AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 325 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un très beau roman noir malgré les nombreuses invraisemblances et l'insuffisance du suspense, mais les descriptions de la nature sibérienne, des animaux et peuples qui l'habitent, ainsi que les belles réflexions sur la vie, la mort, le devenir, les absences d'issues desquelles plusieurs protagonistes sont prisonniers compensent largement ces deux lacunes que le style percutant de Patrice Gain parvient à occulter aisément.

C'est un roman sauvage, de nature, de mer, d'expédition humaine, de malheurs humains, d'incohérences écologiques, de dénonciation de nombreux maux de l'humain, exprimé avec un ton qui ton qui sonne juste et dont la structure avec deux personnages principaux est soignée, l'auteur laissant chacun à ses misères, à un salut hypothétique où ils parvienennt peut-être à se réfugier.

Ces deux personnages sont frères et soeurs, l'un entré comme novice au monastère de la Grande Chartreuse près de Grenoble, l'autre journaliste partie accompagner une expédition scientifique dans les grands froids du cercle polaire arctique, sur une banquise mouvante, une mer aux tempêtes meurtrières, un univers où l'humain a dépassé les limites du coeur, de l'amour et du respect.

Ils sont donc Joseph et Anna, celle-ci consignant dans un carnet de voyage aussi bien le récit de cette expédition que les douleurs de sa vie passée. Elle écrit à la première personne Anna, ce qui donne encore plus de force à tout ce qu'elle exprime. Elle vit une aventure dépaysante pour fuir ses souffrances morales, en même temps elle réfléchit, revisite des bribes de passé et finit par être convaincue du mal commis par son frère.

Joseph laisse un narrateur dérouler sa vie monastique ratée et prend connaissance dès le début du livre du journal d'Anna qui lui a été envoyé. Il n'en est que plus ballotté entre sa tentative de recherche d'un Dieu auquel il n'a pas demandé le pardon et son enfermement dans un mysticisme dominé par ses propres démons. Il ne peut donc être que le traître, le Judas, plus ignoble que l'Iscariote, méritant la meule de moulin suspendue à son cou avant d'être précipité dans la mer.

Anna n'a plus d'espoir dans l'existence, elle a été bien trop blessée et si la volonté humaine de survivre l'amène à affronter les éléments, elle sait qu'elle ne peut trouver un apaisement qu'en allant à la rencontre de ses proches partis, sa fille et sa compagne. Elle ne peut donc envisager un pardon qui ne lui a pas été demandé et elle s'emploie à donner un châtiment vengeur. Il faut absolument lire tout ce roman pour savoir si elle y parvient.

Mais, visiblement, Patrice Gain profite de cette histoire pour y insérer de superbes descriptions de la banquise, de la glace, du froid, des crépuscules, de l'ambiance de la toundra, de l'Arctique impitoyable. Il déroule d'autres personnages qui ont tous une histoire et ajoutent ainsi à l'intérêt de cette lecture saisissante.

Le silence, le loup, l'ours, une très belle aventure humaine.
Commenter  J’apprécie          844

Je tiens à remercier tout d'abord Déborah Zitt de Babelio et les Éditions Albin Michel pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une opération masse critique privilégiée.

Lectrices et lecteurs qui adorent le dépaysement seront super gâtés : Tiksi près d'Iakoutsk en Sibérie, à 11.192 kilomètres de Paris en passant par Moscou et 7 heures de vol à partir de la capitale russe ou à peu près 7 jours de train. Une région blanche et brumeuse, où vivent renards, loups, ours et baleines boréales et, avant même, des mammouths. Dans cette "austérité antarctique" aux températures guère imaginables, n'oubliez pas votre vison et chapka.

C'est là que Patrice Gain envoie son héroïne, la journaliste Anna Liakhovic, en expédition. Tandis que son frère, Sacha devenu Dom Joseph, se retrouve au monastère de la Grande Chartreuse dans l'Isère.

