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EAN : 9782070130351
208 pages
Gallimard (03/06/2010)
3.41/5   101 notes
Résumé :
E. Fottorino évoque la relation qu'il a entretenue avec son père, obstétricien, issu d'une famille sud-marocaine : Longtemps je me suis interdit d'aimer deux pères à la fois. Michel, celui qui m'adopta à l'âge de dix ans, me donna son nom de Méditerranée, son temps infini, une affection aussi discrète que démesurée. En aimer un autre eût été à mes yeux une trahison. Pourtant j'avais bien sûr un père naturel, un père biologique : Maurice Maman, médecin accoucheur, Ju... >Voir plus
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J'ai lu il y a peu « l'homme qui m'aimait tout bas » et j'ai beaucoup aimé la sensibilité de Eric Fottorino et la relation qu'il entretient avec son père adoptif. Ici dans « questions à mon père », c'est la relation à son père biologique qui nous est présentée.
La dureté de l'auteur lorsqu'il est encore un jeune homme envers son père biologique se comprend mais j'ai eu durant ces passages beaucoup de tendresse pour ce père qui accepte en silence les reproches mais aussi la distance et la froideur de son fils. Puis les relations s'apaisent, il peut s 'autoriser à aimer ces deux hommes, ces deux figures paternelles. L'histoire est belle, touchante;
Toutefois, j'ai moins adhéré et j'ai même par moments trouvé longs les passages sur la culture juive, d'où seulement trois étoiles.
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Eric Fottorino déjà quinquagénaire part à la découverte de son père biologique. Père qu'il avait longtemps ignoré car pensant qu'il l'avait volontairement abandonné. Il faudra la maturité de l'auteur pour se rapprocher enfin de son géniteur. le temps perdu ne se rattrape jamais mais ce livre prouve que l'on peut renouer des liens distendus. Un beau récit.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Autant j'avais été bouleversée par "Dix-sept ans" autant celui-ci m'a ennuyée. Une découverte en dents de scie de l'auteur. Alors, vais-je en emprunter d'autres ? Je m'interroge car j'ai une PAL qui grandit de jour en jour. Une vraie droguée dans une bibliothèque. Mon mari veut m'en interdire l'accès comme on interdit le casino aux accros des jeux.
Bref. Que retenir de cette histoire ?
Il a aimé son père adoptif et tant mieux.
Il a ignoré, haï ? son père biologique, dommage.
Et ce n'est qu'après la mort du premier qu'il s'est rapproché du second et qu'il a enfin compris le drame vécu par ses parents. La généalogie de cette famille est rébarbative car comment mémoriser tous ces noms et prénoms. Quant aux lieux, n'en parlons pas, je n'en connais aucun.
Un bon point : le livre est court.
Un autre bon point, cette citation : « Comme on peut aimer deux enfants, on peut aimer deux pères »
Maintenant, à vous de vous faire une opinion, si vous le désirez, bien sûr...
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Après un premier livre autobiographique sur la relation qu'Eric Fottorino entretenait avec son père adoptif (L'homme qui m'aimait tout bas), il nous revient ici avec un nouveau roman qui évoque cette fois-ci sa relation à son père biologique.

Ce livre avait en théorie bien des raisons de me plaire.

Le sujet d'abord puisqu'il traite de l'affection pour ne pas dire de l'amour que se portent en toute pudeur un père et son fils. Quel beau thème !

Ensuite, il s'agit d'une quête, puisque suite à un abandon de l'auteur en bas âge dans des circonstances particulières, les deux protagonistes se retrouvent après plusieurs décennies et ainsi se découvrent l'un l'autre. Cette thématique de la découverte de soi (et de ses origines) à travers l'autre nous renvoie tous à nos propres existences, n'est-ce pas ?

Enfin, ce livre aborde la question, je le disais, de l'abandon et des retrouvailles. Et à travers le récit, et à travers ce que l'auteur nous livre concernant ses deux pères (biologique et adoptif), on comprend bien, qu'on soit fils naturel ou fils adopté, qu'il y a nécessairement, pour qu'une relation forte s'installe, un acte adoption mutuel entre un enfant et ses parents.
Il se dit qu'on ne choisit pas sa famille. Tout ça n'est pas si sûr et ce livre montre bien que l'auteur a fait le choix, tant avec son père adoptif qu'avec son père naturel, de construire une relation forte et ainsi de les choisir tous les deux.

Bref, ce livre avait en théorie bien des raisons de me plaire... Pourtant, je me suis ennuyé ! Si le point de départ m'intéressait, le traitement n'a pas été à la hauteur de mes attentes.

Par ailleurs, le risque dans les autobiographies, c'est que les émotions fortes que l'auteur ressent pour lui-même n'aient pas la même intensité chez le lecteur.
Ainsi, les petits détails de la vie de famille qui réjouissent l'auteur apparaissent parfois bien insipides.
Dans ce cas, force est de constater que la résonnance de cette histoire ne m'a que faiblement touché.

Ensuite, même si Eric Fottorino écrit bien, avec même certaines pages de ce livre très réussies, j'ai globalement trouvé son récit lent, bavard, et parfois même emprunt d'une certaine vacuité.

Enfin, je dois avouer, que j'ai été gêné chez Eric Fottorino par ce besoin viscéral, obsessionnel et à mon sens excessif, d'éprouver la culpabilité d'avoir manqué un rendez-vous et ce besoin irrépressible de magnifier, d'auréoler ce père longtemps absent.

