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4,42

sur 3621 notes
Si vous aimez le style de Karine Giebel, vous ne serez pas déçue par ce livre. Toujours aussi noir, toujours aussi dur. Là on part avec Tama qui est esclave chez les Charandon. Ils passent leur temps à la torturer physiquement et psychologiquement. Elle va subir les pires humiliations mais elle s'accroche à des petites choses (une rencontre, la lecture…). Les personnages sont forts, puissants. Ce pavé ne doit pas vous faire peur par son nombre de pages, vous ne verrez pas passer les 786 pages (pocket) mais c'est plutôt le contenu qui risque de vous maintenir éveillé toute la nuit. Ce qu'elle vit est inhumain et dire que malheureusement ces pratiques existent toujours… ça donne des frissons
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Ce que j'ai ressenti:

▪️ "Porter un nom, ça veut dire qu'on existe. »

Elle a choisi de t'appeler Tama. C'est un si joli prénom, Tama. Mais derrière ces quatre lettres, se cache une réalité ignoble. Tu t'appelles Tama, tu es un personnage de fiction mais c'est tant de personnes réelles qui pourraient prendre ce prénom, qui connaissent cette douleur incommensurable, qui survivent dans des espaces réduits comme le tien, qui subissent la haine.

Elle a choisi de t'appeler Tama. Elle a choisi de te rendre forte, persévérante et courageuse. Ça n'enlève en rien, l'horreur. Mais ça te rend capable d'encaisser, d'apprendre et de nous faire ressentir à la puissance émotion, les temps forts de ta vie…

Elle a choisi de t'appeler Tama. Elle, c'est Karine Giebel. Et heureusement, c'est avec son talent qu'on va pouvoir se confronter à un sujet révoltant. Et ces heures passées dans son thriller, m'ont terriblement blessée, et à la dernière page tournée, ça aurait pu me tuer, tellement j'ai eu le coeur explosé quand j'ai lu ses mots… Mais sans doute qu'un ange veillait pendant que je dévorais littéralement ce pavé…Pendant que j'admirais la puissance de ce thriller signé en lettres de sang et de noir, celle de la reine du polar: Karine Giebel.

▪️ "Est-ce qu'on a mal quand on rêve? »

Elle a choisi d'explorer des sentiments aussi fort, que la haine et l'amour. de les mélanger, de force, pour en faire une oeuvre sombre parsemée de lumières éphémères. Un livre inoubliable. Un livre qui te blesse, un livre qui te tue. Elle a choisi de ne pas nous épargner. Vraiment pas. C'est un pari risqué mais il lui fallait sans doute faire ça, dans l'extrême et la tension permanente, pour que l'on prenne conscience, que l'esclavage est encore bel et bien là, en France. Qu'il a pris une nouvelle forme, mais garde toutes ses lettres de souffrances extrêmes. SERVITUDE. ESCLAVAGE. Et voilà comment on en vient à rester comme ça, pétrifiés et bouleversés, parce que même dans le désespoir, il reste peut être une toute petite flamme. Elle a choisi de l'écrire comme ça, notre chère Karine Giebel. Avec assez d'amour pour qu'on soit porté, mais avec des coups qui pleuvent à tout va pour qu'on soit touché. Histoire de fracasser nos illusions aux pieds bleuis de froid de la petite Tama et de laisser s'écouler nos espoirs par le trou béant de sa main meurtrie. Et puis, ça ne s'arrête pas. Aucun de temps mort, pas de répit. le corps ravagé mais avec le coeur ouvert, elle lutte cette enfant. Tama se console dans les quelques lignes écrites, qu'elle grappille à l'ignoble. Ça fait Mal à l'intérieur quand j'ai lu tout ça. Et comme elles, on aimerait croire aux anges gardiens…Qu'il y en ai un, enfin, qui vienne la sortir de cet enfer…

▪️ "Vulnerant omnes, ultima necat. At eae quas ad vos consumpsi me delectaverunt. »

