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3,82

sur 161 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Denali", un roman so américain écrit... par un français. Un auteur que je découvre d'ailleurs à cette occasion...

Denali, en Alaska, anciennement mont McKinley, est le point culminant de l'Amérique du Nord. C'est aussi le mont sur lequel est mort le père de Matt, ado de 14 ans. Les ennuis s'accumulent alors pour ce dernier, qui se retrouve à vivre seul dans le ranch de sa grand-mère au Montana, livré à lui-même ...

Il faut être clair : ce récit est très sombre. On ne peut que plaindre ce pauvre Matt quand on voit les nombreuses tuiles qui lui tombent sur la tête. Certes, il a également sa part de responsabilité, notamment lorsqu'il cherche à tout prix à couvrir Jack, son frère aîné adulé. Ce récit très rude parle toutefois aussi de rédemption, de quête de ses origines. de ténacité et de volonté. Un roman au final qui, malgré sa grande noirceur, s'avère plutôt prenant. A signaler la très belle couverture de la version poche...
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Denali, de Patrice Gain

27.02.2021 🗻 3ème lecture juré prix des lecteurs @livredepoche 🗻

L'histoire:
Quand Matt perd son père alors que ce dernier était parti faire l'ascension du Denali en Alaska, cela marque le début de la fin de la vie telle qu'il l'a connue. Sa mère sombre dans la dépression et est internée, son frère Jack a de mauvaises fréquentations et Matt part vivre au ranch de sa grand-mère.
Confronté à la rudesse de la vie, à seulement 14 ans, Matt va traverser de sombres événements et va faire ressurgir de tragiques secrets.

Mon avis:
Denali est ma 3ème lecture en tant que juré du prix des lecteurs @livredepoche catégorie Polar, 1ère de la sélection de mars.

Alors, je rejoins déjà de nombreux avis, il s'agit plutôt d'un roman noir, mais non pas d'un polar ou d'un thriller.

Cependant, j'ai été surprise à apprécier ce livre, bien que ce ne soit pas le genre de livres que j'affectionne habituellement.
Il est difficile de ne pas s'attacher au personnage de Matt, tant la vie ne lui a pas fait de cadeaux.

Mais j'ai également beaucoup apprécié car il ne se laisse jamais abattre, malgré tout, et je trouve qu'au final, il s'en sort plutôt bien pour un enfant, qui, par la force des choses, devient un homme sous nos yeux.

Il est tout aussi facile dans ce bouquin de détester une grande majorité des personnages. Je vous laisse découvrir pourquoi.

Patrice Gain signe la un parcours de vie époustouflant et qui ne laisse pas indifférent.
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Quatrième roman de Patrice Gain, et quatrième plongée dans les tréfonds les plus crasses de l'âme humaine.
Le jeune Matt a vu sa famille se désintégrer. le voilà seul dans le Montana, seul pour affronter des loups, seul pour affronter jusqu'à son propre frère... c'est peu dire qu'il va vivre une descente aux enfers.
Le roman est tellement riche en ressorts qu'il est en addictif en diable. Impossible de le poser ; même face à une noirceur grandissante ; même face à un vague sentiment d'invraisemblances.
À nouveau avec cet auteur, j'ai trouvé certaines situations étranges, certains rebondissements too much. Et puis cette volonté appuyée de démontrer que le vrai danger réside en l'homme et non dans la nature qui l'entoure.
Mais quelle flamme. Quels décors aussi. Et cette intime conviction qu'il sait où il va - et où il veut emmener le lecteur.
Ça fonctionne terriblement bien avec moi - ce « nature writing » doublé d'un roman noir. Je suivrai cet auteur où qu'il aille. Même si je rêve secrètement que sa prochaine intrigue soit un brin plus posée.
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“ 𝐽𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑠𝑖 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑣𝑒́𝑟𝑖𝑡𝑒́𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑏𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠 𝑎̀ 𝑑𝑖𝑟𝑒, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑞𝑢'𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑙'𝑒𝑠𝑝𝑟𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑙𝑢𝑖 𝑞𝑢𝑖 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒́𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑙𝑢𝑖 𝑞𝑢𝑖 𝑙𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒. “

Il y a des lectures qui commencent mal, de celles qu'il vaut mieux ne pas poser sinon elles finiront oubliées sur le coin d'une table, le vedette volée par un autre livre jugé plus attirant. C'est dans cet état d'esprit que je débute ma lecture. Mais au fil des pages, je dois bien avouer qu'elle a été agréable.

