Le sourire du scorpion

Inspiré librement de l'histoire d'un serbe accusé d'avoir participé au génocide de Srebrenica et de Trnovo, soucieux, quoi qu'il en coûte, de se reconstruire une nouvelle vie en France, « le sourire du scorpion », le roman de Patrice Gain, présenté comme un polar, avait, a priori, tout pour me séduire. C'est malheureusement raté et la déception n'en est que plus grande !
Bien sûr, l'écriture est belle et limpide ; les mots sont recherchés, les descriptions superbes. Mais trop, c'est trop ! Trop souvent, j'ai eu l'impression d'une histoire surécrite. Faut-il nécessairement décrire avec force détails chaque endroit où se trouvent les personnages ou détailler minutieusement chacune de leurs actions ? Oui, si cela est utile à l'ambiance ou à la trame mais surtout pas d'une façon systématique qui plombe alors immanquablement le récit.
Que dire des personnages pour lesquels il est impossible d'éprouver la moindre empathie tant leurs réactions face aux événements dont ils sont victimes sont inimaginables. La douleur qui devrait assaillir les enfants après la perte de leur paternel est pratiquement absente ; la réaction de la mère dans les semaines et les mois qui suivent tout aussi incompréhensible.
Un mot des dialogues auxquels on n'arrive pas à croire et qui sont, de toute manière, bien trop châtiés lorsqu'ils concernent les deux adolescents de quinze ans.
L'histoire, enfin, prévisible de bout en bout. Triste pour ce qui est présenté comme un thriller. En fait, la seule surprise du livre est qu'il n'y en a pas.
Mais ceci n'est qu'un avis personnel et, à voir les nombreuses critiques positives émises, je suis heureux pour l'auteur de voir que de nombreux lecteurs ont adhéré à son histoire et à son style d'écriture.

Entre "Delivrance" et David Vann, une virée en raft qui tourne au cauchemar ...

La lecture de ce « (le) sourire du scorpion » ne pourra vous laisser indifférent. Une famille part découvrir les gorges de la Tara au Montenegro, accompagnée d'un ami. L'accident arrive et il faudra revenir et se reconstruire. Tenter d'oublier aussi et tourner la page ? le fils ne peut s'y résoudre et entame alors un long chemin de deuil et de questionnements. Et si l'accident n'en était pas un ?

Un très bon polar, prix des lecteurs Quais du polar / 20 minutes 2021, qui comblera les amateurs d'Histoire, de nature et de raft !

Découverte intéressante en fouillant chez mon libraire "le sourire du scorpion";livre dense, sans temps morts, personnages très humains, pas seulement Tom le narrateur mais aussi sa mère et sa soeur.Assez belle écriture à la fois simple et parfois assez recherchée.
En 234 pages (en poche),l'auteur réussit à mener une bonne intrigue avec des personnages attachants

Déchirant
Alex et Mily, leurs deux enfants ado Tom et Luna, et leur guide serbe Goran entreprennent la descente en raft de la Tara une magnifique rivière au coeur du Montenegro
Ce qui devait être une superbe expérience estivale s'achève en drame…
Tom, le narrateur, revient sur l'accident, le retour en France avec sa famille amputée, le deuil qu'il  est presque impossible à faire, le bouleversement total de son existence où chacun tente de faire   face à sa manière … jusqu'au jour où fortuitement la vérité sur le drame sera révélée
Une vérité insoutenable aux effets dévastateurs.
Que dire sur ce roman magnifique ? L'écriture est splendide, je garderai longtemps avec moi le
personnage de Tom qui parvient à se construire seul, sans haine, dans les paysages grandioses des Causses Aveyronnais.

"Le sourire du scorpion" est un polar de Patric Gain, publié en janvier 2020 et a reçu le prix Quais du Polar 2021.

