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3,4

sur 1417 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je retrouve Elena Ferrante après la lecture de la saga de l'amie prodigieuse il y a quelquesannées, à la fois curieuse et craintive d'être déçue. Bonne nouvelle: je ne le suis pas, déçue.
C'est l'héroïne de ce roman, Giovanna, qui nous raconte son histoire, son adolescence plus précisément, entre 12 et 16 ans, une période d'interrogations et de changements importants pour elle comme pour tout le monde.
Au détour d'une phrase prononcée par son père, elle découvre tout un pan inconnu pour elle de sa famille. Sa tante, zia Vittoria en est le personnage central et emblématique. le bracelet qu'elle lui a offert sert également d'objet symbolique de sa recherche introspective.
On retrouve pas mal de thèmes traités dans l'amie prodigieuse: les amitiés féminines, la politique, la culture, l'amour. Certains autres sont beaucoup plus développés comme la découverte de la sexualité. On retrouve aussi le cadre de Naples avec une petite virée à Milan.
L'ensemble se lit facilement et on est toujours curieux de suivre l'évolution de Giovanna mais on ne peut nier un certain air de déjà vu malgré tout.
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Ma première rencontre avec Elena Ferrante … Donc pas d'attente particulière et surtout pas de comparaison à effectuer avec sa saga l'Amie prodigieuse. Or, visiblement, en lisant les critiques de certain.e.s Babeliotes, il revient souvent qu'elle ne se réinvente pas … Je n'ai pas eu à le constater ni le déplorer.

J'ai apprécié cette écriture fouillée, l'analyse des personnages, j'adore ça, des films ou des livres dans lesquels il ne se passe rien (sous-entendu pas de morts, pas de casse, pas de violence gratuite …). Un texte dans lequel l'autrice prend le temps d'analyser tous ses personnages, de les disséquer au scalpel.

Comment ne pas se retrouver dans l'adolescente rebelle, blessée, en questionnement qu'est Giovanna? Nous avons sans aucun doute tous et toutes été confrontées aux mensonges ou petits arrangements de nos parents, notre famille. La période de l'adolescence est une période difficile, si en plus elle coïncide à la période de séparation de ses parents, à la distanciation de ses amies d'enfance, à la rencontre de quelques petits voyous de mauvais quartiers, il n'en faut pas plus pour que l'on soit tenté par l'arrêt de ses études, le sexe provocateur, l'alcool, le mensonge, … On retrouve à peu près tous ces ingrédients dans cet ouvrage. Je l'ai lu en un week-end, je me suis beaucoup questionnée sur mon adolescence à moi, sur ma famille, sur les mensonges de mes parents … puis j'ai repensé à mon couple et à l'adolescence que nous avons fait vivre à notre fille.

A nouveau une lecture qui m'a permis de réfléchir et de me poser des questions. Or c'est ça que je recherche dans mes lectures, qu'elles m'interpellent, me dérangent, voire me bousculent ...

J'ai aussi beaucoup apprécié la description de la ville, qui est une héroïne à part entière du livre. Je ne connais pas Naples, mais finalement on retrouve dans ces petits ilots, ces quartiers, les mêmes caractéristiques que dans toutes les grandes villes. le quartier "haut" bourgeois, le quartier d'en bas, près de la mer ou du fleuve, plus populaire, plus prolétaire … c'est une configuration traditionnelle. Ce livre m'a fait me souvenir de mes lectures de Pier Paolo Pasolini (question ambiance dans les quartiers mal famés de Rome chez les Raggazzi), et aussi d'Erri de Luca avec son Montedidio. Et comment ne pas penser au voleur de bicyclette? Bref, c'est ça aussi que j'aime quand je lis un nouveau livre, établir des liens entre ceux que j'ai déjà lus, les films vus, parfois un morceau de musique …

Et finalement, comme je n'ai pas lu l'amie prodigieuse mais que j'ai vu la série, j'y ai bien évidemment retrouvé les thèmes traités les uns dans les années 50, les autres dans les années 90 … mais cela ne m'a pas du tout ennuyée, au contraire.



