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Olivier et Héloïse, mariés chacun de leur coté, sont un « couple en devenir ». Il sauve sa compagne après l'explosion en la portant dans ses bras, mais sa robe est arrachée et ses seins sont visibles. Un photographe ne rate pas cette image qui va faire vendre et que tout le monde pourra voir sur Internet. Mais quelle horreur pour les intéressés ! Ils sont atteints dans leur intimité tant par cette photo que par le harcèlement des journalistes à sensation et se heurtent à l'impossibilité de faire disparaître cette photo. Hélène Gestern, dont j'avais beaucoup aimé le premier roman (Eux sur la photo), décrit tout cela avec brio et pertinence. Voilà de quoi faire réfléchir sur le grand écart entre liberté d'information et liberté individuelle, notamment en matière de justice, ainsi que sur les travers de l'audimat et de son équivalent en matière de presse écrite ! Surtout en ce moment…
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Excellent roman sur les effets pervers de l'information à tout prix. Récit à deux voix du saccage provoqué par des photos dans la vie des rescapés d'un attentat à la bombe à Paris. L'auteure, toujours la photo en support, traite ici du cynisme, du voyeurisme des médias et de notre imperceptible glissement vers cette curiosité malsaine, la conscience cautérisée, l'empathie muselée qui nous poussent à vouloir toujours plus de sensationnalisme .
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Troisième roman de cette jeune auteure. J'y ai retrouvé un aussi beau moment de lecture que lors de la découverte de son premier roman "Eux sur la photo". La photo, une nouvelle fois personnage du roman d'Hélène Gestern mais cette fois-ci c'est une réflexion sur notre rapport à l'image, le ressenti du photographe derrière l'appareil d'un côté, le ressenti des personnages photographiées de l'autre côté. Hélène Gestern trouve le mot juste pour exprimer la difficulté qu'ont ses deux personnages à se reconstruire après l'attentat dont ils sont victimes, et que les douleurs physiques ne sont pas les plus dures à surmonter. L'impudeur d'une photo et les conséquences de sa publication sont plus difficiles à surmonter. Sujet parfaitement d'actualité.
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Héloïse et Olivier ont en commun une passion pour l'Histoire et la photographie. Un matin, alors qu'ils prennent le métro ensemble, une explosion se produit dans leur rame. Héloïse est inconsciente et gravement blessée et c'est Olivier qui, oubliant sa propre douleur, réussit à la dégager des décombres. Au moment de leur évacuation, ils sont photographiés alors qu'ils se trouvent tous les deux dans un état de vulnérabilité extrême. Cette image volée, donnant à voir leur douleur et leurs corps abîmés, sera reprise par les journaux et largement diffusée sur Internet. Héloïse et Olivier, hospitalisés dans un état grave, sont alors loin de se douter que cette photographie violente et impudique fera basculer leur vie.
En s'interrogeant à nouveau sur le pouvoir et le poids de la photographie comme trace d'un passé heureux ou violent, Hélène Gestern évoque dans ce beau roman la question du droit à l'information. Elle retrace également le parcours de deux êtres qui tentent, petit à petit, de se reconstruire afin de renouer le lien qui les unissait avant ce terrible accident.
Lien : http://librairielefailler.bl..
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Héloïse et Olivier ont en commun leur passion pour l'histoire et la photographie.
Ce matin là,dans le métro une explosion se produit et Héloïse gravement blessée sera secourue et sortie des décombres par Olivier
La photo impudique fera la une de tous les journaux,et à leur sortie d'hôpital ils se rendrons compte des dégâts sur leurs vies personnelles.
Hélène Gestern nous parle encore une fois de "photo" et cette fois ci elle évoque la question du droit à l'information.
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Nous abordons ici la photo sous l'angle du puissant moyen de communication qu'elle peut être. Hélène Gestern nous raconte l'incidence que la diffusion (avec ou sans accord) de certaines photos peut avoir sur la vie de ceux qui y figurent. A l'heure où nous étalons nos vies (et celles des autres) sur les réseaux sociaux sans y réfléchir plus que cela, ce roman nous rappelle que le droit à l'image est important et que nous nous devons de le défendre.
Le devoir d'informer, évoqué ici, peut-il justifier certaines photographies choquantes ?
Héloïse et Olivier vont faire la douloureuse expérience de cette image qui vous échappe et vous blesse au plus profond de vous. Et ils seront totalement démunis face à la déferlante que cette histoire va créer.
On parle ici d'image "photo" mais aussi d'image de soi, du regard que les autres peuvent porter sur nous.
