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3,6

sur 421 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
IUne mère ne quitte pas ses enfants ! Des pères quittent leurs enfants tous les jours et personne ne bronche à peinte y a-t-il vaguement une déception de temps en temps. Pourquoi ce serait-il choquant que pour une fois ça vienne d'une femme ? (…) C'est différent pour une mère. – Pourquoi ? parce que les mères sont censées aimer leurs enfants davantage que les pères ? Parce que c'est censé être instinctif ? (p264)

Une femme, une mère de deux fillettes disparaît….. On a jamais retrouvé son corps, elle n'a jamais plus donné signe de vie. Pourquoi ? Qu'est-elle devenue ? Voilà les réponses que Flora va essayer de trouver en retournant dans la maison familiale, rejoindre sa soeur, Nan, sage-femme, le pilier solide de la famille, et retrouver son père Gil, homme vieillissant, blessé dans sa chute et aux propos mystérieux et décousus.

A travers la narration de Flora et les lettres d'Ingrid rédigées dix ans plus tôt, on découvre peu à peu l'histoire d'un couple que tout sépare : l'âge, l'expérience, la personnalité.

Lui, sûr de lui mais désirant, à l'aube de la quarantaine, fondé une famille, avoir des enfants, écrire des romans mais en manque d'inspiration. Il se voit comme un être à part, protégeant son atelier d'écriture, laissant à Ingrid le soin de gérer la maison, les enfants, le quotidien, disparaissant par moments, revenant tel le phoenix….

Elle, trop jeune, trop inexpérimentée, va peu à peu découvrir la personnalité de celui qui partage sa vie et qu'elle admire et au fil des lettres on va être témoin de la lente dégradation de leur relation et les causes de sa disparition.

J'ai beaucoup aimé le parallèle des deux voix : celle de la mère à travers les lettres, sa touche d'humour quand elle glisse les lettres dans les livres ayant un rapport avec le contenu de la lettre, et celle de la fille découvrant qui sont ses parents : à travers ses souvenirs, ceux de sa Nan, de quelques amis mais aussi éclairant également sa vie de femme.

Les recherches de Flora vont la mener également sur son propre couple, celui qu'elle forme ave Richard, celui-ci ayant un lien privilégié avec ce père blessé, ayant le regard de l'extérieur, celui du témoin non impliqué et permettre à sa compagne d'ouvrir les yeux sur leur propre relation.

Découvrir que son père est un total inconnu, la naïveté de sa mère, séduite par ce bel homme, croyant toutes ses promesses, flattée d'avoir été remarquée, elle, alors que Louise sa meilleure amie attirait habituellement tous les regards… Construire sa vie en faisant abstraction de tous ses rêves, ses désirs peut-il mener au bonheur ?

Par petites touches le voile se lève : le titre original est Swimming Lessons et l'importance de la nage pour cette mère qui pouvait, quand elle se retrouvait dans la mer, en particulier la nuit, laisser aller ses pensées, son corps, prendre conscience du sens de sa vie, de ses erreurs comme une source de douceur, de bien-être mais aussi de défi.

Il est question de maternité, de désir, de manipulations, du sens de la vie, de ses choix et de ses erreurs. C'est un récit de vie de femmes, où celles-ci se reconnaîtront parfois sur les choix que celles-ci font, leur ressenti exprimé à travers deux femmes de deux générations. Comment construire sa vie de femme quand sa mère disparaît et ne vous guide pas sur ce chemin.

Les livres et la littérature sont omniprésents dans le récit : le travail de l'écrivain, ses sources d'inspiration, sa reconnaissance et son narcissisme parfois.

C'est un joli roman, bien construit, fluide dont l'écriture est parfaite et les références littéraires nombreuses. Il me confirme mon goût pour la littérature anglaise, si raffinée, si observatrice et détaillée mais sans lourdeur. On s'attache énormément aux personnages, plus à certains que d'autres, on ressent très vite les zones d'ombre de certains mais l'intrigue est malgré tout bien maîtrisée.

