AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,63

sur 564 notes
Une fois de plus c'est cet insupportable Finkielkraut qui m'a amenée à cette lecture suite à l'une de ses dernières émissions Répliques sur France-culture qui terminait en déplorant le silence de la presse pour ce dernière opus d'Alice Ferney .
Alors .
Autofiction en quelque sorte , Alice Ferney s'inspire de ses racines pour remonter le temps et dresser le portrait d'une famille "bourgeoise" ,et excusez du peu jusqu'à leur patronyme , si d'aventure on pourrait s'y tromper . Bon on passera sur la maladresse .
Dans une forme de balancier temporel , souple , déployé sur plus d'un siècle , sur quatre générations , c'est l'écriture de la petite histoire dans la grande Histoire , c'est l'individuel dans le collectif , c'est une forme de pensée et de préhension des évènements , c'est une lignée et sa sécularité , c'est réveiller sa fibre sociale dans un positionnement assumé de bourgeoise , c'est embrasser un grand pan de l'histoire dans ce va-et vient fluide pour mettre en échos ou dissonance le présent et le passé , C'est forcément vu sous un prisme subjectif dont elle ne cherche pas à s affranchir mais pourtant avec une prise de hauteur par moment pour témoigner de son honnêteté face à l'histoire. , c'est une oscillation souple permettant aussi de porter un regard un peu moins manichéen que d'ordinaire pour réajuster le jugement du lecteur qui entend en sourdine "Les Bourgeois c'est comme les cochons.....Tout cela et plus encore .
Et de la valse à mille temps , ça donne le tournis quelquefois ! Mais à aucun moment le repère est perdu , Alice Ferney possède cette élégance de plume classique qui permet de jouer avec la chronologie .
C'est aussi le résultat d'un travail minutieux de recherche historique , et à certains moments on basculerait presque vers le genre Essai sociologique , historique et on pense naturellement à Bourdieu .
Là ou le bât blesse c'est qu'il y a une réelle faiblesse dans l'ossature de son ouvrage ; ce qui devrait constituer un arrière-fond indicateur des grandes lignes de l'histoire se substitue presque à la trame romanesque et rend la lecture poussive . Un véritable déséquilibre dans la forme nuit considérablement à la richesse de fond . Quel dommage !
N'empêche que .Au delà de ses imperfections , ça reste un bon roman .Voilà une auteure très ancrée dans le vécu , elle a une adhésion au réel pleine d'amour . Alice Ferney vit AVEC les autres , , dans le sens où elle sait faire des allers-retours entre elle et l'autre , une forme d'empathie naturelle d'où elle puise une exceptionnelle finesse d'analyse psychologique et ça compense ses failles .
Bon à part ça je vais réviser mon histoire maintenant : Clémenceau Fournier , Maurras Pape Pie XI , Chamberlain ....
Et promis mais pas juré ni craché - ça ne se fait pas chez les bourgeois"- je ne deviendrai pas réc . Juste un peu plus ouverte à la différence . Et c'est là la richesse de ce bouquin qui m'aurait sinon bien ennuyée puisque je n'ai aucun goût pour le genre Saga , ni pour L Histoire en elle-même .
Commenter  J’apprécie          70
Saga familiale qui traverse le XXe. La famille porte bien son patronyme : Bourgeois. Mais aussi très traditionnelle : famille nombreuse, armée, religion, femme au foyer (même si elles ont fait des études supérieures). le patriarche Henry décide d'une main de maître de la vie du "clan" qui aime à se retrouver chaque fois plus nombreux aux fêtes émaillant l'année. Et puis vient avec la mort des plus âgés surtout, le temps de la "dislocation" de la famille.
Le récit d'Alice Ferney n'est pas chronologique, on voyage dans le temps (d'ailleurs les chapitres ont une date).
Alice Ferney est une plume que j'ai découvert récemment et qui me plait de plus en plus. Jamais je ne m'ennuie en lisant ses romans.
Commenter  J’apprécie          67
J'aime l'écriture d'Alice Ferney. J'avais adoré « La conversation amoureuse », puis l'étonnant « Paradis conjugal ». J'avais été intéressé par les thèmes abordés dans « le règne du vivant », en prise avec la défense des espèces menacées. C'est une autrice dont j'aime suivre les publications et je ne pouvais qu'être curieux de sa dernière production.

