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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je continue, sporadiquement, à découvrir le cycle de Fantasy héroïque Drenaï en lisant les tomes par ordre de parution, et non par ordre chronologique, afin de mieux apprécier (ou pas) l'évolution de l'écriture de l'auteur. Ce nouveau tome se déroule une génération après le précédent (dans l'ordre chronologique). Des héros d'une bataille (non décrite dans la saga) ont vieilli et leurs rêves, s'ils en ont eu, se sont envolés. Charéos est l'héritier du Comte de Bronze qui a rejeté sa famille, et il est devenu le maître d'armes du comte de Talgithir. Mais son honneur et son sens de la justice lui font commettre un acte qui lui vaudra l'inimitié du comte de Talgithir. Beltzer est un géant exceptionnel avec une hache, qu'il a perdue, et s'est transformé en ivrogne sale et puant. Finn est un archer talentueux, fuyant les humains et vivant en ermite avec Maggrig, un autre ancien héros.

Kiall, un jeune fermier, veut sauver la jeune femme dont il est amoureux — amour pourtant non partagé — alors qu'elle a été enlevée pour être vendue comme esclaves aux Nadirs. Charéos le suit, en partie parce qu'il n'a plus d'autre but, dans ce qui deviendra sa quête. Au fil des premiers chapitres, ses anciens compagnons eux aussi décideront de les accompagner, même si tous savent qu'il est suicidaire de s'en prendre aux terribles Nadirs, peuple de guerriers des steppes.

On retrouve dans ce roman un des thèmes favoris de l'auteur, les vieux héros fatigués qui s'engagent dans un dernier combat. Pourtant, on n'a pas de grande bataille finale épique, contrairement aux tomes de la saga que j'avais lus (même s'il y a beaucoup de combats !). Et c'est tant mieux, car les longues descriptions de batailles m'exaspèrent. Ici, l'accent est mis sur les personnages et le monde très sombre dans lequel ils évoluent, les trahisons et les désirs des uns et des autres qui se modifient au fil des situations, et l'action n'est jamais oubliée.

Et comme toujours dans la saga, la magie des shamans influe sur le cours de l'histoire, et convoque des démons des ténèbres et les fantômes des morts qui, eux aussi, ont leurs propres volontés.

Ce récit se lit avec grand plaisir (beaucoup plus que le roman précédemment publié, Waylander), grâce à la fluidité du texte et des péripéties pleines d'actions, entrecoupées par les réflexions des différents narrateurs qui les font progresser. Un bon moment à passer avec ces héros pas si perdus que ça !

Malgré l'univers sombre, ce roman est une lecture idéale pour la détente et l'évasion.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci ne fait pas exception à la règle ! Un spécialiste du western spaghetti pourrait lister toutes les inspirations manifestes et tous les clins d'oeil, mais plus encore DG nous offre avant l'heure un western crépusculaire à la "Impitoyable" (le présent livre est de 1990, le film de Clint Eastwood est de 1992). Il a associé cette démarche à un revival héroïc-fantasy de la plus belle eau 2 ans plus tard dans le 2e opus de la trilogie "Waylander".

Difficile de savoir si on puise dans Howard ou dans Moorcock (qui puisait dans Howard).
Difficile de savoir si on puise dans Kurosawa ou dans Leone (qui puisait dans Kurosawa).
Dans tous les cas une histoire toute empreinte de mélancolie et d'amertume qui annonce les aventures d'Olek Skilgannon.

Le roman poursuit les événements évoqués dans l'épilogue du "Roi sur le seuil" : à la mort de Renya, Tenaka a conquis la majeure partie du monde connu à la tête des nadirs qui règnent en maître de la Nouvelle Gulgothir à Hao-tzing, de la Vagria à Naashan.
Dans "Le Roi sur le Seuil", nous suivions Tenaka, descendant d'Ulric promis à un grand destin, perdu et dépressif parmi les Drenaïs.
Dans "La Quête des héros perdus", nous suivons Charéos, descendant de Rek promis à un grand destin, perdu et dépressif parmi les Gothirs.
Et difficile de ne pas penser à "Gladiator" (1999) dans le triangle maudit Tenaka, Jungir, Tanaki (Marc-Aurèle, Commode, Lucilla).

