Expérience Noa Torson, tome 1 : Ne t'arrête pas

Il faisait un froid de canard, ce qui était inhabituel pour une fin octobre.
Merci le réchauffement climatique.
Ça la mettait hors d'elle que certain "expert" se servent du temps froid pour insinuer que ce n'était qu'un concept créé de toutes pièces par les scientifiques. Comment les gens pouvaient-ils être assez stupides pour ne pas comprendre que le réchauffement climatique ne signifiait pas littéralement que la planète se réchauffait, mais que les phénomènes météorologiques devenait plus marqués? Amanda trouvait tout ça franchement énervant.

Les autres postes étaient occupés par des personnes âgées, toutes penchées sur leur écran qu'elles observaient d'un œil inquiet. De temps en temps, elles appuyaient sur une touche d'un air méfiant, comme si l'ordinateur risquait de leur sauter dessus à la moindre erreur.

Jusque-là, elle n'avait repéré aucune brute épaisse en costume chaussée de rangers. Elle se demanda ce qu'il était devenu des deux hommes qui l'avaient poursuivie jusqu'au lycée. Avec un peu de chance, ils étaient encore entrain de s'expliquer au poste de police. Elle sourit en réalisant que pour une fois, elle était du côté des flics.

" On a besoin de votre aide. Alors ouvrez les yeux, dressez l'oreille. Regardez ce qui se passe dans toutes les grandes villes. Des adolescents disparaissent. Et des adolescents meurent."
Sébastien DB

Peut être qu'il restait de l'espoir, finalement.

Elle écarquilla les yeux en découvrant des marques noires sur ses omoplates et défit sa serviette. Presque tout son dos était couvert de traces d'encre noire formant une phrase. Comme les lettres étaient à l'envers dans le reflet du miroir, il lui fallut quelques instants pour déchiffrer le message :
DIS À PETER QUE C'EST UN AVERTISSEMENT.

Lorsqu'elle se réveilla, la première chose qui frappa Noa Torson c'est qu'elle avait froid aux pieds – ce qui était bizarre vu qu'elle dormait toujours en chaussettes (… ). Noa réalisa qu'elle portait une sorte de tunique en tissu, mais aucun nom n'y figurait. Elle tenta de rassembler ses esprits. Elle n'était pas en prison, ni à l'hôpital. Cela ne lui disait rien qui vaille. Elle réprima un frisson.

Elle essaya de comprendre où elle se trouvait, tandis que ses yeux s’accommodaient à la luminosité. Elle avait la sensation que son crâne avait doublé de volume et, malgré ses efforts, n'avait pas la moindre idée de la façon dont elle avait atterri ici - où qu'elle puisse être.

Solène

" -C'est quoi, le projet Perséphone?" p.112

Fais-moi confiance, insista-t-il.
Qu'est-ce qui me dit que je peux ?
Gerbi royal.