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3,4

sur 1417 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Giovanna, jeune napolitaine de douze ans, choyée par ses parents professeurs, entend un jour son père adoré dire à sa mère que sa fille devient moche comme sa tante Vittoria. Giovanna va alors vouloir connaitre cette tante, soeur de son père, qu'elle n'a jamais rencontré. Sa vie et sa conception des choses vont en être bouleversées. Giovanna va découvrir la famille de son père, un Naples qu'elle ne connaissait pas, pauvre, populaire loin de son éducation bien sage et une tante qui déteste son père, personnage magnifique, libre et ordurier.
Elena Ferrante, dans son style reconnaissable entre tous, nous donne à lire encore deux personnages de femmes inoubliables, une femme en devenir qui fait penser à la Elena de L'Amie prodigieuse et une femme forte et volcanique qui nous évoque Lila. C'est surtout le difficile passage à l'âge adulte d'une adolescente des années 1990 qui nous est raconté ici. Formidable !
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On retrouve dans ce roman presque tous les thèmes chers à Elena Ferrante et que nous avions découverts avec "L'amie prodigieuse":
* le passage difficile, voire douloureux de l'enfance à l'adolescence; pour Giovanna, 12 ans, ce passage est particulièrement brutal lorsqu'elle entend son père adoré dire qu'elle est laide et qu'elle ressemble de plus en plus à sa tante Vittoria, la soeur de son père, ostracisée et incarnant le mal. Cette blessure, qui ne s'effacera jamais, marque un terme à sa vie heureuse et crée un mal-être qui la pousse à provoquer ses parents en se rapprochant de sa tante ou à se replier sur elle-même.
* la trahison : celle de son père vis-à-vis d'elle, mais aussi celle de son père vis-à-vis de sa mère qu'il quittera alors que Giovanna a 14 ans et plus généralement celle des adultes.
* le mensonge des adultes
* l'importance des livres et des mots qui donnent le pouvoir, l'influence; ceux qui ont la connaissance parlent un italien classique et les autres, le dialecte, considéré comme marqueur social. Ceux qui sont instruits n'utilisent d'ailleurs le dialecte que pour injurier.
* les différences sociales géographiquement implantées; on ne se mélange pas, chaque classe sociale a son quartier
* l'amitié entre filles mais aussi les jalousies qui trouvent leur origine dans les résultats scolaires, les garçons.
* et bien sûr Naples.
Cette reprise des thèmes qui ont fait l'attrait de "L'amie prodigieuse" a ici un goût de déjà-vu; une fois les personnages féminins campés (Giovanna, Angela, Ida, Giuliana et Vittoria), les trahisons dévoilées, la magie n'opère plus autant même si l'écriture et le style sont magnifiques malgré quelques longueurs. Ce roman reste néanmoins un très agréable moment de lecture.
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Elena Ferrante a encore une fois réussi à m'emporter au coeur d'une famille en Italie. Une phrase entendue par son père change la vision de Giovanna sur elle-même. Son monde bascule et elle part à la découverte d'une autre part de sa famille, d'elle-même. Elle se cherche, se perd et repart de plus belle. On retrouve les thèmes des amies, de la famille, du couple, des passages d'un âge à un autre. J'ai beaucoup aimé les 100 premières pages et même si j'ai aimé la suite, l'envolé était moindre.
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Il est terrible le regard des enfants sur leurs parents lorsque les illusions de la petite enfance s'effondrent. En une phrase, Giovanna, douze ans, bascule du côté obscur de l'adolescence, ses révoltes, ses provocations.
Confrontée au secret des origines, à la honte sociale de son père et aux faux-semblants des adultes, elle perd pied, avant de trouver sa voie et de se confronter elle-même au désir et au mensonge.

Comme dans L'Amie prodigieuse, les personnages sont riches, contradictoires, odieux (souvent). Elena Ferrante excelle à dépeindre des personnages consummés par leurs aspirations, leurs illusions sur eux-mêmes et sur les autres.

Comme dans L'Amie prodigieuse, certains ressorts dramatiques sont un peu trop systématiques, comme les colères permanentes de la terrible Zia Vittoria ou l'usage du bracelet comme symbole d'une emprise que l'on accepte ou que l'on rejette.
Mais cela n'empêche pas une lecture qui emporte et transporte. Là où certains romans ne sont que le porte-carte de leur maigre concept, je ne bouderai donc pas mon plaisir de lecture
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« Deux ans avant que je ne quitte la maison mon père dit à ma mère que j'étais très laide. »
Cette phrase va déclencher un bouleversement dans l'existence de Giovanna ,une adolescente des beaux quartiers de Naples au caractère bien trempé et qui a décidé de ne pas s'en laisser conter ni par les adultes. , ni par les jeunes de son âge. Elle va vite découvrir que le bel équilibre familial n'est qu'un leurre.
Elena Ferrante explore avec tendresse mais aussi réalisme la psychologie d'une napolitaine de quinze ans , héroïne du roman , qui s'interroge sur elle-même en faisant la connaissance d'une parentèle qui lui avait été cachée jusqu'alors et qui l'amène lentement à découvrir les mensonges des adultes en qui elle croyait.
Le fil conducteur c'est un bracelet, magique ou maléfique qui relie tous
les personnages du roman et révèle les méandres des mensonges des adultes.
Comme souvent dans les romans italiens on retrouve l'opposition entre les quartiers sordides des villes ( le bas Naples) et les quartiers plus en hauteur ( le Vomero) mais aussi l'attirance des gens du Sud de l'Italie pour la vie à Milan.
C'est une sorte de parcours initiatique des temps modernes pour arriver à l'âge adulte, avec ses imperfections, ses compromis et ses compromissions.
Il semble que ce roman ne soit pas fini et on voudrait connaître la suite de la vie de Giovanna.
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La jeune Giovanna vit avec ses parents, professeurs, à Naples. Elle a toujours eu beaucoup d'admiration pour son père, qui lui semblait être un être aimant et bienveillant. Jusqu'au jour où elle entend des bribes de conversation entre ses parents et où elle entend une phrase pleine de désobligeance pour elle de la bouche de son père. Dès lors, Giovanna n'aura de cesse de se tourmenter autour de sa vie. Elle commencera par prendre contact avec la soeur de son père, avec laquelle il entretient une relation haineuse, afin de connaître un peu sa famille, elle qui n'a toujours connu qu'un couple d'amis de ses parents et leurs deux filles... Et puis peu à peu, l'adolescence s'installe et Giovanna commence à grandir et à acquérir plus de maturité, plus de recul et de lucidité, sans toutefois réussir à faire taire cette petite voix qui lui rappelle cette petite phrase prononcée par son père quelques années auparavant.

