Poooooooooooooo !
Mais quelle tuerie ce titre, quel jubilatoire jeu de massacre... Encore une fois dans la catégorie Vidage de tête et pétage de gueule, piochons sans hésiter la carte Valkyrie Apocalypse.
Du second degrés totalement barré dans ce tournoi du Ragnarok qui nous emporte jusqu'à un sommet de confrontation épique aussi bien absurde que géniale.
Alors que la confrontation entre le seigneur de guerre chinois Lu Bu et le dieu nordique Thor s'achève dans un véritable cri de guerre dans lequel respire la bravoure et l'héroïsme, ce second volet nous présente un second duel assez surprenant... Dès le premier volume, Zeus nous est présenté comme un curieux vieillard sénile mais assoiffé de combat et de violence. Un personnage à la fois drôle et effrayant, un versant cauchemardesque du vicelard tortue géniale bodybuildé... Et c'est ce même Zeus qui va affronter le délicat et raffiné Adam. le premier de tous les hommes.
C'est remarquable de constater à quel point les créateurs jouent la carte de l'absurde et s'amusent à déformer l'image de ces dieux et de ses fameux humains sans aucun complexe avec notamment l'apparition désopilante d'Adam.
Mais le scénariste
Shinya Umemura se permet aussi de les rendre attachants avec quelques flash-backs justifiant un tant soi peu leur ardeur au combat comme en témoigne le "personnage" de Lu Bu.
Classique mais efficaces, des petits codes qui permettent à la galerie de Valkyrie Apocalypse de disposer d'une certaine substance autre que de simple jouets dans des confrontations à la fois épiques et grotesques.
Encore une fois, j'insiste sur le côté grotesque de ce titre car Valkyrie Apocalypse est débile ! Mais c'est d'une débilité totalement assumée et c'est cela qui rend au final le titre aussi plaisant à lire à condition de se laisser prendre au jeu.
Les combats à coup de techniques gueulardes, les apparitions de guest-stars insoupçonnées, ou encore les passages totalement WTF comme " L'air de massacre sur la corde de son altesse divine " de la part d'Hermès accompagné à la danse par Zeus donnent vraiment un grain burlesque à ce titre qui est tout simplement jouissif. le dessin d'Ajichika très corporell associé avec un efficace story-board permet de suite d'adhérer à l'ambiance. Tel les spectateurs humais et divins des gradins, nous suivons avec allégresse ces combats.
Bon, maintenant que l'enthousiasme s'est un peu refroidi, on peut prévoir que les différents volumes de la série seront un peu calqués sur le même moule scénaristique : un combat en deux-temps, quelques intermèdes ravivant l'enjeu de ce Ragnarok et un nouveau combat épique. Est ce que ce plaisir un poil répétitif fera de Valkyrie Apocalypse un titre mémorable ? Je ne pense pas. Il est vrai qu'en dehors des combats épiques, ce Valkyrie Apocalypse n'a pas grand chose à offrir. Son côté totalement second degrés le prive de réel enjeu et on n'a au final que faire du sort de l'humanité. Dans tout les cas, c'est un plaisir de lecture qui ne se regrette pas pour peu qu'on laisse le cerveau dans le tiroir. Et nul doute que les diverses confrontations réserveront encore quelques surprises...