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Voilà un très bel hommage à Éliane Taïeb, ( plutôt connue avec les pseudonymes de Gilles Thomas ou Julia Verlanger ) et plus particulièrement à sa trilogie la terre sauvage.

L'auteur reprend donc la problématique de l'autoroute sauvage et se l'approprie entièrement.
Voilà donc une lecture sympathique qui remet au goût du jour la France post - apocalyptique, pas de soucis donc pour la science - fiction française, avec des auteurs comme Thomas Geha, la relève est assurée !
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Ce recueil regroupe en fait deux romans et des récits courts qui peuvent se lire de manière presque independantes. C'est le tour de force de ce recueil, qui parvient dans un style très plaisant à lier les multitudes de 'quêtes secondaires' à une trame narrative aux accents épiques. On sourit, on s'attache aux multiples personnages et presque systématiquement on plonge avec curiosité dans le chapitre suivant en se demandant quelle péripétie (tirée de l'imagination fertile de l'auteur) attend le personnage principal. Les points de passage de toute bonne histoire post-apo sont soigneusement respectés comme si Thomas Geha (tout en affichant une volonté claire d'imposer son style) avait bâti son récit en hommage aux blockbusters du genre. Un mélange réussit où se mêlent avec bonheur les considérations bassement matérialistes et instinctives du personnage principal et une réflexion plus profonde et un peu désenchantée sur ce que pourrait devenir le 'monde d'après '... surtout sur la côte ouest... surtout en Bretagne.
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Ce livre, publié en 2014 par les éditions Critic, contient 2 romans et 2 nouvelles se déroulant dans le même univers. A comme Alone était paru en 2005 aux Éditions Rivière Blanche tout comme sa suite Alone contre Alone en 2008. Pour la parution chez Critic, les teux tomes ont été révisés par Thomas Geha et deux nouvelles intitulées L'Ère du Tambalacoque et l'inédite le Silence est d'or ont été ajoutées. La très belle illustration de couverture est signée François Baranger.

L'univers dans lequel se déroule ce livre est un hommage à une trilogie post-apocalyptique de Gilles Thomas ou Julia Verlanger composée de L'Autoroute Sauvage, La Mort en Billes et L'Île Brûlée. Cela m'a d'ailleurs donné envie de lire ces romans car j'ai beaucoup aimé le monde esquissé par l'auteur. Une catastrophe mondiale a eu lieu changeant le monde à jamais. Elle a été causée par des robots nanotechnologiques appelés nadrones. On sait assez peu de choses sur ce cataclysme, quelques éléments sont distillés dans le récit. Il faut dire que l'on se situe assez longtemps après (2 ou 3 générations après) et que la majorité des gens qui sont en vie ne l'étaient pas au moment de la catastrophe. Il reste très peu de témoignages de cette période ou de ce qu'a été l'histoire avant. Nous sommes ainsi dans un monde post-apocalyptique où la survie est essentielle, la vie très difficile, où la loi du plus fort règne et le monde toujours marqué par ce qui s'est produit, où des mutants ont vu le jour.

Dans ce monde, il y a 2 grandes catégories de personnes: ceux qui vivent en groupe, les Rass, et ceux qui vivent seuls sillonnant le monde, les Alone. Pépé est un Alone, il trace sa route un peu partout dans une France dévastée mais surtout en Bretagne. Les communautés qui tentent de se reformer sont souvent guidés par des fanatiques (Fanar pour fanatiques religieux et les Fanam fanatiques militaires) ce qui donnent à Pépé une autre raison de les fuir. Les Alone ont des codes et des traditions en commun, sont des combattants hors pair, ils vivent parfois en groupe réduit comme ce fut le cas pour Pépé quand il rencontra Grise qui fut son mentor et son amoureuse. Mais Grise a disparu lors d'une mauvaise rencontre et Pépé, la croyant morte, a continué sa route.

C'est à ce moment là de sa vie que nous découvrons Pépé (je vous laisse la surprise de son nom qui n'a rien à voir avec son âge bien entendu). Pépé est le narrateur de l'histoire et il a un vocabulaire bien à lui, parfois châtié et une manière bien particulière de penser. le roman nous plonge très vite dans son monde grâce à une scène introductive très immersive. le rythme des 2 romans est soutenu, on découvre peu à peu cette France dévastée, sa manière de fonctionner, les groupes de personnes aux idéaux étranges pour certains. Les personnages secondaires gravitent autour de Pépé de belle manière, ils sont tous intéressants.