Tom, sa soeur Luna et ses parents ont décidé de descendre en raft le canyon de de la Tara, situé au Monténégro, pour rajouter une étape de plus dans leur vie nomade. Accompagné de leur guide serbe Goran et des paysages époustouflants, l'aventure se promet d'être réussite. La petite famille possède aussi un chien, Dobby, femelle rottweiler aimante et protectrice.
Pourtant, dès le 2e jour, la tension envahit le groupe et un drame va frapper la famille, drame qui cacherait une histoire bien plus vaste qu'un simple accident…

Le début de l'histoire, la descente en raft du canyon, est accompagnée d'un suspens omniprésent et des descriptions plus que détaillées de Tom, le narrateur. Description qui oscille entre subjugation et terreur, sentiments que le canyon fait ressentir au personnage. Très vite, un drame va arriver. En effet, la « première partie » du roman concernant la descente en raft est plutôt courte. On pourrait reprocher cela au roman, néanmoins la descente du torrent n'est que le point de départ pour le sujet principal du roman : l'après et les conséquences du drame qui s'y est produit.
Et le retour en France des protagonistes ne va pas non plus se dérouler comme ils l'avaient prévu initialement.

Patrice Gain, par l'intermédiaire de Tom, prends le temps de décrire la nature, les éléments et les pensées des personnages tout au long du récit. Des recherches approfondies et la connaissance remarquable de l'auteur se font ressentir d'une part avec le vocabulaire riche et d'autre part avec les passages énormément détaillés. En effet certains moments sont assez lents et pourraient déplaire à certains. Inversement à cela, les chapitres sont très courts, entre 5 à 10 pages maximum, ce qui, je trouve, rajoute un dynamisme au récit.
Je ne peux cependant omettre ce qui constitue la base du roman, c'est-à-dire les terribles années de massacres et de guerres entre populations qui vivaient au Monténégro, en Serbie et en Bosnie. Encore une fois, on ressent les très nombreuses recherches qu'à pu réaliser Patrice Gain pour rendre sa fiction la plus réaliste possible et historiquement correcte.
En conclusion, le sourire du scorpion est un bon thriller qui change de ce que l'on peut trouver habituellement. En effet, le roman est considéré comme un polar même si nous sommes très loin de l'enquête policière basique.
On se dit qu'à chaque fin de chapitre l'histoire pourrait s'arrêter ici et pourtant on trouve de nombreux retournements de situations et ces derniers permettent de nous tenir en haleine sans pour autant en être lassés.

Je ne connaissais pas cet auteur et cette lecture m'a donné envie de m'intéresser à ses autres oeuvres. Pour les intéressés, son dernier roman "De silence et de loup" a été publié le 7 octobre dernier aux Éditions Albin Michel.

Une famille unie formée des jumeaux Tom et Luna et de leurs parents anticonformistes font une randonnée en raft accompagnés de leur guide serbe Goran.Tom décrit des paysages somptueux et une vie harmonieuse au commencement de leur voyage .Les parents insouciants vivent d'emplois saisonniers ,une vie simple jusqu'au drame qui va bouleverser la vie de la famille.Tom,jeune adolescent, observe d'abord les conséquences de ce drame sur sa mère et sa soeur jumelle,puis sera amené à prendre des décisions difficiles qui le meneront à la vie adulte
roman tres bien construit qui raconte l'histoire d'une famille confrontée à l'horreur quand Tom fait le parrallele avec un roman qui l'a marqué Delivrance.Il y a beaucoup de maturité chez les jumeaux Tom et Luna ce qui fait la force du roman

Tom, sa soeur Luna, son père et sa mère décident de tenter l'aventure du canyoning dans la rivière de la Tara, au Monténégro. Nomades depuis toujours, le camping et l'aventure n'effraient pas cette tribu française habituée à vivre au jour le jour. Mais ce soudain entrain pour cette activité risquée organisée par Goran, le nouvel ami de la famille, va réveiller des craintes longtemps enfouies chez les membres de cette famille unie.

