J'ai été prise d'un grand rire cosmique, à plusieurs reprises en lisant ce livre.
Je viens de passer trente ans à débroussailler le terrain et cette lecture m'a donné le signe du départ. du vrai départ.
J'ai adoré ce livre que j'ai trouvé désopilant, libérateur, tellement poétique, grave à certains moments, et tellement profond ....et cette vision pénétrante du Un que vous savez faire partager à un point insoupçonnable.
Je ressors considérablement allégée de cette lecture.
Annick R.
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Je n'ai pas été au bout de ce livre et je m'en excuse auprès de l'auteur. Je ne m'attendais pas à ce sujet, qui est encore sensible pour moi. L'approche esothérique, qui m'avait plu dans la description du roman, a un ton plutôt formel. La mise en miroir avec une situation contemporaine m'a donné l'impression de 2 nouvelles, avec une thématique commune, qui ont ete mixées un peu abruptement. Je reprendrai peut-être ce livre dans quelques années, aussi ma notation se veut indulgente.
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La résistance, nommez-la mental ou menteur ou Satan, n’a qu’une seule vocation : Me crier de sa voix fielleuse de déguerpir, de mettre fin au plus vite à ce suicide musical. Me répéter que je suis bon à rien, qu’ils vont détester ma prestation, qu’il vaudrait mieux pour tout un chacun que je rampe dans ma grotte, que je m’y terre à jamais en suçant des clous rouillés et en flagellant ma chair pour expier ma médiocrité. Quant à moi je n’ai qu’une mission?: Battre en brèche cette vieille salope, lui faire mordre la poussière, lui piétiner les roubignolles en ouvrant les portes en grand, en osant lâcher tous les chiens et me livrer nu, à vif, sans rien garder dans les placards. Si je parviens à cultiver cette intention, j’ai une chance de sortir de mon rôle d’éternel enfant pleurnichard. Une possibilité m’est offerte de défier cet adversaire de taille, en ignorant les zones de confort trop molles pour leur préférer le goût du risque qui fait grandir. Le risque de dépasser mes limitations et ma vision réduite pour goûter pleinement à la majesté d’être en vie.
Comment un couard, immature, insécurisé et introverti de mon acabit, sans aucune formation musicale, en est-il arrivé à s’exposer de la sorte sous les feux de la rampe, en trouvant même un public réceptif à ses élucubrations ? Je pourrais arguer qu’un vieux rêve est devenu réalité, à la magie de la sueur de mon front. C’est vrai. Prétendre qu’il n’y a d’autre raison à l’existence que de tenter de décrocher la lune. Beaucoup moins vrai. Mentir encore, en soutenant que la réalisation de nos fantasmes d’enfants est source d’épanouissement. Si c’était le cas, Marylin Monroe, Kurt Cobain, Jimi Hendrix, Janis Joplin et tant d’autres suicidés mondains seraient encore parmi nous, les cliniques de désintoxication cinq étoiles feraient faillites, la chirurgie esthétique se contenterait de réparer les dégâts d’involontaires accidents et cette histoire s’arrêterait sur ce point final.
Un point qui est ailleurs. Moins évident, bien plus important, transpirant dans le parcours d’un fou arrogant qui s’est brûlé les ailes à vouloir voler trop près du soleil.
Le grand singe à la voix qui braille.
Je m’appelle Claude et je vais mourir. Désormais, je le sais, vraiment. Juste avant, je n’étais qu’un cadavre en sursis feignant de croire à plus tard. Je viens de comprendre que demain c’est trop tard. C’est ici et maintenant ou jamais. Dans une minute, deux jours, six mois peut-être ou trois ans, ces bras potelés, dont je fus si fier seront potée pour vers. Comment ai-je pu l’ignorer si longtemps ?