Alone contre alone poursuit l'aventure du premier tome et permet de retrouver les personnages. L'aventure est toujours au rendez vous, tout comme un humour grinçant, le rythme, l'action et la peur des autres dans un monde dévasté. Certaines scènes sont d'ailleurs assez difficiles, mais heureusement l'humour de Pépé est là! D'ailleurs, cet ouvrage permet de découvrir une autre facette de Thomas Geha, différente de ses autres livres mais vraiment très agréable à lire.

Les deux nouvelles sont assez différente l'une de l'autre mais complètent à merveille l'univers. L'Ère du Tambalacoque introduit l'histoire de Alone contre alone avec le récit de la rencontre entre un alone et un étrange arbre pensant. le Silence est d'or conclue l'ouvrage avec un préquelle qui permet d'éclairer la relation entre Grise et Pépé.

Ainsi, l'intégrale Alone de Thomas Geha est à la fois un bel objet et un excellent livre très immersif. Les fans de post-apo seront ravis, ceux qui goutent moins ce genre seront bluffés par le personnage principal qui vaut à lui seul le détour, par l'aventure proposée, par les combats, par le rythme et aussi par la couverture de François Baranger qui envoie du lourd!
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Du post-apocalyptique solide construit avec le filtre de la culture populaire Française, en évitant de produire un Ersatz de ce que font avec talent les américains selon leur propre vision de la survie. C'est la première qualité de l'intégrale, en tant qu'oeuvre de science-fiction hexagonale.

Sinon, c'est des récits d'action et d'aventure efficaces. Des bonnes séries B, faîtes avec talent et respect pour le lectorat. le style de l'auteur met bien valeur la gouaille des personnages et l'impact des combats. Encore mieux que dans ces oeuvres de Fantasy, je trouve.

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Très divertissant.


Dans une France post apocalyptique, Pépé est un Alone. Seul, il (sur)vie et il est plutôt doué pour cela. Ce qui ne l'empêche pas de faire des rencontres, amicales ou pas. D'autres groupes de personnes tentent de survivre en se rassemblant (les rasses) et ce n'est pas toujours pour le meilleur.


Intégrale composée des deux romans A comme Alone et Alone contre Alone paru initialement aux éditions Rivière Blanche, le roman est de l'aveu même de l'auteur un hommage à l'univers de Julia Verlanger alias Gilles Thomas : L'autoroute sauvage. Je n'ai pas lu, donc, simple information pour moi.

Une survie divertissante, dans un style simple, un poil édulcoré au niveau des descriptions. Un univers aux reflets fantastiques ou mutants et pouvoirs psy se côtoient allégrement.

J'ai réellement apprécié ma lecture pour son côté très accessible. Les personnages principaux sont agréables. C'est de la lecture un peu old school (bien que paru en 2005), c'est là qu'on sent l'hommage à Fleuve noir.

