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4,13

sur 4217 notes
Peut-être qu'Elena Ferrante avait tout dit dans le tome un et deux, peut-être que cet épisode est trop long ou pas nécessaire, toujours est-il que j'y ai trouvé beaucoup de longueurs et de redites... Il faut dire que je ne connais rien de l'histoire de l'Italie et que l'auteure ne raconte pas assez (si on compare avec l'excellenete saga des Cazalet...).

Celle qui fuit, c'est Elena, qui a réussi à quitter Naples afin de poursuivre ses études et qui ,en se mariant, confirme qu'elle a bien quitté son quartier, sa ville, son milieu.
Mariée à un garçon qui ne l'attire pas physiquement (elle ne fait que dire qu'il est moche) et qui , s'il est intelligent ne s'intéresse, pourtant, pas trop à ce que pense Lena, on peut légitimement se poser des questions sur le futur succés de ce mariage. Elle a réussi à pénétrer par le biais de sa belle-famille dans la bourgeoisie intellectuelle italienne. Elle est ultra proche de sa belle-mère qui l'a aidée à publier son roman .
Et l'on voit cette société agitée par sa jeunesse , laquelle brandit un tas d'idées et d'idéaux qui ont façonné l' Italie de l'époque : fascisme, communisme, féminisme par le biais de personnages que l'on a déjà croisé avant. ( A croire qu'il n'y a qu'une poignée de gens qui réfléchissent en Italie, on tourne trop autour des mêmes personnages !)
Certains passages sont très lourdingues quand ils sont généraux, d'autres plus pertinents quand ils pointent les incohérences de ceux qui veulent des épouses intelligentes mais ne leur laissent pas le temps de cultiver cette intelligence, ou bien des intellectuels qui défendent les droits des travailleurs mais n'ont aucune idée de ce que ces travailleurs vivent rééllement .

Avec le temps, va... la lectrice commence à bien connaître le caractère des personnages, et en veut un peu à l'auteure, de ses illogismes.
Si Lila est si battante, si énergique , si elle a voulu sa séparation, comment se fait-il qu'avec toute cette force de caractère, cette intelligence hors-norme, on la retrouve ouvrière dans une usine à s'esquinter les mains, le cerveau et le reste ? A subir sa vie ? Pourquoi, alors qu'elle tenait des boutiques d'une main de maître, n'a t-telle pas cherché dans ce domaine ?
Et pourquoi, si elle est si maigre, si usée par la vie, si peu coquette, si peu intéressée par les hommes et par le sexe , continuent-ils, tous, à lui manger dans la main, alors qu'il y a d'autres femmes en Italie ?
Pourquoi Lena, qui a fait des études brillantes, qui a brassé donc plein de monde (étudiants, professeurs,etc...), qui a voulu renouveler l'air qu'elle respirait, pourquoi a t-elle au final si peu d'amis et se tourne-t' elle toujours vers ceux de son passé (en amour comme avec cette amie prodigieuse) comme un bouton qu'elle gratterait sans fi
Pourquoi Nino ? (dont le père l'a quand même violée dans le tome 1 ). Pourquoi lui, qui lui a préféré Lila ?
Pourquoi Lila a-t-elle toujours autant d'importance ? ( Alors que cette dernière est vraiment ingrate en amitié, et surtout après toutes ces trahisons , après tous les coups tordus qu'elle lui a fait ? On aurait pu croire qu'elle se rebellerait , mais non !
Les névroses, les liens de l'enfance, les liens du quartier sont comme des lianes, comme de la vigne vierge qui se seraient infiltrés enfant, et engloutiraient toute nouveauté, toute respiration chez Lena . Un psychanalyste s'éclaterait, moi moins ...
Lena est une vraie carpette et ça commence à sérieusement m'agacer. Je n'arrive pas à croire qu'avec tous les changements dans sa vie, Lena reste toujours bloquée sur cette amitié, n'avance pas.
Je n'arrive pas à comprendre non plus qu'avec toute cette intelligence, tout ce travail, elle n'ait pas aidé ses frères et soeurs plus que ça ( à l'école).
Lena est égoiste sans bruit, alors que Lila l'est avec fracas (et perte !).