C'est mon premier roman d'Elena Ferrante. J'ai suivi la série issue de L'amie prodigieuse avec grand intérêt, ce qui m'a donné envie de connaître la plume de cette auteure. J'y ai retrouvé les thèmes qui lui étaient déjà chers : la ville de Naples, les rapports entre les différentes "classes", le pouvoir des livres pour se construire et se forger une personnalité, l'amour de la rhétorique et des débats. Et puis des personnages forts, forts en gueule, mais aussi pimentés. C'est une lecture immersive, il faut juste s'accrocher un peu au départ.
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Même si j'ai moins accroché qu'avec la lecture de "L'amie prodigieuse", je dois reconnaître qu'Elena Ferrante a l'art de planter des décors (là, pour le coup, on est vraiment à Naples) et de nous raconter des histoires.
Là, l'histoire et les personnages, que ce soit Giovanna, ses parents, la tante et la famille d'Enzo, tout est un peu "bizarre" pour moi.
Mais l'auteure nous embarque quand même et on suit l'évolution de Giovanna.
L'originalité de l'histoire est aussi (pour moi) dans ce mystérieux bracelet qui sert en quelque sorte de fil conducteur, et de lien entre tous les personnages.
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Après avoir beaucoup lu de belles choses sur "L'amie Prodigieuse" de Elena Ferrante, je découvre enfin sa plume avec "La vie mensongère des adultes".

Quelle brillante idée que celle de suivre le passage de l'enfance à la vie d'adulte sous le prisme des mensonges de ces derniers.

La psychologie des personnages est décortiquée avec une précision quasi chirurgicale. Peut-être trop pour que je m'attache pleinement à l'héroïne.

La plume est belle mais je suis quand même restée sur ma faim avec une lassitude qui s'est installée au fur et à mesure. J'ai eu l'impression que l'histoire tournait en rond, toujours cet éternel amour / haine entre la nièce et la tante, sans véritable évolution.

Et la fin, que dire ?? Soit je suis complètement passée à côté sans rien y comprendre ou soit elle est bâclée. En tout cas, elle m'a déçue.

Une chose est sûre, je n'ai pas le courage de m'attaquer à la saga L'amie Prodigieuse. Dommage, j'attendais un coup de coeur.
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Une nouvelle plongée dans la ville de Naples à travers les questionnements d'une adolescente.
Le lecteur retrouve les sujets de prédilection d'Elena Ferrante : d'une part les affres de l'adolescence, la recherche de son identité, de ses origines et les premiers émois amoureux et d'un autre côté, Naples, ses différents quartiers et des milieux sociaux que tout oppose.
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D'Eléna Ferrante j'ai lu la célèbre saga L'amie prodigieuse que j'avais adoré. J'étais curieuse de découvrir un autre roman de cette auteure.

C'est avec un certain plaisir que je me suis plongée dans ce roman, retrouvant le style d'écriture qui m'avait beaucoup plu.

L'adolescence, sujet évoqué dans la célèbre saga est à nouveau le thème central du roman. La construction de la psychologie adolescente y est décrite minutieusement. Ce qu'une phrase anodine peut faire découler chez une jeune fille en proie aux transformations physiques et hormonaux est décortiqué, entraînant une succession d'actions et de pensées. le monde des adultes est mis en parallèle avec celui des adolescents, chacun son interprétation des faits et gestes et de leur signification.

Elena Ferrante nous emmène dans le Naples des privilégiés et dans celui des ouvriers. Il n'y a plus de barrière. La limite est flou, à l'image des émotions que ressent Giovanna la protagoniste.

Un roman riche comme sait si bien faire l'auteure. Un beau roman d'apprentissage sur les déconvenues et joies de l'adolescence, les premiers amours, les questionnements, la quête d'identité. J'y ai retrouvé quelques répétitions et reflets avec L'amie prodigieuse. Mais cela ne m'a pas dérangé dans ma lecture. J'ai même été contente de retrouver cette atmosphère qui m'avait tant plu.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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