Entre deux bouquins pour intellectuels (pour mémoire, il me fallait bien ça après chroniques des années noires), cette intégrale remplie parfaitement son rôle et on en demande pas plus.
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Après le sabre de sang et Des sorciers et des hommes, c'est donc vers Alone contre alone que s'est porté mon prochain choix de lecture concernant Thomas Geha.
La première bonne nouvelle est que j'aime beaucoup les récits post apocalyptiques, et c'est donc tout naturellement que je me suis tourné vers celui ci avant d'autres.
La seconde bonne nouvelle, c'est que l'auteur annonce qu'il rend hommage à Julia Verlanger, dont il dit qu'elle est sa romancière populaire favorite, et tout comme l'auteur, je vous invite, si ce n'est déjà le cas, à vite découvrir l'ensemble de l'oeuvre de Julia Verlanger ( alias Gilles Thomas), que vous ayez lu Alone contre Alone, ou pas.
En réalité, il n'y a que de bonnes nouvelles dans ce roman, dans cette intégrale.
Les personnages sont caractérisés avec finesse et justesse, jusque dans leur manière de parler. L'univers y est sale, dévasté et devenu dangereux pour tout être humain. Au fil des pages, on se rendra compte de cette dangerosité qui s'installe peu à peu, la menace ne venant pas seulement des hommes qui s'entre tuent pour survivre, mais bien de la terre elle même. Je trouve à ce propos intéressant le thème ainsi abordé ( qu'on peut retrouver dans d'autres oeuvres de sf), à savoir qu'après un holocauste causé certainement par la folie de l'être humain et qui a amené sa perte et la destruction de la planète, celle ci se rebiffe d'une manière ou d'une autre et tente par des moyens surnaturelles de lutter contre l'envahisseur responsable de sa perte. J'ai beaucoup aimé la manière subtile et progressive dont Thomas Geah incorpore l'élément fantastique, surnaturel à son récit ( tout comme Julia verlanger), sans que celui ne vienne empiéter sur le ton global de l'histoire. On reste dans un roman sf post apo.
Côté références ( il ne s'agit que des miennes, et pas celles de l'auteur), j'y ai retrouvé des ambiances et des atmosphères proches des univers de Mad Max ou Cyborg sur grand écran ( la seconde n'est pas forcément une excellente référence mais l'aspect crade, poubelle ainsi que la nature du personnage principal m'a fortement rappelé ce film avec JCVD), et j'y ai ressenti cette sorte de désespoir qui caractérise ces films, et qui nous montrent une humanité désabusée, au point d'être déshumanisée, qui retourne à des considérations et des comportements proches de la bête, une humanité qui ne se définirait plus que par sa capacité de survie au détriment d'elle même. Une humanité consciente de sa propre impuissance face à sa déchéance...
J'ai donc beaucoup apprécié de suivre le parcours de Pépé, un Alone, un solitaire, dont les secrets de survie résident avant tout dans ses capacités à rester en mouvement et de combat au corps à corps, à la recherche de celle qui l'a formé, et pratiquement élevé, Grise, une femme forte, intelligente, qui ne sera pas que son simple mentor.
Le roman de Thomas Geha se veut foncièrement positif car dans ce monde dévasté, et malgré la dureté dont font preuve les personnages, c'est bien à la vie qu'ils s'accrochent, chacun à leur manière et même si certains empruntent des voies complètement opposées. Pépé ne vit que pour Grise, par amour, Solenn et son convoi d'Archéo ne survivent que dans la croyance en leur collectif, et elle même est guidée par l'amour jusqu'à la bataille finale. Même les gros pourris de l'histoire comme Argento ont quelque chose de bon en eux. On ne pourra que s'attacher à chacun d'entre eux, ne serait que parce que l'auteur a eu l'intelligence de leur donner une ampleur et une profondeur singulière. Aucun n'est foncièrement mauvais ou bon, mais tous ont ce côté qui les rend si humains, tous ont des doutes à un moment donné, et sont prêts à faire des concessions pour une cause commune. Dans ce monde de solitaires où seule la loi du plus fort prévaut, sans doute un peu d'entraide et de tolérance ( de confiance, à l'image de la relation Pépé/ Corman) mènera vers un monde meilleur, et surtout vers un monde que chacun aura choisi, et pas un monde imposé par un despote, alors que même ces intentions sont louables ( le tambalacoque, ou même Alésia d'une certaine manière).
En fait, Thomas Geha défend certainement la liberté sous toutes ses formes, liberté d'action, de choix, de penser, à travers son personnage de Pépé, qui l'incarne à lui seul, dans ce qu'elle a de plus pure et de plus simple.
Comme je le disais plus haut, Thomas Geha insère méticuleusement un élément surnaturel dans son récit. Que ce soit des capacités surhumaines, la présence de mutants inquiétants, une atmosphère lourde, sombre et menaçante et indicible, une nature qui a muté vers des formes de vie bizarres, difformes, ou complètement monstrueuses, le surnaturel est sans cesse présent, comme une menace qui plane encore et toujours, et qui vient renforcer le récit sans jamais l'alourdir. Il en devient même un élément essentiel caractéristique de l'histoire. On pourrait presque l'humaniser et en faire un personnage à part entière, dont le Tambalacoque pourrait en être l'incarnation.
Tout cela pour dire que, à la manière de Julia Verlanger, Thomas Geha n'oublie jamais ses personnages au profit du surnaturel ou d'un quelconque autre élément qui aurait plus d'attrait. Et c'est en cela, en ce qui me concerne, que réside la plus grande réussite de l'hommage qu'il lui rend.
Encore une fois, bravo et merci Mr Geha pour le plaisir de lecture que vous m'avez procuré. Vives les auteurs français...!
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Excellente découverte de l'auteur Thomas Geha il y a quelques temps avec cette intégrale Alone, conseillée par un de mes professeurs d'illustration. Je ne connaissais qu'un petit peu les éditions Critic après la lecture de l'excellente trilogie du Projet Bleiberg. Alone aura été un grand plaisir de lecture, sans prétention, sans prise de tête, du divertissement assumé et très référencé.
Nous sommes donc dans un croisement de l'Autoroute Sauvage, Mad Max et de mangas comme Ken le Survivant et Dragon Ball. Cela paraît délirant à première vue, mais tout fonctionne à merveille !
Les dialogues sont efficaces, les personnages sont grossiers et ont une gouaille de tous les instants, particulièrement le héros : l'attachant Pépé. On suit ses pérégrinations dans une Bretagne dévastée avec délectation, face à des barjots en tout genre, fanatiques, pillards et créatures mutantes. L'histoire est très bien rythmée, les chapitres sont courts et permettent une lecture dès que l'on a quelques minutes pour se détendre.
Pour finir, l'intégrale regroupe les deux romans A Comme Alone et Alone contre Alone, liés par deux nouvelles qui creusent un peu plus l'univers des livres et ajoutent d'autres points de vue.
Un très bon roman pour passer un très bon moment de divertissement !
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Simple et efficace.
C'est un bon récit, rapide et agréable, écrit à la première personne. J'ai bien aimé l'histoire, racontée par le héros, Pépé, dans un langage familier, avec des touches d'humour.
Le monde a changé après une catastrophe. Les survivants s'organisent ou restent seuls, alones.
Il est question de survie, aventure, entraide (ou non !) et amour.
L'intégrale regroupe les deux romans "A comme alone" et Alone contre alone". si j'ai mieux aimé le premier, j'ai aussi apprécié le second, qui donne des explications sur les mutants, parle un peu de magie bizarre avec l'arbre, mais surtout aventure et survie.
Une lecture bien sympathique.
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L'univers post-apocalyptique imaginé par l'auteur est vraiment prenant, j'aimerais d'autres histoires dans ce nouveau monde. le style est vraiment rapide, incisive, à l'image du héros qui nous raconte son histoire.
Le seul bémol est pour moi une fin trop rapide et un peu trop "facile" du moment où Pépé, le héros, acquiert des pouvoirs.
Un bon livre divertissant !
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L'intégrale Alone est un beau travail des éditions Critic et de l'auteur pour refonder deux romans consécutifs, parus chez Rivière Blanche, en une belle intégrale avec l'ajout de deux courts récits qui vont bien, le tout sublimé par une couverture de François Baranger qui claque méchamment son Pépé !


