Ce livre se déroule comme le cycle de la vie, avec au début des récits courts sur l'enfance de la narratrice, ainsi que des nouvelles sur ses enfants et petits-enfants. Il se termine par son regard de Grand-mère sur tous ceux qu'elle a cotoyés, à l'école communale.
Elle évoque une enfance et une adolescence difficiles. Malgré tout, la narratrice a construit une vie professionnelle, faite d'allers-retours (Eastbourne, Killarney). Elle décrit aussi une grande communication par internet notamment avec une personne, surnommée Chaperon rouge (Réveille-toi.com).
La narratrice enseigne ainsi à son petit-fils que « le chemin parcouru est plus important que le but visé… », pendant le goûter, au bois décharné de Lorraine. Elle a aussi emprunté le Transsibérien, à la recherche de Violette, son amie d'enfance. J'ai particulièrement aimé la nouvelle poétique « Ma Choumaysa, Ā Sattar, pour le chemin… ». Elle parle d'une relation de tendresse entre mère et fille, et de l'attente aussi.
Autant de quêtes qui font sa vie…
Après les 2 nouvelles d'introduction, la narratrice oscille entre les personnes elle et je, mais aussi le tu et le nous ; elle privilégiera toutefois la personne ils, plus chorale.
Les récits parlent plusieurs fois de noyade, allusion faite à
Virginia Woolf (Robe-mémoire)... Avec une pointe d'espoir cependant, l'homme d'âge mûr redonnera au personnage de la femme le goût de vivre (Passer le gué).