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sur 4600 notes
Deux siècles se sont écoulés, inscrivant les personnages des Piliers de la Terre parmi les figures de légende. Assurément Un monde sans fin n'est pas une suite mais l'occasion de rencontrer un récit nouveau qui utilise avec succès les mécaniques qui ont assuré le succès de Ken Follett.
L'histoire en elle-même est bien travaillée. Il n'y a pas vraiment de pierre angulaire (sinon Kingsbridge) et pourtant l'ensemble est une chronique d'un seul tenant. Les bâtisseurs n'occupent plus la première place. S'ils attirent un premier temps l'attention du lecteur, celle-ci ira en refluant avant de mieux revenir tel le mouvement d'une vague. Dans ce nouveau (long) roman médiéviste il est davantage question d'économie, de marchands, de politique religieuse, d'enjeux de pouvoirs, de médecine et… de condition féminine. Cette démarche qui privilégie la société peut être qualifiée d'anglo-saxonne, elle n'en demeure pas moins fort appréciable et fort distrayante. Les tribulations des personnages principaux se suivent avec plaisir. Leurs traits de caractère rappelleront invariablement des souvenirs, même si chacun garde son identité. Il est toutefois difficile de se départir du spectre des Piliers de la Terre.
Le corps du texte réserve une surprise qui justifie à elle seule l'achat et la lecture de cette oeuvre de qualité : un passage par la France en proie à la Guerre de Cent Ans. La bataille De Crécy vue par les yeux de Caris et de Ralph nous livre un grand moment de plaisir. le contexte politique du XIVème siècle et le règne de Édouard III sont cités à plusieurs reprises et peuvent être une manière de raviver autrement des souvenirs laissés là par la geste du regretté Maurice Druon, Les Rois Maudits. L'évocation de la Peste et son exploitation romanesque sont un autre temps fort de ce livre.
Hélas, certains traits ne pardonnent pas. L'auteur se permet de nombreuses gloses se voulant historiques du plus mauvais aloi. Certains commentaires sont dénués d'intérêt au point que le lecteur est amené à s'interroger « L'auteur m'imagine-t-il aussi ignorant ? ». Autre bémol : l'histoire d'amour entre Caris et Merthim, leur(s) séparation(s) et retrouvailles viennent gâcher le plaisir. Ce point est d'autant plus incompréhensible que les autres amourettes sont habilement négociées. Enfin, malgré de nombreux rebondissements, le dénouement tarde peut-être un peu.
Un livre à retenir et à lire mais à condition d'avoir su pleinement apprécier auparavant Les Piliers de la Terre.
Lien : http://kriticon.over-blog.co..
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Bonjour à tous,

Me revoilà après presque 6 semaines d'absence totale, une fois n'est pas coutume ! Il faut dire que la période d'hiver est pour moi synonyme de journées/soirées/week-ends jeux de société mais qu'en plus, je me suis lancé dans la lecture d'un pavé de 1300 pages.

Après ma lecture terminée il y a une semaine, j'ai adopté une période de deuil. Et oui, j'ai vécu ces cinq dernières semaines au rythme de la vie de Merthin, Ralf, Gwenda, Philémon, Caris, et bien d'autres mais je ne peux tous les nommer ici ! Dès que j'ai refermé mon livre, j'ai été envahi par une grande mélancolie, un peu comme quand on laisse les amis à la fin des vacances. Sauf qu'ici, je ne les retrouverai pas l'an prochain !

Pas besoin donc de vous dire combien j'ai aimé ce livre. Mais, ceux qui me lisent régulièrement savent combien j'apprécie les romans historiques de Ken Follet et n'en seront dès lors pas étonnés. Pour les autres, ils sont maintenant au courant ! Celui-ci ne fait pas exception.

Je ne suis pas totalement déprimé de quitter "mes nouveaux amis" car même s'il est peu probable que je relise le livre avant une dizaine d'années, l'éditeur de jeux de société Filosofia va me permettre de les retrouver régulièrement grâce à l'excellent jeu éponyme qu'il a édité en 2010 (https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/un-monde-sans-fin).