Le roman porte bien son titre : DG nous présente toute une galerie personnages complètement désabusés, sans illusion aucune sur un monde hypocrite dirigé par des connards sociopathes prêts à tout et au reste pour augmenter leur pouvoir et leur richesse. Dévorés par la nostalgie, ils sont tous prisonniers d'un passé doré qu'ils n'ont aucunement contribué à sauver, à restaurer ou à ressusciter.
D'où l'aura de désenchantement qui transpire des éléments du roman, totalement contrebalancé par un rêveur qui va tout dynamiter (alors que l'année précédente il avait rédigé un "Renégats" d'une noirceur délétère se terminant par un fin nihiliste)
Qui est le véritable héros de cette quête absurde sinon ridicule qui va se transformer en road movie sword & sorcery ?
- Charéos qui au bout de cette quête encensée va embrasser la destinée qu'il a fui toute son existence durant
- Beltzer qui ne vit que pour retrouver les quelques instants plénitude qu'il a connu dans sa vaine existence
- les amants de brokeback mountain Finn et Maggrig qui vont tout quitter juste pour un dernier combat
- Tanaki la femme forte qui doit lutter chaque jour contre l'hypermachisme de son peuple
- Chien-tsu l'artiste martial qui va placer son devoir au-dessus de sa vie et de son honneur
- l'assassin Harukas, amoureux d'une femme qui lui offre son corps mais pas son coeur
- Asta Khan qui va jusqu'au coeur des ténèbres par loyauté envers son défunt khan
- le capitaine Salida, qui seul contre tous s'oppose contre la corruption du système
Bon gré mal gré, tout ce beau monde va devoir suivre la soif d'idéal et de justice du jeune Kiall. Il est le catalyseur de cette comédie humaine : en les emmenant au-delà des frontières gothires dans les steppes infinies nadires, il va les confronter à leurs rêves et à leur cauchemar, à leurs forces et à leurs faiblesses. Lui aussi va perdre ses illusions, mais en allant jusqu'au bout de ses promesses par refus de la fatalité de la pourriture, il va offrir à tous une leur d'espérance dans un monde de brutalités. Car cet un univers brutal que nous décrit DG : ainsi le dénouement confrontation Tanaki / Tsudaï est quasi insoutenable (attention on retrouve exactement la même scène, mais en bien pire dans "10 000" de Paul Kearney).

L'auteur n'est toutefois pas ici au sommet de son art, loin s'en faut car il fera mieux (mais pas forcément plus plaisant) plus tard :
- beaucoup de deus ex machina pour faire avancer l'intrigue à marche forcée (Okas, Asta Khan, Tanaki, Harokas, Tenaka…)
- des transitions sont écourtées, nuisant à la fluidité du récit (mais on à kilomètres des DG brouillons début eighties)
- des évolutions sont précipitées, nuisant à l'immersion du récit (mais on à kilomètres des DG brouillons début eighties)
Charéos, Beltzer, Finn et Maggrig se rallient bien rapidement à cette non-quête
Tanaki passe de pétasse narcissique à rêveuse mélancolique en quelques pages
Harukas change de fusil d'épaule si rapidement qu'on le croirait sorti du même tonneau que les assassins bisounours de Waylander
- l'utilisation des portails dimensionnels est une pièce rapportée ratée, les voyages shamaniques peuvent flirter avec le WTF
- le duel judicaire final, dans la grande tradition capes et épées, une fois encore n'offre pas les émotions espérées
- les leitmotivs se devinent trop aisément car encore trop peu exploités :
Belzer deviendra Bison (voire Angel et Piercollo), Finn deviendra Kedra (voire Wulf et Ekodas), Chien-tsu deviendra Kysumu, Asta Khan reviendra à la fois Kesa Khan et Nosta Khan, Okas deviendra Renard-A-Un-Oeil, la relation Attalis / Charéos, d'inspiration autobiographique, deviendra la relation Sigillus / Tarantio… Tout cela sort du même imaginaire et des mêmes valeurs humanistes !