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Ingrid est une jeune étudiante qui va tomber folle amoureuse de son professeur de littérature à l'université de Londres,dans les années 1970.
Celui-ci est un homme volage à la réputation sulfureuse.Elle va pourtant l'épouser et s'installe dans sa maison en bord de mer.
Très vite les grossesses s'enchaînent ainsi que les désillusions.Les seules planches de salut d'Ingrid étant les bains de mer et l'entretien du jardin.
Alors,une nuit d'insomnie,elle commence à écrire des lettres à son mari,où elle lui dit tout ce quelle ressent,et cache ces lettres dans des livres.
Jusqu'au jour où elle disparaît...
On découvre ainsi leur relation tumultueuse, les secrets,les événements, alternant avec la vie de la famille des années plus tard.
Formidablement bien écrit, on se laisse emporter par la narration, on a presque le goût du sel marin sur les lèvres !
J'ai trouvé Ingrid touchante dans sa naïveté, la volonté qu'elle met à sauver son mariage, son courage.
Le personnage de Gil,son mari,tellement auto- centré,m'a fortement déplu.
Le point de vue de leurs filles est intéressant car tellement différent...
Une histoire d'amour aux multiples facettes.
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Une lecture que j'ai aimée.
Tachant de n'en dévoiler pas trop, un aperçu de mon ressenti :

"Écrire ne sert à rien tant que personne ne vous lit..."
"Que pensez-vous qu'il se produise dans les creux, les non-dits, dans tout ce qui n'est pas écrit ? le lecteur comble les vides avec sa propre imagination."
*
"Un mariage anglais" relate l'histoire de la relation entre Gil Coleman, professeur de littérature, écrivain, et Ingrid, jeune femme qui suit ses cours à l'université.
Contée à travers temps présent et les lettres qu'Ingrid écrit à Gil, dans le Pavillon de nage, en les disséminant dans les pages des livres de sa bibliothèque, il en émane un climat de drame sous-jacent, d'effondrement émotionnel.
*
Mariée jeune avec Gil, Ingrid disparaît un jour, sans laisser de trace...
"C'est dur de vivre dans l'espoir et le chagrin à la fois... C'est un exercice d'équilibriste".
*
12 ans plus tard, Gil croit reconnaître Ingrid dans la rue, essayant de la rattraper il est victime d'une mauvaise chute.
Ses deux filles se rendent à son chevet dans sa maison en bord de mer - côte Sud de l'Angleterre, une maison remplie de souvenirs, de nostalgie...
*
Chronique d'un mariage déchu.
Drame amoureux et mystère douloureux de la mère qui disparaît.
*
Romanesque, subtilement bien écrit, telle une peinture déclinant toute une palette de sentiments.
Amour, désamour, passion, tromperie...
*
"Et là où on brûle des livres, on finit par brûler aussi des hommes" (Heinrich Heine).
*
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La passion peut-elle survivre à tout ? L'amour perdure-t-il au-delà des trahisons et des absences ?
C'est une histoire de couple. Une femme, un homme, un amour fou. Et les années qui s'égrènent dans les mensonges, les renoncements, les déceptions. Il est fantasque, égoïste, infidèle. Elle survit. L'amour s'étiole. Elle lui écrit des lettres qu'elle n'envoie pas mais qu'elle glisse, une à une, dans des livres, racontant son couple, sa perception de leur histoire, de l'amour, depuis leur rencontre en 1976 jusqu'en 1992 – année où elle disparaît.
Le récit se partage entre les lettres d'Ingrid adressées à Gil et le point de vue de leurs filles, Nan et Flora, en 2004, venues au chevet de leur père blessé lors d'une chute.
Claire Fuller décrit patiemment, d'une plume habile et délicate, la lente désillusion d'une femme révélant à chaque page la complexité des sentiments et des passions, la lourdeur de l'absence (celle de son mari, la sienne lorsqu'elle disparaît), la culpabilité, les regrets mais aussi les espoirs.
Un roman d'une grande sensibilité, émouvant et intense.