Alice Fernay raconte l'histoire de la famille Bourgeois – c'est son nom – appartenant justement à cette grande bourgeoisie aux avants postes de l'Histoire (tous ou presque feront carrière dans l'entreprise, l'armée, la religion, la justice...). Je viens de terminer ce livre dense et il me reste une sensation de vertige à la lecture de la relation de toutes ces vies et de tous ces évènements qui se déroulent sur plus d'un siècle.

Pour avoir effectué moi-même des recherches généalogiques, je sais que ce n'est pas simple de raconter à quelqu'un d'autre le fruit de ce travail. On prend vite le risque de se perdre dans toutes les dates, toutes les ramifications se démultipliant au fil des générations. Dans ce livre, Alice Fernay réussit un tour de force en nous racontant sur une longue période, de la première guerre mondiale à nos jours, la vie familiale des patriarches Bourgeois, Henri et Mathilde, de leur huit garçons et deux filles, ainsi qu'une bonne partie de leur descendance jusqu'à nous.

Ce livre de quelques 350 pages est une suite de journées particulières, découpant le temps long, racontant des tranches de vies de 1869 à 2016 avec des moments d'aller-retour.
Au final je ne suis pas sûr de savoir qui est la narratrice – si une lectrice ou un lecteur de cet article le sait, je suis preneur. Est-ce Alice Fernay elle-même qui raconte son histoire familiale ? Réelle ? Romancée ? Est-ce totalement fictif, comme je le pense, mais d'un milieu social bien connu de l'autrice, le sien ? La petite fille de la couverture est-elle Alice elle-même ? Je le pense mais rien ne vient le confirmer... Au fond ce n'est pas grave car on n'en reste pas au niveau de la saga familiale à partir de Valentine, la mère d'Henri, qui sera 24 fois grand-mère ! Là où ce livre est intéressant, c'est bien dans les destins individuels et leur imbrication dans l'Histoire. Il y a un véritable travail historique, les évènements nous étant contés dans le détail, avec la même minutie que la description de chacun des personnages : la première guerre mondiale et la seconde, la guerre d'Algérie, les guerres coloniales, mai 68 et même l'attentat de Charlie Hebdo en 2015...

« à la mémoire, à l'avenir, à la fraternité des temps ». Telle est l'épigraphe du roman. Ce n'est pas anodin car Alice Fernay trouve une sorte d'équilibre entre les silences, les erreurs de cette famille appartenant aux cercles dirigeants et l'Histoire qui a bel et bien tranché (on sait ce qui en est advenu et pas eux au moment de le vivre). Entre « mémoire » et « avenir »... Leurs choix n'étaient souvent pas les bons mais il était conforme à leur éthique, leur milieu social dont on ne s'extrait pas facilement. La perméabilité de chacun de nous aux idées novatrices est réduite, nous dit l'auteure.
« Et que pensa Mathilde de ses contemporaines qui réclamèrent le droit de vote ou l'égalité des salaires, et furent après la guerre renvoyées dans leurs foyers sans obtenir satisfaction ? Marguerite Durand par exemple, fut-elle aux yeux de Mathilde une actrice qui se prenait pour une femme politique ou bel et bien une figure du droit des femmes ? Les noms de marguerite Bodin ou d'Hélène Brion disaient-ils quelque chose à Mathilde ? Ces institutrices réveillèrent-elles chez la jeune femme l'idée d'une autre manière de penser et de vivre ? Quelle était la perméabilité de son milieu aux idées progressistes ? Un milieu n'est-il pas justement cet espace clos et obtus ? On peut avoir l'esprit fermé par tant de chose – l'habitude, la peur, la foi, l'orgueil, la certitude. »

