Les mots s’envolent
les mots éclatent et s’éparpillent
les mots me vêtent
les mots me chantent
les mots m’enchantent et
me caressent
les mots s’en vont et
me dénudent
j’en attrape un
je saisis l’autre et un troisième
et nous nous fécondons
Femme
je suis
femme
femme dans le lisse
de ma peau
femme dans le galbe
de mes cuisses
femme dans la courbe
de mon ventre
femme dans l’arche
de mes reins
femme dans mes délires
et femme dans mes inclinations
femme dans ma complicité
au règne de la terre
et quand viennent à se joindre nos lignes
j’ancre à l’univers
Calme
silence
suspension
le vent siffle aux volets clos
amplitude magnifique
dilatation dans l’absence
l’expérience intérieure commence
gouffre des consciences
multiple de l’un
la sarabande se prolonge
jusqu’aux amarres encore liées
bientôt s’ouvre l’horizon large
de voyages insoupçonnés
Plongée
ton regard
enveloppe aiguë de ta caresse
comme les plateaux égalisés
nous avons tangué
au délice délire émancipé
morsure des tréfonds
expansion dilatation
le convexe et le concave
s’unissent
dans la sphère harmonique
Lorsque convergent les dimensions
j’aime
j’aime tes yeux verbe
je m’y enroule paresseusement
j’aime
j’aime tes mains chant
au rythme de nos dires
et le manège est là qui m’enivre
et m’oublie
aux aspérités de la vie