Evidemment, par rapport à la saison 1, l'effet de surprise ne joue plus, l'humour peut apparaître moins spontané et j'ai trouvé que le ton devenait par moment un peu plus prévisible, un peu plus politiquement correct (les malveillants sont violemment punis, les personnages sympathiques sont de plus en plus sympathiques).
Mais quel bonheur de retrouver la compagnie de toute cette petite bande (et quelques nouveaux venus attendrissants ou glaçants - comme le lapin tueur). Les fils narratifs se croisent habilement et on assiste à la résolution de quelques épineux problèmes (c'est particulièrement heureux, puisque la saison 3, hélas! ne semble pas à l'ordre du jour). Et puis toujours ce travail sur le langage (chaque personnage a sa propre parlure, parfois très colorée), cette inventivité visuelle (vous n'avez jamais vu à quoi pouvait ressembler une extase amoureuse entre deux aliens aux corps très différents et complexes? Courez lire cette saison 2, pour savoir ce que le mot "érotisme" peut signifier aux confins de l'univers !).
Au final, les 700 pages que comptent les saisons 1 et 2 cumulées peuvent se lire en une nuit, avec un vrai bonheur: car Cité 14, c'est un concentré d'intelligence et de jubilation graphiques, mené tambour battant.
Si j'étais éditeur, je ne me poserais même pas la question de la rentabilité d'une possible Saison 3: elle devrait exister, tout simplement!
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L’ambiance polar et héroïque rappelle les comics américains, les animaux ont quelque chose de Blacksad, et le trait vif, rapide, et un peu désespéré fait penser à Winshluss.
Lire la critique sur le site : Liberation
- Je crois que j'ai trouvé, Bill. Écoute ça "Cher Joe, Cher Bill, si vous lisez ce carnet, c'est que je suis morte avant vous et compte tenu de la quantité d'alcool que vous ingurgitez, ce n'est pas très normal...Il n'est donc pas impossible que j'ai été assassinée ce qui signifierait qu'il a retrouvé ma trace".
- Dis donc, vieux saligaud, t'aurais pas cherché à coucher avec Norma, des fois... J'ai dans les mains une pleine liasse de lettres que tu lui as envoyées en douce...
- Bien sûr que j'ai essayé... Parce que toi, t'as pas essayé peut-être ?
- Ah non, moi j'ai pas essayé, j'ai réussi...