Dessine-moi une école où il fait bon vivre

Ce livre est une pépite pour tous ceux qui ont à coeur de comprendre l'école actuelle.

L'auteur, Cédric Forcadel est un enseignant et un directeur d'école qui pratique la pédagogie Freinet. Qu'est-ce que c'est la pédagogie Freinet ? Je ne vais pas rentrer dans une définition « verbeuse » mais disons que les époux Freinet sont partis de l'idée que l'apprentissage est un élément naturel à l'homme comme parler ou marcher par exemple. Il revient donc dans cette pédagogie à laisser l'enfant « libre » d'apprendre en lui donnant les supports adaptés. On parle de démarche « naturelle ». L'enfant acquiert le savoir par lui-même.
Je fais court mais c'est important parce que cette vision oriente beaucoup l'ouvrage qui promeut cette pratique.

Pour ma part, étant enseignante, je déteste m'inscrire dans UNE pédagogie. Je pense que c'est la multitude de points de vue qui permet au professeur de piocher et d'obtenir les outils dont il a besoin dans la situation forcément singulière et unique qu'il rencontre dans sa classe.

Je ne dis pas cela dans une quelconque opposition au livre. Bien au contraire. Celui-ci fait échos à bon nombre de réflexions que je me fais et il m'a permis d'enrichir ma perception sur le sujet.
L'auteur propose 15 chroniques qu'il lui semble important pour brosser l'école d'aujourd'hui. Des constats. Pour ce faire et il replonge souvent dans un contexte historique qui permet de mieux les comprendre ainsi que le cheminement de sa réflexion.

C'est extrêmement intéressant même si les propositions pour faire évoluer les choses ne sont pas assez claires ou riches pour moi.
Je vous donne un exemple d'une de ses chroniques : la (mauvais) relation avec les familles. L'auteur dit malicieusement d'ailleurs « je t'haime » en parlant de la relation école/famille. C'est saisissant. On sait et à juste titre que l'enseignement public souffre de plus en plus d'une mauvaise communication avec les parents. Les conséquences sont pesantes et aggravent les conditions de travail des professeurs qui sont par ailleurs de plus en plus stressantes. Il y a un creuset de confiance qui s'installe. C'est une réalité dans toutes les écoles, à plus ou moins grande échelle. Bien sûr que c'est à l'école de trouver des solutions. C'est pourquoi, j'aurais aimé en lire des concrètes de la part de l'auteur...

De la même manière, il fait le constat alarmant mais réel que les enseignants ont une formation initiale qui se dégrade de plus en plus. Cette mauvais entrée dans le métier a des répercussions importantes. Il fait un deuxième constat : il y a des maîtres formateurs qui ont en partie cette charge et qui pourtant interviennent très peu auprès des futurs enseignants de plus en plus démunis. Ce sont pourtant des experts qui sont certainement les plus qualifiés pour cette fonction. Cédric Forcadel met en lumière cette contradiction : l'appauvrissement d'un système alors que toutes les solutions et les ressources sont en son sein...

L'enseignement public est très innovant et coopératif. Celui-ci met ose des pédagogies toujours plus stimulantes, ambitieuses et expérimentales pour les élèves. Pourtant comme je le disais plus haut, l'Education Nationale ne les exploite pas ou très peu....
C'est en cela que Dessine-moi une école où il fait bon vivre est un ouvrage des plus intéressants pour tous. La visions de l'auteur colle a un vraie réalité. C'est une voix qui mérité d'être entendue.


Lien : https://www.lachroniquedespa..

Un ouvrage pédagogique qui s'adresse à tous les acteurs de l'Education, parents comme enseignants.