Avec Denali, vous êtes propulsés en pleine nature, en milieu hostile, dans un coin paumé du Montana. Vous accompagnez Matt, jeune adolescent, qui a déjà vécu en si peu d'années toutes les épreuves d'une vie entière, et qui voit la nature comme une amie, un puits de vie permettant de se (re)trouver, de se ressourcer.

Ces lignes sont le reflet d'une quête de soi, d'identité. Aussi celui d'une famille – “ 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑎𝑙𝑐ℎ𝑖𝑚𝑖𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑒̂𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑝𝑎𝑟 𝑜𝑠𝑚𝑜𝑠𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑟𝑢𝑖𝑡“ – et de ses secrets.

Durant toute la 1ère moitié du récit, le rythme m'a semblé manquer de punch, voire vraiment lent. Les « nature writing » ne plaisent pas à tout le monde et dans celui-ci, ce petit truc en plus qui fait toute la différence, je ne l'ai pas trouvé.

Cela dit, s'attacher à Matt n'est pas une option, c'est une nécessité. Vous ne pouvez qu'être touchés par sa naïveté. Vous ne pouvez qu'être admiratifs de la force de ce gamin, de sa manière d'appréhender les événements qu'il vit, de sa capacité de résilience.

Sans conteste, surprise de refermer ce livre en me rendant compte que je l'emporte avec moi, qu'il m'a parlé, que j'en retiens sa leçon…
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🏔LÀ-HAUT⛰
Matt a 14 ans quand il apprend la mort de son père. Ce dernier a péri dans l'ascension du Denali, le point culminant des États-Unis, situé en Alaska 🏔(ex Mont McKinley, 6194 m) Cette disparition brutale plonge la mère de Matt dans une profonde dépression. Alors qu'elle est internée et que son grand frère est aux abonnés absents, l'ado se réfugie dans la ferme de sa grand mère dans le Montana. Là-bas, il va découvrir à la fois la violence et la sauvagerie des hommes mais aussi la beauté et la richesse de la nature.

Ce roman, lu dans le cadre du Prix des Lecteurs Polar Livre de Poche a été une superbe découverte bien qu'il s'agisse davantage d'un roman noir que d'un thriller. La puissance du texte, de l'écriture de Patrice Gain, tour à tour sensuelle et percutante, la fascination de l'auteur pour la nature nous ont envoûtées. le parcours chaotique de cet ado américain nous a captivées et on s'est très vite attachées à Matt, ce garçon sur qui la vie s'acharne comme une garce et qui se bat avec une résilience folle pour continuer, coûte que coûte. le récit alterne entre noirceur et lumière, entre l'horreur la plus inhumaine et la rédemption, solaire. Bref, on vous dit tout, c'est à "Denali" qu'on a donné notre vote pour le polar du mois de mars, face à "Chambre 413" de Joseph Knox et "Les mal-aimés" de Jean-Christophe Tixier.

Cette expérience de jurée est un vrai plaisir. Pour avril, on a reçu "Joueuse" de Benoît Philippon et "Le jour de ma mort" de Jacques Expert...

"Denali" vous tente ? Vous connaissez Patrice Gain ?
Belle journée !
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L'histoire. Nous sommes de nos jours, dans un coin perdu dans les vastes espaces du Montana. Dans un ranch appartenant à sa grand-mère, Matt Weldon, quatorze ans, apprend à quel point la vie est rude, dure et implacable. Il vient de perdre son père d'une manière brutale. Depuis c'est la descente aux enfers. Au milieu d'une nature foisonnante et impitoyable, il va encaisser les coups et entamer une quête pour comprendre les évènements, fouiller le passé, trouver la vérité, survivre.

