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Sophie Fontanel se trouvait sur une plage de Normandie quand elle se demanda si c'était elle la femme la plus agée de la plage. A ce moment-là, elle avait 60 ans.

Pour notre plus grand bonheur, la voilà qui se met à créer la fabuleuse Admira, la dernière femme la plus ridée sur Terre, son héroïne, en prenant des notes sur son portable.

Admira se promène à Péloponnèse en Grèce, par une journée de printemps, la chaleur est exceptionnelle ce jour-là. C'est pour nous le moment de la rencontrer.

Admira, la conteuse du hameau, solitaire et sociable, blagueuse, heureuse. Elle ne s'ennuie jamais. Elle est douce et garde son calme en toute situation. Son amour pour la vie est immense et c'est lui qui l'a façonnée. Elle a une forte résistance à la connerie humaine.

Elle apprend qu'un rajeunissement général a eu lieu. Il ne reste plus qu'une femme ridée sur Terre et c'est elle.

Sur le kaolin, elle aime ce qui se métamorphose. La métamorphose, n'est-ce pas le sens même de la vie ?

Par un sourire, elle répond au pianiste qui lui dit : “Oh madame, il n'y a plus de femme comme vous.”

Et Siméon, la même personne, lui confirme que les rides ont disparu.

Mais comment ?

Il y a 20 ans, on s'appliquait une crème, ou on recevait des injections. Aujourd'hui il y a le Mondoror, une dose à 50 centimes, accessible à tous.

“Nous avons déridé le monde.”

Admira depuis 15 ans vit sans téléphone, sans journaux, sans télé, personne ne lui avait parlé de ce remède inventé par Josée Derrida, qui a eu la naïveté de croire en la jeunesse éternelle.

Ça soigne les rides, mais les rides pourtant, ce n'est pas une maladie. Vieillir n'est pas une maladie.

Admira est rassurée, on meurt quand même.

“Les choses ont une vie sur terre. Elles naissent, s'usent et s'en vont.”

“Les rides sont le parchemin de l'humanité.” Et ses amis voulaient qu'elle devienne vieille.

Enlever les rides, c'est enlever aux jeunes leurs repères. 

Pourquoi les gens font de la chirurgie esthétique ?

Pourquoi, moi ortie27, j'achète de l'huile de pépins de figue de barbarie bio à 50 euros les 30ml ?

Ce livre renvoie que l'on soit homme ou femme à son image évidemment et les traces que la vie a laissé sur nous, l'empreinte de ce que nous avons fait de notre vie… 

Pourquoi je veux enlever mes rides ? Parce qu'elles montrent mes failles, mes secrets peut-être ?

Mes rides, qui s'inscrivent sur mon visage si naïf autrefois, plis qui vont se multiplier, s'intensifier, me racontent, me dévoilent. Je ne peux plus me cacher. 

Il y a ces nuits où j'ai enchaîné avec mes amis les fête, quand j'ai été malade, quand j'étais triste, quand j'étais dominée par la colère. Mes années d'insomnies, les jours mal nourris, mes angoisses, mes peurs, mes deuils puis doutes et humeurs... Mes petits arrangements avec la vie, pour supporter.

Mes rides nouvelles, celles qui naissent de mes lèvres, alors que je n'ai que 42 ans, mes plis sur le front, déjà là… Ma Mamie me dit que j'ai l'air trop sérieuse.

Je connais des femmes plus mûres qui n'en ont pas à cet endroit. On en vient à se comparer.

Ces plissements qui donnent un nouvel aspect à mon visage. 

Mes rides, sont moi, elles ne sont ni laides, ni belles, elle raconte juste le principe de la vie, le principe de l'entropie, la leçon ultime. 

Nos rides nous dévoilent et nous désarment, il faut faire la paix avec soi-même peut -être pour pouvoir les aimer. Et je suis certaine que beaucoup ne se posent pas de questions à propos de leurs rides, comme mon mari par exemple.

Ce livre m'a bien détendue sur le sujet, même si je ne veux pas paraître plus jeune que mon âge, je me disais que j'aurais voulu que mes rides apparaissent plus tard. J'aurais dû m'y prendre mieux et ce ne serait pas arrivé.

Ce n'est rien, ça fait un bon sujet pour mes futurs poèmes.


J'ai adoré ce livre de Sophie Fontanel, qui est très bien écrit d'une douceur infinie, et j'ai très envie de lire d'autres romans de cette autrice !

