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sur 123 notes
Daphné et Hadrien organisent une soirée déguisée pour les 20 ans de leur rencontre. Mais cette bulle d'insouciance éclate quand l'un des invités tombe du balcon et se tue. Accident ? Suicide ? Meurtre ? L'enquête commence et le mystère s'épaissit encore, quand, quelques jours plus tard, un autre convive meurt dans d'étranges circonstances…

Mon avis sur ce livre est mitigé : j'ai bien aimé le jeu de contrastes avec la joie et la fantaisie des convives et les ombres (ou plutôt l'ombre …) qui rôdent autour d'eux. Déguisements festifs , mais aussi malsains, grain de folie et folie meurtrière… J'ai moins aimé la fin, trop noire à mon goût , qui laisse une impression d'inachevé .
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Il y a vingt ans, Daphné et Hadrien se sont rencontrés « au bas des marches du métro Saint-Paul fermé pour cause de grève » (p. 29. Pour célébrer les deux décennies de leur amour, ils organisent une soirée à thème : chaque invité doit porter un costume évoquant une station de métro. Pendant la première partie de la fête, ils s'amusent à deviner ce que représentent les déguisements. Zazie (de Raymond Queneau) est la maîtresse de cérémonie et multiplie les impertinences, Sade enflamme les débats, Louise Michel prend les armes : l'ambiance est déroutante. Puis, le jeu cède la place à la danse et chacun se débarrasse de ses accessoires. Hélas, les festivités sont interrompues par la mort d'un des leurs, après une chute du balcon. Quelques mois après cet accident, les amis sont à nouveau endeuillés : un autre convive s'est tué dans un escalier. Quelle est cette malédiction qui pèse sur cette réunion amicale ?


L'initiateur des drames décrit l'enchaînement des évènements. La naissance du mal est très ancienne. Les ombres dansent un tango, un regard détourné hante la vie entière, l'ombre de la culpabilité s'alourdit du poids du désespoir, la souffrance recherche la lumière de l'espoir sans la rencontrer. Dans la première partie du livre, l'atmosphère est joyeuse et extravagante. Au fil des pages, elle s'assombrit et s'étoffe d'un voile noir oppressant. Par moments, le passé tente de percer et, par petites touches, il livre sa vérité. Il entend révéler l'origine des faits : j'ai écouté sans pouvoir entendre cette justification. J'ai été meurtrie par les racines du mal, même si je n'ai pas accepté les actes de celui qu'elles hantent.


La puissance des ombres est un roman original et déconcertant sur le désespoir d'un homme prisonnier d'un passé tragique.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Comment passe t'on d'une soirée costumée, un peu fantasque et excentrique, où l'on s'amuse, rit, danse... à un univers peuplé d'ombres, de drames et une atmosphère pesante et douloureuse?
C'est ce grand écart dans la narration et les émotions qu'a choisi Sylvie Germain pour nous raconter une histoire peu banale.
Vous parler de cette histoire est difficile sans trop en dévoiler, sans la dénaturer.
L'on n'est pas ici dans une enquête policière, on ne se demande pas "qui a tué qui?" mais bien dans un roman psychologique assez noir, assez torturé et agité.
Nous voilà dans les méandres de l'esprit d'une personne tenaillée par son passé et son présent.
Une personne orpheline d'elle même, dont l'innocence est en deuil et ce, sans rémission possible.
S'aventurer avec elle dans les recoins de son esprit, c'est pénétrer dans un univers tortueux, où l'on a parfois de l'empathie, parfois de l'incompréhension, où l'on se questionne, où l'on se sent mal à l'aise.
Un univers très sombre jusqu'au point final, plein de poésie, de sensibilité mais de noirceur aussi.
Une fin en grand écart également, un ascenseur émotionnel de douceur et de noirceur.
Sylvie Germain nous fait pénétrer, le temps d'une lecture, dans la puissance des ombres et ces ombres là, sont sacrément puissantes...

