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Avec la SNCF, tout est possible.
Au vieux slogan publicitaire des années 80 détourné par les Nuls, j'ajouterai après cette lecture : Même l'impossible.
L'anomalie du train 006 ne raconte pas l'histoire d'un train qui arrive à l'heure, la science-fiction ne doit pas dépasser certaines limites pour rester crédible, mais celle d'un train qui, non content de siffler trois fois, arrive deux fois… Une façon de sortir du train-train quotidien !
Arroseur arrosé, pasticheur pastiché. C'est parti Micheline. Pascal Fioretto, l'Arsène Lupin des écrivains à la mode, aime endosser comme déguisement la plume des auteurs à succès pour se moquer délicieusement de leur prose.
Ici, il s'inspire de L'Anomalie d'Hervé le Tellier, pas rancunier puisque le dernier Goncourt signe la préface, et détourne les voies du ciel pour emprunter les chemins de fer. Point de vol transatlantique avec des illustres inconnus mais le train Paris-Brive-La-Gaillarde qui transporte des auteurs célèbres vers la Foire du Livre 2021. C'est comme le salon de l'agriculture mais en sens inverse.
Emmanuel Carrère voyage avec son beau miroir narcissique, Virginie Despentes avec ses humeurs rebelles, Sylvain Tesson avec ses nostalgies aventureuses, Joel Dicker avec sa potion magique à succès, Aurélie Valogne avec ses lieux communs. Tout ce petit monde est réuni dans « le train du cholesterol ». Autant dire que le sandwich SNCF est bien agrémenté.
En point de mire le prix Goncourt, jusqu'au passage dans la quatrième dimension à la sortie d'un tunnel et chacun se retrouve avec son double. le rail déraille.
Passé la surprise initiale et confrontés à leurs égos et égaux, les écrivains vont vite en tirer parti.
Chaque chapitre est l'occasion d'un bel exercice parodique et Pascal Fioretto imite le style caractéristique des différents auteurs. Il ne fait pas que friser la caricature, il revendique l'exagération, manifeste le ridicule.
L'avantage du pastiche, c'est qu'il peut être considéré à la Proust comme un hommage, ou comme une belle vacherie. Cela permet d'éviter certaines rancunes.
Avec cette lecture jubilatoire, on risque la rupture de caténaire, et quand on tourne ces pages dans un vieux TER impossible à dater au carbone 14, on espère presque une petite grève de cheminots improvisée ou une panne au milieu de nulle part pour ne pas être interrompu jusqu'à la dernière page.
Le train n°006 entre en gare. Ne restez pas en bordure des quais s'il vous plait et sautez dans ce train… ou son double.
Il ne faut pas rater le bon wagon. Contrôle des billets à l'arrivée.
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Drôle, DRÔLE, DRÔLE ! Si vous voulez passer un bon moment de lecture en ne passez pas à côté de ce court roman, pastiche de l'anomalie.

Bravo à l'auteur qui écrit en véritable imitateur d'écrivains et nous offre des passages hilarants. Pour cela il doit bien faire passer à la casserole, quelques-uns de nos auteurs, et on les reconnaît bien : Virginie Despente et sa gouaille, Joël Dicker et sa « vérité sur l'énigme de la disparition de l'affaire », Aurélie Valogne et son investissement familial, et d'autres encore, dont on reconnaît parfaitement le style car l'auteur ne se contente pas de les citer, il les inclut dans le récit en caricaturant leurs romans, et c'est très réussi !

Alors qu'arrive-t-il dans ce train 006 ? Pas grand-chose, il passe dans un tunnel... et provoque ... de bon éclats de rire chez le lecteur dont le souvenir de l'anomalie n'est pas si loin.

On y verra aussi une certaine dérision à l'égard du prix Goncourt qui cette année, se déroule à Brive-la-Gaillarde, destination de nos écrivains qui espèrent tous obtenir cette prestigieuse récompense. Je l'ai lu en numérique, et je crois que je vais me procurer la version papier pour le conserver et y retourner pour me faire plaisir de temps à autre.