Je suis donc, vous l'avez compris, un peu déçu par ce livre qui, d'une certaine façon, a lui aussi manqué son rendez-vous.
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Dans « l'homme qui m'aimait tout bas » Eric parle de l'amour qu'il a reçu de Michel, ce père adoptif qui lui a donné son nom, une affection discrète mais démesurée.
Dans « question à mon père » Eric s'adresse cette fois à son père biologique Maurice Maman avec lequel il a manqué tous ses rendez-vous. Il a finalement attendu ses 50 ans et la maladie de Maurice pour le découvrir. Ce dernier est juif marocain, il a étudié la médecine en France libre. Maurice dont les papiers n'étaient plus en règle a du rentrer au Maroc et rata ainsi la naissance de son fils.
A sa naissance, Eric sera arraché à sa mère par sa grand mère maternelle qui le confia à une nourrice. La mère d' Eric le retrouvera et s'enfuira avec lui.
A l'âge de 10 ans, Eric a reçu le nom de Michel comme un cadeau, Fottorino, un nom méditerranéen, tunisien qui le rapproche de ses origines. A 17 ans, Eric éprouva la volonté de rencontrer Maurice.

Longtemps Eric a donné à Maurice le mauvais rôle (comme dans son roman « La Rochelle »), en considérant son père comme un lâche, un irresponsable. Mais tout en le niant, il espérait exister pour lui.
Il rêve que ses propres romans remplacent ceux d'Albert Cohen, l'auteur préféré de Maurice, dans la bibliothèque de ce dernier.
Eric découvre tardivement ses origines, une religion dont il ne connait rien, la vie de ses grand-parents qui le captive.
Savoir qui il est lui aura pris 50 ans.
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critiques presse (1)
Actualitte
05 janvier 2012
A travers ce texte, [Eric Fottorino] part à la recherche de son identité, de ses origines longtemps ignorées et délivre, dans un style sobre et à travers une écriture poétique et sensible, un portrait touchant et pudique de cet homme : Maurice Maman.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Je ne me suis jamais senti à mon aise parmi les catholiques, ça sonnait faux en moi, tous ces chants et cet amour dégoulinant à condition de ne jamais faire un pas de travers.
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Questions à mon père
Longtemps je me suis interdit d'aimer deux pères à la fois. Michel, celui qui m'adopta à l'âge de dix ans, me donna son nom de Méditerranée, son temps infini, une affection aussi discrète que démesurée. En aimer un autre eût été à mes yeux une trahison. Pourtant j'avais bien sûr un père naturel, un père biologique : Maurice Maman, médecin accoucheur , juif du Maroc, dont j'ai cru pouvoir nier l'existence après l'avoir vu à ma demande, l'année de mes dix-sept ans.
Michel et Maurice se sont rencontrés une fois, le jour de mon mariage. Puis Michel s'est donné la mort le 11 mars 2008, comme je l'ai raconté dans "L'homme qui aimait tout bas". Le moment était venu de me retourner vers mon "vrai père", Maurice Maman, d'autant qu'une maladie orpheline menaçait de l'emporter à tout instant. Au fil de nos conversations, je suis remonté à l'oasis du Tafilalet, au sud du Maroc, source de nos origines. J'ai découvert le visage de ses parents disparus, Mardochée et Fréha. Et aussi la dignité dont il fit preuve comme juif tout au long de sa vie, au Maroc et en France.
Pour étrange que cela paraisse, c'est parfois le rôle d'un fils de reconnaître son père. "Comme on peut aimer deux enfants, on peut aimer deux pères", m'a écrit Maurice. A présent je le sais.
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Autrefois, ma grand-mère me désignait comme un enfant débrouillard et moi, roi du malentendu, je croyais être un enfant des brouillards, perdu au milieu de ses origines. Voilà que le voile se déchire, pas besoin de couteau. Grâce à toi, je comprends qui je suis. Si comprendre c'est aimer alors l'amour s'approche avant que tu t'éloignes.
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Dans mon enfance le Maroc n'existait pas. Sauf à la craie blanche sur les ardoises des maraîchers, aux étals des Capucins à Bordeaux. A force, d'une semaine à l'autre, le nom s'effaçait un peu. Vers Noël surgissait des montagnes de mandarines à peau lustrée. Maroc. Ma grand-mère n'en achetait jamais."Trop cher", elle disait. Ou elle ne disait rien, passait devant en les ignorant. Pensait-elle à toi ? Méprisait-elle exprès ces merveilles de ton pays? Comment savoir aujourd'hui ? Son porte-monnaie était léger, son pas rapide, peut-être n'avait-elle rien vu. Je chipais de minuscules étiquettes autocollantes avec dessus marqué "Maroc" et je les collais sur le dos de ma main. Je me souviens de ce mot tatoué sur ma peau, "Maroc", et personne pour me dire que j'étais aussi un fruit de là-bas. Maroc, ça commençait par un possessif très doux et terminait sur le dur du rocher. Ma-roc. Je ne connaissais pas le goût des mandarines. Jusqu'au jour où une marchande m'en avait tendu un quartier. L'acidité m'a d'abord fait grimacer, puis aussitôt, ma dent crevant la fine membrane, j'ai senti le sucre du soleil, le jus gorgé de lumière. Le souvenir m'a duré longtemps, toute la vie, jusqu'à maintenant. Le goût du Maroc suave et qui fait pleurer en même temps.
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Avant de me rencontrer tu pouvais vivre sans ma présence, même si la blessure te lançait à bas bruit. Tu m'avoues qu'à peine je suis reparti, tu n'as eu de cesse de me retrouver. Nos temps temps se sont soudain désaccordé. Tu ne me manquais plus. C'est moi qui suis devenu l'absent. L'obsession a changé de camp.
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Vidéo de Éric Fottorino
Eric Fottorino vous présente l'hebdomadaire "Le 1" à l'occasion des 10 ans du journal. En partenariat avec l'IJBA.
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