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sur 1298 notes
Rémy est SDF. Diane est photographe. Ils n'ont rien en commun, pourtant ils vont vivre le même cauchemar. Rémy a eu le malheur de croire qu'un homme riche le sauverait de la rue et se retrouve piégé au coeur d'une abjecte chasse à l'homme. Diane est témoin de quelque chose qu'elle n'aurait pas dû voir, et se fait poursuivre un groupe d'hommes déjà coupables du pire. Désormais traqués, ils n'ont plus qu'un objectif : fuir.

Le terme « roman noir » ne suffit plus pour décrire les romans de Karine Giébel tant on s'enfonce dans le malaise créé par les pires pratiques des êtres humains. Un groupe est motivé par l'adrénaline, financé grâce à leur position privilégiée dans la société, l'autre doit éviter que Diane ose parler de ce qu'elle a vu, et chacun sombre rapidement dans la sauvagerie.

À travers ce style toujours aussi haché et direct, Giébel m'a tenu en haleine jusqu'au bout, et comme souvent avec elle, j'ai lu ce roman quasiment d'une seule traite. Ce qui me plaît dans chacun de ses livres, c'est cette notion de rythme entre le suspense et le rebondissement, toujours aussi bien orchestré et efficace, sur moi en tout cas.

Karine Giébel fait également ressortir la notion d'influence à travers son roman. Tout le monde pourrait arrêter avant que le crime ne soit commis, certains en sont tentés, mais personne ne le fait, à la fois intimidés et motivés par la présence des autres membres du groupe. Les seuls restants d'humanité sont distribués entre les victimes de ces actions macabres.

Ce livre est assez court, ce format ne m'a pas permis d'en savoir autant que je l'aurai souhaité concernant les personnages, j'en voulais davantage et quelques pages supplémentaires ne m'auraient pas déplu. Cependant il a bien rempli son boulot en me plongeant dans une journée d'enfer, et comparé aux derniers thrillers que j'ai lu, c'est franchement honorable. Je considère toujours Karine Giébel comme une valeur sûre dans ce domaine, j'attends encore de voir si un de ses romans me décevra un jour.
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Chiens de sang est mon second Karine Giebel mais finalement le premier vrai roman que je lis d'elle (Maîtres du jeu étant un mini recueil de deux nouvelles). Court roman, certes, mais roman quand même.


En quelques mots, l'histoire : il a fallu d'un instant, d'une mauvaise rencontre, d'un hasard pour que la vie de Rémy et Diane bascule pour de bon. Mais détrompez-vous : il ne s'agit pas de l'histoire d'un couple en galère. Non, non. Juste de deux courses poursuites racontées en parallèle. Celle d'une femme, dans la forêt, d'une malheureuse traquée, qui a vu ce qu'elle ne devait pas voir. Et celle d'un homme, dont le seul crime était d'être SDF et qui se retrouve être le gibier dans une chasse à l'homme mortelle. Rémy et Diane ne se connaissent pas mais ils vont, chacun de son côté, flirter avec la mort.


Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce roman est vraiment haletant. Hyper efficace. Hyper tranchant. Les phrases sont souvent courtes, percutantes, focalisées sur l'action pure, sur un sentiment précis, une impression, une pensée. Un style où le superflu n'a pas de place et mon dieu, moi qui déteste tant les styles alambiqués : je suis comblée. Disons que ce style brut te pousse à tourner les pages, avidement. Même si, à la base, tu n'avais pas beaucoup de temps à accorder à ta lecture. Résultat : il m'a fallu deux jours pour le lire alors qu'en ce moment, j'ai beaucoup de travail. Je ne pouvais pas m'empêcher d'y revenir, à chacune de mes pauses.


Bien sûr, certains pourront reprocher au roman de manquer d'originalité. Après tout, l'histoire de ces chasses à l'homme ont été évoquées dans d'autres oeuvres et on ne plonge donc pas dans un univers hyper innovant, ni plein de surprises. Cela n'enlève rien au talent de l'auteur qui a réussi à nous offrir un panel de personnages hyper réalistes, intéressants et pour certains d'entre eux, touchants. Cela ne rend leur traque que plus horrible et j'avoue que tout au long du roman, j'ai croisé les doigts pour qu'ils s'en sortent…tout en me doutant que ça ne serait pas le cas. D'une certaine manière, j'ai été surprise par certains évènements arrivés en fin de roman et surtout, j'en ai apprécié les dernières pages, terriblement amères, désabusées et pourrait-on dire, cruelles.