Denali, c'est un roman que j'avais repéré il y a plus d'un an. Une blogueuse qui deale des lignes en avait parlé de manière élogieuse et la couverture du livre m'avait happé. Il avait donc rejoint naturellement ses autres petits copains sur le bois peint de mes étagères presque frappées d'apoplexie tant la surpopulation atteignait un niveau record. Il y a quelques jours il m'a appelé, comme les autres, son tour était venu. Il n'a pas duré longtemps. Plutôt bon signe ça.

Pour commencer j'ai appris une chose, pourquoi Denali. J'en étais resté à mes cours de géographie du collège, et pour moi le plus haut sommet d'Amérique était le mont Mc Kinley qui culminait à plus de 6000 mètres d'altitude. le 28 août 2015, à la demande des populations autochtones d'Alaska, les Etats-Unis ont redonné à ce mont son nom traditionnel en langue vernaculaire, Denali. Voilà pour la petite histoire qui montre aussi à quel point ce pays est pétri de vents contraires. 140 ans après avoir éradiqué les indiens de leurs territoires, les descendants des colons rebaptisent leur plus haut sommet avec le nom indigène de ceux qui étaient là bien avant eux. La boucle est bouclée, mais elle a fait des dégâts.

En lisant ce roman abrupt, c'est l'effroi qui m'est tombé dessus d'abord. L'effroi d'assister, impuissant, à la lente et douloureuse déchéance de Matt, ce jeune garçon très attachant, gentil, trop peut-être, plein de rêves et d'espoir. En quelques semaines, Matt va perdre tout ce qui compte dans une vie, je veux dire ce qui compte vraiment. Et c'est une douleur réelle qui a couru sous ma peau au fil des pages. La narration « témoignage » à la première personne du singulier augmente toujours chez moi l'empathie pour les personnages, et j'avais beau me rassurer en me disant que si Matt racontait son histoire c'est qu'il avait survécu, qu'il s'en était tiré. Mais nous savons vous et moi que les auteurs possèdent des trucs, qu'ils actionnent des procédés mystérieux qui peuvent malgré tout faire passer la réalité de vie à trépas. J'étais donc sans cesse en éveil, méfiant, inquiet de retrouver Matt mort au détour d'une page giflée de sang. Mon impression sur ce roman est ambivalente. J'ai ressenti une très grande affliction en suivant le récit de Matt, ce qui lui arrive est si terrible, Oliver Twist peut aller se rhabiller. le nombre de catastrophes qui lui tombent sur le coin de la gueule est si important, et d'une telle ampleur que parfois je me disais « non, là trop c'est trop ». Mais en même temps nous sommes en Amérique, et tout est donc possible. Et si la vie m'a appris une chose, c'est que parfois la réalité dépasse la fiction.

Donc la compassion. Pour Matt. Ce que l'auteur lui met dans la tronche ! Bon sang, je me demandais ce qu'avait bien pu faire Matt dans une autre vie pour mériter ça. Là où cela devient bizarre (dans mon ressenti je veux dire), c'est qu'au fil des pages, dans les méandres des chapitres courts, je descendais avec Matt vers les enfers mais à aucun moment je n'ai vécu ce roman comme un objet d'une grande noirceur, un truc si terrible qu'il vous fout en l'air, vous broie le moral et disperse les miettes autour de votre cadavre encore chaud. Pourtant ce roman trempe dans la tristesse. Alors je me suis interrogé (sans me lire mes droits au préalable et sans être assisté d'un baveux). Je suis certain que cela vous arrive, en plein milieu d'un livre, allongé sous la couette, de poser votre bouquin sur la tranche et de fixer un point indéterminé dans la pièce, cherchant l'explication à vos émotions, aux sensations dichotomiques déployées par le récit. Ma chérie a l'habitude, en général, quand je fais ça, elle pose sur moi un regard un peu blasé et amusé et s'en retourne à sa lecture en se trémoussant un peu sous la couette qui n'est jamais assez chaude. (Là, je digresse gravement).

