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3,37

sur 116 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Malheureusement, ce roman est une déception… Je ne sais toujours pas où l'autrice a voulu m'emmener, mais dans tous les cas je ne suis pas arrivée à destination !

Il faut dire que la plume de l'autrice est assez particulière… Très belle, c'est certain, mais particulière. Car elle est assez plate. Dominique Fortier explique, relate, reste dans les faits; aucune émotion, aucune description, aucune poésie dans ses mots. Alors certes, un récit qui se situe dans cette époque ne peut que nous révolter, et nous procurer par là même des émotions; mais je dois avouer que j'en attendais un peu plus. J'ai aussi eu du mal à savoir où l'autrice voulait m'emmener; elle mêle les temporalités, avec une évidence entre les époques qui est appréciable, mais dont je n'ai pas bien saisi l'intérêt.

Mais le principal problème du roman, c'est qu'on a l'impression qu'il ne s'y passe rien. Il s'y passe des choses, mais c'est relaté de manière tellement plate que ça les rend sans importance. La seule chose intéressante (du moins, que j'ai trouvée intéressante) qui se passe a lieu en fin de récit, et est donc peu exploitée. le tout sans davantage d'explications ou d'émotions. Je me suis donc profondément ennuyée pendant ma lecture…

Le fait qu'on ne soit pas dans un genre littéraire bien défini, en suivant spécifiquement un fil rouge précis, m'a gêné; cela est probablement tout l'intérêt de l'ouvrage, mais pour ma part, je n'ai pas adhéré. On peut s'attendre à un récit d'esclavage, ce n'en est pas un; ni un roman historique, ni un roman d'amitié. Il y a des éléments de chaque de ci de là, mais rien de suffisamment abouti à mon goût. J'en suis ressortie avec un goût d'inachevé, avec l'impression d'avoir lu une histoire non dénuée d'intérêt mais qui n'était pas une véritable histoire, sans nouvelles connaissances historiques. Alors oui, certaines scènes sont marquantes, mais le tout était trop fragmenté pour me toucher.

J'ai donc été assez déçue par ce roman, qui est audacieux dans sa manière de proposer son récit, mais c'est cette audace à laquelle je n'ai pas adhérée. Dommage…
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LA PORTE DU CIEL de Dominique Fortier

En Louisiane, la famille d'Eve vient d'être vendue à une plantation de coton. Lorsqu'elle fugue et va subir la punition du fouet, le Docteur McCoy décide de la recueillir et l'offre à sa fille Eleanor, pour lui tenir compagnie.
Ainsi les deux fillettes grandissent ensemble, pas tout à fait sur le même mode cependant. Éve est libre mais propriété de la famille.
Mais au final Eleanor est elle plus libre qu'Eve ?...

Au cours du livre, l'auteure fait le portrait d'une Amérique à l'époque de la guerre de Sécession.
L'histoire parle de discrimination raciale, de la naissance du Ku Klux Klan, de la condition de la femme noire...
Un roman riche mais dans lequel le lecteur se perd dans un labyrinthe d'informations tel un patchwork et ne retient au final que l'histoire de femme des deux jeunes filles, bien que leurs portraits ne soient pas très fouillés.
Le sujet principal est la quête de la liberté.
Le livre mériterait peut être une deuxième lecture pour en extraire la substantifique moëlle.
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Déception.
3 thèmes dans ce livre : l'amitié entre une enfant blanche et une enfant noire, l'une des pages les plus importantes de l'histoire américaine avec la guerre de Sécession et l'abolition de l'esclavage, la place des femmes durant toute cette période.
Un fil rouge, le coton qui est le « narrateur » de ce récit et permet à l'auteur de nous faire passer d'un thème à un autre.

D'ou une vraie envie pour moi de me retrouver dans l'ambiance de livres comme Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur ou, La harpe d'herbe

En fait, ce roman fait partie de ceux qui, à la lecture du résumé, sont très prometteurs, mais qui s'avèrent décevants lorsqu'on les découvre à cause du très grand écart entre la quatrième de couverture et le contenu. Aucun de ces thèmes n'est véritablement détaillé, la relation entre les deux fillettes puis femmes n'est que peut développée, le choix du fil rouge rend la lecture compliquée.
Dommage
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Très partagée sur ce roman.
Il aborde plusieurs sujets qui m'ont bien intéressée :
- La vie dans le Sud des Etats-Unis au moment de la guerre de Sécession, vie des Blancs, opposés à l'Union, ou opposés à l'esclavage, vie des Noirs, esclaves ou presque.
- La relation entre deux enfants puis jeunes filles l'une blanche de bonne famille, l'autre métisse, qui aura un statut mal défini.
- la guerre de Sécession
- un aperçu du Ku Klux Klan
- L'histoire des courtepointes (que j'avais découvert dans le très beau roman de Tracy Chevalier La Dernière Fugitive )

Mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, on saute des périodes, on passe dans le présent pour repartir dans le passé, je suis toujours un peu restée "à l'extérieur".

