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sur 726 notes
Quelle lecture les amis . Quelle lecture ...

Une de celle dont on ne ressort pas indemne, une de celle dont nous ne pouvons nous résoudre à admettre qu'il ne s'agit que de personnages de romans. L'espace de ces quelques heures de lecture, j'étais assise à côté de l'auteure qui me racontait ces destins croisés de femmes. Chaque page tournée était comme une question posée pour l'inviter à continuer à se livrer. Chaque mot avait son poids, son histoire, et était porteur de sens.

Les émotions ressenties, quel festival! Ca prend aux tripes, ça frappe en plein coeur et ça emporte dans les méandres de la vie telle qu'elle était pour ces héroïnes d'un temps passé.

La plume d'Alice Ferney est décidément faite pour nous bousculer, pour remuer les coeurs en abordant pourtant des thématiques d'une simplicité déconcertante, en abordant tout simplement la vie (oui bon au final la vie ce n'est pas simple c'est vrai ...).

Je ressorts de ce roman sur un coup de coeur, sur une envie de savoir ce que deviennent les générations suivantes, sur l'envie de savoir de quoi sera fait leur futur, et aussi sur l'envie de savoir ce qu'était cette famille "avant Valentine". Je voudrais que l'auteure n'arrête pas de me raconter ces histoires de famille, ces combats au féminin, ces morceaux de vie.

Dois-je encore préciser que je vous conseille vivement de le lire?
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La sortie du film "Éternité" tiré de ce court roman d'Alice Ferney, a été l'occasion pour moi de découvrir enfin "L'élégance des veuves". de l'auteure, j'ai beaucoup aimé "Cherchez la femme" et "Grâce et dénuement". En ouvrant ce petit ouvrage, je m'attendais tout naturellement à être séduite de la même manière. Je sors pourtant de cette lecture un peu partagée.

En déroulant la vie de trois femmes; Valentine, sa belle fille Mathilde et sa cousine Gabrielle, l'écrivaine rend hommage à la nature, la fécondité, la force et le courage de la femme. Elle choisit le modèle d'une famille nombreuse de la fin XIXème et du début XXème siècle où la femme passe sa vie d'adulte à être enceinte, à s'occuper de ses enfants et à pleurer ceux qui sont morts trop tôt. Seuls la mort ou le veuvage viennent à bout de ces maternités pour la gloire de Dieu. Cette image de la femme réduite au rôle d'une simple génitrice m'a dérangée. Quel privilège de vivre en France au XXI siècle où la femme a plus de liberté de profiter de la vie et de contrôler les naissances.

J'ai certes retrouvé le style limpide et poétique d'Alice Ferney, j'ai admiré sa capacité à résumer quelques décennies dans une ou deux phrases mais cette histoire a été trop courte pour que je puisse m'attacher aux personnages qui ne m'ont pas du tout émue. Reste à savoir si le film aura plus d'effet sur moi et me touchera davantage.
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Il fut un temps où les femmes n'étaient que des épouses et des mères. Elles accumulaient les grossesses et les deuils, c'est ce qui définissait leur statut et leur place dans la société.

Alice Ferney les raconte dans ce roman sensible, à l'écriture douce et mélodieuse. On suit avec intérêt ces femmes sur deux, trois générations, qui acceptent leur sort quel qu'il soit. L'auteur les évoque avec beaucoup de tendresse dans les mots et c'est un plaisir de la lire. Réaliste, c'est un beau roman qui témoigne d'une époque, heureusement révolue.
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Valentine et Jules. Mathilde et Henri. Gabrielle et Charles. Clotilde et Jules. Quatre couples sur plusieurs générations. Mariage, maternité, veuvage : trois états qui se succèdent systématiquement pour les femmes de cette famille, comme trois âges obligatoires. Mais ces femmes, justement, bien que meurtries dans leur corps et leur coeur, soudent le foyer, le portent à bout de bras. « Décidément ce sexe n'était pas si faible, qui traversait les tourments en gardant un calme indéfectible. » (p. 18) En dépit des chagrins et des deuils, elles semblent trouver un étrange bonheur dans la répétition et la monotonie, et surtout dans la douleur de l'enfantement et du temps qui échappe. La vie de ces femmes s'inscrit dans un cycle immuable qui serait vain, puisque jamais achevé, s'il ne relevait du sublime, voire du mystique. « En une année, celle de ses vingt ans, elle fut fiancée officiellement, mariée religieusement, installée bourgeoisement, ardemment fécondée et douloureusement accouchée : la vie de Valentine commençait à être ce qu'elle se devait d'être. » (p. 9)

C'est évidemment une autre époque que dépeint Alice Ferney, et une autre mentalité. Mon profond désir d'enfant ne prend jamais le pas sur mon féminisme, et il y a des phrases qui, même remises dans un certain contexte, me hérissent toujours le poil. « Les épouses étaient toutes accaparées par cette tâche : procréer. » (p. 8)

Il n'y a pas un mot de trop, une image superflue dans la description que l'autrice fait d'une certaine partie de la société, celle des bourgeois sûrs de leurs biens et convaincus de leur pérennité. Cette dernière est d'ailleurs confortée par la multitude d'enfants portés au monde à chaque génération. Pour que l'arbre généalogique soit solide, il faut que chaque embranchement se déploie largement.