Bref, au bout d'un moment j'ai trouvé. Ce grand écart émotionnel, il vient de l'écriture et du décor. Ce Montana sauvage, si reculé, cette nature exponentielle et autonome, qui vit sa vie sans aménité mais sans haine, la présence de cette rivière, la Bitterroot, comme point d'ancrage au jeune Matt, les pins ponderosa plantés sur les versants comme des soldats prétoriens veillant sur les Bitterroot Mountains et leurs sommets chenus. Si l'histoire est triste, la narration regorge de couleur, de vie au milieu de la mort, elle nous tartine le visage de couleurs sauvages et éphémères, elle nous envoie des fragrances tenaces de mousses et d'aiguilles de pins, de roche réchauffée au soleil et de truites qui grillent sur un bout de bois sentant la résine. Il y a les pygargues qui passent dans des froissements d'ailes légers, presque des fantômes, il y a les ours, les cougars, les chevaux, l'odeur du foin. Et quelques humains qui méritent ce titre.

Il y a l'écriture de Patrice Gain, à la fois économe et inspirée, légère quand il le faut, plus présente aux moments propices. Elle raconte les paysages et s'y imbrique en même temps, comme une sorte de tricot de lettres et d'herbe, de mots et d'écorce. Cette écriture exprime avec justesse les sentiments de Matt, sa souffrance, sa perdition, ses doutes et ses hésitations. Son grand coeur aussi, son indéfectibles amour pour son frère Jack, tombé du côté obscur.

Ce roman est une analyse sur les sentiments et le pouvoir immense des bons moments de l'enfance, ceux qui se gravent pour l'éternité dans la matière humaine, ceux que même le temps ne peut dénaturer. C'est l'examen des liens familiaux, des souvenirs qui tiennent la distance, et aussi des décisions qui font tout basculer et des mauvais actes commis qui vous poursuivent toute la vie pour réclamer réparation et justice. Et quand seule la conscience les entend il se passe des choses incontrôlables.
Je suis sorti de ce roman à la fois vanné et léger, avec l'envie d'aller traîner ma canne à pêche du côté du Montana, là où coule une rivière. Et si je tombais sur Matt, je ne serais qu'à peine surpris.
Quelques pépites pour la route :
« La nuit porte les vibrations aussi. Elles rebondissent sur sa masse obscure et parcourent ainsi de folles distances. »
« Thanksgiving rouvrait des plaies sur lesquelles les longues journées glissant vers Noël déversaient leur lot de sel. »
« La neige avait gommé les irrégularités du paysage. Elle les recouvrait de rondeurs charnelles. »


Lien : https://sebastienvidal.cente..
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Encore un plaisir de me plonger dans l'univers de Patrice Gain.
Un mélange de roman noir, roman initiatique et nature writing dans les terres isolées du Montana et de l'Alaska.
On y suit les mésaventures de Matt qui ne va pas être épargné par les drames mais qui tentera malgré tout de grandir et de faire face à aux événements tragiques qui ponctuent sa vie.
Un roman sombre mais lumineux tout de même et une plume à découvrir si ce n'est pas encore fait !


