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3,84

sur 1291 notes
Je quitte à peine ce bouquin que j'entame la rédaction de sa chronique.
Étant toujours inspirée lorsqu'il s'agit d'une histoire de Karine Giebel, c'est avec joie que je partage mon avis, même si ce roman ne fait pas partie de mes préférés de l'auteure.

Le récit est alterné par deux histoires, deux intrigues.
D'un côté il y a Diane, une photographe esseulée venue prendre quelques clichés de la région des Cévennes. Isolée en pleine nature, elle va se retrouver dans une situation dramatique.
De plus, un assassin rôde dans la région...
L'autre histoire se déroule à quelques kilomètres avec Rémy, un jeune SDF. Après un acte héroïque, il se voit offrir une chance de s'en sortir. Mais ne va-t-il pas droit vers un piège ?

Ces deux histoires nous mènent vers d'implacables traques.
Ici, comme dans tous les univers de Giebel, la pitié n'existe pas.
Bien que la vénerie soit considérée comme une tradition, ici plus question de distinguer l'homme de l'animal.
Les règles ont changé, les proies aussi.
Au fil des pages, les terribles heures défilent, les corps s'épuisent, les souffrances ne cessent de s'amplifier.
J'ai suivi avec attention ces deux histoires.
Le mystère reste entier sur le tueur cévenol et les soupçons passent de l'un à l'autre.
Mon attachement pour les personnages était intense envers ceux qui subissent, tandis que j'ai détesté les chasseurs assoiffés de sang. Leur sadisme faisait d'eux des personnages abjects.

Le roman est court, les intrigues prenantes, mais les chasses à l'homme s'éternisent quelque peu. Au cours de ma lecture, je me suis parfois impatientée.
Le lien entre les deux histoires est un peu trop banal. Mais ce roman possède quelques messages forts sur le pouvoir de l'argent et les différences sociales.
Les dénouements sont quant à eux plutôt surprenants.

Un bon roman, mais pas le meilleur.
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Noir, très noir. Karine Giébel signe là un roman sombre, qui met en évidence les aspects les plus abjects de l'humanité.
Deux récits parallèles, deux traques nauséabondes : mieux vaut avoir un mental de ravi de la crèche pour s'y plonger.
Que ce soit les quatre paumés, SDF ou sans papiers, qui se retrouvent gibiers d'une chasse à l'homme ou une jeune femme témoin involontaire d'une exécution sommaire presqu'accidentelle, l'instinct de survie est le même : fuir, malgré une issue quasi-certaine. pour retarder la douleur physique, la fin, sans pouvoir esquiver la souffrance morale, profonde, injuste et avilissante.
Les seules belles âmes sont les victimes ce qui renforce le sentiment de honte d'appartenir à la même espèce que ces fumiers. On est loin de la compassion, de la miséricorde. Les neurones miroir, qui existent chez bien des animaux ne sont pas partagés équitablement chez les humains.



L'écriture est extrêmement efficace, comme d'habitude chez Karine Giébel, mais plus insoutenable que dans ses polars où l'enquête permet de mettre à distance la noirceur des personnages, le temps de se creuser les méninges pour repérer les coupables.

Une seule issue, se promettre que le prochain livre ouvert sera une bluette ou un livre pour enfant de moins de 4 ans…
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Voici achevée ma première lecture de Karine Giebel.
Assurément, l'auteure est douée qui offre au lecteur de thrillers un livre captivant, haletant et bien chapitré à deux voies. deux traques pour le (sanglant) prix d'une!
Efficace, certes. Habile, oui... Mais sans grande originalité pour le thème développé: La chasse à l'homme a déjà été- et depuis pas mal de temps- exploitées par certains maîtres du suspens... de même pour la chronique et la dénonciation sociale. Fajardie, Daeninckx, Coatmeur, Jaouen et siniac (pour ne citer qu'eux et pardon pour les autres) sont déjà passés par là.
La barbarie des hommes...
Il n'en reste pas moins un bon thriller, bien addictif, et les autres ouvrages à lire de Karine Giebel...
Et je ne vais pas m'en priver, tiens!
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Je termine ce livre essoufflée ! On court tout le long du livre, on court pour fuir, pour échapper à une mort certaine. Alors oui, on ne perd pas son temps, on avance sans poser le livre, sans reprendre un peu d'énergie . La construction du livre renforce ce rythme effréné puisque deux histoires en parallèle se succèdent, s'entremêlent se croisent.
Malgré la noirceur de ce roman et la mise en avant de l'homme dans ce qu'il a de plus mauvais, Karine Giebel nous fait reprendre confiance en l'humanité à travers Rémy et ses "compagnons" d'infortune.
Le fait que ce livre soit court (250 pages) ne permet pas d'approfondir la personnalité, la psychologie des personnages et c'est vrai qu'il y avait pourtant matière !!! mais en même temps, si Karine Giebel avait opté pour un format plus dense, cela aurait sans doute nuit à la pression qui ne nous lâche pas une seconde. Cette impression de rapidité tient également à ce petit format. Une fois de plus, je suis donc conquise par vous Madame Giebel ! Merci
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Mon premier karine Giebel et certainement pas le dernier.

