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EAN : 9782490418565
144 pages
Géphyre (04/05/2022)
3.83/5   6 notes
Résumé :
Dans le labyrinthe où le temps et l’espace sont des dimensions mouvantes, Noemy avance, se cachant d’un Minotaure en ombre chinoise… Ses pas glissent ou se précipitent, sur des sentiers, des trottoirs, des quais, des couloirs, dans des réfectoires, oscillant entre rêve et réalité. Au fil de ses réminiscences et des changements de lieux, d’impasses en bifurcations, elle cherche une porte de sortie – elle voudrait comprendre.

Un récit immersif, aux touc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La maison d' édition Gephyre est une petite maison d'édition que j'affectionne particulièrement. Elle a pour principale caractéristique éditoriale, d'être soucieuse de l'impact écologique de la fabrication des livres et de la volonté de proposer de la qualité à ses lecteur.ice.s. Il en résulte de beaux ouvrages sobres et élégants. Côté contenu, Gephyre offre un vaste choix éditorial où la touche d'imaginaire se fait plus ou moins discrète. J'ai déjà pu apprécier Harmonie de Stéphane Pavanelli (univers onirique, musical dans un Lisbonne contemporain), Toxic de Stéphane Desienne (une série Pulp avec extraterrestres et zombies à volonté), Rose Thé et Gris Souris de Marie Catherine Daniel ( roman contemporain) ou encore Jason et Robur (série SF, dont j'ai lu le premier épisode et dont l'intégrale 1 est dans ma wish list). Il y en a, évidemment, bien d'autres à découvrir...
C'est donc avec plaisir que je me suis lancée dans « Noemy dans la brume » d'Alexandra Fresse, grâce à l'opération Masse critique de Babélio.
Je remercie pour ce SP, Babélio et les éditions Gephyre pour leur confiance et pour cette belle découverte.

« Noemy » s'écrit avec un « y », ce détail est important. Si ceci m'a intrigué, c'est que j'ai vérifié l'orthographe sur la couverture, par soucis d'exactitude, en notant le titre dans mon carnet de prise de notes. Noemy, Noémie... vous retrouverez différentes graphies du prénom dans le récit et celles-ci ne sont pas anodines.

Nous commençons donc ce roman avec Noemy, personnage principal plongé dans ses déambulations, cherchant son chemin dans un labyrinthe étrange, en quête illusoire d'une sortie.
En tant que lecteur.ice.s nous sommes invité.es à la suivre dans ce monde... puis dans ses mondes. En effet, Noemy nous entraîne dans différentes dimensions, différents paysages et lieux. Rêves, souvenirs, ou moments purement imaginaires ? Difficile d'y répondre et de situer les frontières entre rêves et réalités.
On accompagne Noemy dans son voyage, mais on ne peut pas dire pour autant qu'on apprenne vraiment à la connaître. On s'interroge, on prend les indices bornant le récit, en essayant de rassembler le puzzle, de donner du sens. Et je l'avoue, je n'y suis pas toujours arrivé.

C'est, en effet, une lecture exigeante, qui demande notre attention, fait appel à notre sensibilité onirique.

Le point de vue interne à la première personne nous permet de nous immerger immédiatement dans les flâneries du personnage, avec une approche émotionnelle et sensorielle très présente.
Pourtant, on garde une distance par rapport à Noemy qui s'enveloppe de mystère, de secrets, de confusion spatiale et temporelle, de doutes et d'incertitudes. Je me suis plutôt retrouvée dans une approche analytique, tandis qu'elle se dévoile petit à petit au fil des pages, toujours à sa manière, éprouvant certes de l'empathie pour elle, mais très peu d'attachement.
Et si, d'autres personnages il y a, ils semblent flous, éphémères, car le lecteur à l'instar de Noemy n'a pas une prise totale sur leur personnalité, leur existence. Ils passent dans les mondes de Noemy, certains faisant plus forte impression que d'autres, mais ne semblent pas s'y ancrer totalement.

L'utilisation de la première personne me paraît judicieusement exploitée dans le récit puisqu'elle recentre bien le récit sur Noemy : sa confusion, ses errements deviennent les nôtres. L'autrice nous implique, nous tient en haleine au fil du récit, en distillant peu à peu les informations concernant son personnage. Les autres semblent superflus, non pas négligeables, mais peu fiables. Ainsi Noemy et ses mondes sont les seules sources d'information qui alimentent son histoire.

Le récit se découpe en différentes parties, mais non par un chapitrage classique. La narration s'organise autour de paragraphes courts, qui rythment le récit et fluidifient la lecture. Ils compensent ainsi des changements abrupts et sans transition entre paragraphes, tandis que se crée un passage d'un monde à l'autre, d'une perception à l'autre.
L'écriture élégante et claire se pare de poésie. L'autrice choisit ses mots avec soin et précision, se joue des mots, des rythmes et c'est plus qu'agréable à la lecture.

En conclusion, j'ai apprécié cette lecture singulière, riche, prenante et volontairement confuse. La plume est belle, plaisante à la lecture, Emily un personnage que j'ai aimé découvrir (même si certaines choses m'échappent encore).
Même si la fin m'a laissé sur ma faim. Elle fut abrupte et me laissant encore en plein questionnement, j'ai passé un excellent moment. Ne dit on pas que dans un voyage, plus que la destination, c'est le chemin parcouru qui compte... J'avoue, qu'à présent, je suis curieuse de découvrir d'autres titres de l'autrice...
Je remercie encore les éditions Géphyre et Babelio pour cette belle découverte et cette lecture originale.