Mais pourquoi Anna s'aventure-t-elle dans une région hostile par son climat impitoyable, où le record historique se situe à moins 68° Celsius ?
Comme Française maîtrisant la langue russe une offre lui est faite d'accompagner une mission scientifique et elle veut se distancier de l'endroit où sa fille Zora de 6 ans est morte dans une piscine, ainsi que celui du décès de sa meilleure amie Romane.

Patrice Gain a réussi le tour de force de nous présenter simultanément le récit captivant d'une expédition hautement problématique dans le cercle polaire et des tribulations de son héroïne paumée dans les glaces éternelles et en même temps une fine analyse psychologique du frère et de la soeur Liakhovic.

En prime, l'auteur nous apprend beaucoup sur les conditions de vie hasardeuses du peuple iakoute dans cette partie de l'immense toundra et le danger que posent les projets industriels des potes de Poutine. Il s'offusque avec raison de la chasse à l'ours blanc, une espèce en voie de disparition, que les Russes offrent aux fortunés Européens et Américains !

La langue et le style de Patrice Gain sont remarquablement précis et presque aussi littéraires que "La Chartreuse de Parme" De Stendhal, pour rester dans le même registre des moines-ermites.
Commenter  J’apprécie          7311
Classé en policier, ce roman est surtout un roman d'aventure doublé d'un roman noir !
C'est le récit d'une expédition scientifique dans le Sibérie arctique, sur terre et sur un bateau.
C'est aussi le récit d'Anna, journaliste, partie là-bas pour non pas oublier mais au moins apprivoiser sa douleur après deux drames personnels.
Et enfin c'est en parallèle le témoignage de Sacha, religieux reclus, qui lit peu à peu le journal d'Anna, sa nièce.
Les drames vont s'entrecroiser, se durcir, devenir insupportables…

Ce livre inclassable ne vous lâche pas, et le récit à la première personne, sous forme de journal d'Anna, est pour beaucoup dans cette force.
L'atmosphère pesante et hostile, les tourments d'Anna et de Sacha, et le constat accablant sur les états prédateurs des ressources naturelles donnent un récit certes très noir mais passionnant pour le lecteur !
Beaucoup de talent de la part de Patrice Gain pour mener ce récit au rythme implacable, comme une tragédie glacée.
Commenter  J’apprécie          606
Une écriture qui ne cherche pas la petite bête mais propulse à petites foulées efficaces dans une atmosphère des plus velues. Et du poil il t'en faudra, pour toiser les - 47°de ce petit coin riant de Sibérie.

Une histoire de vengeances et de silences, le silence quand il forme un dôme impénétrable, sur lequel toute tentative d'intrusion rebondit sans ménagement. Un cercle hermétique enfermant ses prisonniers dans un air puissamment toxique. Des petites filles, des femmes, un moine chartreux, sont pris au piège de ces sphères mortiferes, tissant les rets d'une réclusion intérieure. L'occasion aussi d'aborder l'emprise et ses mécanismes obscurs et dévastateurs.


Atmosphère hostile et paranoïaque, aux aguets tu seras. Surveillant nerveusement la baisse inexorable de la température, les flics russes, le bruit des portes de la coursive en pleine nuit.

À forte puissance d' évocation, l'écriture nous colle aux moonboots d'Anna, personnage éminemment attachant et pugnace, en particulier lorsqu'elle est livrée à elle même dans un refuge équipé d'une herse à ours aux fenêtres comme seul décor Ikea.

Par contraste, les autochtones iakoutes et leur merveilleuse yourte seront pour Anna un bain de bienfaisance cosyssime


De bienfaisance, on en est loin, dans le monastère chartreux où se déroule le volet parallèle de ce livre. Présenté initialement sous un angle raisonnablement monacal, ambiance feutrée à souhait et rythmes drastiques, le monastère se révèle progressivement glaçant de persécution. En fait de liberté spirituelle, on est plutôt dans l'annexion des consciences.
Ce qui n'empêche pas Dom Joseph de se laisser rattraper par son passé, à l'image de la terre qui réserve quelques coups fourrés à ceux qui bravent le sanctuaire des mammouths, ceux-ci étant très tatillons sur leur repos éternel.