Donc si comme moi vous avez aimé le livre, je ne saurais trop vous conseiller de tenter l'aventure du jeu !

De mon côté, je vous donne rendez-vous ici même dans environ un mois pour ma chronique du dernier volet de la trilogie, qui lui aussi a déjà donné naissance à un jeu de société qu'on trouve dans toutes les bonnes boutiques. A bon entendeur .... !
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J'ai apprécié chaque page de ce livre. Il en fait normalement 1360 pages et sur ma liseuse 1560.
J'ai passé donc une semaine en compagnie de Caris, Merthin, Gwenda, Ralph et temps d'autre.
J'ai aimé chaque événement, j'ai été heureuse et aussi triste pendant chacune de leurs péripéties.

Autant « les piliers de la terre » m'a semblé longs, autant celui-ci, je les adorer. Une raison simple, je me suis laissé porter. Il ne faut pas juger dans ce genre d'ouvrage, il faut se laisser aller, simplement lire et apprécier… les regarder vivre devant vos yeux ébahit.

Je suis impatiente de découvrir la suite… dans un futur proche… encore 2 recueils.

Ken follett fait partie de ses auteurs incontournables que j'aime tant lire.

Bonne lecture !
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Bien des années après avoir lu (et beaucoup aimé) « les piliers de la terre », je me suis enfin lancée dans sa suite, « Un monde sans fin ».
En toute honnêteté, ce pavé de 1300 et quelques pages au titre qui ressemble à un avertissement me faisait un peu peur.

Comme pour son précédent opus, Ken Follett réussit à ferrer son lecteur en lui proposant un voyage dans le temps, instructif et palpitant. Même recette que dans « les piliers de la terre » : un contexte historique détaillé, des personnages attachants, avec leurs failles et leur complexité, un récit riche en rebondissements (parfois même un peu trop) et l'impression de se cultiver tout en se divertissant.
Peut-être que « Un monde sans fin » souffre un peu de la comparaison avec « Les piliers de la terre » et qu'il aurait sans doute pu compter moins de pages sans que cela nuise à sa qualité, mais il n'en demeure pas moins qu'il ne devait pas être évident de donner une suite à ce roman devenu culte et que l'auteur s'en tire plutôt très bien.

Challenge multi-défis 2018
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C'est une radioscopie de la petite ville de Kingsbridge au moyen- âge, au 14 ème siècle. Ken Follett détaille la vie des marchands, des artisans, des serfs, des religieux hommes et femmes car il y a un couvent et un prieuré côte à côte, on voit le rôle de chacun, les moines, les sœurs, le prieur, la mère supérieure, les luttes intestines, les complots. Tout est détaillé avec minutie, la place de la femme dans la société, le statut des serfs, le rôle du seigneur. L'auteur aborde la guerre de 100 ans, l'épidémie de peste qui sévit et fait des milliers de morts, les soins que les religieuses du couvent prodiguent aux malades, tout d'abord installés dans l'église à même le sol, puis l'initiative de Caris la religieuse d'ouvrir un hospice à part pour séparer les malades des bien portants. Les limites de la médecine de l'époque réfractaire aux apothicaires et guerisseuses condamnées en tant que sorcières. L'ingérence de l'église est très importante à cette époque, aucune décision ne peut être prise sans l'accord du prieur, les habitants sont lourdement taxés par le seigneur et par les religieux en échange de prières....
Ce roman plaira aux amoureux de romans historiques, il faut un peu de courage pour aborder ce lourd pavé de 1300 pages, pas très confortable à lire ou à transporter dans son sac...
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En l'an 1327, la ville de Kingsbridge s'est agrandie et prospère sous l'égide du prieuré et de son prieur Anthony, quoique toujours réfractaire aux changements. Deux siècles après la fin de la construction de la cathédrale, la lutte des pouvoirs est toujours de mise entre noblesse et clergé. Un après-midi, quatre enfants (Gwenda, Caris, Merthin et son frère Ralph) jouent dans la forêt quand ils aperçoivent un chevalier en mauvaise posture face à deux attaquants. Blessé, le chevalier cherche à cacher une lettre dont il faut à tout prix taire l'existence, sous peine de causer leur mort à tous...

