A l'origine de cette histoire, il y a un vide. Un vide créé par l'absence d'une mère et par le mystère qui entoure son existence. Hélène Hivert ne sait rien de sa mère biologique disparue quand elle avait trois ans. Ses proches ont tout fait pour lui cacher son histoire, l'empêchant inconsciemment de se forger sa propre identité.
Jusqu'au jour où elle découvre dans une chemise en carton appartenant à son père, une photo en noir et blanc tirée d'une vieille coupure de journal. Sur cette photo, une femme, Nathalie Hivert, entourée de deux hommes. Suite à cette trouvaille, Hélène décide de publier une annonce dans le journal afin d'essayer d'identifier les deux hommes, se lançant alors dans une enquête afin de lever le voile sur ses origines. Un homme répond à son message. Il se nomme Stéphane Crusten et n'est autre que le fils de Pierre, l'un des deux hommes sur la photo.
Commence alors une longue correspondance entre ces deux personnages qui ont grandi dans les non-dits. Très vite, un lien fort uni Hélène et Stéphane, lien créé par l'absence (physique ou non) d'un parent, par le mystère, la solitude et le rejet qui ont fait d'eux des adultes incomplets, solitaires et méfiants.
De lettre en mail, l'enquête avance et devient de plus en plus sérieuse. La distance fait place à l'intimité, à la confiance. Nos deux personnages s'apprivoisent, se rencontrent et la quête de l'un devient la quête de l'autre. Finalement, cette investigation qui s'étale sur une période d'un an porte ses fruits et la révélation finale est des plus palpitantes !
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Eux sur la photo » est pour l'instant mon coup de coeur de cette rentrée littéraire 2011. C'est un roman épistolaire magnifique, extraordinaire par sa finesse, par l'émotion qu'il dégage et captivant pour le lecteur. On s'attache inévitablement aux personnages, que ce soit à Nathalie et Pierre, le couple malheureux, ou Hélène et Stéphane qui semblent être la réincarnation de ces amoureux maudits et ont la chance de donner une nouvelle tournure à ce premier amour avorté. On prend un infini plaisir à voyager entre passé et présent. La découverte du drame se fait par petits bouts et le lecteur est tenu en haleine jusqu'à la scène finale, où la vérité éclate. En deux mots : Lisez-le !