Dans la famille Bourgeois, l'éducation vise à inculquer de vraies valeurs, Alice Fernay n'est aucunement d'un camp ou d'un autre, elle veut comprendre le point de vue de chacun dans le respect et la vérité. Comprendre l'autre n'est-ce pas déjà un début de la fraternité qu'elle mentionne dès la première page ?
« C'était sans violence mais sans laxisme, et loin d'être étriqué (cet adjectif qui sert si souvent à décrier les bourgeois), ce n'était pas débridé évidemment, c'était une quête de noblesse de coeur. Entre étriqué et débridé, il y a droiture : répondre par ce qui est juste, recevoir les évènements et les personnes en se tenant de face et debout. Les dix enfants Bourgeois étaient élevés ainsi : ils seraient consubstantiellement droits. »
« Se tenir droit à la face de Dieu et des autres, recevoir le sort tel qu'il vous est donné, ne pas se plaindre mais poursuivre, voilà ce que devait réussir un Bourgeois. »

Il y a aussi bien des interrogations (et des pistes de réponse) d'ordre philosophique : « A quoi menait la distinction morale de cette famille ? Etait-elle simplement l'habit d'une indifférence polie ? Est-ce une contradiction ambulante, comme si la morale consistait seulement à respecter la morale plutôt qu'à se préoccuper d'autrui ? Comme s'il s'agissait de servir ses valeurs supérieures et non les simples personnes qu'elles visent justement à protéger ? »
« le monde changeait mais les Bourgeois pas tellement. La religion était une force immense pour les tenir loin des révolutions et des révoltes. »

L'écriture est classique mais inventive et convoquant des images fortes : quand toute la famille est conviée à un anniversaire, cela donne « On entendait claquer les portières et les coffres, bruits typiques du voyage motorisé, comme dans une transhumance les cris des bergers et les aboiements des chiens. »
Il faut aussi lire ce livre pour apprendre des petites choses amusantes mais qui disent beaucoup, par exemple ce que signifie pendant la guerre d'Indochine, « aller au cinéma » ou encore « rouler en bikini »...
Ou encore lire pour l'inattendu, comme cela m'est arrivé à la page 217, quand le père emmène ses deux fils au cinéma voir « L'Epave » film de 1949 de Willy Rozier avec Françoise Arnoul, m'amenant à stopper illico la lecture, à rechercher sur internet ce film, à trouver une vidéo complète du film, à la visionner sans pouvoir stopper avant le mot fin, puis à tout regarder ou presque sur cette Françoise Arnoul – magnifique dans le rôle de la Perrucha... Avec Alice Fernay, le cinéma n'est jamais loin. Dans l'excellent « Paradis conjugal », il était au coeur du roman.

Il faut lire ce livre aussi car le passé devient souvent un grand résumé indistinct, là il prend corps. Nous oublions et c'est une grâce comme le dit la narratrice car ce serait fou de tout garder. Mais se souvenir est un bien précieux dont il ne faut pas trop se priver.