Le sourire du scorpion est un roman qui mêle tension et réalisme. Patrice Gain nous livre un récit fictif inspiré de faits réels qui nous rappellent les malversations dont peuvent être victime tout un chacun. Manipulations, pressentiments, deuils, les sentiments qui peuplent les chapitres sont le reflet de maux potentiellement endurés par chacun d'entre nous. le choix d'un narrateur interne (Tom) permet au lecteur de partager ses doutes, de vivre ses incertitudes et de voir avec ses yeux l'environnement dans lequel il évolue.

Malgré une écriture fluide et détaillée, l'ambiance du roman ne m'a pas été agréable. J'ai ressentie une tension et une forme d'incertitude qui m'ont décontenancée tout au long de ma lecture. Je restais constamment dans l'expectative, sur le qui-vive, sans atteindre ce soulagement qui caractérise la découverte d'une réponse à une question tant attendue. L'issue du roman n'est pas (à mon sens) surprenante, on s'attend dès le départ à cette chute grâce à tous les événements qui ponctuent le récit.
Par ailleurs, les personnages manquent à mon sens de consistance, ils sont survolés dans leurs sentiments et dans leurs comportements. J'aurai apprécié, par exemple, que le personnage de Goran soit davantage travaillé, plus charismatique et présent dans le rôle qui lui est alloué. Quel dommage d'inclure un crime de guerre sans en détailler les faits et les impacts psychologiques ! Indéniablement, la tension est perceptible tout au long du récit, mais on ne peut parler à mon sens de suspens.

En définitive, bien que la force de la nature et la tension soient parfaitement palpables, le Sourire du Scorpion n'a pas réussi à diffuser en moi son agréable « venin » littéraire, l'ensemble manquant à mon sens de caractère et les personnages n'étant pas suffisamment charismatiques.

Je découvre Patrice Gain avec "Le sourire du scorpion" et c'est un coup de coeur, coup de poing; ce roman noir est magistral tant par la tension qu'il dégage, que par le suspense et par le style.
Été 2006, au Monténégro, dans les gorges de la Tara; une famille unie et heureuse, Émilie (la mère), Alex (le père) et les jumeaux de 15 ans (Luna et Tom) , bohème et libre, qui vit dans une caravane et va où les porte leur envie, s'apprêtent à descendre la rivière en rafting, accompagnés de Goran, un voisin, qui sera leur guide. Il fait beau, tout le monde a hâte de se lancer dans l'aventure. Mais Émilie a un mauvais pressentiment et elle a raison, la descente de la Tara vire au drame et toute sa vie et celle de ses enfants va en être profondément bouleversée.
Tom, que l'ont suit pendant les cinq années suivantes, devient adulte à travers les épreuves, la liberté totale proche de la solitude absolue (sa mère et sa soeur partent chacune de leur côté essayer de se reconstruire), le manque du père.
L'atmosphère devient oppressante, la tension va crescendo et le/la lecteur/trice ne peut y échapper. On sent confusément que Goran n'est ni le gentil organisateur, ni l'ami qu'il prétend être; la suspicion s'installe progressivement et elle s'insinue subrepticement en nous pour ne plus nous quitter.
Le style de Patrice Gain sait donner une âme à la nature tantôt bucolique, tantôt âpre et menaçante. La description des magnifiques gorges de la Tara donne l'impression d'y être, que ce soit sous le soleil ou dans la tempête. Elle est un personnage à part entière, sans concession; elle est parfois refuge pour Tom et sa soeur, mais elle est aussi une ennemie implacable.
Ce roman est puissant, percutant, sauvage comme l'est la nature et parfois aussi l'homme plongé dans la barbarie d'une guerre civile atroce. Ce roman, parfaitement maitrisé, a déclenché en moi des émotions particulièrement fortes : empathie, inquiétude, dégoût, horreur, tristesse; je n'ai pas que lu, de l'extérieur, le roman, j'y suis entrée dedans, je l'ai vécu. Magistral, à recommander.