Pourtant, la vie de cette mère noire à qui on enlève un à un ses enfants est plus qu'émouvante.

Le sujet central, la petite fille noire déracinée puis sauvée de l'esclavage, qui va attacher sa vie à la Blanche, m'a énormément attirée, mais déçue. Pas un instant dans le livre elles ne semblent s'adresser la parole, on ne sait en fait rien de leur relation, on a l'impression de passer à côté du sujet.
Eve suit Eleanor lorsque celle-ci se marie. Mais à aucun moment on n'entend la voix de la belle-mère, pourtant très critique, et tout à fait Sudiste, interroger sur le statut d'Eve, qui aide sans être vraiment domestique semble-t-il.

Les descriptions des courtepointes, éléments importants de l'histoire, ne m'ont pas suffi pour les imaginer, et je n'ai pas réussi à les retrouver sur le site de l'éditeur, comme indiqué à la fin du livre.

Au final, beaucoup de choses que j'ai eu plaisir à lire, mais je regrette de n'être pas entrée dans l'histoire.
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Quand Eleanor avait huit ans, son père, le docteur McCoy, ramena à la maison une jeune noire du même âge, rachetée pour lui éviter le fouet, rapidement rebaptisé Eve. Les deux fillettes grandissent côte à côte, dans cette famille plutôt libérale, dans le Sud où se déchaîne la guerre de Sécession . La jeune noire n'est ni vraiment libre, ni vraiment esclave, la jeune blanche alternativement amicale et rejetante. Cette dernière se marie de façon conventionnellement arrangée, et toutes deux partent ensemble dans une plantation lointaine.


L'histoire est assez plate, ressemblant plus à une chronique, d'autant que l'auteur gomme consciencieusement toute expression de sentiment et que les quelques rebondissements ne sont pas vraiment inattendus. L'auteur attache par son style, élégant, le plus souvent entaché de noblesse, parfois plus convenu.

Sentant sans doute que tout cela un peu maigre, Dominique Fortier glisse quelques astuces d'écriture : quelques chapitres la première personne au sein d'un discours indirect, quelques considérations plus générales (mais bien effleurées ) sur la Guerre de Sécession, et cinq descriptions, rythmant le texte, de courte-pointes cousues par les femmes dont c'est le seul mode d'expression, qui me sont restées totalement incompréhensibles, mini-textes abstraits au sein de l'histoire, métaphore sibylline du fait que toute histoire est, comme les courtepointes, un assemblage personnel d'éléments disparates se donnant sens les uns les autres

Il en ressort un récit qu'on suit avec un agrément paisible, mais qui ne connaît pas d'intensité, comme on lirait une histoire déjà entendue racontée par une voix nouvelle.
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Deux fillettes, deux destins : Eleanor McCoy est blanche et fille de médecin, Eve est fille d'esclaves. "Voyez ces deux fillettes sous le soleil de la Louisiane, l'une brune comme le thé, l'autre aussi blanche que le lait, même taille, mêmes membres frêles, huit ans à peine, et pourtant tout les sépare." (p 13).
A la demande d'Eleanor, la petite esclave est adoptée par la famille McCoy. Eleanor et Eve grandiront donc ensemble, elles resteront ensemble lorqu'Eleanor épousera Michael Arlington et ira vivre dans la grande demeure où elle ne se sentira jamais chez elle mais chez sa belle-mère, Mrs Arlington, qui lui fait immédiatement comprendre que c'est elle et elle seule la maîtresse de maison.
Difficile de trouver sa place pour Eleanor, difficile aussi pour Eve qui n'est pas traitée en esclave mais qui n'est pas vraiment libre.
En toile de fond, la guerre de Sécession, les champs de coton, les femmes qui confectionnent des courtepointes dont la description s'intercale entre certains chapitres, sorte de fil conducteur tout au long du roman.
A la fin du livre, une longue note de l'auteure explique que "ce livre ne se veut pas un roman historique au sens strict du terme" et que ce sont "les femmes de Gee's Bend" qui lui "ont donné envie d'écrire ce roman". Les images des courtepointes décrites sont d'ailleurs visibles sur le site des Escales : www.lesescales.fr.
Une façon originale d'aborder cette période de l'histoire des Etats-Unis, un roman qui se lit bien mais je m'attendais à ce qu'il se passe quelque chose de plus fort entre les deux jeunes filles.
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Mon avis:

La ségrégation est un thème qui me touche particulièrement, il était donc évidant que je lise celui-ci. Je remercie d'ailleurs beaucoup les Editions Les Escales pour l'envoi de ce titre.