Deux thèmes fascinants auraient pu à mon goût être étirés, la découverte de l'ancêtre immemoriel et l'exhumation des virus hors du permafrost. Je trouve que le livre aurait allègrement profité du double de pages, pour peaufiner histoires et personnalités et développer la passionnante résurgence du passé.
J'attends Dom Patrice au parloir à matines pétantes pour s'en expliquer, j'espère pour lui qu'il a de solides arguments. Enfin, merci quand même à lui pour cette excursion à haute tension en motoneige, ainsi qu'à babelio et aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ce livre des plus rafraîchissants !
Commenter  J’apprécie          566
Sacha et Anna.
Frère et soeur.
Lui en quête de rédemption au monastère des Chartreux tandis qu'elle tente d'oublier l'indicible aux confins de la Sibérie.

2017 - 2019.
Deux espace-temps distincts liés par une simple lettre.
Celle d'Anna à son frère afin de lui narrer son quotidien dans l'enfer blanc.

Gain, c'est la quasi certitude d'un récit passionnant déroulé au sein d'une nature magnifiée. Hostile, certes, mais sublimée quand même.
De silence et de loup s'inscrit une fois encore dans cette veine.

Alternant ces deux voix tourmentées, l'auteur de nous faire voyager sans pass sanitaire de rigueur tout en échafaudant une histoire aussi éblouissante et glaçante que les reflets solaires sur ces lointaines immensités pétrifiées.

L'homme n'y brille pas par sa propension à plagier un certain JC qui connut une certaine notoriété en son temps.
La femme, résiliente, volontaire, indomptable, coche ici toutes les cases de l'héroïne meurtrie à qui l'on souhaiterait le meilleur tout en la sachant inéluctablement vouée à une fin tragique.

De silence et de loup,
J'ai aimé, beaucoup.
Commenter  J’apprécie          506
Après avoir vécu un drame familial dont nous découvrons l'ampleur petit à petit,Anna s'engage comme journaliste bénévole dans une expédition scientifique en Arctique , à bord du Yupig. Elle espère ainsi rompre avec un quotidien qui l'enchaîne à sa souffrance. Parallèlement,son frère Sacha est entré dans les ordres dans une communauté religieuse des plus austères. L'un comme l'autre fuient un passé insupportable.
L'aventure s'annonce cependant compliquée et pesante,voire glaçante dès les premiers instants. Les relations qui se nouent avec les membres de l'équipage comme avec les soviétiques sont aussi hostiles que le climat.
Nous suivons le cheminement d'Anna et son frère à travers un carnet qu'elle lui a fait parvenir en catimini et qui retrace son parcours.
Je n'ai pas pu fermer ce livre avant de l'avoir terminé et dieu sait que ce n'est pas par la lumière qu'il diffuse ! Mais Patrice Gain,que je découvre,sait nous embarquer (sans mauvais jeu de mots !) Dans un roman palpitant qui mêle la détresse humaine à celle de la planète. le regard de l'auteur est sans complaisance ni illusion quant à l'avenir qu'on imagine plus sombre encore que le présent du fait de la cupidité et de la perversité humaine...
Commenter  J’apprécie          322
Quand le mauvais temps me parait insupportable, j'ai remarqué une certaine tendance à piocher mes lectures dans des contrées vraiment inhospitalières ...
Une fois encore, cela m'entraine en Sibérie et dans les glaces arctiques, sans doute un des pires endroits sur terre !
Anna, journaliste , va rejoindre une expédition scientifique sur un bateau qui doit passer l'hiver sur la banquise .
Elle tente , en s'éloignant de son cadre de vie habituel de surmonter la mort accidentelle de sa petite fille puis la perte de sa compagne .
Le premier écueil commence dès son arrivée au port de Tiksi où elle affronte la bureaucratie russe, ses magouilles en tout genre ... Ce n'est que le début de longues péripéties entre panne de bateau, tempêtes, rencontres improbables avec des chasseurs de mammouths ou terrifiantes avec les animaux sauvages.
La vie à bord du bateau entre scientifiques à fleur de peau devant le mauvais déroulement de leur expédition , le soldat russe chargé de surveiller tout ce monde n'est pas faite pour réconforter Anna .
Les conditions de vie deviennent de plus en plus angoissantes .

