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3,55

sur 177 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel dommage que la structure du livre desserve cette réflexion personnelle, fine et piquante du parcours difficile des femmes dans la société actuelle. Une vue bien souvent très différente et peut-être plus réaliste que ceux tenus dans de nombreux écrits féministes. Entre essai sociologique émaillé de nombreuses références variées et témoignage autobiographique en flash sur des moments clés de sa vie. Les références de culture pop et d'articles étant le plus souvent anglosaxonnes et non accessibles, difficile de se faire sa propre opinion quant aux analyses proposées, certaines étant posées de manière très péremptoires.
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Un essai qui propose mise au point qui me semble absolument nécessaire. Je n'avais pas du tout envie de le lire car les critiques m'en dissuadaient.

Je n'avais pas du tout, mais alors pas du tout envie de lire un livre qui "prône un féminisme humain, décomplexé et libérateur" pour reprendre la formule consacrée. Par contre, j'avais vraiment envie d'approfondir mes réflexions personnelles sur le féminisme, sur les questions de genre, de race, et c'est exactement ce que propose ce livre.

Effectivement les critiques ont repris les premières et dernières phrases très consensuelles, appelant à la compassion, à l'humanité, la tolérance etc. Mais finalement cet ensemble de réflexions personnelles que nous offre l'auteure va bien plus loin.

A partir de son vécu, de notre vécu collectif et de beaucoup de culture populaire, l'auteure nous pousse à sortir de nos réflexions toutes faites et consensuelles. Elle nous pousse à assumer les étiquettes qu'on nous attache qu'on le veuille ou non. Elle nous rappelle l'importance d'assumer cette étiquette de féministe qu'on l'aime ou non et malgré les mauvaises images qui peuvent y être associées. Envers et contre tous cette étiquette de féministe est nécessaire pour toutes, pour disposer librement de notre Corps, de nos vies et envies.

Au delà de cette question du féminisme, l'auteure nous confie ses réflexions sur la race, les préjugés sociaux, notre vision du danger, notre rapport à notre corps, aux apparences des autres, conditionnés par notre culture commune, mais sans condamner ou juger les actes d'autrui. Elle s'attache également à détailler les apports de la culture populaire et comment celle ci dessert un bon nombre de causes.

Effectivement et finalement, mais cette partie est minoritaire dans l'ouvrage, l'auteure nous confie comme elle s'assume, assume ses étiquettes ses contradictions et surtout s'efforce à chaque instant de prendre consciences de se préjugés pour s'en affranchir et s'efforce également de faire preuve de compassion pour tout le monde.

J'ai beaucoup aimé cette lecture qui m'aide énormément à pousser plus loin mes réflexions personnelles sur beaucoup de sujets. Cela m'aide construire la personne que je souhaite être, avec toutes ses qualités et ses défauts, en tout cas qui se doit de s'attacher l'étiquette et la côte male taillée de féministe quitte à en être un piètre représentant.

Ce qui me déçoit énormément dans ces chroniques c'est leur désespérante actualité, malgré les critiques dythirambiques que des journaux populaires en ont fait. Il semble que le livre à loupé son objectif car certains sujets (tous ?) n'ont pas du tout évolué voire ont régressé.
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Si les cinquante premières pages étaient intéressantes sans pour autant réussir à me captiver complètement (et y avait-il vraiment besoin de s'étendre autant sur ses parties de Scrabble ?), j'ai trouvé le reste du livre absolument passionnant. Au point qu'il a fallu que je me freine pour ne pas le finir d'une traite et le faire durer un peu. Je voulais surligner les 3/4 des passages tant c'était intéressant et pertinent.

Si vous êtes déjà un minimum renseigné·e·s sur ces sujets, vous ne devriez pas avoir de grosses révélations, mais ça reste passionnant comme je le disais, et permet sans doute de prolonger certaines pistes et réflexions qui auraient germé suivant nos parcours.

L'autrice cite et analyse beaucoup de livres, de films et de séries, mais même si l'on n'a pas lu ou vu ces oeuvres, il me semble qu'elle est suffisamment claire et qu'elle explicite bien ses arguments pour comprendre ce qui y est problématique, ou, dans de plus rares cas, positif.