Et comme tous les DG eighties, on termine par un épilogue frustrant : celui de "La Quête des héros perdus" est le pire de tous ! Car le roman n'est finalement que le prologue du récit le plus épique de son multivers : la Guerre des Jumeaux. Qui va l'emporter : Aradan le phénix drenaï élevé par Charéos ou Tsubir l'aigle nadir élevé par Asta Khan ? (en sachant que le successeur de Kiall, autre héritier de l'Unificateur, va forcément peser dans la balance ?)
Nous ne le saurons jamais, car David Gemmell nous a quitté avant d'écrire cette saga…

Que serait un livre de David Gemmell sans clins d'oeil à l'immense oeuvre de l'immense Michael Moorcock ? La relation Tanaki / Tsudaï ressemble juste ce qu'il faut à celle de Yasmina et Theleb Karna dans Elric de Melniboné. On retrouve les diatribes anti-impéralistes : la noblesse gothire qui rêve de sa soi-disant grandeur passée se perd en fêtes décadentes. On retrouve les diatribes anti-libérales : la noblesse gothire collabore avec l'ennemi pour perpétuer l'exploitation de son propre peuple... Puisse tous ces crevards narcissiques thuriféraires de la compétitivité connaître le même sort que le ploutocrate M. L. Crassus !
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Je poursuis mon p'tit tour d'horizon concernant cet auteur de fantasy qui a su developper un univers ou la richesse des histoires n'a d'égale que les hectolitres d'hémoglobine versés pour les conter .

Ce nouvel opus s'inscrit dans le cycle des Drenai . Il m'a véritablement enthousiasmé . Gemmell reprend tous les ingrédients qui ont fait son succes . Des héros vieillissants , vieilles gloires oubliées qui cherchent desormais un sens à leur vie .
Ce sens prend inévitablement les traits d'une quete vouée des le départ à l'échec , y laissant bon nombre de ses protagonistes sur le carreau . le don de soi , theme récurrent chez l'auteur...
C'est donc avec un plaisir non dissimulé que j'ai accompagné les anciens héros de Bel-Azar . Beltzer et sa hache à double tranchant , publicité vivante des ravages de l'alcool ; Finn , archer à l'adresse incomparable et son jeune protégé , Maggrig , deux etres vivant desormais en ermites qui se suffisent à eux-memes ; Kiall , jeune paysan naif et idealiste , initiateur de cette aventure , qui s'est lancé tete baissée à la recherche de Ravenna , une jeune fille de son village pour qui il développe des sentiments amoureux unilateraux ( c'est ballot ça...) et qu'il s'escrimera à delivrer des griffes Nadir l'ayant capturée afin d'approvisionner leur stock d'esclaves ; puis enfin , le leader incontesté de ce groupuscule suicidaire , Chareos , devenu , lui , maitre d'armes pour nantis voulant offrir le meilleur à leurs gamins arrogants . Viendront s'y greffer shaman , tueurs , ennemis hériditaires poursuivant ici un meme but : la chute d'Asta Khan , chef parricide de la nation Nadir .

Un opus tres sombre avec des héros qui s'avereront , au tout debut , plutot antipathiques ! Un alcoolique , deux associaux , un acariatre , un jeune poussin fraichement éclos , pas facile de s'y attacher...
Puis , au fil des pages et au travers de sentiments chers à l'auteur ( l'amitié , le courage , la fidélité , le sacrifice , l'honneur ) , d'antipathiques , tous ces personnages vont se reveler sous leur vrai jour et attirer immanquablement la sympathie du lecteur . Gemmell a su alterner ici les moments de bravoure inhérents à une telle aventure et une histoire fort bien construite qui tient la route . A noter que Gemmell prend un malin plaisir à revenir sur des épisodes passés de ce cycle des Drenai au travers de personnages et de hauts faits précédemment développés et contés .
Une quete , donc , que l'on poursuit avec grand plaisir tout en sachant que la grande majorité de ces héros n'en reviendra pas , ce qui fait également la patte de Gemmell . Quete héroique pour ces fantomes à venir mais également quete d'identité pour Kiall qui n'a d'autre experience de la vie que son village natal et qui va se reveler au fil des pages...Il faut dire qu'il aurait pu tomber plus mal pour sauver sa belle...
Un récit bien plus complexe qu'il n'y parait car outre l'aspect chevaleresque de la chose , il est ici également question de vengeance , de réincarnation , de sacrifice , d'amour , autant d'histoires annexes qui viennent parfaitement integrer et enrichir cette nouvelle aventure , sorte de " Sept Mercenaires " à la sauce fantasy !