De leur présence dans le métro lors d'une explosion, Héloïse et Olivier garderont de graves blessures physiques, mais celles-ci finiront presque par passer au second plan tant la douleur infligée par "la" photo sera grande.
En couple chacun de leur côté, sont-ils de simples collègues ou bien amants en devenir ? Cet événement va tout bousculer et créera une deuxième déflagration dans leur vie. Pourront-ils un jour s'en remettre ?
Hélène Gestern a su nous faire comprendre la souffrance de ses personnages. Les mots sont précis et justes. Les phrases sont sans fioritures. Une telle histoire ne l'aurait d'ailleurs pas permis. Tout est dans la retenue et la sensibilité.
Mais qu'on ne s'y trompe pas... ce roman n'est pas (que) le triste constat de l'échec de notre société à nous protéger des travers de la communication à tout prix, c'est surtout une ode à la vie et à l'espoir.
Dans chaque blessure se cache un combat, et dans chaque combat se profile une victoire.
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Olivier est un professeur d'histoire universitaire qui travaille pour la télévision avec son émission Histoire d'images consacrés aux photographies historiques. Héloise est une documentaliste photographique qui travaille avec Olivier. Ils vont déjeuner ensemble mais sur la rame du train a lieu une explosion dont ils en sont victimes. Ils en réchappent, avec des blessures mais avec des traumas psychologiques. Leur calvaire ne finit pas malheureusement : ils découvrent qu'une image d'eux, prise sur la volée par un photographe de Scoop Images une revue sensationnaliste a été publiée et se retrouve partout dans les médias, sur les journaux comme sur les sites Internets. Une image qui leur prive de la vie privée et qui l'endommage, leurs proches les ayant vus : Olivier et Héloise ont tous deux chacun un partenaire en effet, les ragots et les jalousies vont aller de bon train... Ils devront réparer leurs corps et leurs esprits brisés par cet événement et demander justice à leur intégrité dont le cliché leur dénie...
Aujourd'hui nous vivons dans un monde ou nous sommes submergés de photographies d'événements dramatiques tels que les catastrophes, les guerres ou encore les attentats devenus tristement communs. Des images dont la plupart sont devenues très connues, dépeignant sur l'instantanée les acteurs responsables ou non de la scène, qui sont rentrés dans la mémoire collective et historique : la petite fille hurlante brulée par le napalm de Vietnam est l'exemple le plus connu sur ce point là, disant tout sur l'horreur que fut cette guerre. Mais on n'a jamais pensé de la validité de ces dites images, du fait qu'elles ont été prises sans le consentement des victimes et sur la pertinence réelle d'en faire et le roman d'Hélène Gestern nous met en face de ces problèmes qu'on pense rarement avec une grande sensibilité.
Le récit est violent mais pas de la façon qu'on le pense. Oui, il s'ouvre sur la tragédie du métro, sur les personnages principaux venant d'être sauvés et devant se reconstruire à l'hôpital, blessés dans leurs chairs mais aussi percutant que ce soit cet incipit, il n'est pas le plus brutal. Ce qui est brutal, c'est quand la photo paraît et c'est là que la violence frappe. D'abord l'image elle-même, crue, laide et obscène, surprenant dans l'intimité totale des êtres humains fragilisés. Puis sa diffusion qui se propage comme la peste mettant à nue ses malheureux protagonistes et à la disposition de tous. Et ses effets hideux sur la vie de ceux-ci : leurs couples se disloquent, on les interpellent dans la rue, leurs travails sont mis en doute (l'un des deux sera même viré, perdant son boulot)... Et quand ils demanderont au journal de supprimer la dite image, ils se confronteront à l'inhumanité de la gazette qui leur dénie leur diginité puisqu'il les jugent comme " un paramètre susceptible d'améliorer un tirage hebdomadaire", comme un élément leur ayant permis de graisser leurs affaires économiques. La bataille pour retrouver leur décence sera longue et douloureuse et on n'est même pas sûre qu'ils gagneront mais cela leur importe peu puisque c'est déjà dénoncer le "hold-up biographique" que personne ne s'émeut.