A la fin de ce tome trois, je vais laisser un peu de temps avant d'attaquer le tome 4, le bouquet final. Trop peur d'être déçue.
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Retrouver Elena et Lila est un peu comme si je retrouvais mes meilleures amies d'enfance, je me réjouis et je m'impatiente de savoir ce qu'elles deviennent.
Dans ce troisième tome, nous sommes à la fin des années 60 dans une Italie qui connait des luttes violentes entre les communistes et les fascistes et où des mouvements féministes se développent.
Elena et Lila vont s'impliquer chacune à leur manière dans ces luttes.
Tout comme dans les deux premiers tomes, les relations entre ces deux amies sont compliquées. Elles sont tiraillées entre l'Amour certain qui existe entre elles et la jalousie, l'envie, et parfois même la haine.
Leur Amitié n'est pas reposante, simple, sereine, elle est mouvementée, chahutée, tourmentée tout comme l'est la période dans laquelle elles évoluent.
Même si j'ai eu autant de plaisir à retrouver ces amies ( qui sont un peu les miennes !) , j'ai été un peu moins séduite durant ma lecture. La fin a, quant à elle, ravivé mon envie de lire le 4ème tome !
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Chers amis lecteurs, avant d'entamer cette chronique, il vous faut savoir la chose suivante : j'ai longuement hésité à me lancer sur le sujet Elena Ferrante tome 3.
Bah oui, que vais-je pouvoir ajouter de plus innovant, de plus détonnant ou pertinent par rapport aux centaines de chroniques qui émaillent déjà la blogosphère (et le livre n'est sorti que depuis 2 mois à peine) ! ? Cela vaut-il la peine de rajouter une couche à la couche de la couche (vous me suivez ?)).

Mais comme je vous aime bien et qu'au final le tome 3 de l'Amie prodigieuse m'a beaucoup plu, je suis donc devant vous, prête à déclarer ma flamme de lectrice enthousiaste à la face du monde ! Meilleur de tome en tome, Celle qui fuit et celle qui reste est un petit bonheur de lecture. Je suis accro aux aventures de Lila et Lenu, les amies inséparables que tout oppose et tout sépare : l'histoire, le destin, la politique, l'amour, la famille, absolument tout. A force de croire que rien ne les lie et que cette amitié n'est que du vent. Et croyez-moi, du vent il va y en avoir ! Il va souffler sur leur destin avec la force du mistral et de la tramontane conjugués, c'est dire.

Lénu et Lila vieillissent. Exit les émois adolescentes. Ce sont dorénavant des femmes aguerries qui abordent la trentaine chacune à leur manière : dans le confort bourgeois d'un mariage pour Lénu, dans le concubinage de fortune et la misère sociale pour Lila. L'une vit à Florence, l'autre est revenue au sein du bercail napolitain, l'une est devenue une mère de famille bien rangée qui s'ennuie ferme, l'autre une fille-mère revêche et débrouillarde qui n'a pas le temps de s'ennuyer. Autour d'elles, le petit peuple de leur enfance continue sa vie, alternant entre fascisme affiché et communisme agressif. Nous sommes dans les années 60 et l'Italie vit des moments difficiles : grève des étudiants, revendications sociales dans tous les sens, libération des moeurs, anticonformisme, attentats et meurtres au nom de grands principes politiques, les fameuses années de plomb. En résumé, ça se bastonne dans tous les sens et chacun choisit son camp. Lila et Lénu ne vont pas y couper.
Comment vous décrire l'attachement porté à ces 2 héroïnes (avec toujours ma préférence pour Lenu, la rondouillarde un peu craintive qui s'affirme au fil des pages et prend enfin - punaise il était temps - son destin en main) ? Je suis leur compagnon de route et quel plaisir ! Ça virevolte, ça s'engueule, se réconcilie, s'aime et se déchire à la sauce napolitaine. Rebondissements en tout genre et retournements de situation, rien n'est jamais figé et le tout défile à un rythme infernal. Amour, haine, amitié, politique, histoire, rêves déchus et ambitions, tout se mélange dans un foutoir jouissif. Elena Ferrante m'embarque, comme chaque fois, avec toujours plus de talent. Finis les débuts en demi-teinte du 1e tome. Je suis accro, définitivement. Et si cette chronique n'a rien d'innovant, j'espère au moins vous avoir prouvé ma sincérité car c'est tellement rare de lire une vraie saga romanesque qui soit intelligente, acerbe tout autant que touchante. Mamamia, à quand le dernier tome ?
Lien : http://www.livreetcompagnie...
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Comme tout le monde j'attendais impatiemment la suite, car j'ai bien aimé le tome 1 « L'amie prodigieuse » et un peu moins « le nouveau nom », mais comme toujours l'envie de connaître la suite m'a titillée.