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Un roman sur le mariage, les sentiments amoureux, la disparition volontaire ou non, les secrets de famille, beaucoup de livres, un peu de musique, et voilà un page-turner(ciel que je n'aime pas ce mot là ) réussi.
L'écrivain à succès d'un seul livre, Gil, âgé, après une sorte d'hallucination, fait une lourde chute sur des rochers ; s'affairent à son chevet ses deux filles aussi peu semblables l'une de l'autre.
A travers des lettres sciemment posées dans des livres aux titres qui conviennent à leur contenu, la mère apparaît. L'histoire des attentes d'une jeune fille, d'un mariage un peu fou avec son professeur de 25 ans son aîné, des enfants , de la désillusion, tout cela est raconté ; une mélancolie s'échappe de ces lettres, l'écriture est très belle.
Mais la vie quotidienne continue avec le malade, et le récit de ces jours là est un peu décousu, mise en page, je ne sais , mais j'ai du relire certaines phrases qui s'articulaient mal.Les piles gigantesques de livres qui s'érigent dans « la maison de nage » expliquent le stratagème d'Ingrid, la mère, et appellent à un autodafé.
Aucun des personnages n'attirent vraiment la sympathie, un vieux copain, Jonathan peut-être. Je me suis laissée prendre par la lecture certes, mais bon, c'est un page-turner...
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Un roman triste et mélancolique.
Tristesse pour Ingrid, une femme qui, aveuglée par l'amour, s'est retrouvée piégée dans un mariage en devenant mère trop jeune.
Tristesse aussi pour les deux filles qui ne sont pas sorties indemnes de cette histoire d'amour : Flora, la fille cadette n'a pas surmonté la disparition de sa mère et Nan, l'aînée a été obligée de grandir plus vite en jouant le rôle de mère auprès de sa soeur.
J'ai aimé la construction du récit alternant entre passé (raconté par la mère à travers des lettres adressées à son mari) et présent. le rythme est plutôt lent mais le style de l'auteure est délicat et très agréable à lire.
Heureusement que le roman se termine sur une note positive car je ressors de cette lecture en ayant envie de lire un livre plus léger.
Une auteure à suivre.
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Un très beau livre...
Ingrid a 20 ans et des projets plein la tête quand elle rencontre Gil Coleman, professeur de littérature à l'université. Faisant fi de son âge et de sa réputation de don Juan, elle l'épouse et s'installe dans sa maison en bord de mer. Quinze ans et deux enfants plus tard, Ingrid doit faire face aux absences répétées de Gil, devenu écrivain à succès. Un soir, elle décide d'écrire ce qu'elle n'arrive plus à lui dire, puis cache sa lettre dans un livre. Ainsi commence une correspondance à sens unique où elle dévoile la vérité sur leur mariage, jusqu'à cette dernière lettre rédigée quelques heures à peine avant qu'elle ne disparaisse sans laisser de trace.

C'est beaucoup d'émotion, beaucoup de tristesse, beaucoup de sentiments tout simplement dans ce livre tout en finesse et tout en discrétion. C'est juste beau et ça parle à toutes les femmes. Claire Fuller a réussi là un tour de maître sans nul doute. Je le conseille et le conseille encore.
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Une jeune femme solitaire écrit des lettres à son mari absent, Gil, et les cache dans ses livres, ses très nombreux livres. Elle retrace leur histoire, des prémices merveilleux de leur amour jusqu'aux désillusions terribles du mariage. Mère, épouse, seule, sa vie est à l'opposé de ce qu'elle avait rêvé, imaginé. Elle décide de partir. Des années après, Flora, sa fille, de retour dans leur maison, cherchera à éclaircir sa disparition soudaine, quitte à perdre toutes les illusions de son enfance.

Un couple déchiré, dans un Pavillon de nage battu par les vents, proche d'une mer déchainée la majeure partie de l'année : dans cette histoire, la nature tient un rôle primordial, sublimé par la plume subtile de Claire Fuller. La plage, les vagues, les chemins le long de la côte, le paysage agité est un symbole de la solitude inébranlable d'Ingrid, insatisfaite par sa vie, par son mariage, mais aussi par la maternité, ce soi-disant miracle incapable de la combler véritablement. Claire Fuller interroge ici la place de la femme, les sacrifices que les femmes font encore et toujours pour élever les enfants qu'elles mettent au monde, et pour les hommes qui les leur ont donnés. Ingrid rêvait de voyages, d'évasion, d'aventures avec son amie Louise, elle se retrouve emmurée dans le Pavillon de nage, perdue loin de toute civilisation, femme au foyer s'occupant de ses filles. Sa rencontre avec Gil l'a encouragée à laisser ses rêves de côté pour profiter de ce bonheur à deux, de ces promesses sur l'oreiller, de ces moments merveilleux où elle était pour lui le centre du monde, une épouse à choyer.