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« Tu as raison d'avoir peur. Il faut avoir peur même quand ce n'est pas nécessaire, ça tiens éveillé. »
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« "Deux ans avant qu'il ne quitte la maison, mon père dit à ma mère que j'étais très laide."
Giovanna, fi lle unique d'un couple de professeurs, vit une enfance heureuse dans les hauteurs de Naples. L'année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfique. »
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Une fois de plus Elena Ferrante a réussi à m'emmener en Italie, encore une fois à Naples. J'ai adoré cette lecture, comme toujours quand je lis la plume d'E. Ferrante. On rencontre Giovanna, une jeune adolescente que l'on va suivre de ses 12/13 ans à ses 16 ans. Elle vit dans l'angoisse de ressembler à sa tante qui est complètement diabolisée par ses parents, une tante qu'elle n'a jamais connue et décide donc de la rencontrer. C'est un récit où avec des yeux d'adolescents on voit se fragmenter peu à peu l'imaginaire enfantin pour faire face aux mensonges des adultes. Chose compliquée pour une jeune fille à qui on a appris à ne jamais mentir. Au gré des chapitres Giovanna grandit, mature, se pose beaucoup de questions. Il s'agit aussi d'un roman sur l'acceptation de soi et sur la découverte de son corps de jeune femme qui ne sera pas limpide. La dimension psychologique est incroyable tant sur l'anxiété que sur la valorisation et dévalorisation de soi. C'est encore une fois un beau roman de vie qui m'a souvent fait penser à la saga « L'amie Prodigieuse » ce qui ne m'a fait qu'aimer d'avantage cette lecture. J'ai été une nouvelle fois impressionnée par le talent de l'auteure qui à partir d'un sujet qui n'a pas l'air romanesque arrive pourtant à nous tenir en haleine tout du long. Je vous recommande chaudement cet ouvrage aux couleurs de l'Italie et de la découverte de soi, de son acceptation.
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Un peu déçue par ce roman d'Elena Ferrante que j'adore. J'ai découvert cette auteure grâce à la célèbre et passionnante saga de L'Amie prodigieuse et il est clair que chacun de ses écrits foisonne de topoï chers à l'auteure : les origines sociales, l'héritage familial, la violence des relations, l'importance de l'intellect... Et nous retrouvons tout cela dans ce roman. Mais c'est peut-être trop. Les liens avec les personnages de la saga sont trop évidents pour réussir à s'en détacher. le fil conducteur de ce nouveau récit n'est pas clair et je suis restée sur ma faim, sans vraiment saisir le propos de l'auteure.
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Elena Ferrante dans ce roman se focalise sur la période de l'adolescence, ses tourments, ses doutes. Giovanna ne sait plus qui elle est depuis qu'elle a entendu son père, adoré et admiré, dire d'elle qu'elle ressemblait à sa tante Vittoria, donc qu'elle n'était pas belle. Son monde s'écroule !
On retrouve de nombreux thèmes de L'amie prodigieuse. L'amitié entre filles, l'amour et la trahison, la sexualité. On retrouve aussi beaucoup la question de l'éducation, l'instruction même, l'importance ou non d'être cultivé, le personnage de l'intellectuel qui fait passer son travail, ses recherches avant toute chose (Roberto m'a beaucoup fait pensé à Nino). Les classes sociales et comment s'en affranchir : le plus souvent, quitter Naples est la seule solution pour se libérer. On est plus proche de l'époque contemporaine que dans L'Amie prodigieuse, pourtant les femmes sont toujours aussi dépendantes des hommes, père, frère, mari, amant.
C'est un roman d'apprentissage, de formation, très psychologique. Il se déroule sur environ 3 ans et on ne quitte quasiment pas Naples. Pourtant, Elena Ferrante réussi à nouveau à nous arrimer à son personnage principal et aux personnages secondaires en les rendant très humains, presque charnels.
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Il est parfois surprenant de voir comme certaines plumes réussissent à nous embarquer dans une histoire.
Je n'aurais pas choisi ce livre spontanément. Pourtant j'ai déjà "L'Amie Prodigieuse" dans mon stock personnel de lecture... le Trophée Folio-Elle m'a obligée à mettre le nez dedans, et Elena Ferrante a fait le reste.