Je découvre Alice Ferney avec ce texte à la prose sensible et gracieuse, ample et enveloppante. Et je ne compte pas m'arrêter à ce roman !
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Un roman court qui parcourt la vie de deux générations de femmes début XIXème siècle, dans un milieu bourgeois et catholique où la ribambelle d'enfants et d'accouchements accompagnent la vie résignée de ces mères.
Mariage, naissances, veuvage sont les trois lignes directrices du roman.
Tout l'art de cette brève histoire est dans son style d'écriture, limpide, fluide où les personnages sont décrits avec une belle créativité, où les sentiments sont révélés avec pudeur, l'abnégation de ces femmes est admirable.
C'est une histoire intemporelle, agréable à lire, j'ai eu l'impression de vivre un arrêt sur image, où le temps s'écoule avec ses joies et ses revers mais bien enveloppé dans un linceul transparent cotonneux immatériel.
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Un roman sensible et profond sur la famille, la maternité, le couple, le cycle de la vie. Des portraits de femmes qui ne semblent exister qu'en tant que filles, puis épouses, puis mères, puis veuves. Beaucoup de subtilité dans ce tableau de la bourgeoisie, une écriture très fine, mais ce roman était trop court pour me laisser un souvenir indélébile. Mais une première rencontre avec cette auteure plutôt réussie.
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Voilà un livre que j'ai adoré et qui rend un très bel hommage à toutes les femmes dans leur rôle de mère. Pourtant, le milieu familial traditionnel terriblement raidi du début du siècle dernier m'a fait un peu peur dans le premier chapitre. Mais cela n'a pas duré longtemps, car la beauté de l'écriture m'a vite fait oublier toutes mes réserves.

Ce livre nous décrit des mères, qui offrent au monde un enfant après l'autre, qui 8, qui 10 enfants. J'ai trouvé un côté "mater dolorosa" à ces femmes pour leur solitude dans les peines consécutives reçues dans leur chair et dans leur âme. Toutefois, ce sont des forces de la nature. Au travers de ces femmes "gonflées comme un fruit de l'été", toute la puissance de la Vie est évoquée dans son aspect cyclique, comme un mouvement régénérateur qui ne meurt jamais.

Poésie, douceur, générosité, sensualité même. de belles pages d'amour. La vision des personnages masculins est aussi très délicate. C'est à lire
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Dans un bref récit , Alice Ferney nous offre le portrait de trois femmes, Valentine, Mathilde et Gabrielle avec un ton qui m'a paru un peu feutré au premier abord mais qui se dévoile délicat et subtilement captivant.

Femmes d'une autre époque, pas si lointaine, dont la vie est totalement dédiée à l'époux d'abord, celui ci étant pour Gabrielle choisi par les familles , puis rapidement après le mariage, aux enfants et plus spécialement à la maternité , l'état de grossesse étant parfois quasi permanent .

Pas de révolte contre ce que la nature offre mais une lutte intérieure, une plaie béante pour ce que la nature reprend, leurs mères étaient veuves et nos héroïnes le deviennent aussi mais surtout les pertes des enfants que ce soit à la naissance , la petite enfance ou plus tard , une douleur sans hystérie et qui ne laisse pas indifférent, chacun y trouvant une résonance personnelle ...

Un très beau roman .
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Une histoire toute simple, portée par l'écriture magnifique d'Alice Ferney : la succession de trois générations de femmes, dans la bourgeoisie parisienne du 20e siècle : Valentine, mère de cinq enfants, veuve de bonne heure, qui perd un nouveau né, une fille malade, deux fils à la guerre ; Mathilde, sa belle-fille, qui enchaîne les grossesses malgré l'avis du médecin et finit par en mourir, ses enfants, qui se marient et deviennent parents à leurs tour. Un texte bref et clair, de simples histoires de vies dans lesquelles chacune reconnait sa grand-mère. Un de ces jolis livres qu'il faut lire, et non commenter.
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Au rythme des naissances et des décès, le destin des femmes se tisse, se mêle, se délie... Un cycle sans fin qui leur donne le pouvoir de combler le vide et l'absence par la naissance, la vie. Un roman grave et tendre, qui donne à ces femmes endeuillées la dignité et l'indescriptible beauté des attentes contrariées. Une véritable ode à l'amour, à la transmission et à la maternité.
Entre sourires complices et regards perdus, Alice Ferney nous livre son plus bel hommage, nostalgique et tendre, aux femmes et à la vie, à leur destin sacrifié et à leurs désirs effacés. Une écriture fine et légère pour un roman bouleversant d'une grande gravité et d'une déroutante beauté.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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