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René Frégni, dans ce roman a l'art de nous faire rêver de collines, d'oiseaux, d'arbres fruitiers, du vent, de la mer, des petits bistrots et du sein d'Isabelle sa compagne. C'est un peintre des mots.
Et si l'on ajoute à ce roman une histoire de gangster, Kader, un homme qui est né du mauvais côté et qui a fait de la prison et s'est évadé plusieurs fois, on retrouve notre auteur, toujours aussi sensible à l'âme humaine. Il ne juge pas, il essaie de comprendre et spontanément il est doué pour l'empathie.
Et puis il est amoureux fou d'Isabelle dont il parle avec élégance, passion, tendresse
Bref du très bon Frégni.

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Il y a des auteurs qui marquent dès la première rencontre, René Frégni est de ceux-là. Je l'ai rencontré à l'occasion de la remise du Prix des Lecteurs Gallimard 2017 qu'il a remporté pour son dernier roman, Les vivants au prix des morts. Sa personnalité et son discours de remerciements, loin d'être rébarbatif et ennuyeux, ont de suite séduit l'assistance. C'est que René Frégni est un auteur singulier. Il a connu une existence mouvementée avant de se consacrer à l'écriture. Il a exercé divers métiers, dont celui d'infirmier psychiatrique et a longtemps animé des ateliers d'écriture à la prison des Baumettes. Il est l'auteur d'une quinzaine de romans, tous imprégnés de ses voyages et de son expérience avec des détenus. Les vivants au prix des morts n'échappe pas à la règle.

À Marseille, René n'y va plus que rarement. Il vit à Manosque et préfère marcher dans les collines de l'arrière-pays, profiter de la lumière miraculeuse de sa Provence et de la douceur de son Isabelle. Il va toutefois être contraint de retrouver la ville pour rendre service à Kader, un encombrant revenant. René a connu Kader lorsqu'il animait des ateliers d'écriture à la prison des Baumettes. Kader c'est une belle gueule de voyou spécialiste de l'évasion. Lorsque le 22 janvier 2016, René soulève le clapet de son vieux téléphone, il ne sait pas encore que ce simple geste va changer le cours de sa vie. Kader s'est une fois de plus évadé. Traqué par toutes les polices, en quête d'une planque, c'est à Manosque qu'il débarquera. Dès lors, il est à craindre que le prix des vivants soit fortement revu à la baisse…

Les vivants au prix des morts est le cahier rouge que René a commencé à noircir le 1er Janvier 2016 sous un cerisier glacé. Il le refermera le 25 décembre 2016, le sourire aux lèvres. Entre temps, René connaîtra le stress, l'angoisse, la peur. René, c'est un peu René Frégni lui-même. Il se met en scène. Il loue la douceur de vivre que sa Provence et sa douce Isabelle lui procurent. Il vante la beauté de la nature qui l'entoure, son amour des mots jusqu'au moment où une pointure du banditisme fera une irruption fracassante dans son monde au même titre que le danger. Commence alors un face-à-face entre le silence de l'écriture et celui des quartiers d'isolement, entre la petite musique des mots et le fracas des balles. Au fil de l'intrigue, René Frégni entraîne le lecteur de surprise en surprise, tout en célébrant de son écriture brutale et sensuelle la puissance de la nature et la beauté des femmes. En outre, Les vivants au prix des morts est un véritable plaidoyer contre la prison. Pour René Frégni personne ne naît monstrueux, ce sont les quartiers et les prisons qui rendent monstrueux.

Aucun doute, en mêlant sensualité et brutalité, René Frégni nous offre un magnifique roman noir contemporain dont les héros sont deux enfants de Marseille que tout semble opposer, si ce n'est leur profonde humanité. Les vivants au prix des morts est un roman à lire et René Frégni un auteur à découvrir.