En plus, elle cite Aragon


C'est le conte sur la dernière femme ridée sur terre. 

"Rien n'est précaire comme vivre 

Rien comme être n'est passager 

C'est un peu fondre pour le givre 

Et pour le vent être léger 

J'arrive où je suis étranger. "


Louis Aragon, J'arrive où je suis étranger, Voyage de Hollande 

P.144

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Fontanel nous plonge dans un monde où les rides sont considérées comme une maladie, entraînant la mise sur le marché d'un médicament accessible à tous - le Mondoror - qui rend l'utilisation de crèmes anti-rides, les injections de botox et les opérations de lifting toutes obsolètes.

Son roman démarre 15 ans plus tard. Alors qu'on pensait les rides éradiquées, on découvre avec stupeur la dernière femme ridée sur Terre en la personne d'Admira ; une expatriée anglaise âgée de 70 ans goûtant jusque-là une vie pleine de frugalité et de quiétude au fin fond du Péloponnèse, en Grèce.

Comme à son habitude, l'auteure choisit la méthode douce pour s'attaquer à un nouveau sujet fort : l'invisibilisation des femmes âgées dans la société actuelle, fondée sur la peur de vieillir - donc de mourir, in fine.

Son héroïne est une allégorie. Ses rides lui confèrent un statut de mythe vivant ou d'espèce en voie d'extinction, tel le rhinocéros de Java ! le livre soulève une foultitude de questions engendrées par la prédominance de ces "faux jeunes" au sein de la société.

Une réflexion sur le tabou du vieillissement en forme de conte moderne, empreint de poésie et d'humour (la sphère politico-médiatique en prend gentiment pour son grade). Un roman mi-feel good mi-philosophique qui célèbre à sa façon l'amitié, ainsi que la beauté de prendre de l'âge et du moment présent. Carpe diem ;-)

#MasseCritique #EditionsSeghers
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Sophie Fontanel n'en est pas à son premier essai concernant le tabou du vieillissement. Après avoir écrit sur les effets du passage aux cheveux blancs, elle nous propose une fable, peut-être prophétique, sur les excès du jeunisme, sur la compréhension de la philosophie de la vie.

Admira a décidé de se retirer auprès de la mer à Péloponnèse en Grèce. Elle est la dernière femme ridée sur terre mais elle l'ignore... Voici plus de 20 ans qu'elle vit en dehors du temps, plus exactement en dehors de la société. C'est à l'occasion d'une rencontre avec Siméon, un jeune homme en apparence, qu'elle va découvrir sa singularité.

En effet, un médicament miracle, le Mondoror, accessible à tous (la dose miraculeuse coûte 50 centimes), a été mis sur le marché il y a quinze ans par Josée Derida. Son but : créer un monde où il n'y a plus de rides, un monde où l'on va mourir jeune, un monde annoncé comme idéal !

Dans ce roman en trois parties,
Comment un homme a découvert la dernière femme ridée sur Terre,
Comment la dernière femme ridée sur Terre a retrouvé le monde,
Comment la dernière femme ridée sur Terre a sauvé le monde,
une question centrale nous est posée : lutter contre le vieillissement n'est-ce pas nier que le fait de vieillir a un sens ? Poussé à l'extrême, n'est-ce pas une des formes de folie de notre monde ? Pourquoi vouloir à tout prix cacher nos émotions ? N'est-ce pas accepter que la mort soit un précipice et non la pente de l'âge?

Mais tout n'est pas perdu et c'est ce que l'auteure, plus exactement Admira, va nous faire découvrir.

Ce roman se lit quasiment d'une traite. Dans un style facile (sauf peut être à la fin…) , où l'humour est souvent présent, l'auteure continue de nous interpeller sur notre rapport avec l'âge et l'image.

Un 3*** passé à 4**** pour la fin que nous réserve Sophie Fontanel et pour un moment de lecture distrayant un dimanche pluvieux.
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Forcément, l'idée de base est originale. Et voilà qu'une pilule magique vous assure la jeunesse éternelle en gommant les rides. Un monde sans ride, mais oui, des visages d'octogénaires lisses comme une pomme, des peaux de bébé ad vitam eternam plaquées sur votre tronche, de quoi remuer nos caprices de juvénilité. Que demande le peuple ?

