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3,4

sur 1417 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Giovanna a 12 ans quand elle entend son père la comparer à sa tante. Malheureuse, mal dans sa peau d'adolescente, elle part à la découverte de cette femme mystérieuse et de la part de sa famille qu'elle ne connaît pas. L'analyse fine, détaillée et sensitive de la transition entre enfance et âge adulte, avec ses doutes, ses humeurs changeantes et excessives, la description d'une famille scindée par des disparités sociales et culturelles et d'une ville, Naples. Un roman évocateur, qui n'est pas sans rappeler ”L'amie prodigieuse”, mais non dépourvu de longueurs et de passages peu pertinents et dont la fin appelle un second volet.
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Difficile à évoquer sans spoiler, aussi je serai brève. On évoque ici le passage de l'enfance à l'âge adulte de la jeune Giovanna, à la recherche de son identité entre deux Naples, celle des beaux quartiers où elle vit et la Naples pauvre de sa tante Vittoria, la terrible serait-on tentée de dire. Tout ceci est très finement observé. Ferrante démonte avec une grande finesse les rouages d'une société profondément machiste où les femmes guerroient comme elles le peuvent pour survivre et tenter de s'accomplir. Elle y réussit sans avoir trop l'air d'y toucher. Une interrogation toutefois : pourquoi Ferrante ne raconte-t-elle pas d'histoire se déroulant à l'époque actuelle ? Celui-ci n'est pas temporellement situé mais on devine qu'il se déroule au cours des années 70, début 80 au plus tard. Or l'histoire ne nécessitait pas d'être campée dans le passé. On a un peu l'impression que ce roman dormait dans un tiroir depuis des années et que celui-ci sort enfin en raison du succès de la saga "L'amie prodigieuse"...

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N'ayant jamais trop accroché aux oeuvres d'Elena Ferrante, toutefois attirée par le titre prometteur de la vie mensongère des adultes, je me suis lancée dans sa lecture. A raison, je suis restée sonnée par la justesse franche et sans fard de l'histoire de Giovanna, marquée d'un sceau funeste dès la naissance, dont elle mesure les conséquences au fil des années... tout en découvrant l'hypocrisie, la lâcheté et la complexité du monde des adultes, de cette famille qui dévoile de noirs secrets.

La dimension psychologique de ce livre est construite avec une justesse rare. L'entrée dans le monde adulte et les désillusions qui chassent l'innocence. La lucidité et le regard clairvoyant de Giovanna sur les personnes qui l'entourent nous rassurent sur l'apprêté de la vie, tout en confortant notre âme d'enfant déçue.
Le panel de personnages qui sont ces mêmes adultes qui déçoivent, cachent, mentent, et les dimensions sombres qui se dévoilent au fur et à mesure que Giovanna enlève les couches qui font leurs personnalités, rendent ce romain transférable, et cette famille presque notre.