Car il y a toute une critique de la société dans Chiens de sang. Sur la société de consommation qui nous pousse à vouloir posséder et qui met de côté ceux qui ne possèdent pas. Sur cette société qui traite les sans papiers comme des chiens (le fait que les camarades de Rémy soient tous des sans papiers, des clandestins n'est évidemment pas un hasard !). Sur cette société où ceux qui ont le pouvoir s'en sortent toujours… Rien de nouveau dans le soleil mais cela apporte une autre dimension à un livre que je recommande donc chaudement.
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
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Il y a plus de 20 ans, j'ai lu un roman dont le titre et l'auteur ne me reviennent pas en tête pour l'instant et dans lequel il était également question de chasse à l'homme. Mais à la différence de "Chiens de sang", les chasseurs avaient pour ambition de chasser un être plus intelligent que le gibier auquel ils avaient l'habitude. Celui-ci était d'ailleurs en parfaite condition physique et avait une connaissance approfondie de la nature. Dans "Chiens de sang", le but est tout simplement de prendre son pied en tuant un être humain. En parallèle, la poursuite par des chasseurs d'une femme témoin d'un crime qu'ils ont commis.
Aucun espoir, aucune porte de sortie et cela apparaît dès le début du roman. C'est sans doute pour donner un peu de suspense à son roman que l'auteur use et abuse de phrases courtes, faites parfois de simples mots accolés ou de simple verbe de façon à rendre le rythme plus haletant. Cet emploi systématique ne m'a pas convaincue et au contraire à fini par m'agacer.
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Haletant.
Très bon roman noir, impossible à lâcher, horrible, écoeurant, révoltant, tellement réaliste et cynique qu'il en donne la nausée.
Quand l'homme n'est plus qu'un gibier pour l'homme, quand l'inhumanité explose il n'y a pas de happy end possible.
Roman impossible à lâcher ni à oublier.
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📖 Deux histoires. D'un côté Diane, photographe envoyée dans les Cévennes pour un reportage, rencontre ses habitants un peu bourrus et férus de chasse, elle est loin de se douter qu'elle sera le témoin gênant de l'expédition punitive qu'ils s'apprêtent à réaliser... de l'autre Remy, dont la vie à basculé, passant du bon père de famille au sdf, qui croit sa chance tourner quand il rencontre un châtelain qui lui promet un avenir meilleur, il est loin de se douter du type de job qui l'attend,...

Deux vies dont le destin va basculer face à la cruauté des hommes.

✒ Sans langue de bois, c'est le moins bon que j'ai eu à lire de Karine Giebel, je l'ai trouvé longuet par moment bien que le livre soit court et l'intrigue en elle même ne tient pas forcément en haleine. Quand on a lu ses autres très bons romans, on en devient peut être plus exigeant... il reste cependant une petite lecture distrayante, toujours dans la trame Giebel de la survie face à la monstruosité humaine.

Il me reste encore 2 romans à découvrir de sa bibliographie: de force et Juste une ombre. Mais là, j'ai besoin d'une pause et de me plonger dans un autre style littéraire !
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Diane photographe aurait dû rester à son hôtel, Rémy le SDF n'aurait pas du accepter cette proposition d'un inconnu.
Le hasard les a désigné, au mauvais endroit, au mauvais moment....

Rémy est devenu la proie d'un homme richissime qui organise des chasses à l'homme, Dianne est un gibier également pour d'autres chasseurs qui l'ont vu espionner le meurtre qu'ils venaient de commettre.

Deux histoires simultanées, mais deux histoires de chasse à l'homme. Ils sont devenus des proies avec des hommes et chiens derrière eux. La mort est presque certaine. Courir, se blesser, ne plus pouvoir avancer, ne plus avoir d'espoir est leur quotidien.

Une histoire psychologique comme sais très bien le faire Karine Giebel, je ne m'attendais pas à autre chose de sa part.
C'est encore réussi, cette psychologie, cette détresse, l'angoisse tous est merveilleuse bien dosée.
Je me suis même vu abandonné avant Diane et Rémy, à bout de souffle, plus aucune force en moi.
Une fin que j'ai vu arriver, mais qui ne ma absolument déranger, je connaîs assez Karine pour me douter de certaines choses.
Une bonne lecture.
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Chiens de sang.
Karine GIEBEL

Deux histoires parallèles dans ce roman policier.
Tout d'abord celle de Rémy, jeune SDF parisien qui n'écoutant que son courage va voler au secours d'un homme qui se fait agresser.
Et puis celle de Diane, jeune photographe parisienne qui va aller faire un reportage photo en Sologne.
Jusque-là on ne voit pas de liens.
Sauf que Rémy a été recruté contre son gré pour servir de cible dans une partie de chasse… à l'homme dans un domaine privé de Sologne..
Tout près de là où Diane est devenue le témoin gênant de quelque chose qu'elle n'aurait pas dû voir et est traquée par des chasseurs qui veulent sa peau.

