieur-tout-le-monde.


Le début m'a fait redouter une sorte de "chick-lit" en version masculine, mais sous l'auto-dérision désabusée d'un homme qui attend désespérément des nouvelles de son ex et broie du noir pendant que son entourage mène sa petite vie aux préoccupations étroites sans se douter de ses affres, perce un regard très juste dans ses observations, et qui reste tendre dans sa lucidité.


Déclinant comme Cyrano de multiples versions du discours qu'on lui réclame pour le mariage de sa soeur, il nous mène jusqu'à la chute au fil d'un récit pas si anodin et dont le style faussement brouillon cache une habile construction. L'humour est très présent, et j'ai ri, mais c'est au final l'émotion qui l'emporte.


Un petit livre rapide et facile à lire, qui ne me laissera cependant pas un souvenir impérissable.

Lien : https://leslecturesdecanneti..

Deux Fabcaro de suite, c'est peut-être pas la bonne idée car j'ai retrouvé les ficelles de Broadway, le fil conducteur tenace, trop de similitudes. J'ai quand même ri et ça fait du bien en ces temps catastrophiques. Et il y a les scènes trop souvent vécues avec agacement qui prennent un aspect comique qui font que plus jamais on ne les vivra pareillement
comme "A la queue leu leu", les repas de famille, la loyauté à être l'enfant attendu, etc. C'est donner de l'humanité, de la tolérance et ça me remet en place, comme les sketches des "des chiens" de Jérôme Deschamps.

J'ai été assez déçu par ce roman, j'avais adoré l'humour de l'auteur dans quelques-unes de ses bandes dessinées mais je ne l'ai pas retrouvé ici, j'ai même trouvé le roman plat. Il y a quand même des pointes d'humour absurde mais pas suffisante pour me faire rire. Je m'attendais vraiment à un roman humoristique, qui me fasse rire autant que Zaï zaï zaï zaï.
J'ai aussi aimé le côté compact du livre, tout se passe en très peu de temps, quelques heures pour sortir de cet interminable repas de famille. Les personnages sont bons et se complètent, objectivement c'est un bon livre mais je n'ai simplement pas été pris dans l'intrigue. L'auteur ne tombe pas dans la facilité et propose un récit unique et riche en quiproquos qui font apparaître des situations loufoques.
Je lui trouve finalement plus de points positifs que négatifs mais le moins pèse plus lourd que le plus. Ca ne m'a pas plu, ce n'est pas un drame, j'aime quand même l'auteur pour son humour et sa façon de disséquer les relations humaines et le retranscrire avec cynisme.

Je vais vous parler d'un livre que j'ai récemment écouté. Il s'agit du roman intitulé "le discours", écrit par Fabrice Caro, publié par les Editions Gallimard et lu par le célèbre Alain Chabat. Autant dire tout de suite qu'avec un lecteur pareil, l'écoute prend une toute autre dimension tant ce comédien joue son texte à la perfection.

"Tu sais, ça ferait très plaisir à ta soeur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie." Tout commence ici, par cette demande à la fois preuve d'amour et de confiance mais aussi anxiogène et effrayante. Adrien reçoit cette annonce lors d'un repas de famille, alors même qu'il est actuellement obnubilé par la "pause" que sa compagne Sonia a imposé à leur couple. Comment se concentrer sur un discours de mariage dans de telles circonstances ? Cela va donner lieu à des idées absurdes, des associations de pensées surprenantes, des comportements d'adolescent mal dans sa peau...

J'ai beaucoup aimé le début de ce roman avec une idée originale et un traitement du sujet frôlant parfois l'absurde, le tout avec beaucoup d'humour. Progressivement, je me suis un peu ennuyé de cette situation en huis clos sur cet unique personnage, coincé à son repas de famille... devenant un peu trop fade. Heureusement, Alain Chabat a réussi à garder du rythme et un ton accrocheur pour me permettre d'aller au terme de cette histoire. le voyage littéraire s'est bien passé et se termine sur une appréciation restant assez moyenne.

Je vous en souhaite une très bonne écoute.