J'ai beaucoup apprécié tout ce qui concerne les mouvements ouvriers, la politique à cette époque (1968) le parti communiste italien et en parallèle l'évolution du mouvement fasciste et des maffieux qui continuent à régner sur Naples, les assassinats politiques qui montrent le bout de leur nez, lorsque les désillusions et l'impuissance sont trop fortes.

Elena Ferrante évoque très bien les conditions de vie des ouvriers, le harcèlement, les étudiants qui parlent des problèmes ouvriers de manière purement intellectuelle (intellectualisé !) alors qu'ils ne connaissent pas vraiment ce qui se passe au quotidien dans le monde du travail.

En ce qui concerne nos deux héroïnes, je suis plus mitigée : Elena m'irrite de plus en plus par ses choix. Elle a fait des études supérieures, fait un mariage bizarre afin de prendre encore plus de distance avec son milieu d'origine, elle a écrit un roman qui a fait le buzz, certaines critiques ne retenant que les pages érotiques, la taxant de putain tandis que d'autres lui reconnaissent un certain style littéraire.

Tout cela pour quoi ? s'enfermer dans un mariage avec un homme qu'elle admire et qu'elle trouve sécurisant alors qu'en fait il s'enferme dans son bureau, travaillant sans arrêt sur son livre et ses cours à l'université, la réduisant à être la super femme de ménage qui doit tout assumer, sans oublier ses deux filles dont l'une est méchante avec elle… Et l'amour dans tout cela ?

Quant à sa relation avec sa propre famille, ce n'est guère mieux, sa mère lui soutirant de l'argent, comme une maquerelle…

Elle croyait toujours pouvoir me dire ce que je devais faire ou non, claudiquait derrière moi en me critiquant, et parfois elle semblait décidée à s'emparer de mon corps, pour m'empêcher d'être mon propre maître. P 225

Lila est plus intéressante dans son combat au quotidien dans une usine où tous les hommes la harcèlent du petit chef au patron alors que tout le monde se tait et qui tente de résister

La relation entre les deux amies est de plus en plus toxique, Lila ayant toujours autant d'influence sur Elena, et les échanges finissent par être uniquement téléphoniques et s'espacent de plus en plus. « On a fait un pacte quand nous étions petites, la méchante, c'est moi. » P 180

Par contre, je dois reconnaître que l'auteure parle très bien de la difficulté, quand on vient d'un milieu pauvre, d'assumer le fait qu'on a réussi à faire des études supérieures, tout en ayant l'impression de trahir la famille qui, elle, est restée dans la misère. Qui est celle qui fuit finalement ?