Pascal Fioretto est auteur de nombreux pastiches, dont certains titres font déjà sourire. Il me tarde d'en lire quelques-uns !
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Le pastiche est un art que Pascal Fioretto maîtrise pour le plus grand bonheur de la lectrice que je suis !
Pour s'en prendre au dernier Goncourt , il suffit de placer un groupe de voyageurs dans un moyen de transport collectif : voilà Aurélie, Emmanuel, Virginie, Eric, Joël et Sylvain embarqués dans le train qui doit les mener à Brive où ils ont bien l'intention de tout faire pour obtenir le prix tant convoité.

Pas besoin de leur nom de famille, le style est si bien imité que l'on sait immédiatement à qui on a affaire ! Difficile de réprimer des éclats de rire, tant l'exercice est réussi.

Que va-t-il se passer lorsque le train lorsque le train franchira un tunnel insolite et que comme dans le roman d'Hervé le Tellier les personnage devront se confronter à une réalité vertigineuse !


Un vrai bonheur de lecture, qui témoigne de la part de l'auteur une connaissance certaine des auteurs épinglés mais aussi un adresse adorable pour restituer les styles d'écriture. Un seul regret c'est trop court, car on en redemande !

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Ha-ha, amusante cette petite sauterie pastiche ! L'auteur, que je ne connaissais pas, est apparemment connu pour ça. Ici pas d'eau pour allonger la sauce et l'on voit rapidement double : c'est du pastiche dans le pastiche, ça se lit cul sec, et ça fait du bien par où ça passe.


Pascal Fioretto parodie en premier lieu le roman titré L'Anomalie, Goncourt 2020, d'Hervé le Tellier (qui d'ailleurs préface celui-là) : Pour ce faire, il a imaginé une poignée d'écrivains embarquant dans le fameux train du cholestérol, le train 006 reliant Paris à Brive-La-Gaillarde, lieu de la prestigieuse Foire du livre durant laquelle se déroulera, cette année… la désignation du Goncourt 2021 !


A chaque chapitre, on assiste à l'embarquement d'un auteur différent : Emmanuel Carrère, Virginie Despentes, Aurélie Valogne, Sylvain Tesson, Joël Dicker, Eric-Emmanuel Schmitt et Hervé le Tellier. Pour chacun, l'auteur pastiche également leurs styles respectifs et c'est jouissif à souhait. Même ceux que je n'ai jamais lus, j'ai reconnu leur style à leur réputation ; pour ceux que j'avais déjà lus, j'ai vraiment bien ri à retrouver des éléments de leurs livres et de leur façon de raconter.


L'auteur les caricature sans méchanceté mais avec justesse et un sens du détail remarquable. J'ai trouvé de belles saillies dans les passages consacrés à Emmanuel Carrère, notamment, mais Despentes vaut son pesant de pastis également. Garçon, un double pour faire descendre tout ceux-là !


Grace à cela, j'ai pu apprécier cette oeuvre alors même que je n'avais pas lu l'originale, juste en connaissant l'histoire. Mais si vous avez lu l'Anomalie, que vous l'ayez aimé ou pas, vous serez peut-être encore plus à même d'apprécier le processus de création de cet ouvrage.


Car bien sûr, un train peut en cacher un autre et un livre aussi (je vous ai prévenus : vous allez finir par voir double) : le train pour Brive, après être passé sous un mystérieux tunnel, arrive deux fois. Oui deux fois, alors quand les seconds auteurs arrivent en gare tandis que leurs doubles sont déjà en pleine dédicace, panique à bord, code orange, tout le monde descend c'est l'armée qui l'a dit !!


Comment cela est-ce possible ? Et comment peut-on dénouer une telle histoire ? Vous ne le saurez qu'au bout ces 130 pages de sourire qui vous attendent.