FabCaro a suit séduire de nombreux lecteurs avec sa bd "Zaï Zaï Zaï Zaï". Il revient avec un roman en changeant son nom d'artiste Fabrice Caro, ça fait un peu plus sérieux. Mais il ne se sépare de son sens de l'humour et de la dérision. A nouveau, on retrouve un pauvre type qui n'a pas l'air très intéressant qui se plaint. D'autant plus que personne même dans ces proches ne cherche à le connaître un peu mieux. D'ailleurs, sa soeur lui offre tous les ans pour son anniversaire des encyclopédies alors qu'il n'aime pas ça. En même temps, il ne dit jamais rien, le conflit ce n'est pas son truc. Là ce qui lui torture les méninges c'est qu'il ne sait qu'est-ce que cela veut dire clairement "faire une pause".

Le personnage partage ces doutes avec toile de fond sa famille. On trouve une cuisine avec un objet qu'il a fait enfant en forme de bite. Des repas toujours identiques sans fougue et sans passion et des discussions plus vides et sans intérêt, les unes des autres, bref, la routine qu'il apprécie. L'auteur permet de partager des réflexions que vous aurez peut-être. Qu'elle est selon vous la phrase la plus idéale à mettre dans ces toilettes? Faut-il une image en lien ou un truc un peu débile comme un dauphin. Et puis il y a l'idée de faire une liste de sur celui/celle/ceux qui partage(nt) votre vie. "Il faudra un jour que je te dresse la liste de tout ce que je n'aime pas, n'aime plus, n'ai jamais aimé, ai abandonné, mais qu'est-ce qu'on se dirait après?" Je ne doute pas que cela pourra engendrer de charmante discutions avec l'élu(e) de votre coeur et vos potes. 
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..

Si je mets trois étoiles à ce roman malgré ma légère déception, c'est parce qu'il y a de vrais moments drôles, et que c'est quelque chose de rare en littérature et notamment en littérature française. Et c'est d'ailleurs pour cela qu'il a rejoint ma PAL.
C'est l'histoire d'Adrien qui doit écrire un discours pour le mariage de sa soeur et qui rumine cela lors d'un repas de famille chez ses parents. Il rumine aussi la pause entre Sonia et lui, et le SMS auquel elle ne répond pas.
Il y a des trouvailles, aussi bonnes que dans les BD de Fabcaro. Mais c'est un roman de 190 p. et il manque de rythme. Il est même un peu mollasson. Je m'attendais à plus de folie et j'ai trouvé beaucoup de mélancolie. Ce qui en général ne me déplaît pas, mais ce n'est pas ce que je cherchais. Adrien est triste, et il s'apitoie beaucoup, en quarantenaire un poil agaçant. Ce postulat est drôle au départ, puis de moins en moins. Jusqu'au moment où le héros m'a semblé pénible. Au point que j'ai même regretté la fin.
Pour moi, la BD Zai zai zai est bien plus réussie car bien plus absurde. Un roman qui ne m'a pas déplu mais qui n'était pas à la hauteur de mes attentes.

Après un début plutôt prometteur, le récit s'enlise dans les longueurs et les états d'âme d'Adrien m'ont lassée.
J'ai vu le film avant de lire le roman : le scénario n'a gardé que le meilleur et j'ai adoré.
Peut-être que les deux coup sur coup ont créé un trop-plein ?

Une lecture mitigée.
Lors d'un repas chez ses parents, le beau frère d'Adrien lui demande de faire un discours pour le mariage de sa soeur et lui.
Adrien est dans une mauvaise passe, sa copine lui a demandé de faire un break et il attend un SMS de sa part.
Pendant ce repas, on vit les pensées d'Adrien, les attentes, certaines sont très drôles et on rit pendant la lecture mais par moment il y a des longueurs.

J'adore Fabcaro mais il y a un mais, il me semble que son discours a 30 voire 50 pages de trop.Le monologue dans sa tête d'Adrien est très bien écrit, l'auteur arrive à nous faire rire,nous attendrir avec son looser magnifique qui ne dit jamais ce qu'il pense et se laisse porter par les autres, ses parents son beau-frère.On s'attend à une montée en puissance qui n'arrive jamais.Je suis restée sur ma fin, ce roman aurait pu être une nouvelle parfaite avec d'autres histoires absurdes comme Fabcaro sait nous régaler.