Les conséquences de la perte, les reconstructions de soi dans un monde nomade, protégé en apparence du malheur. Avec une écriture jamais aussi pertinente que lorsqu'elle évoque la sauvagerie, Patrick Gain décrit une fatale expédition en rafting et surtout les dissimulations par lesquels chaque membre maladroitement y survit. le sourire du scorpion plein de sèches et justes notations psychologiques et surtout la spirale du soupçon justifié puis les dangerosités de la vengeance.
Lien : https://viduite.wordpress.co..

Je le referme, les yeux remplis de larmes, ça m'arrive rarement. Patrice Gain est un grand auteur, quelle plume, et je ne parle pas seulement de cette belle écriture, mais de la beauté, de l'humanité qu'elle contient !
Patrice Gain, l'auteur français qui a réussi à mélanger le style"Nature writing" au"polar", et d'autres genres tels que le roman noir ou encore le "roman initiatique". Une chose est certaine, Patrice Gain ne se répète jamais, les deux seules choses que vous retrouverez toujours dans ses oeuvres sont la nature et une humanité profonde, deux choses que j'apprécie dans la littérature contemporaine ! Je l'ai découvert grâce à "De silence et de loup", j'ai ensuite enchainé avec "Denali", "Les brouillards noirs", "Terres fauves" et à présent "Le sourire du scorpion", il ne me reste plus qu'à découvrir son premier roman, "La naufragée du lac des dents blanches" que j'ai commandé il y a quelques jours…
Je pense que la quatrième de couverture en dit déjà assez sur l'histoire, en partie tirée de faits réels. Pour cela, il faut que je vous prévienne, pour ceux qui seraient tentés de lire ce petit chef-d'oeuvre, ne lisez aucun article sur le livre avec le mot "scorpion" ou "guerre des Balkans" ! J'ai commis cette erreur à la moitié du livre et même si j'avais déjà quelques doutes, plus d'intrigues pour moi. Cela ne m'a point dérangé, étant donné que j'adore cet auteur, ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde et je ne voudrais pas gâcher le plaisir des lecteurs qui lisent ce roman pour l'intrigue.
Si je lis cet auteur français, c'est plutôt pour les descriptions de la nature, que ce soient celles de la Tara, rivière au Monténégro, où une famille sympathique, accompagnée de son chien, a décidé de faire du rafting, accompagnée par leur ami et guide serbe.
Dès le départ, la mère, Milly, a un mauvais pressentiment et au bout de quelques jours, le drame va frapper cette famille unie.
Une famille que j'ai tout de suite aimée, qui a emménagée dans un bus dans lequel ils vivent, heureux, allant là où l'envie les mènent, les parents, les enfants et leur chien. Alex et sa femme, Milly, forment un couple heureux, toujours enthousiaste, ils sont sportifs et ont choisi ce mode de vie tout en scolarisant les enfants une partie de l'année. Une partie de l'année, ils se posent, trouvent toujours du travail, que ce soit dans des stations de ski, des restaurants pour touristes. Quand ils ont assez d'argent, ils reprennent la route vers de nouvelles destinations afin d'offrir une vie pleine de surprises à leurs enfants, Tom et Luna, leurs jumeaux de quinze ans.
Après cette première partie, la famille rentre en France dans "la ferme de la vie", située dans le Causse, toujours accompagnés par Goran, les jours heureux et les découvertes font désormais partie d'un passé.
C'est Tom qui nous conte ce récit (l'histoire se déroule en 2006), l'écriture fluide de l'auteur, les indices qui mènent petit à petit à la raison du drame qui a changé une vie insouciante d'une belle famille dont on envie la légèreté, la douceur de vivre, les découvertes en une vie triste, où certaines questions restent sans réponse, et aussi, la découverte de la perte d'un être cher, le deuil…
L'auteur fait souvent référence au livre "Délivrance" de James Dickey à cause d'une remarque faite par les adultes, remarque que Tom ne comprendra que plus tard en se procurant le livre, se rendant compte qu'il n'y a aucun rapport entre l'histoire des protagonistes de cet autre grand livre et leurs mésaventures...
Encore une fois, Patrice Gain signe un excellent roman, et comme d'habitude, je ne peux que vous le conseiller !