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Guillaume Janneau (Autre)
EAN : 9781373736147
38 pages
Wentworth Press (29/08/2016)
4/5   1 notes
Résumé :
BULLETIN DE LA VIE ARTISTIQUE
1er Année. No 3 - l er Janvier 1920

Rédacteurs : MM. Félix Fénéon, Guillaume Janneau, Pascal Forthuny.

Pantins et poupées ..
Les collections d'art autrichiennes.
Jouets d'enfants, une enquête
La curiosité . . .
Réponses de MM. Henry d'Allemagne.
Achats du Louvre.
André Hellé, Carlegle.
Les ventes futures.
Étrennes...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le Musée de Bruxelles s'enrichit d'une série d'esquisses de Rubens

Le musée de Bruxelles est plus riche, depuis quelques jours, de cinq esquisses de Rubens : elles viennent d'y être exposées. Elles proviennent d'un legs que lui fit pendant la guerre « à condition qu'il ne devînt pas allemand », la comtesse de Valencia. La testataire habitant Paris, les précieux panneaux, congrûment emballés, séjournèrent, un an durant, à l'ambassade de Belgique.

Les cinq esquisses enfin recouvrées appartiennent à la série des Métamorphoses dont Rubens, en 1636, quatre ans avant sa mort, décora la Torre de la Parada, pavillon de chasse des environs de Madrid. Purs chefs-d'œuvre d'exécution libre et légère, elles présentent : la Chute d'Icare, le Jugement de Midas, la Chute de Phaëton, Jupiter et Semelé, et Cupidon chevauchant un dauphin. Ici, c'est vraiment le génie du maître qui s'exprime. Rien de laborieux, rien d'hésitant; quelques accents directs sur une préparation transparente, et tout y est.
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Le Louvre en feu
Le désastre irréparable est consommé. Dans la nuit du samedi 3 au
dimanche 4 janvier 1 920, le palais du Louvre et les collections qui en faisaient l'honneur ont été la proie d'un terrible incendie. Une enquête aussitôt ouverte a déjà fourni d'utiles renseignements sur les causes du sinistre.
C'est dans le pavillon de Flore qu'il éclata. Comme tous les samedis, les poêles destinés au chauffage des employés du ministère des Finances,
installés, comme on sait, dans les bâtiments du Louvre, avaient été rougis
à blanc, afin de maintenir pendant la journée du dimanche, et pour celle du lundi, une douce chaleur. Les rondes nocturnes prévues par le ministère des Finances ne signalèrent aucune anomalie dans le fonctionnement des appareils : l'un des gardiens se plaignit seulement de l'excessive chaleur. Empressons-nous d'ajouter que l'administration des Finances, dégageant, après enquête, la responsabilité de son personnel, impute aux services d'architecture le mauvais état des moyens de chauffage.
Soudain, vers deux heures du matin, le dimanche, quelques passants attardés aperçurent des étincelles s'échappant des cheminées du pavillon de Flore. Surpris à bon droit, ils donnèrent l'alarme. Longtemps, ils heurtèrent aux vitres des guichets où logent les portiers du monument. Ils appelèrent même une patrouille qui passait. Les gardiens répondirent qu'on ne la leur faisait pas», que «ça allait bien, que " la Joconde n'avait pas envie de se ballader par ce froid-là ".
Mais l'incendie se propageait à travers les salles surchauffées du pavillon de Flore. Les légères alvéoles de bois construites dans les immenses salles et que relient de fragiles escaliers en colimaçon pareillement en bois, offraient au sinistre une proie facile. Tout à coup, les flammes jaillirent, et, à la faveur d'un léger vent d'est, gagnèrent avec une effrayante rapidité les salons contigus — qu'occupaient, hélas, nos collections les plus précieuses. La salle du Mastaba, les anciennes salles Chauchard, n'étaient plus que ruines fumantes quand arrivèrent les pompiers de la rue Jean-Jacques-Rousseau, reliés par fil spécial à l'appartement du chef du service intérieur; tous les autres postes de Paris envoyaient également leurs équipes de garde, et, avec leur zèle proverbial, les héroïques sauveteurs, escaladant leurs échelles, se lançaient dans la fournaise.
La conservation du Louvre préparait, on le sait, la réorganisation des salles de peinture néerlandaise et flamande. Les oeuvres les plus rares étaient déjà en place. De cette collection prodigieuse il ne reste — douloureux spectacle, — que des lambeaux de toiles noircis et méconnaissables. Quelques oeuvres capitales ont pu cependant être sauvées. Le personnel scientifique du Louvre, accouru sur les lieux, les a mises à l'abri dans le foyer de la Comédie-Française, craignant que l'incendie, difficilement circonscrit à la galerie du « Bord de l'eau » ne gagne le reste du monument. Le ministre des Beaux-Arts, le ministre des Finances, les Préfets de la Seine et de Police, le directeur des Musées Nationaux, de nombreuses personnalités parisiennes, parmi lesquelles le boxeur Carpentier et Mlle Cécile Sorel, n'ont pas quitté les Tuileries dont un cordon de gardes municipaux écarte la foule tumultueuse. Plusieurs interpellations sont annoncées. Nous tiendrons nos lecteurs au courant.
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