Voir critique complète avec photo personnelle sur mon blog, et aussi les articles de mes livres essentiels... Vous pouvez être informé des prochaines publications en laissant votre mail. Que de la passion et rien à vendre !
Lien : https://clesbibliofeel.blog/
Commenter  J’apprécie          63
Quelle traversée du 20° siècle et même du début du 21° ! Nous suivons les destinées des membres d'une famille bourgeoise parisienne bien ancrée dans les valeurs chrétiennes et du patriotisme. Les hommes se donnent corps et âmes à leur vocation militaire ou autres et font des enfants à leurs femmes qui élèvent la nombreuse tribu. Tout le talent d'Alice Ferney, c'est de ne pas juger avec nos yeux d'aujourd'hui les engagements d'hier. Elle rend cette famille très vivante et les personnalités des uns et des autres sont crédibles, on s'attache à ces hommes et ces femmes d'une autre époque et pour moi d'un autre monde. On comprend leur destinée, et son but est atteint, on ne peut plus les juger avec nos mentalités d'aujourd'hui. Je reste quand même un peu hésitante sur les guerres coloniales, certes ceux qui n'ont pas accepté la colonisation ont utilisé des façon de faire peu recommandables mais beaucoup en France n'acceptaient pas le colonialisme. Sans doute étaient-ils plus nombreux que ceux qui ont tout de suite compris que Pétain faisait fausse route. Mais peu importe ces détails, cette famille et tous ces membres ont captivé mon attention (comme le prouvent les nombreux passages que j'ai recopiés). Nous passons donc doucement d'une famille attachée aux valeurs royalistes parce que le roi était chrétien à une famille républicaine patriote. Les enfants se bousculent dans des familles nombreuses et pour Alice Ferney c'est de ce nombre que vient une de leur force. On sent qu'elle a un faible que son lecteur partage volontiers pour le cancre de la tribu, Claude, qui finalement avait des talents cachés que le système scolaire n'avait pas su mettre en valeur. Ce roman a été, pour moi, un excellent moment de lecture, sauf les 50 dernières pages, qui sont répétitives et qui ne rajoutent rien au roman. On sent qu'il y a à la fois trop de personnages et que l'auteur n'a plus grand chose à ajouter puisqu'elle n'a pas voulu faire entrer cette famille dans le 21° siècle. Cette époque où la réussite des femmes ne se mesure plus au nombre de leurs enfants ni à la réussite de ces derniers, mais plutôt à leur épanouissement qui passe aujourd'hui par une carrière et un rôle social en dehors de la famille.
Lien : http://luocine.fr/?p=10218
Commenter  J’apprécie          60
Le récit commence par le décès d'un des dix frères Bourgeois. Ce décès est prétexte pour les frères restants à revenir sur les souvenirs de leur famille et de leur histoire.
À partir de là, Alice Fernay relate toute la saga de cette famille, en passant par le mariage de leurs parents, aux naissances des dix enfants, jusqu'à la naissance de leurs propres enfants. On peut dire également que petite histoire rencontre la grande Histoire, puisque cette famille aura connu les deux guerres mondiales, la guerre d'Algérie, la guerre d'Indochine, mai 1968 etc...
Vraiment, ce roman est extrêmement bien écrit, passionnant et instructif ! On apprend, à-travers cette famille, des éléments importants relatifs au XXe siècle. de plus, Alice Fernay propose une véritable réflexion philosophique sur L Histoire, la vie... Vraiment un roman incontournable de la rentrée littéraire 2017 !
Commenter  J’apprécie          61
Les Bourgeois retracent l'histoire d'une famille française qui traverse les années depuis le début du 20ième siècle jusqu'à nos jours. J'ai vu nombre de critiques dithyrambiques sur ce livre dans des librairies ou dans des magazines. A tel point que j'ai fini par me dire, alors même que ma lecture des "Bourgeois" était toujours en cours, que j'étais en train de complètement passer à côté de ce livre.
Je reconnais que le travail d'écriture semble immense, que l'idée de passer d'une époque à une autre et de suivre cette génération Bourgeois au fil de l'histoire de France était très intéressante et intrigante. Mais il y a tellement de personnages et on fait tellement d'allers retours entre les époques que l'on finit par être un peu perdu. Il n'y a pas vraiment de dialogues, et parfois on a l'impression de ne faire que lire un grand arbre généalogique avec les mariages, les décès, les naissances et les choix de profession.
Cela augurait une belle histoire de famille, je suis un peu déçue...

Lien : https://riennesopposealalect..
Commenter  J’apprécie          60
Je ne suis pas allée jusqu'au bout. J'ai pourtant essayé de m'accrocher aux Bourgeois (une centaine de pages), mais ils n'ont pas su me séduire. J'ai ressenti de l'ennui alors j'ai refermé le livre.
Commenter  J’apprécie          62
4e de couverture : Ils se nomment Bourgeois et leur patronyme est aussi un mode de vie. Ils sont huit frères et deux soeurs, nés à Paris entre 1920 et 1940. Ils grandissent dans la trace de la Grande Guerre et les prémices de la seconde. Aux places favorites de la société bourgeoise – l'armée, la marine, la médecine, le barreau, les affaires -, ils sont partie prenante des évènements historiques et des évolutions sociales. de la décolonisation à l'après Mai 68, leurs existences embrassent toute une époque. La marche du monde ne décourage jamais leur déploiement.