Lien : http://the-fab-blog.blogspot..
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Voilà, j'ai terminé hier "Minuit dans la ville des songes" du même auteur et viens de dévorer "les vivants au prix des morts".
L'écriture est addictive et le personnage tellement....tellement riche de sobriété, de fidélité, d'amour, de gratitude que forcément il illumine et attire telles les fleurs et les abeilles, où les papillons et la lumière. Sauf que là, celui qui se rappelle à son souvenir à un passé qui lui a fait passer quelques années "à l'ombre" et que son futur promet d'être mouvementé ! Alors l'histoire se déroule tel son journal.... René Frégni nous raconte et j'ai tourné les pages, avide de connaître la suite ; retenant ma respiration, essayant de ménager un peu de suspens... L'auteur ne se dépare pas de la poésie de son texte, de son besoin de nature, de son amour pour sa région, sa compagne et choisit, par nécessité, de tout quitter pour retrouver l'apaisement .
J'ai hâte de me plonger dans le prochain roman qui m'attend "dernier arrêt avant l'automne".
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C'est le roman saisissant d'un écrivain paisible et bucolique qui se retrouve obligé d'aider un criminel en fuite. René Frégni a besoin de confronter son écriture au mal. Dans ce roman il confronte la vie harmonieuse et douce d'un écrivain amoureux à celle grinçante, atroce et crue d'un voyou endurci. Sa prose est toujours autant sensible et croustillante comme du pain sortant d'un four à bois.
Ce livre bouscule les conceptions communes portant sur la criminalité. Doit-on aider un tueur ? Doit-on taire un crime par amitié ? Un homme se réduit-il uniquement à ses actes délinquants ? Un homme, même violent, n'est-il pas capable d'amour, de respect, de tendresse paternelle ..? René Frégni ne répond pas directement mais nous place au coeur d'une intrigue au rythme doux amer qui brasse le lecteur. Vraiment très fort.
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René Frégni, Les vivants au prix des morts, 2017 -

J'ai beaucoup aimé Je me souviens de tous vos rêves de cet auteur qui a fait de la prison militaire, a partagé son goût pour l'écriture avec des détenus, mais je n'ai pas vraiment embarqué dans ce roman.

L'écriture est belle. La paix, la sérénité voisinent l'angoisse et la peur de l'auteur-narrateur qui écrit son journal, comme en une oxymore, mais à mesure qu'on avance dans le récit, l'histoire devient de moins en moins crédible et on a envie de croire plutôt à notre propre impression de supercherie.

Le narrateur reçoit un mot d'un détenu qui a suivi ses ateliers d'écriture. Dès lors, un lien se crée qui emmènera René Frégni dans une aventure rocambolesque aux allures de suspense, mais on n'y croit pas vraiment et l'histoire finit en queue de poisson. Elle est bien menée pourtant. Curieusement, on aurait pu y croire si le personnage de l'auteur avait été inventé de toutes pièces. Qu'il porte le nom de René Frégni gâche tout à mon sens.

Peut-être que je n'ai rien compris et que Frégni sera un jour accusé de complicité... qui sait !
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"Les vivants au prix des morts" ou l'autopsie d'un séisme de vie...

Un écrivain doublement apaisé par la quiétude de la campagne provençale et les magnificences mammaires d'une institutrice, un truand évadé de prison, doté d'un rire lumineux mais déboussolé par l'immensité du ciel, le manque des siens et quelques vieux comptes à solder, tel est le tandem de ce roman beaucoup plus intimiste qu'il n'y parait.
Intimiste car lorsque le Yin et le Yang se croisent aux pieds de collines du Luberon, c'est l'humain dans toute sa splendeur et sa complexité qui en vient à s'emmêler avec lui-même. L'humain qui luttera alors contre l'adversité et les fatalités, qui le fera non seulement pour se sauver mais également pour se trouver, se dépasser, se découvrir... Bref pour avancer, tout simplement.
Usant de sa poésie habituelle et d'une évidente tendresse pour la part humaine qui se planque au coeur des voyous, René Frégni nous brosse un tableau magnifique des quelques mois durant lesquels leurs vies respectives se débattront autour des sentiments et des ressentiments. Une histoire parsemée d'éclats de littérature, de vibrants hommages à ce que la nature a de meilleur, à savoir elle-même.
De Marseille à Annecy en passant par Carry-le-Rouet, les impressionnantes verticalités du Valgaudemar et surtout Manosque, le voyage proposé est autant géographique qu'humain. Car notre tandem s'en verra transformé : en toute conscience, l'un s'égarera là d'où il pensait s'être échappé au travers de l'écriture ; et l'autre, malgré la bestialité de son parcours, se découvrira plus humain qu'il le ne pensait, plus «aimable» aux yeux des autres qui sait aussi...
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Un Roman malicieux et profond. René Frégni déroule son histoire d'une jolie façon, par une porte dérobée sur sa vie : un cahier, rouge. C'est son journal intime qu'il nous ouvre : ses réflexions souvent poétique sur la vie, les femmes, ses humeurs… l'illusion du réel est parfaite comme pour mieux nous manipuler. Enfant, j'ai eu la chance de dîner en face d'un illusionniste, ami de mes parents. Dans ses mains le moindre objet banal devenait vivant, et donc imprévisible. Le bouchon de liège de la bouteille de vin était aspiré dans le trou noir de ses mains pour réapparaitre n'importe où. C'était extravagant et généreux de la part de ce monsieur de jouer avec mon émerveillement. Alors quand du paisible journal à la couverture rouge surgit Kader, son sourire étincelant et son rire de cheval – Kader, le mauvais génie évadé de la prison des Baumettes où l'auteur anime un atelier d'écriture, j'ai retrouvé ma jubilation d'enfant. Kader, imprévisible et facétieux, dangereux selon les autorités, deux fois échappés de prison, fera de la vie de René Frégni un cauchemar éveillé. Un jeu de massacre où la raison s'en va pourrir six pieds sous terre. Le carnet rouge, comparé au début à une femme en robe rouge, sensuelle en diable, se couvre peu à peu de sang. René Frégni n'échappe pas à son destin de faiseur d'histoire. Il est coupable, incontestablement complice, et bon dieu que c'est jouissif !