L'auteur, professeur lui même, pratique dans sa classe la pédagogie Freinet. En quelques mots pour bien comprendre: pour Freinet, le tâtonnement expérimental est à la base de tous les apprentissages. Il préconise donc de favoriser la libre découverte, par les enfants, des grandes lois du langage et de la grammaire, des mathématiques, des sciences. Pour cela, il faut inciter à beaucoup expérimenter, observer, comparer, imaginer des théories, vérifier.
Cela "oriente" évidemment un peu le propos ;)

Ce qui m'a plu, entre autre chose :

- C'est déjà le découpage du livre. Celui ci est composé de 15 chroniques, sur des sujets variés comme la formation des professeurs, les parents à l'école, les nouvelles technologies, l'éthique à l'école, et bien sûr être un instit "Freinet".
Il est facile de faire des pauses, de lire dans l'ordre de nos préférences ou interrogations...

- de plus, le livre est très bien documenté, une belle bibliographie, des notes et surtout une liste de site pour aller plus loin si l'envie est la.

- La construction de chaque chapitre est elle aussi facile à suivre, avec un historique, des constats, et quelques pistes ou propositions pour faire évoluer les choses.

Ce livre ne répond pas tout à fait à mes attentes car trop descriptif à mon goût.
Je me retrouve effectivement dans beaucoup de ces chroniques, cela me permet de voir les choses sous un autre angle, une autre approche et en cela, cet ouvrage vaut la peine, il m'aura fait réfléchir sur ma perception des choses. Mais trop peu de propositions sont faites pour ma part pour faire évoluer vers un lieu de "bon vivre" pour tous.
Il est le récit d'une expérience et de réflexion personnelle, qui fait du bien à lire et qui est totalement légitime. Nous avons aussi besoin que la réalité des terrains soient décrite, et de se sentir moins seul dans cette recherche de "mieux".

J'ai reçu cet ouvrage dans le cadre d'une Masse critique et je remercie Babélio et les éditions Vuibert.

L'ouvrage est un recueil de 15 chroniques sur l'école. Les thèmes sont divers : l'accueil des élèves à la rentrée ; les enfants du voyages non comptabilisés dans les effectifs d'une école même si ces élèves sont présents plusieurs mois par an ; les rythmes scolaires qu'il serait bon de penser en fonction des enfants ; l'inefficacité du redoublement ; la gestion des punitions ; le numérique ; la place des parents à l'école ; la formation des enseignants…

J'ai apprécié que certaines chroniques replacent le thème abordé dans leur contexte historique, cela permet d'en mieux comprendre les origines et s'interroger sur les pratiques actuelles. La bibliographie est fournie, les références nombreuses.

Cependant j'ai été déçue au regard de ce que j'attendais. Les chroniques sont constituées en majorité d'écueils, de constats déplorables et dysfonctionnements. Des pistes de solutions ne sont évoquées qu'en fin de chroniques.
Le titre et le fait que l'auteur soit enseignant, directeur d'école du public et président d'un groupe département Freinet m'avaient fait espérer que ces solutions soient plus développées.
Déjà convaincue par les pédagogies actives, j'avais sélectionné ce livre pour découvrir comment un praticien de la pédagogie Freinet s'adapte dans le public. Cet axe ne concerne plus précisément que la partie « Etre un « instit Freinet » ». Je reste donc sur ma faim.
Peut-être aurais préféré un autre ouvrage de l'auteur : « La Pédagogie Freinet, une autre forme scolaire ? » ?

Une très très belle découverte avec cet ouvrage que nous avons pu lire ne avant-première. Que l'on soit enseignant, animateur, ou tout simplement parent, ce livre est un essentiel qu'il faut avoir lu, pour comprendre, combien notre bienveillance est importante face aux jeunes que nous rencontrons. Car toute parole, tout acte peut avoir des répercussions pendant des années, voire marquer une vie.
L'auteur nous livre ici, le fruit d'une très longue et pertinente réflexion sur l'école, en s'appuyant sur de nombreuses citations de divers pédagogues. Ce sont quinze chroniques qu'il nous raconte et qui témoignent de ce qui se passe, de ce qui se fait, de ce qui surgit dans la classe de Cédric Forcadel.
Lien : http://lescoupsdecoeurdecmet..