Comment passe t'on d'une soirée costumée, un peu fantasque et excentrique, où l'on s'amuse, rit, danse... à un univers peuplé d'ombres, de drames et une atmosphère pesante et douloureuse?
C'est ce grand écart dans la narration et les émotions qu'a choisi
Sylvie Germain pour nous raconter une histoire peu banale.
Vous parler de cette histoire est difficile sans trop en dévoiler, sans la dénaturer.
L'on n'est pas ici dans une enquête policière, on ne se demande pas "qui a tué qui?" mais bien dans un roman psychologique assez noir, assez torturé et agité.
Nous voilà dans les méandres de l'esprit d'une personne tenaillée par son passé et son présent.
Une personne orpheline d'elle même, dont l'innocence est en deuil et ce, sans rémission possible.
S'aventurer avec elle dans les recoins de son esprit, c'est pénétrer dans un univers tortueux, où l'on a parfois de l'empathie, parfois de l'incompréhension, où l'on se questionne, où l'on se sent mal à l'aise.
Un univers très sombre jusqu'au point final, plein de poésie, de sensibilité mais de noirceur aussi.
Une fin en grand écart également, un ascenseur émotionnel de douceur et de noirceur.
Sylvie Germain nous fait pénétrer, le temps d'une lecture, dans
la puissance des ombres et ces ombres là, sont sacrément puissantes...
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