La narration de cette aventure est faite par les carnets qu'a laissé Anna pour son frère jumeau Sacha , moine dans un monastère . La lecture de ces écrits et tout ce que cela révèle est entrecoupée par le rituel immuable de la vie monastique . le calme et le silence apparents face au déchainement des intempéries sibériennes, deux ambiances qui peuvent paraitre à l'opposé mais qui ne reflètent que la fuite de soi-même . C'est glaçant !

Au delà de l'histoire déchirante d'Anna , Patrice Gain évoque également sans concession les dégâts du changement climatique dont le retentissement dans cette partie du monde fait froid dans le dos et les turpitudes des humains , une fois de plus ...
Commenter  J’apprécie          312
Proposé dans le cadre de la sélection de Février 2023 du Prix des Lecteurs du Livre de Poche(Polar),c'est avec plaisir que j'ai pu découvrir "De silence et de loup". Je reconnais avoir déjà eu l'occasion de découvrir la plume et le style de Patrice Gain au travers des "Terres Fauves" et du "Sourire du scorpion" notamment.

Avec "De silence et de loup", l'auteur nous offre une nouvelle fois son talent et surtout sa façon bien particulière de poser et de décrire les paysages dans un récit envoûtant, court mais également intense. Dans ce roman noir plus qu'un polar à proprement parler, dont l'intrigue est parfaitement maîtrisée jusqu'à la dernière page, l'action se déroule en pleine Russie Arctique (Sibérie), davantage peuplée d'ours et de loups que d'hommes.

Une ancienne journaliste de télévision, Anna Liakhovic rejoint dans le cadre d'une mission, dont elle retranscrira les avancées, une équipe scientifique dans une contrée éloignée de tout : un bateau s'aventurant dans la banquise en plein hiver. C'est dans cet un univers blanc que l'auteur nous propose un huis-clos où l'ambiance est de plus en plus pesante. Un double huis-clos à vrai dire qui concerne tant Anna perdue en pleine Sibérie que son frère Sacha, devenu entre temps Dom Joseph, retranché dans un monastère en Isère, tous deux essayant de fuir un passé particulièrement douloureux et de se reconstruire face à des drames personnels.
Commenter  J’apprécie          230
Je remercie vivement l'équipe de Babelio et les Éditions Albin Michel qui m'ont permis de découvrir de silence et de loup, dans le cadre d'une opération Masse Critique privilégiée.
Je connaissais déjà Patrice Gain, ayant lu et beaucoup aimé le sourire du scorpion et Terres fauves ; c'est donc « en connaissance de cause » que j'ai postulé pour recevoir ce nouveau roman.

Le récit nous propose de suivre en alternance Sacha, venu chercher (en vain ?) la rédemption dans le silence austère d'un monastère, et sa soeur Anna, qui pour fuir son chagrin et ses fantômes a rejoint une expédition scientifique en Sibérie, en tant que journaliste et interprète.
Tandis que les souvenirs douloureux assaillent les pensées d'Anna, l'équipage du navire doit faire face aux températures extrêmes, à la nature hostile, aux avaries. L'aventure se transforme en une lutte contre les éléments. Lorsqu'une tempête d'une rare violence contraint cette poignée d'hommes et de femmes à trouver refuge sur une île inhospitalière, la menace prend la forme de prédateurs féroces. le danger est partout, la tranquillité une illusion. La mort s'invite.