Pépé (il vaut mieux découvrir par soi-même d'où lui vient ce surnom) est un solitaire dans la plus pure tradition des Alones, ces aventuriers qui errent dans les immensités de la France post-apocalyptique, survivant à l'écart des communautés qui tentent de se reformer, voire de se réformer, au prix de nombreux fanatismes. En effet, les Alones ont un code d'honneur entre eux, envers aussi ceux qui pourraient parfois être dans le besoin, mais ne peuvent pas blairer du tout les Fanar et les Fanam (fanatiques religieux / fanatiques militaires). La France transcrite par l'auteur a subi ce qui ressemble à une apocalypse scientifique, puis une apocalypse sociale, car les machines ont détruit les villes et les communautés restantes périclitent vers un nouvel âge de la loi du plus fort (ce n'est pas très clair dans ce roman-ci).
Ayant alors, eux, des traditions, des codes, un vocabulaire en commun, ces Alones pourraient être vus comme une nouvelle communauté, mais non, ils préfèrent la solitude, ou en tout cas les groupes réduits. Ils prônent la libre-conscience, la maîtrise très tôt de l'art de la survie, y compris de certains arts martiaux, ainsi que l'habitude de savoir se débrouiller foncièrement seul et d'aimer cela. Puisqu'il faut bien avoir été entraîné, voire élevé par un mentor, le héros l'a été par Grise, à peine plus âgée que lui, qui a disparu lors d'une escarmouche. Pépé s'est résolu à tracer sa route sans elle et à constamment se fondre dans un environnement inhospitalier, même si l'attrait romantique et la fougue de la jeunesse ne sont jamais complètement oubliés. L'est comme ça, le Pépé !
A comme Alone permet alors de se familiariser très vite avec le personnage (notamment une scène introductive extrêmement immersive) grâce à un vocabulaire un peu châtié, à de l'humour grinçant et un rythme très soutenu. Ainsi, les cent cinquante pages de ce roman en font une aventure au long cours, car la montée en puissance de l'intrigue est quasiment un cas d'école : le héros débute mal, trébuche plusieurs fois, affronte ses peurs et rencontre surtout, au fil de ses pérégrinations, des communautés de plus en plus hostiles. L'auteur a opté avec raison pour un panel de personnages restreint mais bien utilisé : trois personnages secondaire gravitent autour du protagoniste et lui sont, tour à tour, d'une bonne aide, sans pour autant s'arroger sa place.
Ce « A comme Alone » m'a soufflé par son rythme, ses personnages et sa fraîcheur ! Ne connaissant pas l'oeuvre de Gilles Thomas (alias Julia Verlanger) dont ce roman semble être un hommage, je ne peux pas décemment faire de parallèles, toutefois, si le but était de faire un exemple parfait de ce qui est appelé le « roman populaire », aventure-plaisir immersive, bien écrite et référencée (car les noms ne sont jamais un hasard), alors c'est réussi.