Donc, je suis plutôt déçue car je m'attendais à mieux, mais je dois reconnaître, que Elena Ferrante a un style particulier qui fait que j'ai dévoré ce livre en deux ou trois jours (542 pages quand même !), tout en râlant en voyant comment évoluait son héroïne. Je lirai certainement le quatrième tome car il y a un rebondissement à la fin pour tenir le lecteur en haleine.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Prodigieusement mesquine et toxique, cette amie ! Laquelle ? Chacune, l'une pour l'autre, mais elles ne le montrent pas de la même façon, et le lecteur n'entend que la voix de Lena.
Dans ce troisième opus, il y a celle qui fuit et celle qui reste. Celle qui gémit et celle qui se bat. Celle qui est odieuse, et l'autre qui vient prendre des coups. Celle qui se fait exploiter, et l'autre qui s'en sort bien...
Et celle qui a tous les défauts, toutes les guignes, n'est pas forcément Lila-la-méchante. La roue ne cesse de tourner, comme dans les deux précédents épisodes.

Nous voilà arrivés dans l'Italie des années 70, celle des jours fastes pour ceux qui ont l'argent et le pouvoir, celle du mouvement révolutionnaire des Brigades rouges, celle des réflexions et actions plus ou moins timorées des intellectuels de gauche. Elena et Lila ont la trentaine, elles sont épouses, mères, leurs relations restent très compliquées.

Elena Ferrante a beaucoup de talent... pour me prendre dans sa toile. Je m'ennuie souvent à la lecture de cette saga touffue, me demande à chaque fois que j'ouvre un nouveau pavé pourquoi je m'y suis laissé entraîner. Il y a des longueurs, je trouve Elena particulièrement tête à claques - éternelle insatisfaite, elle se regarde le nombril, s'estime lésée, mal-aimée, victime, soupire après Nino (et d'après elle, Lila est toujours à l'origine de ses malheurs, d'une manière ou d'une autre).
Mais j'ai beau être agacée par ce personnage et quelques autres, j'y reviens et me précipite sur chaque suite, grâce à des fins généralement plus intéressantes que ce qui précède, et un dernier chapitre cliffhanger.