Comment ça, vous avez déjà lu et commenté ma critique tout à l'heure ? Je n'en crois pas un mot c'est tout simplement impossible ! Arrêtez le pastiche, ça vous monte au cerveau (ou alors c'est moi) !
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Ce 5 Novembre 2021, nous voilà embarqués à la recherche du Goncourt 2021, non pas « La plus secrète mémoire des hommes », mais le prix que convoitent les romanciers assis à bord du train 006 de Pascal Fioretto, à destination de Brive-La-Gaillarde, ville dans laquelle le fameux prix sera exceptionnellement décerné à l'occasion d'un salon Du Livre.
Très librement inspiré de L'anomalie, couronné Goncourt 2020, Pascal Fioretto met en scène dans ce pastiche Hervé le Tellier (qui en a rédigé la préface avec beaucoup d'humour) et plein d'autres auteurs. J'ai trouvé particulièrement réussis les portraits de Joël Dicker, Virginie Despentes et Aurélie Valognes, tordants de réalisme (enfin, ils sont exactement tels qu'on les imagine).
Pascal Fioretto se fait caméléon et imite parfaitement les styles des auteurs brocardés, certains en prenant plus ou moins pour leur grade, pour notre plus grand plaisir (légèrement sadique j'avoue) …
Une petite parenthèse pleine d'humour, très agréable. L'auteur ne se prend pas au sérieux, et c'est un excellent exercice pour des zygomatiques qui ont trop peu fonctionné cette année ! Une prescription salvatrice si vous avez besoin d'un petit remonte-moral en cette fin d'année !
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Le train 006 achemine le gratin littéraire au célèbre (mais provincial) salon de Brive, où sera décerné cette année le prix Goncourt. Les auteurs Parisiens sont prêts à tout pour décrocher la timbale, y compris à s'aventurer en Corrèze. Ce prix littéraire d'automne reste celui qui booste les ventes.
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Faut-il avoir lu 'L'Anomalie' d'Hervé le Tellier, le Goncourt 2020, avant de prendre ce train 006 de Fioretto ? C'est préférable.
De même qu'on savoure mieux les pastiches de Pascal Fioretto si on a lu les auteurs brocardés.
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Au-delà de l'imitation, il y a un scénario original, inspiré de celui de 'L'Anomalie', certes, mais avec des idées aussi géniales qu'amusantes sur la fabrication de ce Goncourt-là.
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Les auteurs présents ici sont variés, et comme dans tous les pastiches de Fioretto, on sent une tendresse particulière de l'auteur pour certains (Virginie ?), même s'ils ne sont pas épargnés par ses petits coups de griffe - mais beaucoup moins qu'une certaine A., par exemple, qui semble s'en prendre plein le museau.
Evoqués en quelques mots, les personnages de second plan - comme la douce Delphine - sont particulièrement bien vus, également.
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Un regard cynique bienvenu sur le milieu littéraire et ses mesquineries - histoires d'ego, de fric, de gloire...
Un régal d'humour et d'intelligence, en phase avec l'oeil pétillant & malicieux de Pascal Fioretto. ♥
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Au début, on monte dans le train et on rencontre nos semblables.
Et on croit qu'il nous amènera au bout.
Pourtant, dans un tunnel, commencera l'incertain,
nous laissant cependant continuer le voyage…
Au fur et à mesure que le temps passe,
d'autres personnes dans un autre train...

Et ils seront importants : nos doubles, autant...
Tout ceux qui ont rythmé la vie.
Le succès est de supporter les autres passagers
Pourvu qu'on aime le meilleur de nous-mêmes.