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Giovanna est une adolescente assez chanceuse qui vit à Naples, dans les hauteurs, dans les beaux quartiers, aimée et choyée par ses deux parents professeurs. Mais, l'année de ses 12 ans, tout va changer. Elle entend son père qu'elle adore et qu'elle met sur un piédestal la comparer à sa tante Vittoria. Or le père de Giovanna a toujours traité sa soeur de folle et de sorcière. Il la déteste et c'est totalement réciproque. Cette comparaison fait l'effet d'une bombe dans le coeur de la jeune fille. Elle n'a alors plus qu'une idée en tête : partir à la rencontre de Vittoria, découvrir cette tante et comprendre en quoi elles ont des points communs. Au contact de Vittoria, personnalité haute en couleurs et quelque peu perturbée, Giovanna va apprendre à voir la vie qui l'entoure avec un autre regard et va découvrir « la vie mensongère des adultes ». Difficile alors, une fois confrontée à la fausseté des gens qui l'entourent, d'arriver à se construire. Ce livre m'a vraiment plu au démarrage. L'auteure rend très bien la difficulté de l'adolescence, cet âge où on se cherche et où les modèles sont si importants. Giovanna est prise entre deux feux. Malgré l'amour qu'elle porte à ses parents, elle est aussi fascinée par Vittoria qui incarne un autre monde plus grossier, plus brut mais peut-être plus vrai que le sien si policé. J'ai eu un peu plus de mal dans le dernier tiers du livre où j'ai trouvé que ça traînait en longueur…
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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J'ai découvert l'autrice avec sa saga « l'amie prodigieuse », que j'ai dégusté à chaque tome. J'ai eu envie de retrouver son style avec ce livre « la vie mensongère des adultes ». La jeune Giovanna est traumatisée lorsqu'elle entend son père dire qu'il la trouve « très laide » et la compare à une tante qui vit dans un quartier populaire de Naples. La rencontre de Giovanna avec cette tante Vittoria va ouvrir les yeux de l'adolescente sur les mensonges et les hypocrisies qui régissent la vie de ses parents . J'ai retrouvé dans ce roman les sujets de prédilections de l'autrice : la psychologie féminine et les thèmes sociaux. Elle livre ici une histoire sur les origines, les mensonges intergénérationnels et les souffrances qu'ils peuvent engendrer. Ce que j'aime chez l'autrice c'est qu'elle ne cherche pas forcement à plaire, elle livre ses personnages à l'état brut sans fioritures, ce qui peut paraître pour des longueurs sont des situations décortiquées et analysées pour relever chaque fêlure de ceux-ci. Je suis assez friande de ce type de littérature, l'ambiance de Naples est toujours un environnement où je trouve plaisir à voyager, et tout porte à croire que c'est le premier tome d'une nouvelle saga, à suivre donc, pour les amateurs du genre …
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Ah! le mystère Elena Ferrante.
Est- ce une femme, un homme, un couple?
En tous cas, il s'agit là, avec La vie mensongère des adultes de son nouveau roman.
Comme de nombreux français, j'ai découvert "cet auteur"avec la saga dite napolitaine ou l'amie prodigieuse. Je ne suis pas du tout d'accord avec ceux qui disent :
Si vous avez aimé cette dernière, alors vous aimerez son nouveau livre.
Ce serait comme de dire " vous avez aimé ce gâteau, alors vous aimerez cette quiche.
Certes on retrouve des sujets commun, et surtout Naples, mais il s'agit bien de deux oeuvres qui n'ont rien à voir.
Sur le bouquin en lui même, je me demande est il si bien, car oui c'est un très bon livre, pars que justement il est écrit par Elena Ferrante, ou alors n'aurait il pas pu être encore meilleur, justement pour les mêmes raisons.
Ce qu'il y a de certain, c'est que l'on ne s'ennui pas .
Je reste toujours en admiration devant le talent des écrivains de nous faire voyager avec des sujets du quotidien, sans avoir besoin d'inclure des fées ou des dragons.
En revanche un point commun avec l'amie prodigieuse, la fin.
Peut on dire que c'est une fin ?


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4e de couverture : "Deux ans avant qu'il quitte la maison, mon père dit à ma mère que j'étais laide."
Giovanna, fille unique d'un couple de professeurs, vit heureuse dans les hauteurs de Naples. L'année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfique. Bouleversée par ce rapprochement aussi dévalorisant qu'inattendu, Giovanna va chercher à en savoir plus sur cette femme. En fouillant l'appartement, elle déniche de rares photos de jeunesse sur lesquelles son père se tient aux côtés d'un personne mystérieusement recouverte de feutre noir. Elle décide alors d'aller à la rencontre de cette Zia Vittoria habitant les quartiers pauvres de Naples. Dans cette partie de la ville qui lui était inconnue, l'adolescente découvre un autre univers social, une façon d'être plus spontanée. Incitée par sa tante à ouvrir les yeux sur les mensonges et les hypocrisies qui régissent la vie de ses parents, elle voit bientôt tout le vernis des adultes se craqueler. Entre grandes espérances et cuisantes désillusions, Giovanna cherche sa voie en explorant les deux visages de la ville, comme deux aspects de son identité qu'elle tente de concilier.