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• Chanson que j'avais en tête à la lecture :
♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=EvM3xTorT20
Remplacer Léa par Lena, parisienne par napolitaine. Pour le reste, c'est tout pareil, surtout ça : « ... mais putain qu'est-ç'qu'elle est chiante ! »
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J'avais hâte de me plonger dans le troisième tome de la saga d'Elena FERRANTE.
Ce troisième tome s'ouvre sur un beau succès pour Elena, tandis que Lila assume ses choix et vit dans un dénuement qu'elle n'avait plus connu depuis son mariage avec Stefano.
Lila étant restée à Naples et Elena s'étant établie à Florence, la relation entre les deux jeunes femmes s'étiole de plus en plus pour n'être plus faite que de contacts téléphoniques, mais Elena se compare encore et toujours à Lila, malgré tout.
Nous sommes dans l'époque après 1968. Les deux jeunes femmes sont mères de famille. L'Italie a un regard sur ce qu'il se passe en France. Lila est engagée politiquement. La lutte ouvrière bat son plein. Les ouvrières se révoltent contre les abus sexuels que commettent les patrons à leur égard. Le féminisme connaît ses premières actions. Les ouvriers manifestent contre l'exploitation de leur main d'oeuvre. La violence fait rage : les fascistes, eux, tentent de couper l'élan des manifestants. Il règlent les comptes par les armes et le sang coule.
Je n'en dirai pas davantage sur le rôle de chacun des héros que nous suivons pour ne pas gâcher la lecture.
Je dois avouer que certains passages ont été ardus pour moi. Les conversations dans le contexte socio-politique de l'époque sont fort touffues et parfois ennuyeuses. Mais l'envie de découvrir l'évolution de la vie d'Elena et de Lila m'a permis de surmonter ce moment et m'a poussée à me hâter vers la fin de ce tome de la saga de « L'amie prodigieuse ».
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Ahhhhh bientôt la fin quelle horreur !!!!
J'ai craqué, j'ai acheté le tome 4, celui qui n'est pas encore en poche. Je suis accro !!! Je ne veux pas y toucher encore, mais je ne tiendrai pas longtemps face à la tentation...Vade retro, Satanas !
Lenù et Lila sont à présent de jeunes adultes. Leurs chemins s'écartent lentement mais sûrement, cependant Lila reste l'ossature de Lenù...Et vice versa peut-être. C'est au tour de Lenù de faire l'expérience de la vie conjugale, tandis que Lila mène sa vie toujours à sa folle façon et à sa folle allure. Et c'est toujours absolument passionnant...
Quand je pense qu'il y a des gens -des hommes sans doute, c'est obligatoire-qui se sont demandés si Elena Ferrante n'était pas un homme ! C'est à mourir de rire ! Ces gens sont soit des fous, soit des idiots, soit les deux. Nous avons là une remarquable mise en abîme de la parole féminine. Lenù découvre dans le mariage une autre forme de la soumission féminine (à la manière d'Annie Ernaux dans La femme gelée), s'en empare, y réfléchit, cherche des moyens de la vivre, de la combattre, de la penser et de l'écrire, dans un roman ultra féminin et ultra féministe qui s'écrit sous nos yeux. Elle connaît des secrets que seules les femmes connaissent, et qui sont tus depuis toujours, notamment sur la sexualité et la maternité. En même temps qu'Elena Ferrante libère la parole des femmes (pour employer une expression très actuelle...) Elena-Lenù, notre héroïne, écrit un essai sur la création de la femme par l'homme, en particulier dans les livres, à commencer par le Livre, la bible. Les femmes dans la "culture des hommes"-à commencer par quelques grands romans qui prennent un coup dans l'aile et un coup de vieux-sont des automates auxquelles leurs auteurs ont prêté des pensées (enfin, des pensées...) et des sentiments qui ne sont pas réels...Moi, c'est ce que dans mon jargon j'appelle la littérature de gros mecs, les pros du narrateur omniscient qui vont tout vous apprendre sur la vie et sur les êtres humains dans leur ensemble...Ca va, excusez-moi pour les crimes de lèse-majesté-de Stendhal et sa madame de Rênal en passant par Balzac et son lys, Melville et sa baleine tueuse, Flaubert un peu même si c'est plus subtil, Zola même s'il est gentil avec les filles-j'en passe et des meilleurs. Bref, le choix d'un narrateur interne -pour les auteurs et les auteures-me semble beaucoup plus prudent, et Elena Ferrante ne commet pas l'erreur de nous expliquer les hommes. Toute cette réflexion autour des femmes et de leur condition est centrale mais pas exhaustive. Il y a aussi toujours ce tourbillon de personnages tous plus vivants les uns que les autres, les mamas, les filles du quartier, les garçons, Nino, Pasquale, Nadia etc etc ...Et cela fait passer un si bon moment et est si intelligent que je vais devoir me ligoter les mains pour ne pas me jeter sur le quatrième et dernier :-(( tome !!
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Depuis le temps que j'attendais de découvrir ce troisième tome....et maintenant, comme cela va être long le temps que mon amie me prête le quatrième. D'un côté, je suis pressée de le découvrir et d'un autre, je me dis que ce serait tellement bien que tout finisse ainsi.

