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EAN : 9782895971344
144 pages
Éditions David (13/04/2010)
5/5   1 notes
Résumé :
Que feriez-vous si, en ouvrant le coffre d?une voiture, vous y découvriez un? cadavre ?Que feriez-vous si vous appreniez que les hommes tatoués qui rénovent la maison de vos parents sont? d?anciens criminels ?Que feriez-vous si on vous donnait l?occasion d?assister à vos propres? funérailles ?Certains n?hésitent pas à franchir un seuil au-delà duquel la vie, ou parfois la mort, prend une tournure imprévue? Les personnages de ce recueil, le tueur professionnel, le vo... >Voir plus
Que lire après On fait quoi avec le cadavre?Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Nouvelles littéraires extraordinaires, originales et drôles! J'ai particulièrement aimé "On fait quoi avec le cadavre?" et "Un tueur sentimental". C'est toujours un succès lorsque je lis ce recueil à mes élèves du secondaire.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Eduardo sortit son mouchoir et s’épongea le front.
Il desserra sa cravate et enleva son veston de bonne
coupe. La chaleur de fin de journée était telle que le ventilateur
au plafond n’arrivait pas à dissiper la moiteur
qui envahissait la pièce. Mais ce n’était qu’un détail sans
importance. Il n’était ici que pour affaires, le temps de
s’occuper du type assis au Café Montclair. Le moment,
l’angle et l’éclairage étaient parfaits. Comme il se disait
souvent : Batti il ferro quando è caldo. Il faut battre le fer
quand il est chaud.
C’était ce qu’il appelait « faire un carton ». Dans sa
jeunesse, à Naples en Italie, son père l’amenait souvent
à la fête foraine. L’attraction préférée d’Eduardo était
le stand de tir, où sa précision incroyable lui valait une
certaine admiration. Par la suite, il avait fait carrière
dans l’armée italienne avant d’immigrer. Trente ans
plus tard, il était toujours un tireur d’élite. Mais plutôt
que l’admiration, la récompense était, cette fois, une
épaisse liasse de billets verts.
Eduardo mit sa main sur sa veste et tâta l’épaisseur
de l’enveloppe. Son client lui avait remis 30 000 $ en
billets de 100 $ et lui en avait promis autant, une fois
le travail accompli. C’était son tarif pour « faire un
carton ».
Il ouvrit sa mallette et en sortit une carabine. Il l’assembla
méthodiquement, presque amoureusement, et
y fixa en dernier lieu une lunette d’approche. Eduardo
avait répété ces gestes des dizaines de fois durant sa
carrière de tueur professionnel. C’était sa façon à lui
de faire corps avec son arme. Il s’embusqua derrière la
fenêtre du local, pointa la carabine en direction de la terrasse et colla l’oeil au viseur de sa lunette. La tête de
sa victime apparut dans l’objectif.
Eduardo posa le doigt sur la gâchette.
Soudain, son regard se voila. Il se redressa brusquement
et regarda par la fenêtre. Sa victime était toujours
assise à la terrasse du Café Montclair. Eduardo colla
à nouveau l’oeil sur sa lunette d’approche et regarda
intensément l’homme à abattre. Cette fois, ses yeux se
remplirent de larmes et un profond chagrin l’envahit. Il
déposa sa carabine sur le tapis et joignit les mains.
— Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Qu’est-ce qui
m’arrive ?
Il respira profondément à quelques reprises pour
retrouver son calme et reprit plusieurs fois la procédure
habituelle. Ce fut peine perdue. Son regard se voilait à
chaque tentative d’appuyer sur la gâchette. Environ une
demi-heure plus tard, sa victime quitta le café.
Eduardo partit lui aussi, plus inquiet que jamais. En
dix-huit ans de carrière, c’était la première fois qu’un tel
incident se produisait. Il se dit que c’était sûrement un
malaise passager, mais il n’y avait aucun risque à prendre.
Après tout, son gagne-pain était d’être un tueur à
gages, pas de pleurer sur le sort de ses victimes !
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L’homme était pétrifié. Il jeta un coup d’oeil dans le rétroviseur,
mais son agresseur portait une cagoule.

— Que… que voulez-vous ? Prenez mon portefeuille.
Eduardo lança une pile de photos sur le siège avant près de l’homme.
— Je ne veux pas de ton argent.
Regarde ces photos.!
Tu es en compagnie de jeunes enfants.
Des photos dégueulasses.

J’ai ordre de t’abattre aujourd’hui même
et je vais toucher 60 000 dollars pour ma bonne action.

Mais ces temps-ci, j’ai aussi le coeur sensible, vois-tu.
Alors je vais te donner la chance de changer de vie, Charlie!
Quitte ce réseau de pédophiles
et tu n’entendras plus jamais parler de moi.
Sinon, je te retrouverai!
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Vidéo de Claude Forand
Après une longue carrière de journaliste, Claude Forand est devenu traducteur et mène en parallèle une carrière d'écrivain de polars. Son dernier roman, Le député décapité, est paru en octobre 2014 dans la collection 14/18 des Éditions David, et met en scène le personnage fétiche de Claude : l'inspecteur Roméo Dubuc ! Claude qui nous parle de Dubuc, ça fait des étincelles...
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