J'ai lu un certain nombre d'avis négatifs ou mitigés concernant ce roman, notamment parce que le résumé semble-t-il n'est pas vraiment révélateur de son contenu. Il est vrai que je rejoins sur ce point ces lecteurs. En commençant ce roman je m'attendais surtout à suivre une jolie histoire d'amitié, presque fraternelle entre Eleanor et Eve, deux petites filles qui à priori n'étaient pas supposées avoir de liens si forts à cause de la différence de leur couleur de peau.

Hors, j'ai trouvé qu'il y avait peu finalement de passages sur la complicité qui s'installe entre les deux fillettes. On les suit bien-sûr tout au long du récit mais souvent indépendamment l'une de l'autre. On sent une réelle affection entre elles puisqu'elles ont grandi ensemble, mais sans pour autant que chacune défende vraiment ses convictions. Si Eleanor condamne intérieurement le traitement fait aux noirs, elle reste passive. Eve quant à elle ne se livre pas à Eleanor, elle s'insurge également en silence de ces inégalités, mais elle reste dans son monde. J'aurais aimé peut-être d'avantage de passages sur les moments passés entre elles deux, des anecdotes qui auraient pu nous montrer leur attachement mutuel, mais aussi les différences et les injustices qui les séparaient.

Cependant, le récit est riche de passages qui nous font réfléchir sur la perception des noirs par les hommes blancs à cette époque, et qui nous font comprendre que la distinction est très forte, et est présente partout. Je pense notamment à certains préjugés, à certaines idées évoquées dans le roman, comme le fait par exemple que tous les noirs viennent d'Afrique, qu'une personne de couleur est considérée comme les trois cinquième d'un homme, ou encore à la comparaison faite entre les règles du jeu d'échiquier et les conflits qui séparent les hommes blancs des noirs... Des pensées bien entendu qui sont absurdes et qui révoltent, mais qui sont révélatrices de l'esprit étroit des gens de l'époque.

Dominique Fortier profite également de ce récit pour nous délivrer certains pans de l'Histoire américaine qui ont été à mon sens très intéressants d'évoquer. L'auteure évoque le Klu Klux Klan, mais on en apprend beaucoup également sur la guerre de Sécession qui éclate en 1861, qui oppose les états confédérés du nord menés par Jefferson Davis, et les états abolitionnistes du Sud menés par Abraham Lincoln. Un conflit qui nous montre bien que le pays était vraiment divisé concernant la question des noirs. Si certains commençaient à s'indigner de leurs conditions d'esclaves, d'autres au contraire très conservateurs étaient pour, car selon eux c'était le statut qui leur revenait naturellement, et qu'il ne fallait pas sacrifier autant d'homme blancs sur les champs de bataille pour améliorer leurs conditions.

Par contre, si le roman est intéressant car il pousse le lecteur à de nombreuses réflexions sur la question du racisme envers les noirs, sur la légitimité de chacun, le récit est je trouve très décousu. On passait souvent d'un événement à un autre sans véritables liens entre eux ou avec l'intrigue de départ, et c'est ce qui m'a le plus dérangé. J'avais l'impression que l'auteure avait beaucoup d'idées, de notions à évoquer, mais qu'elle ne savait pas très bien comment les amener. de même, je n'ai pas apprécié les quelques passages sur la confection des courtepointes par les femmes de couleurs, qui selon moi n'étaient pas nécessaires, car à mon sens ils n'apportaient rien de particulier au récit.

C'est donc un avis en demi-teinte que je livrerai de ce roman. Si j'ai aimé la plume de Dominique Fortier qui est intelligente, qui invite à la réflexion et qui est à certains moments je trouve poétique, j'ai trouvé qu'elle s'éparpillait un peu trop, ce qui cassait le rythme de l'histoire, me faisait un peu perdre le fil conducteur du récit, et qui m'a empêché souvent de ressentir les émotions que l'on est supposé ressentir face à tant d'inégalités.

