ARSENE LUPIN SUPÉRIEUR INCONNU de
Patrick FERTÉ
ou le Trésor d' Arkham Leblanc!
par Aurélien Savoie
"Arcanes, filigranes et cryptogrammes: la clé de l'oeuvre codée de
Maurice Leblanc", ou comment passer des mystères de
Rennes-le-Château, de Gisors et de Stenay au secret de
l'Aiguille Creuse par les souterrains de l'Histoire. Et pour ce faire, la Bibliothèque fertéenne ne le cède en rien à la Bibliothèque fortéenne, et guère moins ...à la Bibliothèque d'Arkham: comme par hasard- mais ce n'en est pas un non plus!-,
Charles Fort et H.P.
Lovecraft sont deux "initiés" du XXe siècle qui subjuguent
Patrick Ferté, avec
Gurdjieff,
Gustav Meyrink et Guénon, sans parler de...
Maurice Leblanc ! Arsène Lupin :
Supérieur Inconnu ! démontre-t-il contre toute attente mais sans conteste tout au long d'un dossier de 554 pages - pour le tome I, et pas moins pour le tome II, encore plus arkhamique et fortéen.
Malgré la gageure d'une révélation a priori incroyable, hissée au plus haut degré d'étrangeté, les critiques, et c'est un signe irréfragable, ont plébiscité "cet essai ensorceleur - au vrai sens du mot- qui se lit, faut-il le dire, avec le même plaisir que la saga lupinienne "(
Alain Sanders , Présent, 01/08/1992). Pour Monde et Vie (n°535), pour Rivarol (août 1992), pour
Serge de Beketch, Arsène Lupin Supérieur Inconnu est une "prodigieuse jonglerie littéraire et intellectuelle de
Patrick Ferté" (Minute n°1582 et Libre Journal de Radio-Courtoisie, 05/08/1992).
"L'aventure est belle, la démonstration édifiante. Au point d'être aussi fascinante que les intrigues d'Arsène Lupin" (Paris-Normandie, 29/07/1992) et que "les bras nous en tombent " (René Duchateau dans le Panorama de France-Culture, 09/01/1993).
" Même les initiés des secrets trésoraires de
Rennes-le-Château, de Gisors et de la France hermétique applaudissent à ce grand-oeuvre de décryptement définitif et incontestable " car, poursuit J.-P. Deloux dans la revue Polar n°9, "tout ce qui est avancé par
Patrick Ferté est indiscutable car vérifiable (...) "Il est allé au fond des choses ". Dans ses "Livres propos", P.-L. Moudenc souligne "l'ingéniosité de sa méthode qui joue, avec une stupéfiante virtuosité de la cabbale phonétique, des anagrammes, des "coïncidences"- mais si nombreuses que le plus incrédule des lecteurs finit par se prendre au jeu et par être ébranlé (...). D'autant que
Patrick Ferté n'affirme rien à la légère. Ses références sont aussi nombreuses (1641 exactement!) qu'irréfutables. Son livre est un monument d'érudition...Il a tout lu...tout vérifié..On reste confondu devant la somme d'ouvrages qu'il a dû consulter pour mener à bien son décryptage...Il en joue en maître, établissant les relations les plus inattendues mais toujours lumineuses (...).. Avec cela des intuitions proprement géniales...(Rivarol, 31/07/1992). Pour la revue Trésors Magazine (n°7, novembre 1992), "de fil (d'or) en aiguille (creuse), l'auteur dissèque les faits, les documents, les hypothèses avec une incroyable habileté et moyennant le recours à mille sources dûment citées et contrôlables. Il y avait l'avant et l'après
Gérard de Sède (auteur du best-seller
le Trésor maudit de Rennes-le-Château), il y a désormais l'avant et l'après
Patrick Ferté".
de quoi s'agit-il donc ?