En résumé , un récit haut en couleur , épique , sanglant et forcément tragique qui vous tiendra en haleine sur pres de 400 pages !
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Pour ceux qui ont lu le roi sur le seuil, on retrouve ici quelques héros de la bataille de Bel-Azar pour qui les années, une fois passé les honneurs, n'ont pas été bien clémentes. Réunis un peu par hasard, et pour retrouver un peu du frisson d'antan, ils décident de se lancer dans une quête très improbable, retrouver une jeune fille qu'ils ne connaissent pas enlevée par des esclavagistes. Et à leur grande surprise, leur présent va rapidement rejoindre leur passé.

Un Gemmell tout ce qu'il y a de plus classique avec d'anciennes gloires qui se lancent dans une dernière aventure impossible, des personnages toujours attachants, des scènes de violence très réalistes et peut-être plus dures que dans les précédents. J'ai comme d'habitude dévoré ce quatrième épisode du cycle de Drenaï même s'il lui manque sans doute un peu d'originalité pour être réellement excellent.
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Charéos vit dans un monastère en tant que novice, et en sa qualité d'ancien maître d'armes - et héros de guerre ! - accepte de croiser le fer avec le Comte, puis de donner des cours à son fils et aux jeunes gens des environs. Las, les choses dérapent avec le fils à papa, et il se voit contraint de partir voir ailleurs s'il y est... Mais où ?

Justement, un village des environs vient de se faire attaquer, et des femmes ont été emmenées. Elles sont destinées à être vendues comme esclaves, et parmi elles, Ravenna, fille d'éleveur de porcs. Kiall est bien déterminé à sauver celle qui fait battre son coeur, même s'il n'est pas aimé en retour, et Charéos va donc accepter de l'accompagner. En chemin, le "hasard" - qui n'en est évidemment pas vraiment un !!! - va remettre sur sa route ses compagnons de Bel-azar...

Pourquoi les Nadirs les appellent-ils "les fantômes à venir" ? Que vient faire Tenaka Khan là-dedans, lui qui est mort depuis plusieurs années déjà ? Qui tire les ficelles dans l'ombre et quelle est la véritable mission de notre petite troupe de loqueteux partis seuls à l'assaut de l'empire Nadir et de son chef, le redoutable Jungir, fils aîné du grand Tenaka Khan ? Voilà qui n'est pas évident à deviner de prime abord !

J'ai bien aimé l'histoire, et encore une fois, là où David Gemmell m'a surprise, c'est qu'il reprend les mêmes ingrédients que dans les romans précédents (héros vieillissants, magie sournoise, déconvenues amoureuses, trahisons et coups du sort...) et arrive tout de même à en tirer du neuf ! Incroyable...

J'ai beaucoup aimé Salida, le Capitaine des lanciers du Comte de Talgithir, pour son sens du devoir et sa sagacité, et le couple Finn-Maggrig aussi. Après, la volte-face de Tenaka-Khan ne m'a pas forcément semblée hyper crédible, pas plus que les couples qui se seront formés, mais bon, globalement, c'était - encore une fois ! - un très bon moment de lecture.
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Encore et toujours, je me replonge dans du Gemmell pur et dur, parcourant de nouveau l'univers que l'auteur à bâti, celui de Drenaï.

L'histoire suit le jeune Kiall, paysan et apprenti herboriste, qui se lance à la poursuite de la belle Ravenna, enlevée par des esclavagistes suite à une rafle sur leur village et revendu en territoire Nadir.

Notre héros part donc sans arme (de toute façon, il ne sait pas s'en servir) en territoire ennemi, sans même savoir où se trouve la dame, ni de quelle façon il va la secourir.

Le hasard aidant, il réussi à s'adjoindre, pour cette quête sans gloire et perdue d'avance, l'aide des héros de Bel-Azar afin de secourir l'élue de son coeur.

Dans ce livre, il y a tout ce qui fait d'un roman un vrai "Gemmell".

Nous rencontrons des héros atypiques de plus en plus sympathiques au fil des pages.