Pour conclure:
La porte du ciel est un roman intéressant car il aborde des faits importants de l'Histoire américaine comme la naissance de la guerre de Sécession ou encore le Klu Klux Klan. Cependant ces mouvements évoqués, qui s'élèvent pour la notion de liberté ou au contraire qui condamnent encore plus les noirs, sont malheureusement je trouve au détriment de ceux concernant Eleanor et Eve. le récit décousu ne m'a donc pas vraiment permis de m'attacher aux personnages et d'être touchée comme je pensais l'être. Une bonne lecture que je conseille à tous ceux qui souhaitent en apprendre plus sur la ségrégation, mais qui ne fait pas partie des meilleurs que j'ai pu lire sur le sujet.

Ma note: 14/20.
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L'année dernière, j'avais évoqué avec vous mon immense coup de coeur pour Lettres à Stella (Iona Grey). Grâce à ce roman, j'avais pu rêver, voyager dans l'Histoire mais aussi découvrir une maison d'édition que je ne connaissais alors pas encore : Les Escales. J'ai eu envie de poursuivre l'aventure, et de me plonger dans La porte du ciel. Il faut dire qu'à l'idée de cette lecture, j'étais hautement enthousiaste. J'aime en effet beaucoup retrouver cette période historique dans la littérature (petit clin d'oeil au grand Autant en emporte le vent), de même que j'avais envie d'y trouver une vraie réflexion sur les rapports humains d'alors. Malheureusement, tout ne s'est pas passé comme prévu. de la réflexion, il y en a : Dominique Fortier signe ici une oeuvre engagée. Je n'ai pour autant pas vibré autant que je l'aurais souhaité.

Avec ce roman, direction la Louisiane. Eleanor et Eve sont deux petites filles que tout oppose. L'occasion leur est pourtant donnée de grandir ensemble, même si Eve occupe une position bien particulière dans la famille (sans être reléguée au statut d'esclave, elle se retrouver à jouer les domestiques). Les années passent. L'immense fossé entre les conditions de vie des Noirs (esclaves travaillant dans les champs de coton) et des Blancs (libres) se creuse. Éclate alors la guerre de Sécession…

D'emblée, j'ai beaucoup aimé suivre le destin de nos deux héroïnes. Car aucune n'est dupe. Elles s'interrogent beaucoup sur leur quotidien respectif tout en questionnant ce à quoi elles semblent destinées… Si une fois adulte, Eve continuera de servir les Blancs, Eleanor se sentira comme de trop dans un mariage synonyme d'ennui. Si par ce roman Dominique Fortier nous parle de liberté et d'égalité, j'ai apprécié qu'elle évoque tout autant la condition féminine d'alors. On sent véritablement que ce sont là des thématiques qui lui tiennent à coeur.

Malheureusement, pour le reste je suis moins séduite. J'aurais peut-être aimé que ce roman suive une trame plus linéaire. Si d'autres personnages (June en tête) viennent se greffer à l'histoire, nous rencontrons également d'autres scènes totalement extérieures à l'intrigue. J'ai eu beaucoup plus de mal à m'y intéresser (je pense notamment au combat de coqs ou à la description du Mississippi). Même si j'ai apprécié suivre le quotidien de nos deux héroïnes (de même que celui de June), je n'ai pas non plus réussi à réellement m'attacher à leurs personnages. J'ai ressenti comme la présence d'une barrière qui m'empêchait de trop m'approcher d'elles, c'est donc un peu dommage.

En bref, si j'ai ressenti tout l'intérêt d'un tel roman pour dénoncer la violence du clivage entre les Blancs et les Noirs durant cette période de l'Histoire, je suis restée comme extérieure à ma lecture. J'ai apprécié l'idée de départ de Dominique Fortier, tout comme j'ai aimé suivre Eve et Eleanor, mais je m'attendais à une lecture beaucoup plus intense. Je n'ai pas vibré autant que je l'aurais souhaité, de même que je n'ai pas été convaincue par la trame narrative (j'aurais peut-être préféré quelque chose de plus classique). Je trouve par contre la plume de Dominique Fortier poétique : certains passages sont réellement d'une grande beauté.
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Lorsque j'ai commencé ce roman, j'étais dans le métro, et j'avais par conséquent peu de temps devant moi (quelques vingt minutes, peut-être trente si l'on ajoute les temps d'attente). Je déteste commencer un roman dans le métro car je suis rarement concentrée sur le début de l'intrigue, et j'ai cette sensation désagréable de ne pas très bien retenir ce que je lis. Malheureusement, c'est ce que j'ai ressenti en commençant ce roman, alors que j'ai l'impression qu'il mérite au contraire beaucoup de concentration pour entrer dans l'histoire.