Mais avec ça, seul hic, les gens deviennent encore plus cons, d'admirables pétochards incompétents dans la gestion de prise de risque. La peur parano de se tuer ou de se fracturer en tombant. Un escalier, une pente, pas touche, n'importe quel dénivelé se mue en un malfaisant ennemi face auquel même les "vrais" jeunes ont développé une peur panique. L'anticipation du danger devient un dada ordinaire.

Sophie Fontanel convoque, il me semble, la raisonnable idée que la rareté fait la valeur. Que nous flattons-nous d'un épiderme ferme, de courbes toniques quand toute la volaille de tous les continents, c'est même combat ? Admira, l'héroïne du roman, elle, a échappé à la pilule magique en vivant retirée du monde. de jolis sillons parcourent la peau de la vétéran. Fatalement, quand le monde entier la découvre, sa cote grimpe. Elle devient une icône. Les rides, c'est cool finalement.

L'autrice ébauche une réflexion sur la vieillesse, sur l'inamovible et décourageant âgisme enraciné dans notre société, ce désir absurde d'échapper, toujours vainement, à la prise du temps sur notre corps. Et pourquoi ne pas ancrer plutôt notre valeur sur la sagesse et aimer nos aspérités, témoins de nos vécus ?

Alors oui, j'ai trouvé ça mignon mais quelque peu timide. La plume est rafraîchissante, on ne s'éternise pas dans les descriptions, c'est bleu, les piqûres du soleil irisent l'océan infini, on sent le vent de la mer, les bourrasques fraîches, l'iode qui vient piquer nos lèvres. Tout ça est très agréable, j'en conviens, j'avais l'impression de jouer dans mon monde de polly pocket comme quand j'étais gamine, un lecteur non assidu y trouve son compte. Mais l'intrigue manque d'épaisseur, sans tout à fait s'essouffler, on est à ça de tourner court.
Puis j'aurais aimé que l'écrivaine aille plus loin dans sa critique, laquelle me semble trop voilée. Quid du double standard de beauté entre un homme et une femme ? Quid de l'invisibilisation des femmes passées 40 ans ? le curseur aurait pu être placé beaucoup, beaucoup plus loin, c'est dommage. Sans doute Fontanel n'a pas voulu d'un livre trop clivant, d'un machin encombrant étiquetté féministe.
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Admira est une femme âgée qui vit depuis 15 ans isolée du reste du monde en Grèce. Elle n'a de contact qu'avec les sept habitants du petit hameau voisin. C'est eux qui lui donnent des nouvelles du monde. Jusqu'au jour où un homme s'égare et se retrouve nez à nez avec elle et est totalement sidéré. Il lui révèle alors qu'elle est la dernière femme ridée sur terre. Les scientifiques ont trouvé un médicament, le Mondoror, vendu quelques centimes seulement qui, en une seule prise, fait disparaître les rides. Tout le monde en a pris sauf Admira. Pour elle c'est totalement inconcevable voire même cruel. Tous ces gens vont donc mourir en apparence dans la fleur ce l'âge ce qui est encore plus atroce. Elle comprend mieux pourquoi les gens du hameau avaient peur de descendre jusqu'à sa maison : ils avaient l'angoisse de tomber car, si les rides ont disparu, les os ont continué à se fragiliser. Ce roman se lit comme un conte philosophique qui interroge sur la place du vieillissement dans notre société. On cherche à tout prix à l'invisibiliser alors que pour l'autrice c'est au contraire une richesse. D'ailleurs, dans cette histoire, les jeunes souffrent particulièrement de ne plus voir de visages plus âgés. L'autrice réussit dans ce texte de manière astucieuse à nous faire réfléchir tout en nous divertissant.
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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Dans ce nouveau roman de la journaliste et autrice Sophie Fontanel, nous découvrons le monde de l'éternel jeunesse.
Nous rencontrons Admira, citoyenne britannique qui n'est pas sans rappeler Charlotte Rampling. Elle s'est exilée en Grèce pour des raisons qui restent tues durant une bonne partie du roman. Elle vit au bord de la mer dans une carrière de kaolin du Péloponnèse.
Un jour de promenade sur le plateau surplombant cette carrière, elle sent une présence. En effet, un jeune homme la suit et semble stupéfait lorsqu'il se trouve face à elle. Elle l'invite à le suivre au fond de la carrière et ne comprend pas la peur du jeune inconnu face à la descente qui les attend afin de parvenir à la maison d'Admira.