Courses effrénées, peur, traque, sang, faim, épuisement et horreur sont les mots qui me viennent à l'esprit.
Comment peut-on utiliser des humains pour satisfaire un appétit de chasseur ?
Comment envisager de tuer une personne pour échapper à son châtiment ?
Mon premier roman de cette auteure est vraiment haletant et éprouvant nerveusement.
Les deux intrigues sont bien menées et la fin plutôt imprévisible.
Une lecture qui marque !

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Un sans-abris se fait capturer par un riche propriétaire d'un grand terrain forestier pour en faire un gibier lors d'une chasse à l'homme.

En parallèle, Diane, une photographe, surprend des chasseurs locaux alors qu'ils assassinent un marginal. S'ensuit alors une autre traque à ciel ouvert.

C'est mon troisième Giebel et je dois dire que celui-là est franchement mauvais. La chasse à l'homme, c'est un thème vu et revu, j'ai d'ailleurs préféré celle de Profanation chez Jussi Adler Olsen, qui est autrement plus palpitante.

Les personnages sont très stéréotypés : le propriétaire est un grand méchant, alors que les sans-abris sont des gentils qui n'ont eu que de la malchance toute leur vie. D'ailleurs, chacun d'entre eux va raconter sa vie pour apporter son lot de tristesse à l'édifice. Je déteste les récits avec une tendance politico-moralisatrice, c'est une insulte à tous les travailleurs sociaux du pays et à tous les contribuables qui financent des systèmes d'aide comme le RSA, la CMU etc... Oui il y a des très riches et des très pauvres, c'est un fait. Je pense quand même qu'on a des opportunités, surtout en France, pour s'en sortir. Je dois donc avouer ne m'être absolument pas attachée aux personnages et n'avoir ressenti aucune pitié en ce qui concerne leur sort. Habituellement, l'auteur passe rapidement sur les personnages mais là, avec une chasse à l'homme, elle n'avait pas beaucoup le choix puisque le sujet pousse tourne naturellement en rond, il faut bien essayer de varier un peu, donc on va au plus simple, on développe la psychologie des protagonistes. Ce qui aurait pu sauver un peu les meubles c'est de mêler une enquête policière et de n'avoir qu'une seule traque, mais ce n'est pas ce choix qui a été fait et le résultat est décevant et insipide.

Le récit est court et bien rythmé mais il n'y a aucun suspense, connaissant l'auteur, on devine aisément l'issue.

On est incontestablement à des années lumières de Terminus Elicius, J'espère que ceux qui commenceront à lire Giebel ne débuteront pas par ce titre-là, sinon c'est clair qu'ils vont en être dégoutés. Je lirai quand même les autres, j'attends d'ailleurs que Meurtre pour rédemption soit dispo dans ma bibliothèque pour enfin pouvoir l'emprunter.
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Karine Giebel égale à elle-même, percutante et dérangeante. Très souvent en refermant ses livres je suis obsédée par une question, toujours la même: est-ce que de telles atrocités sont encore possibles à notre époque, dans notre civilisation, au coin de notre rue?? Ce livre ne fait pas exception à la règle... âmes sensibles s'abstenir.
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En commençant un livre de Karine Giebel vous pouvez êtes sur que vous le dévorerez d'une traite ou du moins pratiquement. Celui là ne déroge pas à la règle ! Non seulement le livre est très court, mais l'action nous tient en haleine du début à la fin!

Me doutant un peu de la manière dont cela allait se terminer, et commençant à bien connaitre le style de l'auteur, j'ai tout de même été surprise de la tournure des évènements dans la dernière partie. Avec une histoire qui semble cousue de fil blanc, l'auteure arrive encore à nous surprendre et nous mettre un joli cliffhanger dans les dernières pages ! Et même si on ne se prend pas totalement d'affection pour les personnages, on stresse avec eux et on espère que la situation va leur sourire tout de même à un moment …

Ce n'est pas le meilleur Giebel que j'ai pu lire pour le moment, mais ce thriller reste très sympathique à lire (et très court pour le coup), avec une bonne dose de stress, de violence et de retournements de situation ! Une bonne lecture comme toujours avec cette auteure !
Lien : https://repairedeslivres.wor..
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