Ce matin, je me suis levée avec la pensée que j'allais terminer Un monde sans fin un peu comme si je m'apprêtais à voir le dernier épisode d'une bonne série. Que va-t-il se passer ? Comment l'histoire va-t-elle se terminer ? La justice aura-t-elle voix au chapitre ?
Car oui, ces 1300 et quelques pages constituent bien une saga, aussi puissante et addictive qu'un long-running show qui s'achève au bout de dix saisons. Car il faut bien que l'histoire s'arrête au bout d'un moment. Et ça, ça laisse toujours un certain vide, même si on est content de connaître le dénouement.
Malgré des longueurs sur la fin, on ne se lasse pas de savoir ce qu'il advient des nouveaux personnages de Follett, auxquel on s'attache presque aussi facilement qu'à ceux des Piliers de la Terre. L'auteur nous gratifie une nouvelle fois de son talent sans commune mesure, prenant son temps pour distiller intrigues, mystères et destins, pour détailler le fond de son histoire, les tenants de chaque relation, de chaque évènement. Et d'être toujours aussi cruel envers certains personnages, sur lesquels il fait s'abattre un sort encore plus atroce que dans le précédent opus.
Comment revenir sur chaque passage de ce pavé de presque 1 kilo ? Comment vous décrire réellement le fond du pourquoi du comment qui vous expliquerait qu'il ne faut pas le laisser sur l'étal du libraire sous prétexte qu'il fait peur avec ses 1300 pages ?? A défaut de vous faire un résumé complet de ce qui justifie sa lecture, je vais tout simplement tenter de vous transmettre mon appréciation générale par un conseil anti a-priori.
Posez-vous simplement les bonnes questions : si vous recherchez de l'action, de l'amour, de l'historique, du dégoût, de l'envie, du mystère, un style parfait, une langue à la fois fluide et prosée, une histoire d'amour impossible, des personnages hauts en couleurs et des retours de situations toujours plus horribles les uns que les autres, alors il ne faut pas avoir peur. Ouvrez ce livre, que dis-je ? cette saga moyen-âgeuse inimitable et surtout inimitée et profitez. le seul regret que vous pourriez en tirer, c'est de ne pas voir Follett écrire un jour une intrigue sous le règne d'Henri VIII, encore deux siècles plus tard.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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La toute puissance de l'Eglise, les rois qui aiment la guerre et le peuple qui meurt de faim , cette saga sur le Moyen-age est a lire.
Le pays est au bord du gouffre les mauvaises récoltes et la plus terrible de toutes les guerres "LA PESTE"qui sévit sans faire de distinction entre les serfs et les nobles ainsi que les curés au fond, c'est la seule épreuve qui met tout le monde sur le même pied d'égalité.
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J'avais oublié le plaisir de lire du Follett !
Et la lecture de ce joli petit pavé ne déroge pas à la règle.

J'avais adoré les Piliers de la Terre il y a quelques années, mais les critiques plus mitigées de la suite «Un monde sans fin» qui en est une sans vraiment l'être, puisque cela se déroule 200 ans plus tard, m'avaient fait hésiter à prolonger l'aventure, la peur d'être déçue peut-être. Alors je l'avais mis de côté. C'est le challenge Histoire de BazaR (encore une fois!) qui m'a incitée à remonter cette lecture du fond de ma PAL. Et j'ai adoré !

On est toujours à Kingsbridge, mais en 1327. On fait la connaissance de nouveaux personnages, dont certains sont des descendants de ceux des Piliers de la Terre. Et cette fois-ci, nous ne suivrons pas la construction d'une cathédrale, mais celle d'un pont ! Mais pas que...

Ken Follett nous immerge complètement dans la société moyenâgeuse, son organisation et sa hiérarchie, par un portrait détaillé des différents catégories sociales à travers ses personnages.
Ainsi, on en apprend sur le commerce de la laine, son tissage ses teintures, ainsi que les obligations des marchands et leurs regroupements en guilde. On découvre aussi la vie difficile des paysans, leurs différents statuts et obligations envers leurs seigneurs. Celle aussi des nobles et chevaliers, plus confortable, mais jalonnée souvent de batailles dont celle de Crécy qui sera magnifiquement détaillée.
Et on n'oublie pas les religieux qui tiennent une place importante dans la société par leur puissance financière et morale, et leur immense influence sur le quotidien des habitants.