Nous entrons dans la vie et les pensées de Giovanna, une adolescente de 12 ans ; un âge où l'on est particulièrement vulnérable, où l'on est en quête de notre identité.
Un jour, elle entend une phrase prononcée par son père. Toute sa vision d'elle-même, de la vie, de ses parents, du monde, va s'en trouver chamboulée.
Elle deviendrait laide comme sa tante. Tante qu'elle ne connaît pas.
Giovanna décide donc de mener l'enquête pour connaître cette femme, tant décriée par ses parents, et ainsi comprendre qui elle est elle-même, et qui elle pourrait devenir.
Au fil de ses rencontres, elle découvrira bien plus que ce qu'elle attendait, et plongera malgré elle dans la réalité des adultes, faite de mensonges et d'hypocrisies.

Giovanna est une adolescente, qui au fond, est surtout en quête de son identité. Cette lecture est emplie de sentiments contradictoires entre le bien et le mal, d'émotions débordantes, d'un besoin de provocation et d'opposition, de relations conflictuelles, de questionnements, de sexualité crue... Ce n'est pas un livre, où l'action est trépidante, mais entrer dans la tête de cette adolescente entre ses 12 et ses 16 ans, m'a passionnée. En effet, j'ai beaucoup aimé la dimension psychologique de cette histoire et des différents personnages rencontrés.

La fin, par contre, m'a quelque peu déroutée. Mais certain(e)s pensent qu'elle serait signe d'une suite potentielle. Je serais bien curieuse de continuer à suivre Giovanna.
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Comme dans ses précédents romans, il y a chez Elena Ferrante une crudité sans obscénité, un féminisme sans prosélytisme. Sa révolution personnelle se fait lentement. Elle est parfois brutale, sans être vindicative. Les thèmes rappellent ceux abordés précédemment sous d'autres angles (la famille/les parents, l'amour/le sexe, l'amitié, la beauté, la complexité de la vie) et on reconnaît chez les personnages des airs particuliers à l'univers de l'écrivaine. La transition entre l'enfance et la vie adulte est un renoncement. Avec la perte du bonheur familial, l'adolescente ne croit plus en ses parents, la vérité à laquelle elle tient tant lui échappe. À moins qu'elle ne découvre sa propre vérité...
Plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/08/25/elena-ferrante-la-vie-mensongere-des-adultes/
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Retrouver l écriture d Elena Ferrante, c est incontestablement pour moi, repenser à cette saga tant aimée de l'amie prodigieuse.

L auteure nous emmène à nouveau à Naples. Quel bonheur de se promener dans les rues et les quartiers napolitains.

J ai adoré faire la rencontre de Giovanna, de ses parents, de Vittoria, Costanza, Mariano,... Toute une galerie de personnages avec des histoires qui peuvent paraître banales mais qui sont complexes. J ai apprécié l ambiance qui se dégage du roman. On reconnaît très clairement le style de l auteure. l'histoire ainsi que certains personnages ont parfois un goût de déjà-vu mais ça ne m a pas dérangé. Ça m a même donné envie de relire la saga de l'amie prodigieuse.

Par contre, la scène finale me laisse un peu perplexe. Je me demandais comment ça allait se finir mais la fin est assez ouverte. Peut-être même qu elle annonce une suite...
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J'ai trouvé ce roman, très bien écrit, mais l'histoire de cette jeune fille, de sa famille et de ses secrets ne m'a pas plus. L'image de l'adolescence et du passage à l'âge adulte, y sont très bien retranscrites, les émotions également. Je n'apprécie pas trop ce genre de roman car je trouve cela trop proche des réalités de la vie et quand je lis un roman je préfère rêver. Mon premier roman de l'auteur, peut-être faut-il essayer un autre titre.
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Après avoir lu la trilogie "l'amie prodigieuse" j'ai lu "la vie mensongère des adultes", roman dans lequel Giovanna, jeune napolitaine, grandit parmi des adultes habités par leurs propres tracas et vies amoureuses décousues. J'ai aimé cette lecture mais j'ai trouvé la fin un peu brute et aurai aimé un dénouement plus franc.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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