Là, on parle de
Druss la Légende, Marche-Mort, ou encore le
loup blanc... Cet homme d'une soixantaine d'années est un vaillant guerrier, prêt à tout et surtout à affronter la mort dans de grandes guerres. Durant l'un de ses repos, il reçoit la missive de son ami Comte de Dros Delnoch lui demandant de venir l'aider à combattre les Nadirs, qui veulent conquérir ce siège. Il repart donc au combat entraîner une armée de Drenais pour combattre les terribles ennemis dirigés par Ulric de la tribu des loups sans tête.
Dans ce roman, on suit le parcours de plusieurs personnages : Rek "C'est le diminutif de Regnak. C'est mon père adoptif, Horeb, qui l'a institué quand j'étais encore enfant. C'était comme une blague pour lui. Je n'aimais ni les jeux violents, ni grimper aux arbres avec les autres enfants; Il disait que plus tard, je vivrais en reclus. Il a gardé le "rec" de reclus, et l'a transformé en rek pour que ça rappelle Regnak. Voilà." Ce guerrier, lâche au début, va s'avérer être très courageux et dôté du pouvoir de Berserk, c'est à dire que la rage le guide dans ses combats et qu'il oublie tout et surtout la mort qu'il peut trouver! Seul sa lame le dirige lors de ces instants.
Durant son parcours, il va rencontrer Virae, la fille du Comte de Dros. le destin devait les faire se rencontrer car à partir de là, Rek va vraiment changer et devenir un Homme. Plusieurs tribus s'allient dans cette guerre qui semble désespérée pour les Drenais. Chaque chef aura son histoire a vivre. de nombreux protagonistes interfèrent. Certains ne vivent pas longtemps mais nous permettent de voir les conséquences de la guerre par différents points de vue.
Les personnages sont attachants car ils ont tous une personnalité différentes et des valeurs à défendre, mais dans le cadre d'une cruelle guerre, je ne peux pas dire qui j'ai préféré! Cela reste évident que généralement, on apprécie ceux qui vivent le plus longtemps puisqu'on a eu le temps de s'habituer à eux et de les voir évoluer. Même Ulric est touchant "C'est toi qui m'a fait ça, Marche-Mort, dit-il. Dans ton drame, je passe pour l'ombre noire. Ulric savait que, dans toutes les
légendes, il y avait des héros lumineux et des ténèbres maléfiques. C'était la trame, l'essence même de tout conte.
- Je ne suis pas mauvais, déclara-t-il? Je suis un guerrier-né, avec un peuple à protéger et une nation à bâtir."
Concernant la plume de l'auteur, j'ai tout de suite été séduite. Les mots coulent d'eux même, je ne sais pas comment vous expliquer mais cela semble simple, évident de lire un tel récit. Pas de fioriture, un langage accessible à tous, de la violence mais pas trop développée, et surtout de très beaux messages philosophiques.
"Tout ce qui vit doit mourir un jour, déclara Vintar. Il n'y a que l'homme, semble-t-il, qui soit conscient toute sa vie de sa mort à venir. Et pourtant, il y a d'autres choses dans la vie que l'attente de la mort. Pour que la vie ait un sens, il faut avoir un but. Un homme doit transmettre quelque chose, sinon, il ne sert à rien. Pour la plupart des hommes, ce but tourne autour du mariage et des enfants qui formeront sa progéniture. Pour d'autres, c'est un idéal - un rêve, si vous voulez."
Sa plume fait réfléchir en fait! Je reprendrai les mots de Monsieur Marmotte dans son avis : "Ce livre est sa bible personnelle" et je le rejoins sur ce point là! C'est beau, c'est triste, on désespère puis un éclair de bonheur surgit, et on se croit vraiment au coeur de la bataille.
Le seul petit regret que j'ai est la notion espace-temps. J'ai trouvé que ça allait trop vite, on est en plein combat et tout d'un coup, on se retrouve allongé "à côté" de Rek à réfléchir sur la stratégie à adopter le lendemain, ou avec Serbitar (moine mage) à réfléchir à l'endroit où se trouve la Source.
D'autre part, la première partie se plonge à la découverte des personnages et à la mise en place de la stratégie belliqueuse, et la seconde nous plonge dans le combat en lui même.
En tout cas, ce fut une belle découverte!