C'est ce qui m'a marqué dans ce roman, c'est ce pouvoir de la Religion sur la façon de penser des gens, qui oriente, voire impose, les décisions de chacun, pas toujours à bon escient ; on le verra en particulier dans l'épisode tragique de la peste.

Le talent de Sir Follett, c'est de nous présenter tout ça, mais avec de l'émotion et des rebondissements. On vit avec les personnages leurs aventures, leurs défis, leurs déceptions et leurs joies. Il les brosse et les détaille à la perfection ses personnages, même si j'en conviens, de façon un peu manichéenne. On adore détester ceux qui complotent et trahissent, on s'attache à ceux qui luttent et font face aux obstacles.

Bilan des courses : pas du tout déçue, bien au contraire !
Et c'est même avec regret que je quitte Kingsbridge et ses habitants.
Merci pour cet excellent moment de lecture, Monsieur Follett.

Challenge Livre Historique 2019
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Audiolivre.
Près de 50 heures d'écoute. Je peux vous dire que ce livre m'a accompagner près d'un mois dans l'habitacle de ma voiture... Je n'y croyais pas au début. Allais-je réussir à tenir le rythme, à ne pas m'y perdre, à suivre l'histoire ? Et bien oui. Comme pour Les piliers de la terre. Bien que l'écoute fut un brin moins intéressant. J'avais eu un énorme coup de coeur, comme beaucoup, pour le premier opus. Ici, ça y était presque, mais au final, je me rends compte qu'il y manque quelque chose... Peut-être le personnage de Aliéna, ou bien celui de Jack le Bâtisseur... Il y a quand même des personnages que j'ai beaucoup apprécier, notamment, celui de Clarisse, jeune femme en marge de son époque, dévorer par la passion pour Merthin, qui est également un personnage phare de ce roman. Leur histoire d'amour est à briser le coeur. Et puis, l'histoire de bâtir des monuments qui marqueront l'histoire a déjà été exploité dans Les piliers de la terre, dont, un peu moins captivant également. C'est un peu du réchauffé... Mais il n'en reste pas moins que toutes ses histoires de pouvoir, de règlements de compte avec la religion et les faits historiques marquants de l'histoire ont été bien traités et au final, intéressants... Bref, je suis tout de même très contente de mon écoute, et je vais tenter Une colonne de feu, question de...
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Ooh mon dieu, je n'aurais jamais dû enchaîner les tomes 1 et 2 de la saga. Certes nous sommes deux siècles plus tard mais l'arc narratif de l'auteur est assez semblable et les personnages ont parfois des similitudes avec les protagonistes du premier tome ( dont ils sont les descendants d'ailleurs ;) ) Bref, je me suis « traînée » par manque d'enthousiasme. Je ne sais pas comment le dire autrement : j'en avais marre ! Attention, je ne dis pas que le livre est mauvais, loin de là !! L'histoire est riche, intéressante, bien écrite, les personnages un peu moins attachants que le premier opus mais très bien campés, il y a du rythme, on apprend beaucoup. Par exemple, le récit de la bataille De Crécy est remarquable : c'est passionnant et très bien expliqué. ( D'ailleurs j'avais une folle envie de baffer Charles d'Alençon le frère du roi de France) Quelle déroute !! Voilà un récit glaçant et haletant à la fois. Donc, oui je maintiens, Ken Follett est un conteur d'exception.
Alors je sais, cela peut paraître contradictoire, je trouve le livre excellent sans avoir réellement apprécié sa lecture, c'est ainsi. Deux tomes, 2500 pages, ce fut trop long pour moi, cela a émoussé tout mon intérêt. Dommage !!
Pour conclure, « Un monde sans fin » est un très bon roman mais ne faites pas la même erreur que moi, à lire en solo.
PS : Lu à la suite des piliers de la terre en août 2022
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