Car le mode de narration n'est pas simple. Il est même plutôt peu commun, et il mérite un temps d'adaptation, qui chez moi a été très long (il m'a presque fallu attendre la moitié du roman avant de pleinement entrer dans l'histoire).
Toute la difficulté vient du fait que je m'attendais à découvrir l'histoire linéaire d'Eléanore et d'Ève, or en réalité, ce n'est pas là tout le coeur de l'histoire. Nous faisons la rencontre d'autres personnages, comme June par exemple. Mais il y a également d'autres scènes totalement extérieures à l'intrigue, et parfois même des passages descriptifs écrits dans une autre police. Tout ça m'a un peu perdue, et j'avoue ne pas avoir ressenti l'émotion aussi intensément que ce à quoi je m'attendais.

Malgré tout, j'ai été très touchée par certaines scènes du récit : le sort du prisonnier noir (une parenthèse un peu hors du récit), la vie d'Ève, celle d'Éléanore, aussi… La guerre de Sécession est une période de l'histoire qui me plaît beaucoup, et la lutte pour l'égalité des Blancs et des Noirs est évidemment une thématique qui me tient à coeur.
Ce qui m'a dérangée, finalement, c'est que j'avais l'impression que l'auteure me dispensait un cours d'histoire parfois, elle mêlait les faits historiques en les édictant presque, et ça m'a freinée. J'ai de même trouvé le récit très fragmenté, j'aurais peut-être préférée un schéma narratif plus classique pour un sujet aussi fort.

Quoiqu'il en soit, j'ai eu l'impression de ne pas accorder à ce roman toute l'attention qu'il méritait. Parfois, lorsque je mettais ma lecture en pause, je me demandais ce que j'avais retenu, et je me rendais compte que j'étais incapable de le dire moi-même, parce que tout était trop segmenté pour moi. Je suis restée extérieure à ma lecture.
Je suis heureuse de rencontrer l'éditrice du roman demain (l'auteure devait venir mais a malheureusement été contrainte d'annuler sa venue), peut-être saura-t-elle m'éclairer et répondre à mes questions au sujet du processus d'écriture de ce livre particulier.

En conclusion

J'attendais beaucoup de cette lecture en raison de son sujet, et je ressors un peu mitigée. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'intrigue et à me concentrer sur la narration, et je n'ai réellement réussi à m'y plonger qu'à partir de la moitié du récit, ce qui était peut-être un peu trop tard.
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Quand j'ai vu la couverture de ce livre et ensuite sont quatrième de couverture, je me suis dit que c'était le coup de coeur assuré, sans jamais en avoir entendu parler pourtant. Une photo magnifique dont je m'étais déjà fait tout un film et un sujet que j'adore !

Et bien, on peut dire que cela n'a pas été le cas, malheureusement.
Si je lui donne la moyenne, c'est parce qu'il faut souligner la très jolie plume de l'auteure. Poétique et souvent symbolique. Et une mention spéciale pour la fin que j'ai trouvé très belle.
Mais cela n'a pas suffit.
Je sais que l'auteure à fait un choix de narration, d'écriture, mais j'ai vraiment eu beaucoup de mal à voir où elle voulait nous emmener.

J'aime les histoires et L Histoire et ici, les deux manquaient à l'appel en ce qui me concerne.
L'histoire ... Deux fillettes, une blanche et une noire qui vont grandir côte à côte. Impossible de m'attacher à l'une comme à l'autre. Cela manquaient de dialogues, de profondeur ...
L'Histoire ... Sécession, ségrégation, esclavagisme. Là aussi, j'ai eu l'impression que l'auteure effleurait ces sujets sans jamais vraiment rentrer dans le vif.
Et puis ces digressions que le Coton nous raconte sur son Sud, qui franchement, me déboussolaient plus qu'autre chose dans ma lecture.
Une succession de chapitres que l'on a du mal à relier entre eux.

Je suppose que c'est cela qu'il faut en retenir ... Un entrelacs de fils qui, si on sait comment les démêlés, formeront un très jolie tableau. Un patchwork ici, en l'occurrence.

Je suis donc passée à côté de ce livre ... Je pense qu'il n'était juste pas fait pour moi ! Cela n'enlève rien au talent de l'auteure, les nombreuses critiques positives sont là pour l'attester.

Belles lectures les gens !




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