L'histoire est sombre et glaciale, à l'image de la nuit polaire. de plus en plus sombre, et de plus en plus glaciale. À terre comme en mer, survivre est un défi quotidien ; l'alcool réchauffe, et les hommes ne s'embarrassent pas de scrupules pour satisfaire à leurs besoins primaires. L'écriture, maîtrisée, sert le propos. Aux côtés de la courageuse Anna on frissonne à chaque page, et pas seulement de froid…

En parallèle aux épreuves traversées par Anna, les connaissances de Patrice Gain sur les enjeux économiques, politiques et scientifiques de la recherche nous amènent à réfléchir sur la cupidité de l'Homme résolu à exploiter les ressources naturelles, et à mépriser les diverses menaces liées au réchauffement climatique.
Commenter  J’apprécie          200
Difficile de ne pas être bouleversé par le récit que nous conte Patrice Gain dans ce dernier roman. Comme dans les deux précédents livres que j'ai pu lire de l'auteur, celui-ci excelle dans l'installation progressive d'atmosphères pesantes qui vont de paire avec cet abîme d'émotions fortes dans lequel il nous plonge sans merci et sans que l'on ne voit rien venir.

Anna Liakhovic est une journaliste au passé torturé. Ses deux amours, sa fille et sa compagne, ont disparu dans de tragiques circonstances, et, bien que la douleur soit toujours vivante en elle, elle décide de la transcender et de tenter de l'oublier en répondant à une annonce d'une ONG cherchant un journaliste afin de réaliser un reportage sur des recherches scientifiques menées en Arctique à partir d'un navire d'exploration, le Yupik. L'atout d'Anna : elle parle le français et le russe.
Direction le nord-est de la Sibérie, cette Région inhospitalière de Russie revêtue de blanc une bonne partie de l'année et dont les températures ferait peur à un congélateur au meilleur de sa forme. Tiksi, ville portuaire, est le point de rendez-vous. Une fois à bord du navire elle va faire la connaissance de cette équipe où se mêlent scientifiques chevronnés, marins experts et un militaire russe chargé de les surveiller. La zone recèle en effet des trésors non seulement scientifiques mais aussi économiques comme ces cadavres de mammouth congelés dont les défenses se négocient à prix d'or. Une étrange cohabitation forcée va alors se nouer dans laquelle chaque protagoniste va se découvrir peu à peu, montrant sa vraie nature, bienveillante ou dénuée de toute humanité.
Alors qu'Anna subit les aléas de la météo et des événements, son frère Sacha devenu Dom Joseph , moine chartreux de son état, vivant reclus dans son monastère près de Grenoble , découvre à postériori les péripéties de sa soeur à travers le carnet qui lui a été remis. Un récit poignant qui ne cache aucune vérité, quelles que soient les horreurs des actes qu'elle a transcrit et qui nous éclaire un peu plus sur la relation si particulière qui unit cet homme et cette femme comme sur la motivation de Sacha à se couper des hommes pour se consacrer à une vie spirituelle propice à l'introspection et à la rédemption. Sous réserve qu'elle soit encore possible.

Une fois de plus Patrice Gain fait mouche avec cette histoire passionnante, angoissante et que l'on devine lestée de lourds secrets. L'oppression vient du côté de la nature qui se fait menaçante quand l'homme se laisse surprendre par les glaces et la faune polaire qui y vit.De prédateur elle devient proie.Le désarroi monte d'un cran quand le tourmenteur profite de la faiblesse de l'autre, une femme par exemple, pour abuser de sa force contre lui. L'animal sauvage qui est en l'homme semble alors dénué de raison pour ne plus suivre que ses instincts primaires.
Les conditions climatiques extrêmes , ce total dénuement d'où semble exclu tout être humain, contraste avec la puissance de la narration d'Anna et la force de caractère de nombreux protagonistes qui peuplent ce roman, qu'il soit chasseur de mammouth, éleveur de rennes ou capitaine de navire. Anna, elle, ne nous cache rien dans son terrible témoignage, de ses incroyables épreuves qu'elle a vécues pendant son périple mais aussi dans un passé plus lointain.Une femme qui a subi et qui tente de garder la tête hors de l'eau malgré les obstacles qu'elles doit franchir. Sa flamme n'est pas morte, au contraire de son frère qui vit caché des autres et de lui-même.
La prose magistrale de Patrice Gain est à découvrir de toute urgence. C'est dit.




Commenter  J’apprécie          170





Lecteurs (645) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}