Ce que j'ai aimé dans ce livre:
Les pérégrinations dans Londres, de rue en rue, de pub en pub; les différentes ambiances de quartier, avec pour chacun leurs décors et leurs architectures,… et que l'on peut sans problème vérifier sur internet. de la cartographie cousue main!
Aussi, le rendu des milieux de la mode et du mannequinat . On y reconnaît sans peine quelques unes des silhouettes qui ont dû inspirer R.
Galbraith, alias
J.K.Rowling: je pense à
Naomi Campbell, Kate Moss,
Pete Doherty, et en figuration intelligente , quelques unes des très grandes figures de la pop musique anglaise.
Enfin, la manière dont les témoignages des uns et des autres se complètent , se confortent ou se contredisent, dessinant un portrait contrasté de la splendide top model dont la mort brutale a déclenché toute l'enquête …
Ce qui m'a paru moins convaincant:
Le personnage du détective Cormoran Strike. Il est certes terriblement attachant, avec sa stature d'ancien boxeur, son passé militaire et cette blessure de guerre qui lui vaut une douloureuse claudication. Mais enfin, ce n'est jamais qu'une resucée de la sempiternelle figure du «Privé » criblé de problèmes existentiels et de dettes. Un « Marlowe » guetté par la dégringolade sociale , mais en plus velu, et en infiniment plus cabossé encore…
Qui plus est nanti d'une jeune et jolie secrétaire plus que futée/ affûtée comme dans tant d'autres films et romans.
Bref, un exercice de style auquel
J.K.Rowling , alias
Robert Galbraith, se serait pliée avec habileté,, avec talent…
En ce qui me concerne , un roman qui m'avait été recommandé par l'un de ces innombrables amis qui savent mieux que nous-mêmes ce que nous aimons. Un roman que j'ai lu sans déplaisir, et même avec appétit . Qui néanmoins me laisse un peu…sur ma faim.
(Pas retrouvé l'étincelle de génie qui irradiait la série des Potter, sans doute parce ces romans bousculaient / renouvelaient totalement le genre. Ce n'est pas le cas ici.
Lecture très honorable , néanmoins).