ATTENTION SPOILER : Certes, il faudrait que Lenù, notre protagoniste se réconcilie avec son amie de toujours, Lila, celle qu'elle a toujours adulé, voire même vénéré et surtout qu'elle puisse récupérer ses deux filles mais elle finit enfin dans les bras de celui qu'elle a toujours aimé et dans lesquels j'ai toujours eu envie de la voir : à savoir Nino Sarratore, grand intellectuel. Elle aussi en a fait du chemin, elle a publié un premier livre qui rencontre un franc succès malgré les allusions trop répétitives à son goût pour quelques pages un peu "osées", a fini par se marier avec un homme intelligent, professeur et issu d'une riche famille et a enfin réussi à avoir une situation confortable. Cependant, si tout se passe bien dans un premier temps, les tensions politiques, elles, ne diminuent pas pour autant et Lenù est fière de pouvoir participer aux discussion, tout comme Lila, impliquée contre son gré dans une affaire qui risquera de lui coûter son poste. Ces deux-là, même si elles ont eu un parcours de vie bien différent, n'on jamais su tenir leur langue et c'est là, je dirais, tout leur mérite. Imaginez l'exploit : dans une Italie des années 60, des femmes qui se considèrent comme l'égale des hommes et prennent le droit de parler en public pour défendre leurs idées, d'autant plus que ces dernières sont loin d'être sottes, irréfléchies ou encore immatures ! Une amitié, qui bien que le lecteur pourrait croire qu'elle s'effrite au cours des ans, n'a jamais été aussi forte puisque Lila, même lorsque l'on ne parle pas d'elle, est toujours présente (dans les non-dits, dans les blancs...bref, tout le petit monde de notre héroïne continue et continuera à tourner autour d'elle).

Un troisième volet qui ne s'épuise pas ! Un roman fort et poignant où amitié, trahison, violence, misère et affaires politique s'entrecroisent à merveille. A découvrir !
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Après cette lecture, pas de risque que je sois 'celle qui fuit', je resterai jusqu'à la fin de la saga ! Car ce tome 3 m'a intéressée, séduite et interpelée.

Lila et Lena sont maintenant des femmes adultes, avec des enfants, un mari, un travail, des responsabilités, des difficultés... Si tout avait semblé réussir à l'une dans le tome précédent, les situations se rééquilibrent ici, et même ponctuellement s'inversent.

Le lien entre elles demeure, mais il ne ressemble plus vraiment à de l'amitié, leurs souffrances sonnant le glas de leur bienveillance. Il n'y a d'ailleurs pas qu'entre elles que la bienveillance disparait, et ce livre est assez sombre, mais très juste, montrant les mesquineries, les récriminations et les petites vengeances de ceux qui ne parviennent pas à s'épanouir... L'héroïne tombée de son piédestal a pu en agacer certains, moi elle m'a touchée...

Au-delà de la petite histoire de Lila et Lena, ce tome 3 nous plonge aussi dans la grande Histoire, celle de l'Italie des Années 70 et 80, celle des luttes entre communistes, fascistes et mafieux, celle des ouvriers qui rament et des étudiants qui parlent, celles des manifestations, des grèves, des idéaux et parfois des désillusions...
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Le souffle romanesque est toujours aussi puissant et présent dans ce troisième tome.
Dans cette saga centrée sur l'amitié des deux jeunes femmes, nous retrouvons Elena qui est sur le point d'épouser Pietro professeur d'université, fils de la renommée famille Airota, ils vont devoir vivre à Florence, Elena s'installe dans une vie bourgeoise, tandis que le destin de Lila va prendre un autre tournant , elle choisit de vivre en concubinage et dans une certaine misère, elle est toujours volontaire et un peu en avance sur son temps.
A travers cette histoire nous poursuivons celle de l'Italie dans les années de plombs avec les révoltes étudiantes, les revendications ouvrières, l'émergence des mouvements féministes, les débuts de l'informatique et les changements qui vont bouleverser l'univers du travail...c'est passionnant !
Ce qui est sûr c'est que l'on ne s'ennuie pas dans cette saga, c'est vivant, le lecteur vit au même rythme que les personnages, entre la lutte des classes, le communisme, le fascisme, le féminisme, l'éducation, l'amour, les haines, les rêves … c'est tout simplement une vraie saga romanesque, captivante, fantastique, j'adore, je vous laisse car j'ai hâte de retourner à Naples rejoindre Elena et Lila dans le dernier volet.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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