Un roman court qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout. Un roman choc. Un roman cruel.

J'ai été surprise par le style de l'auteure. Des phrases courtes qui claquent comme des gifles. Des mots qui tranchent, qui frappent. Deux histoires qui s'entremêlent. de la noirceur. de la violence. La honte aussi.

Karine Giebel nous sert un roman très noir qui montre ce qu'il y a de plus cruel et inhumain chez l'homme.
D'un côté, Diane, photographe, partie faire un reportage photo dans les Cévennes se retrouve bien malgré elle témoin d'une scène horrible et prise pour cible à son tour.
De l'autre, Rémi SDF, après avoir sauvé un homme qui se faisait agresser se rend compte qu'il est tombé dans un terrible piège. Il se retrouve avec 3 autres compagnons d'infortune dans une chasse à l'homme.

Courir. Sentir ses poumons prêts à exploser. Se relever. Entendre les chiens hurler. Ne jamais s'arrêter. Continuer malgré la souffrance. Y croire encore.
Diane et Rémi n'ont pas le choix. Courir à perdre haleine pour sa survie.

Je ne m'attendais pas à un récit comme ça mais j'ai beaucoup aimé.

J'ai été de tout coeur avec les victimes qui restent dignes jusqu'au bout. Rémi est particulièrement touchant et généreux. Quant aux traqueurs je les ai détestés. Ils représentent le pire de l'espèce humaine. Des gens qui ont trop d'argent et se prennent le grand frisson à traquer et tuer d'autres êtres vivants qui valent bien mieux qu'eux même si "ce ne sont que "des pauvres gens, SDF et sans papiers.


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Beaucoup de blablas, de banalités, d'idées creuses pour rien.
Pas d'intrigue, pas de suspense pour deux histoires sans lien qui alternent dans le thriller de Karine Giebel. L'auteure s'accapare le thème classique de la chasse à l'homme et n'y apporte aucune singularité, aucune nouveauté. C'est insipide.
Une photographe part en reportage dans les Cévennes. Elle est témoin du meurtre d'un Hermite par des chasseurs… Un SDF est recueilli par un riche châtelain. Il ne sait pas que son sauveur organise des chasses très spéciales dans sa propriété pour le compte de fortunés amateurs de chair humaine…
« Chiens de sang » est un ouvrage bouche-trou qui n'a aucun intérêt. Karine Giebel sait faire beaucoup mieux !
Editions Fleuve noir, Pocket, 253 pages.
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Depuis "The most dangerous game" nouvelle de Richard Connell publiée en 1924 et adaptée sous le nom "Les chasses du Comte Zaroff", le thème de la chasse à l'homme a inspiré nombre d'auteurs, avec plus ou moins de réussite.
Karine Giebel se devait d'exploiter elle aussi le filon, et elle se tire relativement bien de l'exercice. L'originalité de son court roman (250 pages en poche) réside dans le fait qu'on assiste à deux poursuites simultanément, se déroulant à des centaines de kilomètres l'une de l'autre.
L'une des proies est une jeune photographe envoyée dans les Cévennes pour un reportage, Diane (j'ai apprécié l'ironie du prénom !), qui va se retrouver pourchassée par quatre hommes dont elle avait fait la connaissance la veille au soir lors de son premier repas à l'auberge du coin. Elle est malencontreusement retombée sur eux dans la forêt, alors qu'ils étaient en train d'infliger une "correction" à un pauvre gars qu'ils soupçonnaient soi-disant du meurtre d'une jeune fille, Julie. elle est devenue un témoin à abattre.
L'autre gibier est un sdf de 36 ans, Rémy, qui est naïvement tombé dans le piège tendu par "le Lord", croyant le sauver d'une agression, et qui lui a offert un job de jardinier dans sa propriété pour le remercier. Rémy n'a pas toujours été à la rue, il a eu un bon métier, une femme, une fille. Mais il a commis une erreur qui lui a tout fait perdre, jusqu'à se retrouver traqué en compagnie de trois autres "proies" par des milliardaires en quête de sensations fortes. Ses compagnons de misère : deux frères tchétchènes sans papiers vendus par leur passeur, et un malien, en situation irrégulière lui aussi. Ces trois personnages auraient d'ailleurs mérité un peu plus de développements.
D'un côté une femme seule traquée par quatre hommes armés dans une nature parfois hostile. de l'autre, quatre malheureux sans ressources face à une horde munie d'armes et de chiens de chasse dans un domaine sans issue. L'une des proie s'en sortira-t-elle ? Voilà toute l'histoire, découpée en chapitres syncopés, haletants, comme le souffle des protagonistes. J'ai cherché le lien entre Diane et Rémy : il y en a bien un, mais il est tellement ténu que je me suis demandée si cela valait vraiment la peine d'en imaginer un !