Kiall est un paysan pas très futé, un peu pleurnichard mais déterminé à tenir sa parole et à ramener Ravenna.

Le groupe des héros vieillissant se compose de Charéos, vieux maître d'armes acariâtre au passé ombrageux, Beltzer, géant armé d'une hache à double tranchant, ersatz de Druss en beaucoup moins politiquement correct, cherchant à retrouver la gloire de sa jeunesse, Finn et Maggrig, deux archers de génie légèrement asociaux.

D'autre part, comme Légende par exemple, ce livre est un véritable concentré d'adrénaline.

Les combats épiques, les sacrifices héroïques (bien que cela m'agace un peu que Gemmell tue un personnage au moment où je commence à m'y attacher), les évènements s'enchainant sans temps morts rendent ce livre impossible à lâcher.

De plus, par rapport à certains autres livres de Gemmell, je trouve que les relations amoureuses entre les personnages se tissent plus harmonieusement et, chose encore plus rare, les personnages réussissent même à survivre pour en profiter.

Bien que le fil directeur, narrant la libération d'une belle princesse fille d'éleveur de cochon, soit assez mince et classique, l'histoire est riche en rebondissements de toutes sortes.

De la razzia du petit village de Kiall jusqu'au siège de Bel-Azar par l'armée Nadir, les événements s'enchaînent à un rythme endiablé.

Au final, j'aurai pu m'économiser du temps de rédaction (et du temps de lecture pour ceux qui lisent ceci) en disant simplement : du grand Gemmell comme je les aime !!!

Dois-je préciser qu'il est à lire absolument ?
Lien : http://lombredeskarnsha.blog..
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9ème livre sur 11 du Cycle Drenaï de David Gemmell.

Habitué aux oeuvres de Gemmell, à la lecture de la 4ème de couverture je retrouve un schéma qui me rappelle certains de ces récits : dans un monde rongé par la guerre, d'anciens héros vont reprendre les armes pour sauver une femme kidnappé par des esclavagistes.

Sur les 50 premières pages, Gemmell plante le décor de façon claire. On connait l'intrigue, quels seront les personnages principaux et on commence à apercevoir leurs démons.
L'empire Drenaï n'existe plus, les Nadirs de Tanaka Khan ont envahi tout le continent. Seul le petit royaume Gothir a résisté à l'envahisseur grâce aux héros de la bataille de Bel-Azar. Ces héros du passé sont composé de Charéos un fin duelliste retranché dans un monastère au service du Comte de Talgithir (ah! ça ressemble au personnage de Décado et de Skilgannon que l'on retrouve dans d'autres romans Gemmellien), Beltzer un paysan s'étant révélé être un guerrier féroce à la hache (tiens tiens là aussi on retrouve un personnage récurrent chez Gemmel : Druss, Bregan, ...), et deux autres Finn et Maggrig qui restent assez mystérieux. Ils seront tous entraîné dans la quête de Kiall, un jeune villageois du royaume Gothir, qui s'est promis de sauver Ravenna, une autre villageoise capturé par des esclavagistes.

Malgrès ce schéma ultra classique de Gemmel, j'ai tout de même apprécié ce livre. J'ai été surpris par la tournure des évènemments et j'ai apprécié l'évolution des personnages avec parfois leurs côtés très sombres.
J'aurais aimé que l'auteur décrive un peu plus les paysages et l'environnement des héros, Gemmell reste très succint et se concentre vraiment sur les personnages et leurs relations. Mais bon c'est aussi ça marque de fabrique !
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J'enrichis ma culture de Gemmell en lisant un nouveau one-shot du cycle Drenaï. Vous savez l'univers qui compte comme grands classiques la trilogie Waylander, Légende ou bien encore Druss la Légende… Et finalement, on se retrouve avec une très bonne lecture sans être un coup de coeur et casser la baraque. Pourquoi cela ?