Une nouvelle a été insérée pour servir de transition entre les deux romans-miroirs : « L'ère du Tambalacoque » est un sympathique récit sur le destin d'un des derniers Arpenteurs et de son rôle dans la survie d'un arbre devenu conscient ; après avoir appris à se comprendre, à communiquer, les deux entités doivent s'assimiler pour viser plus haut dans leur impact sur un environnement hostile. C'est l'occasion de retrouver les combats pleins d'action façon Thomas Geha, même si cela manque d'une petite conséquence supplémentaire en toute fin de nouvelle pour bien comprendre l'impact de cette quête. Pour rester vraiment évasif, je dirais « Tambalacoque à l'eau, qu'à la fin il nous les brise », mais pour comprendre quelle influence majeure aura cet arbre majestueux, il faut poursuivre l'aventure des Alones.

Deuxième roman de cette intégrale, Alone contre Alone poursuit l'aventure. Pépé était bien heureux, ayant retrouvé son mentor et amour, étant entouré de ses amis, se reposant tranquillement sur la côte d'une vie d'aventure. C'était sans compter ses adversaires d'hier qui continuent de le traquer. C'était sans compter non plus sur le fait que son monde post-apocalyptique continue de produire des entités diablement dangereuses pour la survie de l'humanité. Après avoir combattu un commando désirant annihiler sa retraite tranquille, Pépé doit repartir en chasse à l'aide de ses comparses.
Un petit peu à l'image de ce que j'avais ressenti dans le diptyque du Sabre de Sang, ce diptyque d'Alone me fait préférer le parti-pris du premier tome et être légèrement déçu par sa suite directe, un peu comme si l'ouverture proposait plein de choix, mais que les deuxièmes tomes ne recelaient plus la même noirceur et reprenaient le schéma classique suivant un héros avec ses acolytes et ses antagonistes. Sans perdre l'aspect « aventure populaire », Alone contre Alone est un poil plus consensuel dans son déroulé avec des péripéties plus attendues. Cela n'enlève rien évidemment au côté agréable de ce Pépé dépassé par bien des événements mais qui tente de les régler avec ses petits bras musclés.
Une bonne poursuite de l'aventure lancée par A comme Alone, qui ne dépasse pas son prédécesseur mais construit globalement un monde cohérent et qui n'est pas figé.


Cette intégrale se clôt par une ultime nouvelle, « le silence est d'or », qui, contrairement à sa consoeur, ne nous informe pas de grand-chose, car elle reprend un événement fondateur pour le personnage principal, que nous avons déjà bien compris, mais ce coup-ci du point de vue opposé, afin de mieux comprendre leur psychologie. Il est évident qu'elle n'aurait de toute façon pas pu être mieux placée dans le présent volume : la placer avant le premier roman déflorait le tout, la placer au milieu n'aurait pas eu d'intérêt, alors la placer à la toute fin permet d'en faire un dernier baroud d'honneur, de retrouver une dernière fois deux personnages que nous avons aimé suivre.


Cette intégrale Alone est donc un sacré bel objet avec du contenu qui vaut le détour, un ensemble cohérent enrichi de deux nouvelles complémentaires qui éclairent le reste et une couverture de François Baranger qui envoie sec !

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