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Norman Jail est un écrivain qui se raconte à une jeune femme qui prépare un mémoire. Il évoque une vie faite d'écritures jamais publiées. L'écrivain se répend, s'ecoute discourir, s'analyse. Les mots se mêlent, il en joue, formule, forme et déforme, compose, décompose et recompose.... Je l'ai trouvé un peu prétentieux, pédant, pas très sympathique. J'ai songé à abandonner la partie tant les propos s'étirent. Et puis je me suis réveillée sur cette fin inatendue. Bien vu!
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Une étudiante en lettres vient interroger un étrange écrivain au pseudo américain : Norman Jail. Il est resté sur un premier succès littéraire, ne publie plus depuis, noircit les pages d'un manuscrit sans cesse recommencé. Enfin… c'est ce que l'on croit. Et d'ailleurs que doit-on croire ?
Des contradictions permanentes, une ambivalence, des retours en arrière.
De mise en abyme en mise en abyme.
Le tout est accompagné de rapprochements de mots tout au long du roman.
Parfois sans queue ni tête, l'auteur perd son lecteur dans ses méandres spatio temporels pour finalement lui délivrer une clé, des clés qui donnent sens à son roman. Le dénouement s'avère limpide et puissant.
Au delà des jeux de mots, simples voire simplistes, ce fut pour moi, novice, une expérience littéraire. Pas toujours facile. Mais que je crois avoir su apprécier.
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quelle deception ! j'avais tellement aimé "questions à mon père" et là ..pas d'émotion, rien ne m'a touché.. mais je reviendrai à fottorino , peut-être n'ai je rien saisi , rien compris à ce livre , cette rencontre dont on ne sait pas où elle se situe, fantasmée ou réelle ?
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Une jeune étudiante en lettres se rend chez Norman Jail, un écrivain octogénaire qui n'a plus rien publié depuis son premier roman paru avant guerre. Bien que réputé revêche, celui-ci la reçoit pendant plusieurs jours et se confie à elle sur ce que l'écriture représente pour lui et sur les raison de son refus éditorial, tantôt prolixe et enthousiaste, tantôt renfrogné et distant, se contredisant sans cesse. On sent très vite qu'un lien plus intime lie les deux personnages mais Eric Fottorino joue avec maestria des mises en abyme pour nous désorienter, notre perception de Norman Jail se modifiant sans cesse jusqu'à la fin du livre. Véritable hymne à l'écriture, miroir de tous les possibles, ce roman s'attache aussi avec une discrète ironie à la figure de l'écrivain, tantôt démiurge fascinant, tantôt spectateur passif de sa propre vie.
Mine pour des étudiants qui auraient à répondre au sujet "écrit-on pour être lu ?", Trois jours avec Norman Jail traîne souvent en longueur et sent parfois l'exercice de style, mais se rattrape par son entourloupe finale.
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Tres bien
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Etrange.. livre très étrange. Qui se veut à la fois une histoire, et à la fois une réflexion sur l'écriture... le début est un peu difficile : il s'agit d'un dialogue entre un auteur (?) et une étudiante, sur l'écriture, donc. Il faut un peu s'accrocher... mais la dernière partie est beaucoup plus surprenante. D'une part, parce qu'en même temps que l'étudiante, on découvre un manuscrit de l'auteur. L'histoire de ce manuscrit dans le roman est quelque peu aussi difficile à suivre, mais intrigante et étonnante (ah le temps, les trous noirs... Et la chute est... surprenante. Je ne m'y attendais pas. Tant de pistes sont lancées... Il est difficile de trancher entre le faux et le vrai, ce qui relève de l'imagination de l'auteur et de la réalité.
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On entre dans le roman d'Eric Fottorino, sur les pas de Clara, une étudiante en littérature. Elle vient rencontrer dans sa maison au bord de la mer, un vieil écrivain atypique, forcené de l'écriture, Norman Jail. Il a publié un seul roman, mais en a écrit , toute sa vie une multitude sous divers pseudonymes. Pendant 3 jours elle va l'interroger sur la naissance de ses livres, sur ses méthodes de travail, sur les lieux où il écrit, et quelquefois, sans indiscrétion, sur sa vie. Il va lui dire les mots qui cognent pour entrer dans son esprit et s'étaler sur les pages, les bousculades de mots, de phrases, les mots supprimés, les adverbes recalés, le choix des titres, ceux qui claquent, ceux qui renseignent sur le contenu, ceux qui trompent le lecteur. Il lui décrit l'obsession de l'écriture, le jour, la nuit, les insomnies, la confusion des rêves, de la fiction et de la vraie vie, la rage d'écrire, rage de crier, parfois de rire. Il lui parle des livres, des mots, qui laissent des traces, qui font des dégâts dans l'esprit, où qui enchantent. Entre une promenade sur les falaises de l'Atlantique, une visite dans une cabane de pêcheurs sur pilotis, une observation des ostréiculteurs au travail, une dégustation de langoustines il se révèle progressivement un illusionniste hanté par un besoin d'écrire. Une nuit, Clara se plonge dans un de ses romans inachevé, elle ouvre alors, pour elle-même et pour le lecteur, un tiroir à secrets qui en contient un plus petit, le tiroir à rebondissements, c'est génial. Clara, Norman Jail, Eric Fottorino, personnages et auteur sont des manipulateurs pour le grand plaisir des lecteurs intrigués par le mystère de l'écriture, de la création littéraire.
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Indéniablement : belle écriture et maîtrise formelle....mais un sujet tellement rebattu !
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Comme souvent, la plume d'Eric Fottorino est alambiquée au point d'être parfois déconcertante. Il y a de tout dans ce roman: Norman Jail, vieil écrivain solitaire, l'homme d'un seul titre publié, n'a cessé d'écrire depuis son jeune âge, sans jamais ne faire éditer d'autres livres. Une étudiante s'intéresse à lui, qui vient l'interviewer. Tout le roman de Fottorino est bâti sur cette magie de l'écriture, ce souffle de la vie que l'auteur cherche à transmettre et qui ne repose que sur une alchimie mystérieuse entre un homme et ses mots. Mais pourquoi se perdre dans une histoire parallèle de juifs déportés qui arrive comme si l'auteur avait voulu fusionner deux idées ? A force de vouloir trop surprendre, on finit par perdre son lecteur. J'avais déjà fait le même reproche à Korsakov. C'est dommage, car l'érudition de Fottorino et son souffle littéraire sont au demeurant très appréciables.
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"Ce que j'aime dans le roman, c'est qu'il dit la vérité. Dans la vie, on passe son temps à mentir aux autres et, plus grave, à se mentir. On esquive, on tait, on tord. le roman, lui seul, touche au vrai, sous prétexte de tout inventer. Vous lirez, ici tout est vrai car rien n'est vrai."