Patrick Ferté s'assigne pour tâche, déraisonnable a priori, il le reconnaît, de démontrer que les Arsène Lupin sont "une oeuvre à double fond,
Maurice Leblanc l'auteur masqué d'un vaste cryptogramme et le gentleman cambrioleur un gentleman initateur ". Mais le plus étrange est bien que " P. Ferté nous convainc vite de cette thèse a priori improbable. Usant jusqu'au sortilège d'une érudition prodigieuse et d'une sagacité rare, superposant les aventures lupiniennes et les étranges affaires de
Rennes-le-Château et de Gisors, l'auteur nous révèle ici le filigrane inouï d'une lecture au second degré richissime.
Prenant
Maurice Leblanc au mot et contre toute attente,
Patrick Ferté renouvelle entièrement le dossier et enchaîne les découvertes d'envergure. D'entrée de jeu, ne retrouve-t-il pas le reliquaire où repose saint Lupin dans la cathédrale audoise ? S'avisant qu'un héros trésoraire de M. Leblanc fut évêque de Carcassonne, il découvre qu'il était le patron de Mgr Billard, le protecteur de l'étrange curé Saunière, de
Rennes-le-Château ! Et "
813", titre d'un roman de M. Leblanc, n'est-ce pas la date de fondation de l'abbaye d'Alet (Aude) ?
Une autre aventure met en scène un certain abbé Gélis, curé de Coustaussa que Bérenger Saunière consulta après la découverte d'un mystérieux tombeau et dont l'assassinat est resté inexpliqué ? de là, traquant Lupin comme jamais, P. Ferté nous entraîne d'un pas sûr dans des catacombes aussi insoupçonnées qu'irrécusables: il en reconstitue l'occulte réseau que hantèrent sans relâche tant de sociétés secrètes où Maurice leblanc avait ses entrées ou ses antennes.
Si comme on l'a dit, Lupin cambriola l'histoire de France, c'est, à n'en pas douter, l'histoire secrète de la France hermétique. Et
Patrick Ferté a pu
lui ravir la plus belle clef de son passe-partout: magique, elle ouvre sur les cryptes d'une hallucinante cathédrale souterraine où il fait jouer, jusqu'à l'étourdissement, la symphonie des coïncidences. On en sort ensorcelé, ...si l'on en sort ".
" Mais le fait est qu'on n'en sort pas" déclare dans la revue bruxelloise Vouloir (n°109-113, oct.-déc.1993), l'écrivain initiatique
Jean Parvulesco qui situe le "travail de dévoilement ininterrompu" de "
Patrick Ferté l'éveilleur" aux plus hauts niveaux révélationels: grâce à ce "livre véritablement monumental et torrentiel (...),
Maurice Leblanc pourrait fort bien prétendre aux titres initiatiques et occultistes de
Supérieur Inconnu et peut-être même à bien plus haut encore (...) et son oeuvre écrite constitue en réalité un discours chiffré en profondeur, activement porteur d'un message métahistorique aux implications mystérieuses, subversives..., au but apocalyptique, engagé à faire émerger des gouffres du secret initatique et conspirationnel une autre histoire de France, une histoire secrète de la France hermétique". Diable !- c'est sans doute le cas de le dire...
" J'affirme, conclut
Jean Parvulesco, que
Patrick Ferté parvient à en administrer la preuve d'une façon qui ne saurait subir ne fût-ce que la plus ténue des contradictions".
Loin de la mystériosophie, sur le registre profane,
Alfred Eibel dans
Le Quotidien de Paris n'est pas moins subjugué: "
Patrick Ferté se réfère à tellement de sources sérieuses, cite tant de spécialistes qu'on est convaincu de sa démarche. On en vient à le croire sur parole, on finit par s'incliner sans trop savoir pourquoi devant son immense savoir " (
Le Quotidien de Paris, 07/10/1992).
Et tous d'attendre pour bientôt le tome 2 qui nous guidera expertement "dans le Secret des Dieux ".
Aurélien Savoie ©