Lorsqu'il lui avoue enfin la vérité : que les rides ont disparu de la surface de la Terre, elle éclate de rire. Cela ne la surprend guère car lorsqu'elle avait choisi de se cacher dans cette carrière, les hommes et les femmes déjà, faisaient de la chirurgie esthétique ou se faisaient injecter du botox ; donc rien de nouveau pour elle. Jusqu'au moment où le jeune homme parvient à lui expliquer qu'en 15 ans, les choses sont allées beaucoup plus loin que cela... Grâce à un simple comprimé de Mondoror, les rides de tous les habitants de la planète ont disparu comme par enchantement.
Elle serait donc la dernière femme ridée sur Terre !
Ce roman se veut conte philosophique. Je l'ai perçu plus comme un roman d'anticipation qui se décompose en 3 parties :
Comment un homme a découvert la dernière femme ridée sur Terre.
Comment la dernière femme ridée sur Terre a retrouvé le monde.
Comment la dernière femme ridée sur Terre a sauvé le monde.
Ce roman permet de s'interroger sur le soi-disant progrès scientifique. En aucun cas, ce n'est une charge contre la chirurgie esthétique (et c'est peut-être là que j'aurais aimé voir le courage de l'autrice, chroniqueuse mode, mais elle ne va critiquer le monde dans lequel elle évolue où bon nombre de ses consoeurs mais également célébrités ont succombé. Difficile de ne pas penser à Madonna qui fuit une image de la vieillesse qui l'effraie au point de ressembler à un alien).
Sophie Fontanel tente juste de nous dire que les rides, c'est beau autant qu'une peau toute lisse. Comme le dit si bien l'autrice : “les rides ont perdu la bataille si elles combattent la folie du monde. Mais si elles savent ce qu'elles ont à enseigner, alors là c'est une autre histoire.” et c'est là le défi que va relever Admira dans ce livre.
Personnellement c'est une lecture sympathique mais qui ne m'a pas totalement embarquée. Heureusement, le final de cette histoire en plein théâtre grec m'a conquise !
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J'étais intriguée par le résumé : un monde où plus personne ne vieilli physiquement ? On pourrait facilement imaginer qu'un jour dans le futur, on arrive à permettre cela complètement, à la vue des interventions existant actuellement et de l'importance donnée à l'apparence.
J'ai trouvé ma lecture longue et tournant en rond. Bien que les événements ne se répètent pas. J'ai trouvé qu'il n'y avait pas grand chose qui se passait. le livre est écrit d'une façon très fluide, rapide à lire, mais je me suis tout de même ennuyée.
Pourtant, le message est intéressant : n'ayons pas peur de vieillir, célébrons plutôt cela. Célébrons ces expériences, et ces marques qui prouvent que l'on a ri et pleuré. Que l'on a vécu la vie entièrement, dans tout ce qu'elle a à offrir. La science peut certes beaucoup de choses, mais ce n'est pas parce que quelque chose est possible que cela veut dire qu'il faut le faire. Mais les personnages ne m'ont pas touché, presque énervée de par le manque d'ouverture de qui que ce soit et du manque de considération qu'ils ont pour certaines personnes. Beaucoup d'égoïsme, peu de remises en questions, créant une société détestable.
Un beau message qui fait réfléchir, mais mal transmis à mes yeux.
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Livre lu dans le cadre d'un jury littéraire auquel je participe.

Comme une fable grecque sur le fait de vieillir. le monde a peur des signes de vieillissement et a fait disparaitre les rides. Mais, un jour, on retrouve, en Grèce, une femme ridée. Quelle est donc l'histoire de cette dame si originale?

C'est bien écrit, agréable à lire. On plonge vite dans l'histoire, on veut en savoir plus sur cette dame, sur cette société qui bannit tout signe de faiblesse, s'en créant d'autres. C'est atypique et plaisant.

Surtout, on s'interroge, à travers ce récit "fantasque", "fantastique", sur la perception de nos petits défauts à une époque où l'image que l'on donne doit être maitrisée, où chaque imperfection est gommée par un filtre qui rend la personne, au final, bien moins charmante qu'elle ne l'est.

Alors, portons nos rides, nos cheveux grisonnants avec fierté. Vieillissons bien, car c'est notre destin à toutes et tous et lisons ce genre de livres. Lisons, de toute façon.