Comme il dit René Frégni : « On invente des personnages de roman, on les tire du néant, on leur donne une allure, un caractère, un nom, quelques défauts. On se rend compte soudain qu'il sont là, près de nous, en chair et en os. Plus authentique que les gens que nous croisons sur le palier, trois fois par jours. Ils nous parlent, nous regardent dans les yeux, nous entrainent vers leur obscurité profonde »

Merci l'artiste !
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Quelle bonne découverte pour cet auteur que je ne connaissais pas encore ! le narrateur, René, est un écrivain qui vit paisiblement dans la banlieue proche de Marseille avec sa compagne Isabelle. Un jour, Kader, un détenu qu'il a côtoyé lors d'un atelier d'écriture à la prison des Baumettes, prend contact avec lui. Il s'est évadé et a besoin d'aide dans sa cavale. La vie de René va basculer : il va être confronté à des choix. Jusqu'où ira-t-il pour aider Kader ?

Un roman écrit avec une plume délicieuse à travers laquelle on sent le regard plein d'humanité de l'auteur envers les détenus. Plus seulement des criminels, ce sont aussi des êtres humains avec une histoire, une famille, des espoirs. J'ai adoré !
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Ça fait des mois qu'un certain Gérard, de la maison de la presse du Lavandou me tanne.
Des mois qu'il me dit que je devrais lire René Frégni.
« Mais vas-y, essaye ! Je suis sûr que tu vas aimer ! »
Des mois aussi, forcément, que je lui réponds que ouais, je vais…
René (on se connaît, maintenant que je l'ai lu), il était à Toulon, pas très loin de moi, sur le stand d'une librairie. Alors t'imagines bien que je suis allé le voir.
Pas vraiment le temps de causer, mais je lui ai dit que j'avais pas le choix, sinon Gérard risquait de me faire un caca nerveux. Pourtant, dès ce premier contact, j'aurais souhaité qu'on prenne du temps. Sans doute que le charisme qu'il dégage est suffisamment rare pour être dit ici.
Il m'a écrit un gentil mot sur son roman, qui parle du silence de l'écriture et du fracas des balles.
J'étais un peu inquiet, pendant les premières pages. Ben ouais, mélanger des mots de poésie à un roman noir, fichtre… C'est gonflé.
Je l'ai aimé en quelques heures, ce livre. Je l'ai refermé avec le regret de laisser un ami. Avec le sourire de son auteur en face de moi, parce que la trace qu'il m'a laissé, c'est son sourire, et c'est pas si fréquent.
C'est tout ce que j'ai à dire sur ce roman-là.
Non, je déconne, je t'explique plus que ça.
L'histoire, c'est celle de René. Il a un cahier, rouge, et il écrit dedans les mots du matin, ceux qui sont encore tout chauds. Tout chauds du lit dans lequel il vient de s'éveiller à côté d'Isabelle. Il regarde les arbres, les montagnes, les oiseaux qui viennent se goinfrer des baies de la haie qui borde le jardin.
Un cahier dans lequel il écrit la nature. le temps qui change, les saisons qui passent, la lumière qui descend, le silence. T'as envie d'y être. de boire un café avec lui, de partager ces instants de douceur presque originelle. Envie de parler avec lui de ce qu'est l'écriture, de ces mots qui semblent jaillir de son stylo pour raconter une histoire sur les feuilles blanches de son cahier.
L'histoire, c'est celle de l'amitié. Cette amitié entre les hommes que tu croises parfois au détour d'une rencontre, ou celle que tu espères, parce que souvent t'es déçu.
Ça parle de ces hommes, enfermés dans des pièces de trois mètres sur trois, avec des murs pour horizons. Des murs qu'ils ne peuvent franchir qu'avec des livres, des livres qui leur racontent des histoires et leur permettent, parfois, de s'évader.
Alors ça parle d'évasion, aussi, un peu, et puis d'amour, beaucoup.
Tu croyais que c'était possible toi, d'écrire un roman noir avec des jolis mots ?
Moi aussi, puisque je l'ai croisé parfois, ce don des étoiles, et ce travail de forçat pour y arriver, mais je m'y étais pas préparé pour ce livre. C'est une surprise, une vraie surprise.
René Frégni, c'est ce qu'il a fait. Il a écrit un roman noir, qui t'emmène au-delà de la frontière que tu pensais ne pas pouvoir franchir. Cette frontière entre l'écriture et les balles, celle dont il m'a laissé entrevoir le chemin dans sa dédicace. Parce que la frontière entre les mots et la vie est tellement mince, tellement facile à voir, mais si difficile à franchir.
Si tu jettes un oeil sur les aficionados du ouaibe, on va te raconter l'histoire, et c'est dommage. Dommage de déflorer la moindre page de ce récit en demi-teintes, alors je vais rien te dire de plus. Tu découvriras par toi-même.
Tu vas te demander, après la dernière page, si pour toi aussi l'amitié est plus importante que tout le reste, que tes amours, ou que ta vie.
Si toi aussi tu aurais franchi cette frontière entre le confort et les balles, pour n'y gagner que la solitude, parfois, et la peur, pendant chacun des jours qui suivront ta décision.
Tu vas tomber amoureux d'Isabelle, de la douceur que tu liras dans ses yeux, et de ses sourires qu'elle destine à René. Tu vas aimer les paysages que tu vas croiser, malgré la noirceur de la vie, et tu vas marcher sur les chemins avec lui.
Tu vas adorer ce roman, parce qu'il va te laisser cette impression étrange qu'un ami vient de te raconter une histoire…