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Je participe régulièrement aux opérations « Masse critique » de chez Babélio. C'est dans le cadre de cet événement, sur le thème du « mauvais genre », que j'ai remporté ce poche. J'ai été attirée par la couverture qui me laissait à penser que mon mari, adepte du nature writing, serait sans doute également intéressé par cette lecture… Et effectivement, plus que d'être un thriller ou un roman policier, comme peut le laisser supposer la collection dans laquelle il s'insère, Denali s'inscrit dans la tradition de ce genre de romans, qui en l'occurrence ici tourne un peu mal. D'ailleurs, dès les premières pages, comme un clin d'oeil, il est fait référence à Into the Wild… le lecteur fait ainsi la connaissance de Matt Weldon, jeune adolescent, réfugié chez sa grand mère, au coeur du Montana, après la disparition de son père, lors de son ascension de la montagne Denali, de l'internement de sa mère et de la fuite de son frère. le moins que l'on puisse dire est que le récit ne va pas faire de cadeaux à Matt qui perd brutalement sa grand-mère, va se retrouver seul dans sa maison en bois et devoir affronter les autres, la faim et les vicissitudes d'une vie qu'il n'a pas choisie, lui qui rêverait simplement de retrouver son foyer d'avant. de plus, va peu à peu se dessiner le portrait d'un père hanté par un lourd secret, et tout un pan d'un passé dont Matt ignorait tout jusque là. Comment grandir dans de telles conditions ? Matt va de surprises en déceptions, et seule sa nature naïve et courageuse va réussir à le sortir de tout ce fatras que les autres s'évertuent à créer autour de lui. J'ai beaucoup aimé ce roman, que j'ai dévoré en une journée. La nature y est très présente, à la fois belle et dangereuse, mais aussi protectrice quand on sait l'apprivoiser. le récit est ponctué de scènes de violence, terribles pour le personnage mais pas insoutenables pour le lecteur, qui tremble tout de même pas mal devant la solitude que rencontre continuellement Matt et surtout devant le peu de soutien qu'il peut attendre de son entourage et des autorités.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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La vie de Matt Weldon va basculer le jour où son père meurt lors de l'Ascension du Denali. A la suite de ce drame, sa mère va être internée et se laisser mourir, quant à son frère aîné, Jack, va aller de mauvaises fréquentations en délits de plus en plus grands. Matt ne peut que compter sur lui-même et va même tenter par tous les moyens de protéger son grand frère (alors que ça devrait être l'inverse). Matt se tourne vers le meilleur ami de son père, Jim, pour faire la lumière sur sa mort. Des secrets vont être mis au goût du jour, ce qui va d'autant plus impacter les deux frères. de révélations en coups du sort, la vie de Matt n'est pas un long fleuve tranquille…

J'ai lu Denali dans le cadre du Prix des Lecteurs catégorie polar / thriller, même si à première vue cette catégorie est plus large et comprend toute sorte de roman noir. Et c'est là-dessus que je vais partir, sinon Denali n'est pas réellement un polar, encore moins un thriller, mais bien un roman noir, avec un peu de suspens.

La plume de Patrice Gain est captivante, dès les premiers chapitres, il nous embarque aux côtés de Matt dans son tourbillon de mauvaises nouvelles. Très vite, le jeune garçon doit apprendre à survivre seul et même à survivre pour deux, en voulant aider son frère Jack. On ne peut qu'être admiratif devant l'optimisme de Matt qui malgré les coups du sort (et ils sont nombreux) trouve toujours une solution, un moyen de se relever.

Entre le roman noir et le roman initiatique, nous suivons l'évolution de ce jeune homme à sa vie d'adulte. Matt se construit à travers les épreuves, les préjugés mais sait garder la tête haute et pleine d'espoir.

Je ne me serais pas dirigée de moi-même vers ce roman et pourtant ça a été une bonne surprise. Il se lit très rapidement, ou je l'ai lu très rapidement, et on ne peut qu'avoir de l'affection pour Matt Weldon. On voudrait pouvoir entrer dans le roman, l'aider et l'éloigner des mauvaises personnes.

Pour le côté nature writing, il est assez présent. Les descriptions de la nature du petit village aux montagnes sont précises et nous font voyager. La nature est ce qui a pris le père de Matt et c'est pourtant dans la nature qu'il va évoluer et grandir.

L'écriture de Patrice Gain nous emporte dans des paysages variés et sublimes, c'est un véritable voyage, une bouffée d'air frais qu'il nous offre. Je ne connaissais pas cet auteur avant de lire Denali, mais sans aucun doute, j'irai découvrir Terre fauve dans le courant de l'année.
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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Voici un polar original haut en couleurs. Sortir d'une atmosphère pesante avec enquêtes sophistiquées et flics bourrus poursuivis par leur passé ça vous tente ? Direction le Montana pour un séjour nature très agréable entre ranchs et forêts.
Pour le repos, vous repasserez. Les problèmes s'enchaînent et la rudesse du quotidien contraint Matt à s'endurcir. Des problèmes il y en avait trop à mon goût. Cela en devient presque comique, et au final peu réaliste. J'ai ressenti de la pitié pour ce personne abandonné de tous.
Néanmoins l'écriture est belle et les paysages grandioses. On peut se demander si il fait réellement parti de la catégorie polar, en tout cas Patrice Gain fait partie des bons auteurs. J'aurai apprécié que la quête de Matt dure plus longtemps. Des sujets très sensibles sont abordés et la fin est bien travaillée.
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