On ne sait pas si à Brive la Gaillarde nous descendrons.
Donc vivons heureux, aimons et recommençons !
Il est important de le faire, car lorsque nous descendrons du train,
nous devrions rencontrer ceux qui ont fait le même voyage…
Soyons heureux avec ceux que nous sommes et remercions l'auteur de ce voyage fantastique.
Pas question pour moi de gâcher le plaisir du lecteur
En annonçant la liste des passagers.
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Vous voulez rire rire intelligemment avec un livre de 130 pages
Lisez L' anomalie du train 066
Vous pensez tout de suite au fameux prix Goncourt d ‘ Hervé le Tellier ,qui , en bon oulipien, pratique l'auto dérision dans la préface du livre
Histoire simple: cette année, le prix Goncourt sera annoncé à Brive
Tous les grands favoris se retrouvent donc dans le train Paris Brive , qui arrivera deux fois à destination ce qui ne surprendra pas les lecteurs de le Tellier
Sur la ligne de départ
.Éric Emmanuel Pschitt
.Emmanuel Carrèrent, narcissique à souhait
.Virginie Despentes, rebelle repentie
.Philipe Tesson: l'Aventurier moderne , avec ses sponsors,ses drones, ses équipes de télévision ou son semi remorque pour la petite logistique
.Joël Dicker: avec sa potion magique à succès
.Aurélie Valognes et sa valise de lieux communs
.Annie Ernox
et quelques autres
Pascal Fioretto s'en donne à coeur joie .
C'est drôle, c'est pas méchant,c'est formidable
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Dans « L'anomalie » d'Hervé le Tellier, un avion et ses passagers se dédoublaient. Dans « L'anomalie du train 006 »de Pascal Fioretto, ce sont un train pour le salon du livre de Brive et cinq de ces écrivains goncourables que le monde entier nous envie qui se trouvent face à eux-mêmes. L'auteur est face à son pastiche et le lecteur se gondole comme pas deux. Les Joël Dicker écument les ateliers d'écriture et les commissariats de province pour trouver la martingale de leur prochain succès. Les Virginie Despentes tentent de renouer avec l'intransigeance libertaire mais ont du mal à dire « fuck » au réac' avec qui elles partagent des dîners chez Drouant. Les Emmanuel Carrère se titillent les tétons et ouvrent leurs chakras en songeant que par la grâce de leur dédoublement ils sont désormais quadripolaires. Les Aurélie Valognes voyagent de gares en aéroports en passant par les halls de mairies tant elles aiment les lieux communs. Et les Sylvain Tesson se demandent comment concilier leur misanthropie élitiste et leur soudaine promiscuité avec eux-mêmes.
Et tandis que Hervé le Tellier tente de résoudre le problème avec sa femme de ménage palindromique, le lecteur comprend que « L'Anomalie » s'est multipliée , qu'elles sont désormais deux sur les étagères de sa bibliothèque et que ce n'est pas pour éviter les virus, certes de plus en plus nombreux, que le confinement a été décrété, mais pour que plus personne jamais ne prenne un moyen de transport quel qu'il soit.
Oui mais si je me gondole et que Fioretto me transporte, cette chronique n'a-t-elle pas déjà été postée ? Et pourquoi mon pseudo prend-il un « S » final? Et si on ouvrait sur Babelio un OUvroir de CRItique POtentielle?
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Cette année, exceptionnellement, le Goncourt sera remis à la Foire du livre de Brive la Gaillarde.
Le train du cholestérol spécialement affrété pour transporter le monde de la littérature accueille entre autre des lauréats potentiels : Joël (D), Virginie (D), Emmanuel (C), Aurélie (V), Sylvain (T) . Tous espèrent emporter le prestigieux prix
De son côté, Hervé (Le T) un peu sec en matière d'inspiration, met au point un engin numérique capable, après avoir avaler des romans, des essais, etc, de créer un livre entier englobant tous les genres…
Un petit incident d'impression provoque une rupture temporelle (ça vous rappelle quelque chose ?) et voilà que le train 006 se présente deux fois en gare de Brive.
C'est une vraie réussite que cette parodie de « L'anomalie » !
Non seulement P. Fioretto s'amuse du récit, mais surtout s'amuse et nous amuse des auteurs, de leur style, épingle leurs travers d'auteur…
Pour chaque personnage, qu'il soit principal ou secondaire (Delphine de V, Henrik Emmanuel Pschitt, Annie Arnaud ou Ernox...) il pastiche son écriture et en fait un portrait collant absolument aux personnages de prédilection de chaque auteur. C'est drôle, très drôle. Ça pique, égratigne, pourrait froisser mais que c'est amusant. Tout le monde ne prend pour son grade...
Un excellent moment de détente.
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