J'avoue que j'ai failli abandonner dès le prologue, qui décrit un cerf à l'hallali, une scène insoutenable pour moi. Mais comme ensuite il ne s'agissait plus d'animaux, j'ai poursuivi ma lecture, sans vraiment d'enthousiasme, ayant déjà lu bien meilleur dans le genre, mais "scotchée" quand même, parce que j'avais envie de connaître l'issue.
Objectivement c'est plutôt un bon roman, mais comme j'ai lu tellement mieux de l'auteure avant de découvrir celui-ci (un de ses premiers, publié en 2008) je suis peut-être un peu sévère dans ma note. C'est surtout un livre que j'ai lu rapidement, et que j'oublierai sans doute tout aussi rapidement.
Merci une fois de plus à l'amie Babeliote (la même que pour "Terminus Elicius" qui fut ma pourvoyeuse !
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Diane, jeune photographe, fraîchement arrivée dans la région est témoin d'un horrible crime. Rémy, sans domicile fixe sauve la vie d'un homme riche. Tous deux vont être traqués comme des bêtes.
Un des meilleurs romans de Karine Giebel. Suspense, émotions et stupeur sont les trois mots qui me viennent à l'esprit. Une pépite ni gore ni trop sage qui met une bonne claque.
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Giébel qui rime avec scalpel. Avec mortel. Avec criminel... Avec pimprenelle aussi mais là, ça n'éclaire pas mon propos.

Chiens de sang est un récit court, haletant, sombre et angoissant. L'humanité façon Karine ne prête pas à rêver. le roman multiplie les angles et les points de vue. Pour reprendre une expression cynégétique qui colle au sujet, le lecteur court deux lièvres en même temps.

Il y a Diane, photographe parisienne venue en Sologne pour un reportage. La Diane chasseresse n'est pas de mise ici et la jeune femme se retrouve à fuir pour sauver sa vie, témoin involontaire de ce qu'elle n'aurait pas dû voir.

Il y a Rémy SDF dans la capitale qui est débarqué dans un château cévénol. Non pour y mener la vie de, mais pour remplacer le renard, avec deux Tchétchènes et un Malien, dans une monstrueuse chasse à courre.

Le thème n'est certes pas nouveau et a déjà été utilisé en littérature comme au cinéma. Pour autant, Karine Giébel parvient à écrire dessus une intrigue qui ne sent pas le réchauffé. Ça palpite de vie et d'adrénaline. Même avec son court format, elle réussit à donner une profondeur à ses personnages en les inscrivant dans un vécu, avec ses bonheurs et, surtout, ses déboires.

En revanche, quelques petites choses m'ont parues maladroites et inutiles dans le cours du roman. Certaines introspections qui n'amènent rien et, au contraire, se posent comme un cheveu sur la soupe. J'avais déjà ressenti cela dans Les morsures de l'ombre, précédemment.

Ce léger bémol n'entame pas sérieusement l'équilibre du tout. Maîtresse Giébel s'impose, à juste titre, comme une des grandes plumes noires françaises. Elle fouille et fouaille les âmes et les coeurs des hommes pour en extirper une noirceur inquiétante et angoissante, les abjections les plus sordides. L'espoir, lui, est une denrée fort rare dans son univers.

Aucune ambiguïté : chez elle, on n'est pas chez les Bisounours!
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Il y a tellement de critiques sur ce livre que je vais passer directement à mon ressenti.

Une fois de plus, Karine Giebel m'a entrainée dans une spirale d'horreur et j'ai adoré ça.

Lorsqu'elle est aux manettes, je suis prête à la suivre sur les chemins des serial killer les plus tordus, les plus sanguinaires, les plus abjects et j'adore ça.

Elle m'emmène au coeur de l'ignominie et j'adore ça.
Elle inflige à ses personnages les souffrances les plus cruelles qu'un être humain puisse faire subir à sa victime, et j'adore ça.

Suis-je un monstre ? Non, sûrement pas davantage que Karine Giebel n'en est un.
J'aime les histoires simples, avec des gens normaux.
Je ne cache pas mon plaisir lorsqu'une belle romance me fait battre le coeur.
Je suis une lectrice qui fuit la violence, les romans qui font peur.

Alors que se passe-t-il entre Karine Giebel et moi ?
Depuis des années, roman après roman, je me pose la question sans y trouver de réponse.
Je sais une chose malgré tout, c'est que frissonner sous sa plume… J'adore ça.
Je crois que cette pathologie porte le nom de « Giebelite » aigüe et je n'ai pas envie d'en guérir.

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