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Intrigant, surprenant et vraiment noir le dernier roman de Sylvie Germain, dont le nom coloré saute aux yeux sur la couverture. Quant au titre, la puissance des ombres, et la photo d'un escalier, en noir et blanc, ils donnent à ce livre un petit côté polar. Tout commence joyeusement : une fête, des invités déguisés, on boit, on discute, on s'amuse, mais l'euphorie tourne vite au drame. Dans l'esprit de Sylvain, le serveur d'un soir, les ombres des morts flottent. (Remarquez au passage, Sylvain : le début de Sylvie et la fin de Germain). Que se passe-t-il dans la tête de cet être insignifiant, rongé par la culpabilité et meurtri par les disparitions successives de sa petite soeur et de sa mère ? le chapeau melon qu'on lui a demandé de porter le soir de la fête lui aurait-il joué un mauvais tour ? L'expression, porter le chapeau, trouverait-elle ici un sens particulièrement significatif ? ”Et voilà qu'il repense au chapeau, cette saloperie de casque en feutre qui lui a cuit le cerveau à petit feu jusqu'à le lui disloquer”.
Sylvie Germain nous fait pénétrer dans la noirceur de l'âme, dans la folie et le désespoir du personnage. ”Il ne sait plus où est la réalité, ce qu'elle est, ce qu'il en est de la vérité, ce qui départage le vrai du faux, le rêve du réel, la folie de la lucidité. Il ne sait même plus ce qui sépare le jour de la nuit et ce qui unit son esprit et son corps”.
Voilà un roman qui montre que, par manque de vigilance et de responsabilité et en seulement quelques minutes, un destin peut basculer, entraînant dans sa trajectoire une succession de chutes mortelles imprévisibles. C'est la puissance des ombres.
Ce roman noir, plus psychologique que policier, n'épargne pas la sensibilité du lecteur. Un roman intéressant, bien écrit, à éviter cependant de lire dans un moment de déprime !
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... à ce décalage extérieur sans greffe et encore un autre, intime et douloureux, entre l'image positive et plutôt confiante qu'il s'était fait de l'humanité ainsi que de lui-même jusqu'à ses 20 ans, et ce dont sont capables les humains jetés dans les convulsions d'une guerre, quand toute licence est donnée à la rage et à la vengeance. Il avait apprit que des mains tachées du sang d'un être humain, et de ses larmes et de ses sueurs s'exsudant de son angoisse, et de sa bave et vomissure et de sa pisse coulant sous l'étau de la torture, ne peuvent plus retrouver leur propreté, leur candeur.
Sylvain l'avais compris: on n'entre pas par effraction dans la douleur d'un homme, on ne s'immisce pas dans le labyrinthe de ses tourments et de sa honte. On doit respecter son aire de silence, l'aimer avec pudeur, mais non sans trouble et questionnement.
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La fête est finie.

Des amis sont réunis pour fêter les 20 ans de rencontre d'un couple. Ils se sont tous déguisés en une station de métro parisien mais l'un d'eux est mort, il vient de basculer par dessus du balcon. le drame.
Puis quelques mois plus tard, la fête est encore un affreux souvenir qui est ravivé par la seconde mort de l'un d'entre eux. Double drame.

Le livre démarre dans une ambiance festive brouillonne sur fond de Gainsbourg, l'alcool coule à flot, Sade s'immisce dans les discussions et deux serveurs sont aux petits soins des convives. Puis les drames arrivent et l'ambiance bascule dans une atmosphère lourde. L'incompréhension gagne ce groupe d'amis dépourvus de deux d'entre eux.

Comment l'un a t-il pu tomber par dessus le balcon et l'autre s'écrouler dans les escaliers ? Se sont-ils suicidés? Non…ils n'ont jamais rien laissé paraître mais nous ne connaissons jamais personne, vraiment. Nous ne savons pas le passé qui incombe à chacun et peut pousser les limites de l'entendement.

C'est un roman au sujet lourd qu'il m'est impossible de vous livrer sous peine de déceler un morceau d'intrigue. le rythme est en mouvance permanente dans la lecture, la légèreté du début vient côtoyer l'âpreté de la fin. Petit à petit, les morceaux s'imbriquent et ce qu'on redoute devient de plus en plus plausible.
Une lecture surprenante où les ténèbres de l'homme détonnent ! Les ombres ne nous quittent jamais…
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Mon premier Sylvie Germain... et sans doute mon dernier!
Dès le premier chapitre, le lecteur est confronté à une ribambelle de personnages déguisés : c'est inintéressant au possible, mais on se dit qu'on va attendre. L'un des jeunes de la fête meurt, tombé du balcon ; puis un autre de la soirée, quelque temps plus tard.
Mais ce n'est pas du policier... On ignore d'ailleurs ce que c'est, car ces jeunes personnages sont transparents, tout comme le style qui ne rehausse rien.
La nouvelle manie, pour plaire au lecteur : écrire au présent?
Quelle déception...
Aucune puissance, mais des ombres... l'ombre, très lointaine, de la littérature...


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Née à Châteauroux en ?

1934
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