De Jules l'aîné à Marie la dernière, l'apparition et la disparition des personnages, leurs aspirations et leurs engagements rythment la formidable horlogerie de ce roman très différent d'une simple saga familiale. Car c'est ici le siècle qui se trouve reconstruit par brèves séquences discontinues, telle une vaste mosaïque où progressivement se détachent les portraits des dix membres de la fratrie – et un peu leurs aïeux, et déjà leurs enfants.

Mon avis : Au début je me suis un peu perdue dans tous ces prénoms, puis je me suis laissée emportée sans me poser de questions et tout s'est mis en place. J'ai suivi leurs joies et leurs peines, je suis entrée dans leur vie en suivant le cours de l'Histoire. Et ma foi, je les ai vraiment trouvés attachants ces Bourgeois qui traversent un siècle en pleine mutation où les jeunes remettent en cause le savoir et les convictions des anciens. le monde change, et oui, mais dans ces familles bourgeoises figées dans leurs valeurs, c'est peut-être plus difficile, car même certains privilèges volent en éclats.

C'est un très beau roman d'Alice FERNEY, avec cette écriture remarquable, et des mots justes qui savent toucher. Un vocabulaire riche et précis.

À lire installée dans un bon fauteuil avec un thé Darjeeling et des sablés au citron.

Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes





Commenter  J’apprécie          50
Entre 1920 et 1940 sont nés les 10 enfants de Henri et Mathilde Bourgeois. Dix enfants qui arrivent tous entre deux événements mondiaux dramatiques. Huit garçons et deux filles : Jules, Jean, Nicolas, Louise, Joseph, Jérôme, Claude, André, Guy et Marie qui traverseront les années et seront à leur tour parents, perpétuant ainsi le nom des Bourgeois.

Alice Ferney procède par petites touches pour nous raconter cette famille qui débute avec Henri et Mathilde. le socle de l'éducation est le même pour tous mais chacun en fera quelque chose de différent selon ses goûts, ses aspirations, son caractère, son ordre d'arrivée dans la fratrie. Un point commun pourtant entre tous : une conscience ancrée des valeurs familiales et de la bonne éducation.

La famille Bourgeois va ainsi traverser les années, participant aux grands événements qui marquent l'histoire de la France, frappée par des drames ou partageant de grands bonheurs. le récit alterne les époques, passées et présentes, pour reconstituer le fil de l'histoire familiale et pour en expliquer les fondements. Un peu comme si le lecteur feuilletait l'album de photos de cette famille, pas si atypique à l'époque où elle nait.

C'est passionnant, extrêmement vivant, jamais lassant malgré la multiplicité des personnages, très juste, souvent émouvant.

Alice Ferney creuse le sillon des rapports humains au coeur d'une société particulière, celle de la famille. Elle explore avec maestria ce qui constitue les fondations d'une bourgeoisie traditionnelle attachée à la religion, à l'esprit de famille, à une répartition précise des rôles entre les sexes. Cela raconte une époque mais cela pénètre aussi dans une intimité. Celle de la place qu'occupe chaque enfant au sein d'une fratrie, le rôle qu'il endosse, les incertitudes des souvenirs malgré l'histoire partagée, les interprétations des uns et des autres. D'autant plus quand il existe d'aussi grands écarts d'âge entre les enfants.

Le récit parle aussi, évidemment, d'héritage, de ce qu'on transmet et de ce qu'on conserve de son éducation et bien sûr les répercussions des événements intimes ou les bouleversements historiques ou de société.

Encore une fois, Alice Ferney démontre son grand talent de conteuse. Sans esbroufe mais avec infiniment d'élégance.
Commenter  J’apprécie          50
Un roman que je recommande aux amateurs d'Histoire et de saga familiale ! A travers le regard d'une famille de la bourgeoisie parisienne catholique, l'auteur nous donne à voir les grands événements du XXe siècle. Nous assistons à l'évolution, si ce n'est l'écroulement, d'une certaine façon de vivre.
Commenter  J’apprécie          51





Lecteurs (1289) Voir plus



Quiz Voir plus

Alice Ferney

Alice Ferney, de sa véritable identité Cécile Brossollet, épouse Gavriloff, est née à Paris en ...

1941
1951
1961
1971

10 questions
50 lecteurs ont répondu
Thème : Alice FerneyCréer un quiz sur ce livre

{* *}