Je n'étais pas forcément d'accord avec certains points plus "mineurs", notamment à propos des trigger warnings qu'elle juge inutiles, mais ça restait assez anecdotique et son point de vue est souvent compréhensible même si différent du nôtre.

Une très bonne lecture, en somme !
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A l'opposé d'une lutte trop longtemps confisquée par une élite blanche hétéro occidentale donneuse de leçon, il y a le besoin de se sentir représenté.e quand d'autres facteurs de discrimination par rapport à la norme entrent en jeu, tout en n'oubliant pas qu'on jouit toujours de privilèges par rapport à d'autres individus et qu'en prendre conscience, c'est le premier pas à faire. Et à partir de là, faire de son mieux. C'est tout le propos du livre. « Je préfère être une mauvaise féministe que ne pas être féministe du tout. » écrit Roxane Gay.
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
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Pour être franche, je ne suis pas sûre de ce que j'attendais en lisant Bad Feminist. J'adore Roxane Gay que je suis depuis un petit moment sur Twitter et dont j'ai lu pas mal d'articles sur BuzzFeed. C'est mon premier roman d'elle, alors je pense que le fait que j'adore ce qu'elle fait a joué beaucoup dans mes attentes.

Je pensais que Bad Feminist allait me foutre une grosse claque dans la gueule. Je pensais qu'elle allait méthodiquement déconstruire tout ce que je pensais du féminisme et avoir un avis tranché et inédit sur la question. Ce n'était pas le cas.
Après, pour être juste, Gay a écrit ces essais en 2014, et la façon dont le féminisme était vu (et dont je voyais le féminisme) en 2014 est drastiquement différent de 2020. Cependant, je pense vraiment que rien n'a été un grand saut dans le vide, rien n'a été vraiment assez incroyablement disruptif pour la qualifier de mauvaise féministe.

Je dois avouer que les trois dernières parties (Race et divertissement, Politique, Genre et Race et Encore moi) sont vraiment bonnes, et la qualité des essais est constantes dans ces parties là. Dans les autres, pas spécialement. Je suis toujours à la recherche de ce qu'on devait retenir de l'essai sur le Scrabble de compétition...

J'apprécie le niveau de vulnérabilité dans ce livre, et comment elle a pris soin de toujours inclure l'intersectionalité et la convergence des luttes dans ses essais.

Rien ne m'a particulièrement impressionnée (même si je pense les l'essai sur les avertissements/ trigger/content warning un peu réfléchir) et je pense que si on s'identifie comme (mauvaise) féministe depuis un petit moment et qu'on est conscient des autres luttes comme l'anti-racisme, l'anti-homophobie etc, Gay n'apporte rien de bien croustillant comme réflexion, mais si on est encore hésitant.e et assez nouvel.le dans le féminisme moderne ou qu'on cherche à comprendre l'intersectionalité, je conseille vraiment de lire Bad Feminist. Peut-être pas tout le bouquin, mais j'invite vivement à lire tous les essais de Race et Divertissement et Politique, Genre et Race.
J'aurais aimé Bad Feminist 2.0 qui parle de sujet comme l'activisme de façade ou la "cancel culture"!
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Un titre qui m'a attiré parce que moi aussi je me sens "bad" pour ce qui est du féminisme, tiraillée entre mon éducation et ma compréhension des choses aujourd'hui. Je me suis retrouvé un peu perdu au milieu des livres ou séries américaines que je ne connaissais pas forcément. Par contre j'étais morte de rire en lisant son analyse de 50 nuances de Grey, j'en pense tout autant mais moi je ne me suis infligé que le tome 1 ;-) J'ai été soulagé aussi qu'elle adore hunger games et apprécie Grey's anatomie, ouf! :-)
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Citée par Mona Chollet dans "Sorcières", la voici la voilà dans ma PAL : Roxane Gay! Avec son recueil "Bad feminist", l'autrice américaine revient sur le quotidien des femmes, des noirs, des gros, des victimes d'agressions sexuelles et même des joueurs de Scrabble. Et c'est tout l'intérêt du propos, elle est une mauvaise féministe car elle elle n'est pas essentialiste. Au contraire, elle magnifie l'individu dans ses contradictions et donc son humanité. Sans prosélytisme mais un militantisme certain, elle s'interroge et nous interroge sur la culture -avec des références qui échappent parfois aux Européens, mais là je chipote- , nos petites actions quotidiennes qui nous définissent finalement sociopolitiquement parlant.
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Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique

