J'ai eu la chance d'avoir le temps de lire ce livre presque en une seule traite. Je referme ce livre avec un sentiment d'inachevé (ce qui entre nous, n'est pas un mal)
Tout d'abord j'ai le sentiment heureux d'avoir pu plonger au coeur d'une constellation familiale fascinante et captivante (j'ai un gros côté psy parfois et là, le sujet d'étude y est fabuleux). Et puis la joie aussi de lire sous la plume poétique de
Guillaume Favre des paysages, des villages, des habitudes bien de chez-moi. On a envie d'en savoir plus, de pouvoir aboutir au bonheur enfin mérité de Kathrin, de voir ré-apparaître Georges. le rythme y est intense et puissant.
Et puis, malgré ça, le sentiment que ça tourne en rond parfois. Peut-être est-ce mon impatience à voir les gens sortir de leurs impasses et de leurs soucis ? Peut-être est-ce la contradiction entre l'urgence de vivre des gens et leur obligation parfois de s'arrêter pour reprendre le souffle ? Peut-être encore est-ce la tension omniprésente entre l' "être" et le "paraître" de ces hommes et femmes en quête d'essentiel qui m'a laissé ce sentiment d'inachevé, d'imparfait ?
Ce roman, très bien écrit, a eu le mérite de me sortir totalement de mon quotidien et de m'entraîner sur les traces d'une famille à approcher, à contempler, à protéger, à aimer. Un très bon premier roman.