Lien : http://leslivresdelie.org
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«LES VIVANTS AU PRIX DES MORTS » est de toute évidence un vrai Roman Noir, une fiction de la trempe de ces premiers livres grâce auxquels l'écrivain René Frégni a été reconnu. N'allez pas croire pour autant que René vient de faire marche arrière, de retourner au point de départ. Ce livre tout neuf construit sur l'un de ces journaux quotidiens écrits à la première personne auquel les lecteurs sont habitués depuis la si belle « Fiancée des Corbeaux ». Ces mots simples, de chaque jour, écrits à l'encre bleue sur un cahier à la couverture rouge. Ces mots qui disent la course des nuages, la valse des corbeaux, l'insatiable appétit du tout petit moineau qui s'empiffre sans cesse, la toile cirée de la cuisine, les gens sur la route, et surtout le silence de la nature et les yeux verts d'Isabelle. Cela aurait pu durer 365 jours, sur les 365 pages du cahier rouge. Mais voilà qu'un jour janvier la simple sonnerie du vieux Samsung rouge de René fait tout basculer. « C'est Kader, le mec de l'atelier d'écriture des Baumettes, celui qui voulait pas écrire. Je viens de m'arracher. J'ai besoin de te voir, de me planquer, de disparaître ». Quand un braqueur évadé du quartier d'isolement d'une prison, « un homme étrange, intrépide et sauvage », te dis que tu es son seul salut, tu ne peux pas te dérober. René ne s'est pas dérobé. « L'irruption fracassante de Kader était une joie et un danger ». Embarqué d'office dans ce tourbillon époustouflant, le lecteur ne peut que suivre, porté par un suspense permanent en perpétuel crescendo, d'une violence souvent extrême. Sans perdre pour autant ni les parfums ni la musique des mots simples que dégage la maison d'Isabelle. Et c'est là le génie de René dans ce livre : son encre bleue croise la poésie et la sauvagerie, la tendresse et l'agressivité, les morts et les vivants, comme les notes d'une même gamme. « Je n'ai pas d'imagination, dit sans forfanterie René, je n'écris qu'avec mes émotions ». Et pourtant, jamais de pathos, rien d'ostentatoire, rien que du vrai. Parce que tous les mots viennent de l'intérieur de lui-même. Parce que ce que les yeux lisent parle directement au coeur. «LES VIVANTS AU PRIX DES MORTS », avec le clin d'oeil de ce titre au Marseille populaire joyeux dans lequel a grandi René, c'est le prix de la vie qu'il faut parfois payer avec la monnaie de la mort. C'est aussi un hymne à l'Ecriture. Celle qui se donne, comme René le fait dans ses ateliers dans les prisons. Quitte à en ressortir plus fragile, quitte à devoir un jour voir un Kader sonner à sa porte, peut-être au péril de sa vie. Chapeau les artistes ! Merci René ! Et toi lecteur, empare-toi des « VIVANTS AU PRIX DES MORTS ». Mais attention une fois le voyage commencé, tu es parti pour cent-quatre-vingt-huit pages. Aucune halte n'est possible.
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