- l'histoire est la suite logique du « Roi sur le seuil » où l'on découvre que l'empire Drenaï est passé sous le joug des Nadirs, plus précisément sous la main de fer de Jungir (le fils de Tenaka alias Danse-Lames). Jusque là, tout roule à peu près bien sauf l'objectif initial un peu tiré par les cheveux. En effet, Kiall (un peu naïf sur les bords) va vouloir libérer sa bien-aimée des griffes des Nadirs (sauf qu'elle se moque royalement de lui). Bon après, ça monte un peu en mayonnaise et la quête gagne un peu en envergure en étant saupoudrée de vengeance et d'une pincée de destinée. L'auteur arrive malgré tout à s'en tirer pas trop mal pour nous faire passer une bonne lecture…

- La galerie des personnages est très étendue et je n'arrive finalement pas à distinguer un protagoniste en particulier (ce qui est selon moi l'objectif de l'auteur). Il y aura donc plusieurs héros, tous sur un pied d'égalité et rassemblés autour du jeune Kiall pour qu'il retrouve son amour… Chareos, le maître d'armes trouvera finalement un sens à sa vie, Beltzer le géant cherchera les quelques instants de gloire qu'il a connu, Finn et Maggrig (plus ou moins amoureux) feront un baroud d'honneur, Tanaki la soeur de Jungir essaye de s'imposer dans un monde machiste, Chien-Tsu placera son honneur en premier lieu. Et notre pauvre Kiall découvrira tout simplement la vie au travers de cette aventure.

- Je pense que ce qui m'a permis de tenir est vraiment la plume de l'auteur qui reste toujours addictive avec de belles scènes de combat, de l'humour un peu rustique parfois mais toujours bien placé. Et puis je retrouve à chaque fois ce souci de la justice dans les textes de Gemmell sans avoir des personnages totalement blancs ou noirs. Bon, la fin sur la naissance de jumeaux élevés par deux communautés différentes aurait pu déboucher sur un autre roman et je dois avouer que c'est terriblement frustrant de terminer comme cela…

Si vous devez retenir quelque chose de ce roman: c'est un bon Gemmell mais ce n'est pas le meilleur de ce que l'auteur peut vous offrir. A recommander aux fans inconditionnels 😊
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Ce roman se déroule quelques décennies après les événements du «Roi sur le Seuil».
L'histoire parle, cette fois-ci, d'un jeune homme qui embarque des anciens héros de guerre dans une quête - a priori - insensée.
Ce récit reste dans la veine de ceux auxquels David Gemmell est en train de m'habituer.
On y retrouve inévitablement des répliques cinglantes et autres «scènes» de combats quasi-immersives.
Bref ! Que du bonheur :-)
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Un bon bouquin d'Heroic Fantasy, complètement bourrin et reprenant les ingrédients du genre.

Il est agréable à lire et possède quelques petites pépites qui permettront d'en garder un bon souvenir.

Roman court (300pp), on y assiste au déroulement classique d'une quête.
L'élément disrupteur (l'enlèvement des femmes d'un village), la constitution de la compagnie, les péripéties, combats divers. Il y a même le chaman qui-connait-tout-de-l'avenir-mais-qui-parle-par-ellipses-sinon-on-l'-appellerait-Résumé.

Au début, l'intrigue est cousue au câble d'amarrage vert fluo. Si le lecteur est distrait, l'auteur le guide par la main. Par exemple, un des aventuriers se vante un peu trop de la quête dans un village. Un autre aventurier le lui fait remarquer en attirant son attention sur les risques qu'il fait courir à la compagnie. Quelques pages plus tard, un méchant raconte à un autre que des aventuriers trop bavards rappliquent et que ce serait bien de leur tendre une embuscade...

Heureusement, la deuxième partie est bien meilleure et a son originalité. Rassurez-vous, l'hémoglobine est bien livrée en camion citerne et les romances ont leur place.

La Fantasy joue d'habitudes sur des symboles assez simples. Ici, le traitement des deux personnages féminins ne fait pas exception:
La première est l'objet de la quête. Elle est enfermée dans un gynécée, dans une forteresse. Il y a un parallélisme entre la fille et la forteresse. L'autre est un instrument de la quête. C'est une princesse aux moeurs légères, elle règne sur un marché d'esclaves, elle vit dans une ville construite autour de ce marché. Ouverte, offerte, mais libre. Il y a là aussi un renvoi entre la ville et la fille.

Pour les perspicaces, cherchez la toute grosse incohérence en fin de l'histoire.
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