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Merci à Babelio et à Géphyre édition pour cet envoi.
J'ai choisi ce livre durant la masse critique, intriguée par le résumé qui me promettait un voyage mystique. Bon, je suis toujours un peu méfiante, car certains sont quand même trop brumeux au bout du compte.
Avec Noemy, il y avait tous les ingrédients, malheureusement, si j'ai été curieuse sur le début, la suite m'a un peu perdue.
On passe d'un cheminement mystique intriguant et onirique à un flirt un peu bizarre dans un hôpital... en oubliant presque le côté mystique. J'ai trouvé ce revirement à la fois trop convenu et trop différent, j'y ai perdu ce que j'aimais au début. Mais les amateurs.ices de romance apprécieront sûrement cet ajout !
Ensuite, Noemy cherche peu à en sortir, on ne sait pas ce qu'elle pense de sa situation, ce qui la rend un peu froide. Elle semble suivre les événements, être dans la réaction des éléments de l'histoire posés là plutôt que vivre sa propre histoire. Et quand elle part enfin à la recherche de ses souvenirs, le dénouement est très rapide. Une fin ouverte mais aussi inachevée, à mon sens. L'autrice a fait le choix de laisser certaines réponses aux lecteurs.ices, mais pour ma part je préfère interpréter et analyser l'histoire que l'on me raconte, pas en inventer une partie.
Par ailleurs, je trouve qu'il y avait un potentiel intéressant dans la recherche de soi et d'une sortie à sa situation, dans la première partie ; et la suite qui s'attarde sur la recherche du passé aurait pu apporter un éclairage différent sur le présent ou l'avenir de Noemy. Mais ce n'est pas le cas, l'histoire s'arrête abruptement.
Alors, il est vrai que je suis surtout à la recherche d'une histoire et de personnages approfondis, quand je lis. Mais j'aime aussi les expériences atypiques, et Noemy m'en a offert une malgré tout ! Il y a une ambiance onirique très agréable et de multiples interprétations. C'est un fragment de vie autant qu'un fragment de folie, servi par une écriture très poétique. C'est une expérience à vivre, différente des autres lectures. La partie de moi qui aime les histoires est restée sur sa faim, mais celle qui apprécie les expériences littéraires à trouvé celle-ci intéressante !
Si Alexandra Fresse revient avec une histoire plus aboutie, je serais encore plus curieuse de voir quelle expérience elle en fera !
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Noemy s'est perdue, elle ne sait même pas bien dans quel monde, peut-être le nôtre, peut-être un autre. Elle entraîne son lecteur dans des situations où le convenu est toujours démenti, comme si on tombait à travers des trappes successives : pas d'autre choix que de tomber à sa suite, de drames en fantaisies. Avec elle on panique, on rit, on ne respire plus, on ne comprend pas tout, on comprend tout, et puis finalement on lâche prise. Une écriture qui survole sans appuyer, envoûtante, et des images originales. Très belle découverte !
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La petite histoire
Ou comment plonger dans ce roman-labyrinthe à la suite de Noemy vers des impasses, des rêves, des détours en poésie et en introspection. Entre rêve et réalité, où le temps est aboli, où l'on croise un Minotaure, un pyjama bleu, un monde à la Alice aux Pays des Merveilles, l'odeur de la pluie, une vieille croûte de fromage, des personnages de contes...
"Dehors la nuit n'est pas loin de tomber, mais pas encore posée sur la ville. Alors la pénombre s'installe l'air de rien sous la lampe pas encore allumée. "
Mon ressenti
L'autrice amène le lecteur dans un monde flou, brisé et nous perd dans la brume de souvenirs ? Rêves? C'est déstabilisant, grisant... les mots s'appellent, se heurtent, tissent un fil d'Ariane auquel on s'accroche comme Noemy suit des lignes de couleurs dans sa solitude, sa recherche d'elle-même. C'est poétique, poignant. Aux frontières du réel, en dormance, dans un état second, l'on progresse dans cette tragédie en V actes qui emprunte aux classiques, à la mythologie, aux contes et m'a transporté au-delà des mots vers les sensations et les émotions brutes.
"- Bisous, maman... mes yeux sont secs comme ton oreille."
Très belle plume à découvrir...
Merci pour cette déambulation alambiquée, verticale, parfois descendante, quelque fois ascendante, faite de vertiges, de frissons.
Lien : https://www.blogger.com/blog..
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J'ai vraiment eu beaucoup de mal avec cet ouvrage. Je me sui très vite retrouvée perdue dans l'histoire et je crois que je n'ai pas accroché au système employé pour la raconter. Ma lecture a été très poussive et pourtant, le thème avait de quoi intriguer.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je nage comme une flèche, je fuse jusqu’en haut… et je m’éclate la tempe contre ce plafond con qui persiste à exister. Noir. Vide intersidéral. Une comète me frôle. Les étoiles accélèrent et filent hors d’atteinte. Le rideau se lève sur un jour nouveau.
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"- Bisous, maman...
Mes yeux sont secs comme ton oreille."
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Dehors la nuit n'est pas loin de tomber, mais pas encore posée sur la ville. Alors la pénombre s'installe l'air de rien sous la lampe pas encore allumée.
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