J'avais entendu parlé de ce livre et j'ai donc été ravie de le recevoir.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, le ton de l'auteur, ses opinions.
Le seul bémol étant les références très US, qui peuvent ne pas toujours parler pour un lecteur européen.
Une lecture facile qui permet de réfléchir sur le féminisme, les femmes, les hommes et notre société.
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L'ouvrage regroupe des chroniques sur divers sujets et notamment sur des sujets de pop culture. A travers ces sujets, l'autrice nous parle de la représentation de la femme, de la représentation des minorités et de la représentation des personnes LGBTQ+. L'ouvrage est composé de courts chapitres, pouvant se picorer sans ordre précis. Roxane Gay analyse la culture d'aujourd'hui à travers les yeux d'une femme et à travers les yeux d'une femme issue de minorité. Il est arrivé que nos opinions divergent, mais son analyse reste très intéressante.

J'ai trouvé la première partie, autobiographique, un peu longue. Ensuite, nous arrivons au coeur du livre, avec les chroniques en elle-même. L'autrice nous parle de séries, de groupes musicaux ou encore de films. Elle va développer des réflexions sur l'esclavage, la représentation des personnes noires ou encore la place de la femme. Si certaines références sont bien connues comme Django de Tarentino, parfois, les références m'étaient totalement inconnues. C'est le point négatif du livre, mais dans ces cas-là, je me concentrais sur le fond. J'ai trouvé intéressant d'entendre une voie dissonante. Par exemple, pour la couleur des sentiments (que je n'ai ni lu, ni vu, mais dont j'ai beaucoup entendu parlé), Roxane Gay s'éloigne totalement des critiques que j'ai pu entendre pour pointer les endroits qui posent problème dans la représentation de la femme noire et du sujet. La troisième partie, très intéressante, est consacrée aux femmes et au politique où l'autrice parle du droit d'avortement entre autres.

Le point positif du livre pour moi a été de pouvoir me confronter à un regard différent des discours que j'entends régulièrement. Roxane Gay remet certaines idées à leur place et dit haut et fort, que non, ce n'est pas normal de représenter un quelqu'un ou un sujet de cette manière.
Lien : https://amelireenrouge.wordp..
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Le postulat de départ me parle beaucoup : peut-on se dire féministe si l'on aime se maquiller et faire du shopping ? Une féministe est-elle forcément pas épilée, aigrie et destinée à vouer une haine féroce aux hommes ? Comment se retrouver au milieu de tout cela ?

En préambule, je préciserai que la question du féminisme n'est pas la seule abordée par l'auteur. Elle nous parle également de racisme et de privilèges entre autres.

C'est un essai, ou plutôt une série de courts essais qui m'a beaucoup intéressé grâce à la structure même du livre : chaque essai est relativement court ce qui fait que vous pouvez en lire un le matin au réveil ou entre deux dossiers au boulot.

Ce format implique aussi que l'auteur pose des problèmes, donne son avis mais nous laisse aussi nous dépatouiller avec nos propres avis, une grande place est laissée au lecteur qui se retrouve à s'interroger à la fin de chaque article. ( les chroniques ayant été publiées à la base dans diverses revues ou blogs).

Un autre parti pris a été d'analyser des éléments de la pop culture à travers le prisme du féminisme ou du racisme(Hunger games, La couleur des sentiments, la série Girls...). Roxane Gay développe très bien les livres/séries/films dont elle parle mais pour ma part c'était un peu frustrant quand je n'avais pas la référence (et j'aime aussi beaucoup la couleur des sentiments mais bon ça c'est un autre débat). Disons qu'elle m'a fourni une nouvelle grille d'analyse culturelle.

C'est un ouvrage qui m'a donné à réfléchir et qui m'a fait rire (car oui Roxane Gay est très drôle parfois), qui m'a également ému et qui m'a conforté dans le fait que je suis aussi une mauvaise féministe mais que mieux vaut ça que de ne pas être une féministe du tout.

Lien : https://allylit.wordpress.co..
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