Le mariage s'est finalement révélé être un véritable carcan, une humiliation permanente devant les frasques d'un homme incapable de retenir ses pulsions sexuelles. Claire Fuller insère dans son récit une incroyable tension dramatique en recourant au style épistolaire, permettant ainsi à son personnage bafoué de coucher sur le papier ses plus noirs secrets, sous les yeux atterrés d'un lecteur encouragé à compatir d'un autre côté avec ce Gil diminué auquel sa fille Flora rend visite. Duplicité, secrets, trahisons, le tout entouré de piles de livres branlantes et d'ambitions d'écrivain déchu, ce livre est un cocktail parfait pour les mois d'été !
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Roman sur l'amour qui transporte facilement le lecteur. Lors d'une journée banale Gil aperçoit dans la rue sa femme Ingrid disparue depuis plusieurs années, bouleversé il s'élance à sa poursuite mais est victime d'un accident qui le conduit à l'hôpital. Ces deux êtres se sont rencontrés à l'université, Ingrid y était étudiante et Gil professeur, une passion pour un homme plus âgé qui se transforme en un beau mariage et en deux beaux enfants. Jusque là le conte est parfait, sauf que les années passent, que l'amour s'estompe pour laisser la place au désenchantement.
Ingrid se décide donc à écrire à ce mari qu'elle ne reconnaît plus pour lui parler de leur amour et de cette vie dans laquelle ils se sont enfermés, ces lettres Ingrid ne les enverra jamais à Gil mais choisi de les cacher entre les pages de livres de la bibliothèque. Une fois terminé le bilan d'une vie Ingrid disparaît, tous la pense noyée lors d'un accident mais est-ce la réalité?

D'une écriture douce l'auteur nous embarque dans une intrigue passionnante où une femme coincée dans un mariage qu'elle ne désire plus préfère fuir et laisser son passé derrière elle, son marie et ses deux enfants, pour enfin vivre. Un roman qui parle de l'amour et de ses travers, ces concessions qui brisent tous les rêves, ces secrets qui cachent les trahisons.
Subtilement psychologique ce roman est envoûtant.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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J'ai aimé Un mariage anglais, mais je n'ai pas eu le coup de coeur que j'escomptais.


J'avais beaucoup lu de chroniques sur ce livre et de nombreux lecteurs avaient été bouleversés par cette histoire.


J'ai énormément aimé l'écriture. Elle est très élégante et j'ai été sensible à la beauté des mots et des tournures de phrases. J'ai lu plusieurs fois certains paragraphes, car j'ai aimé la poésie du texte.


La construction du roman est une alternance entre le présent, sous forme de récit et le passé sous la forme de lettres qu'Ingrid a écrites à son mari. Cela donne un nouveau souffle à chaque fois à la narration.


J'ai adoré les nombreux passages qui parlaient des livres : ceux qu'on aime lire, ceux qui envahissent la maison, ceux qui sont beaux à regarder, les livres d'occasion qui ont une histoire... Mais ceux qui m'ont subjuguée, ce sont ceux lorsque Gil, professeur de littérature, parle du lecteur et le place au centre du livre.


Gil dit que « Tout ce qui compte dans le roman, c'est le lecteur. Sans lecteur, le livre n'a aucun intérêt, par conséquent le lecteur est au moins aussi important que l'auteur, si ce n'est plus. Mais souvent, la seule façon de savoir ce qu'un lecteur a pensé, ce qu'il a traversé pendant la lecture, est d'observer ce qu'il a laissé derrière lui. »

Cet extrait me déculpabilise d'être un peu passée à côté de l'histoire. Cette dernière m'a plu et pourtant, je ne me suis attachée à aucun personnage, je n'ai ressenti d'empathie pour personne. J'ai lu...


La suite sur mon blog


http://www.valmyvoyoulit.com/archives/2018/07/15/36562094.html
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