Seul petit regret, la fin que je trouve un peu précipitée.
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Je voudrais tout d'abord commencer cette critique par remercier Babelio et les Editions Seghers pour m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de la masse critique de septembre !

Tout d'abord, je fus agréablement surprise par la forme narrative du livre. En effet, je m'attentais à un essai avec un langage soutenu, or, c'est sur un roman avec une fine écriture très facile à lire que j'ai pu découvrir. Après réflexion, je me suis dit que la forme choisie était finalement la plus adaptée pour parler de ce sujet et toucher le plus grand nombre.

Cette lecture fut très agréable à partir du moment où nous sommes plongés au coeur d'une île grecque au sein d'une toute petite communauté où chaque personnage est attachant. Bien sûr, Admira reste et restera ma favorite !
Néanmoins, c'est à travers l'absurde que l'autrice tente de dédramatiser les rides, qui, il est vrai, sont stigmatisées dans notre société où les crèmes anti-rides ne manquent pas dans les supermarchés ainsi qu'au travers de la publicité.
En effet, on se trouve dans un univers que je qualifierai de dystopique puisque le monde en entier s'est débarrassé de ses rides, moyennant quoi ils ont perdu par la même occasion toute possibilité d'exprimer leurs émotions.

C'est finalement grâce à la dernière femme ridée sur terre (Admira) que l'on comprend l'importance des rides. C'est une marque du temps qui passe certes, mais aussi une preuve de notre humanité. Elles permettent l'expression de multiples émotions au contraire d'un visage qui resterait neutre.

Pour conclure, je dirais que cet ouvrage nous délivre de la vision négative que la société nous a transmise des rides. Pour toutes et tous complexés par ces dernières, la lecture de ce livre pourrait être une aide.
Néanmoins, je tiens tout de même à préciser qu'il ne faut pas non plus stigmatiser les personnes qui souhaitent se débarrasser de leurs rides si cela représente un complexe qui les dérange profondément dans leur quotidien.
Je recommande vivement !!
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Comme le dit l'autrice lors d'une interview de promotion, en citant l'actrice américaine Bette Davis, "Vieillir, c'est pas pour les mauviettes". Même si vieillir est un processus naturel de la vie, il reste un sujet évité ou même tabou dans notre société, non? Vieillir équivaut à la perte de la jeunesse, de la beauté, de la vitalité - c'est comme un déclin ou une perte que nous subissons tous et voulons tous, même inconsciemment, éviter à tout prix. Qui rêve réellement de vieillir? Disons-le, personne, et encore moins les femmes, surtout quand les rides sont impliquées dans l'affaire. 😅

C'est ce que nous raconte Sophie Fontanel à travers ce conte philosophique, qui suit l'histoire d'Admira, une femme belle, drôle, âgée, dans un monde où les rides n'existent plus et sont considérées comme une maladie. Dès les premieres pages, un homme manque de s'évanouir en rencontrant par hasard Admira, sur une île perdue De Grèce. Il n'en croit pas ses yeux en croisant cette femme ridée, la dernière personne sur terre à en avoir. Elle est une véritable anonalie dans ce monde où la jeunesse physique éternelle est devenue la norme grâce à la pillule "Mondoror". Tous ces signes de vieillissement, ces plissements, ces marques du temps, ont été éradiqués de la surface de la population. Admira, quant à elle, n'est pas au courant de cette tendance et continue de vivre avec joie, en s'épanouissant dans sa propre réalité.

En lisant ce livre, on s'interroge forcément sur sa propre relation au vieillissement. Quelles sont ces rides qui nous marquent, nous transforment, changent même l'aspect de notre visage? Comment vivons-nous avec, et faisons face à la pression, de plus en plus grande, de les atténuer en utilisant des soins ou techniques pour rajeunir l'apparence? En fin de compte, pourquoi sommes-nous si obsédés par la jeunesse physique et pourquoi avons-nous si peur de vieillir? On découvre, au cours de la lecture, la perspective d'Admira, qui partage avec un certain "panache", sa beauté authentique et unique de femme âgée.

Même si j'admets que l'intrigue manque d'épaisseur et que la fin semble précipitée, ce livre mérite d'être lu. Il nous transporte dans un monde inconnu, quelque peu effrayant, où l'on remettra en question nos préjugés sur l'apparence et sur ce qu'est la véritable beauté. Bonne lecture!
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