Mon avis : Une petite phrase assassine qui va bouleverser Giovanna et bousculer sa petite vie tranquille. Grâce à cette ta tante à laquelle elle est censée ressembler, elle va déterrer tous les petits secrets de sa famille

C'est une quête de la vérité, de son identité et la construction d'une jeune adolescente vers l'âge adulte. Une très belle fresque sociale écrite parfois de façon un peu brutale. Encore un beau roman d'Elena Ferrante

Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes
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Les livres d'Elena Ferrante n'existent pas pour vous détendre. Ni pour vous faire rêver. Ils sont à savourer longuement. le dernier vient de sortir et je trépigne déjà. Ainsi, recourons au rituel d'usage. S'asseoir à une terrasse et commander un café. Bien fort. Laisser le soleil jouer sur votre nuque et ouvrir le livre, non pas comme s'il avait des pages, mais comme s'il s'agissait d'un coffret à bijoux. Et admirer le reflet qu'ils dégagent tous. Il en va ainsi des personnages de Ferrante. La plus grosse bague incarne celle qui va, non pas nous éblouir, mais nous obséder. Les autres bijoux, comme les autres personnages, ont peu d'éclat face à ce trésor-là. Vous savez, n'est-ce pas, qu'un bijou n'est qu'une toute petite étincelle dont l'étrange pouvoir est de vous rendre unique. Comme vous savez aussi qu'il ne s'agit que d'un artifice qui dissimule. Or, dans l'art de la dissimulation, Ferrante est une sublime orfèvre. Ainsi apparaît Giovanna et nous découvrons les brèves années qui plongent sa féminité de l'adolescence à l'âge adulte. Nous sommes en Italie bien sûr. Mais, attention, pas n'importe où. A Naples précisément. Il faut pouvoir aimer cette ville et ses habitants. Son langage aussi. L'épaisseur des personnages, ici, assure la rigidité et la longévité d'une langue ancestrale avec sa beauté et ses travers. Sa cruauté et son exubérance. Sa vulgarité et sa force. Beaucoup n'aimeront pas ce roman. Beaucoup lâcheront la ciselure de l'écriture qui se veut sociologue et cancanière. Mais si vous aimez la complexité d'un regard, l'étau étouffant des familles, le besoin d'en sortir vivante, vous serez alors brûlés par la violence des mots d'Elena.
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VIVRE À NAPLES ET MÛRIR.
Encore une adolescente en relation conflictuelle avec ses amies sur fond de Naples : on pourrait se dire que c'est le quatrième volume de l'Amie Prodigieuse ; mais non, ici la situation familiale de Giovanna dont les parents ont une « relation croisée » avec un couple ami, une autre famille atypique formée par les deux veuves (femme et maîtresse) réconciliées par amour du défunt tant aimé, une tante folle-dingue mais voix de la vérité, placent tous ces jeunes gens dans une situation perturbante pour démarrer dans la vie. On imagine bien les difficultés des enfants de ces 3 familles : découverte concomitante de la sexualité, des mensonges des adultes, de l'adultère. Nous revivons avec ces sympathiques adolescentes le moment du basculement entre l'admiration sans borne et la remise en question du modèle parental.
C'est aussi l'occasion de visiter Naples, ville de tous les extrêmes, belle et laide, riche ou miséreuse selon les quartiers. Un mystérieux bracelet, véritable talisman, passera de femme en femme pour changer leur destin.
Avec un style qui lui est bien particulier, une écriture fluide, continue, sans paragraphe, Elena Ferrante nous plonge dans un livre plein de vigueur et de sensibilité.
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Le nouveau roman d'Elena Ferrante raconte, dans les années 1990, l'adolescence de Giovanna, fille unique de parents professeurs. La rencontre de Giovanna avec sa tante Vittoria va ouvrir les yeux de l'adolescente sur les mensonges et les hypocrisies qui régissent la vie de ses parents. On retrouve, dans ce roman, comme dans « l'amie prodigieuse », les lieux fétiches de l'auteur(e) ?, Naples et ses quartiers populaires et Milan, la ville Bourgeoise où migrent les intellos Napolitains (Roberto).
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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