La violence du cliché qui en émane n'est pas seulement de son contenu mais surtout du viol intime dont il fait preuve, de bafouer l'intimité et l'humanité de sa victime qui en est réduite ainsi . Et comme dans un viol, c'est la victime qui en sera accusé pour avoir été faillible et démuni à y répondre mais jamais son violeur. Une brutalité qui s'amplifie avec les réseaux sociaux et dont les cas récents y répondent hélas. Toutes ces souffrances que vivent Héloise et Olivier ne servent qu'à critiquer le voyeurisme prégnant de notre société et de sa stupidité à que "engourdie de violence il nous fallait voir le sang qui a coulé ". On dit bien qu'une image dit mieux qu'en mille mots mais quand on voit ce que subissent ceux qui ont été photographiés, je doute l'intention bien-fondé d'y montrer la violence et plutôt de la curiosité déplacée. C'est choquant, c'est dur, et cela nous remet en question sur l'utilité même de l'image: Olivier qui anime son émission consacré à ce type de photographie et croit en sa puissance d'influer L Histoire va se retrouver à douter et frôle d'y perdre la foi, de ce que signifie même son métier.
A ces épreuves se succède aussi l'enquête sur l'attentat qui se lit comme du suspense et qui réserve beaucoup de surprises et qui est loin d'être ce que l'on imagine, qui s'avérera sans trop en révéler être un malheureux incident d'où ont joué beaucoup de facteurs déplorables. On s'intéresse à leurs coupables et on s'aperçoit qu'ils sont tout aussi humains que leurs victimes : un coup de pied à la déshumanisation générale que les médias et l'opinion publique attribue vite aux terroristes, qui s'ils sont bien criminels, ne sont pas pour autant des prédateurs à ce point qu'on les considère même extraterrestre. La force de d'Hélène Gestern, restituer leur humanité à tout le monde et même Héloise et Olivier ont des défauts peu plaisant : mais qu'importe mal qu'ils ont fait, leurs douleurs et leurs tourments sont injustes.
Et je devrais parler du style qui est très beau, lent certes et parfois alambiqué, mais très vif, d'une grande sobriété et pudique même dans les moments affreux.
Un très joli roman bien intelligent sur le pouvoir des images et le ressenti de ses victimes. Bien entendu il ne dénigre certes pas l'image et l'utilité du photographe et journaliste même : par moments, surtout les intermèdes ou sont décrits quelques photographies historiques connues, il rappelle son bénéfice pour rapporter un instant historique et conserver ainsi le souvenir de cette action mais interroge ceux qui les prennent et qui oublient que ses cibles sont des êtres humains qui n'ont pas demandé qu'on les surprenne dans leur moment le plus infâme. Et il interroge aussi à nous, spectateurs de ces clichés qui oublient l'humanité des victimes. A y lire pour sa justesse et sa délicatesse, aussi pour combattre le voyeurisme qu'incite toutes ces photographies capturant sur l'éclat des vies humaines dans leur faiblesse corporelle et psychologique.
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J'ai lu ce livre juste après 'Eux sur la photo' qui m'avait complètement embarquée ... Celui-ci m'a déçue, bien qu'agréable à lire je n'ai pas eu la même fougue ...
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Une photo, un attentat. Tous les dommages créés par cette photo qui viennent se rajouter à la douleur des blessures physiques. Écrit avant les attentats de 2015 et 2016 , ce livre écrit à deux voix donnent un éclairage sur ce que peut ressentir les victimes et leurs proches. L'impudeur des médias, la pudeur et retenue des émotions. Vont ils à la fin se trouver, se comprendre. Je tiens particulièrement à ce livre offert par mon fils jeune adulte qui a longtemps réfléchi avant de me l'offrir. Il a cherché un roman qui me plairait, pas un best-seller. Ce livre m'a ému et dans ce monde où le sensationnel et le visuel prennent le dessus sur la réflexion, il apporte un véritable éclairage. de très courts chapitres rend sa lecture aisée dans le métro, metro où l'histoire commence
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" Portrait d'après blessure " est un livre de l'enseignante, photographe et romancière Hélène GESTERN. le roman porte sur deux personnages principaux Olivier et Héloïse. Ceux-ci se trouvent dans une rame de métro lorsqu'une explosion se produit. Olivier se trouve sous le corps d'Héloïse qui est blessée. Olivier tente alors de la sauver. Il y parvient mais ne remarque pas que le haut de son corps est dénudé. Ensuite un journaliste se trouve accidentellement non-loin de la scène et photographie Héloïse et Olivier. Pendant que ces deux-ci sont hospitalisés, la photo est publiée dans un journal. Cette photographie obtient des répercussions importantes qui changeront la vie des deux amis Olivier et Héloïse. Je trouve ce roman très intéressant, j'aime beaucoup le contexte où l'on pense à une attaque terroriste, l'histoire globale ainsi que la forme de ce roman qui rappelle celle d'un journal intime. Cependant, au début de ma lecture, j'ai eu un moment d'incompréhension jusqu'au moment où j'ai compris que la narration était alternée.
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