Cette déclaration, c'est Norman Jail, un écrivain un peu mystérieux, l'homme d'un seul roman à succès publié dans les années 40 qui la fait à la jeune étudiante venue l'interviewer dans sa tanière. Au fil de leur entretien, le mystère autour de Norman Jail semble s'épaissir plutôt que s'éclaircir. Qui est-il vraiment ? Pourquoi ces dizaines de manuscrits non publiés sont-ils bien rangés dans sa bibliothèque ? Quelle est la véritable histoire autour de ce qu'il pense être le livre de sa vie, dont le manuscrit aurait été emporté par la femme qu'il aimait et qui l'a quitté ? Peut-on faire confiance à son récit qu'il prend un malin plaisir à parsemer de mensonges avoués et de fausses pistes ? Et quelle est la réelle raison de la présence de son interlocutrice dont le visage semble réveiller en lui de lointains souvenirs ?

J'ai mis longtemps à me décider à lire Trois jours avec Norman Jail, attirée par le thème mais inquiète à l'idée de retrouver des choses déjà un peu vues (le coup de l'interview de l'auteur mystérieux, ce n'est pas très nouveau ; la réflexion sur le rapport entre vérité et fiction non plus). En fait, j'ai eu raison de m'inquiéter car ma lecture s'est avérée parfois laborieuse. Comme si l'auteur forçait un peu trop sur la technique, au détriment de la fluidité romanesque. Alors certes, le fait de rendre le personnage de Norman Jail plutôt antipathique nourrit le propos et contribue fortement à la réaction de recul de la part du lecteur. Mais ce n'est pas seulement ça. Il y a ces jeux de mots dont l'auteur parsème le récit, certainement pour contribuer à éclairer son thème sur les faux-semblants que sème l'écrivain. Mais moi, ils m'ont profondément agacée au point de gâcher ma lecture.

Forcément, on reçoit aussi un livre par rapport à ce que l'on a déjà vécu et déjà lu. L'exploration des mystères de la création littéraire est un thème très couru chez les romanciers. Je n'ai pu m'empêcher de comparer avec Buvard (Julia Kerninon) ou avec la virtuosité de Ian McEwan qui s'est emparé de ce thème à deux reprises avec Expiation et Opération Sweet Tooth, des livres très différents qui m'avaient non seulement convaincue mais divertie, grâce à une maîtrise parfaite de la mise en abyme.

Reste quelques observations bien senties sur l'écriture, l'inspiration et le métier d'écrivain. Une ambition littéraire certaine mais qui n'a pas trouvé d'écho en moi. Dommage parce que j'apprécie énormément Eric Fottorino, sa superbe initiative avec le journal le 1 et ses savoureuses chroniques sur le vélo. Pas grave, ça marchera sûrement mieux une prochaine fois.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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