J'ai choisi de passer ces heures avec Tama et Karine Giebel. Des heures de lectures effroyables. Et, j'ai aimé ces heures parce qu'elles m'ont appris aussi que, même si la haine est là, l'amour est bien plus fort et la force au féminin est grandiose. Je les remercie pour ce moment de courage admirable. C'est un livre qui laisse des marques, un livre qui nous dit que c'est réel, que l'enfer est caché derrière une porte de cagibi. Je te conseille de ne rien attendre des anges, ils sont tous tombés quand ils vont vu la noirceur des âmes humaines…A nous de faire le nécessaire, maintenant.



Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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J'ai refermé ce 4ème livre que je lis de Karine Giebel il n' y a que quelques heures et je sais deux choses:
- Cette histoire restera gravée dans mon âme.
- Karine Giebel est définitivement une grande auteure.

Lu en deux nuits de confinement.
Sur le matin, je contemplais ma fille de 7 ans en train de dormir. Je faisais alors le parallèle avec l'héroïne de Karine, Leyla.
Leyla est une petite fille de 8 ans qui vit au Maroc quand une femme convainc son père de l'envoyer en France pour une vie meilleure. La vie est dure pour ce père de famille. Alors il accepte et la petite fille s'envole pour Paris où une nouvelle vie l'attend.
Mais pas la vie rêvée. Pas d'école.
Plus de prénom. Désormais elle s'appelle Tama.
Plus de tendresse, plus de jeu, plus d'enfance.
Tama est devenue une esclave moderne. Elle dort dans la buanderie, fait le ménage, s'occupe des enfants, de la cuisine, du repassage... sans jamais sortir de la maison.
La violence physique, la violence psychologique. Mais Tama résistera. Tama est forte. Tama est une lionne (c'est ce que signifie son prénom Layla).
Alors Tama, on a envie de la protéger, on ne peut pas lui lâcher la main.
Les pages nous happent. Certaines nous frappent violemment.
Puis d'autres sont de vrais rayons de soleil et de poésie. Tama est une belle personne. Elle apprendra à lire seule et se réfugiera dans l'imaginaire des livres pour tenir le coup. de belles rencontres comme avec Marguerite. Et puis l'amour aussi avec un autre être fracassé par la vie.
En parallèle on suit l'histoire d'un autre personnage inquiétant, Gabriel, qu'au final j'ai vraiment adoré.
Et puis quelle fin. Karine tu nous tortures mais c'est pour la bonne cause.
L'esclavage a été officiellement aboli en 1848. Mais aujourd'hui il existe encore, encore plus fort qu'avant, encore pire parce qu'on ne le voit pas. Allez imaginer une petite bonne dans un appartement qui dort sur la loggia ou dans un placard à même le sol?
Cela fait froid dans le dos.
« VULNERANT OMNES, ULTIMA NECAT.
AT EAE QUAS AD VOS CONSUMPSI ME DELECTAVERUNT.
Toutes les heures blessent, la dernière tue. Mais j'ai aimé celles passées auprès de vous. »

Merci à Karine Giebel pour ce beau roman. Merci de nous ouvrir les yeux. Merci de penser aux plus démunis.
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Oui... Alors comment dire ... En un mot : TROP !

Alors pour ma part pas trop bien mais trop dans le sens trop de violences et d'exagérations.

Entre addiction à cette lecture et répulsion mon coeur balance...

Je conçois évidemment l'engouement pour ce livre car j'ai moi aussi été happée par ce page turner (j'ai lu en une semaine ce pavé de 668 pages : un pavé pour le challenge Pavé chez Babelio !).

Mais... car oui il y a un mais, tout au fond de moi ce livre m'a dérangé dans cette escalade de violence.

Cette avalanche de violences subit par Tama (entre autre...) a pris part à décrédibiliser quelque peu cette histoire.

Loin de la subtilité, Karine Giebel envoie du lourd. le sujet de l'esclavage moderne n'est pas à renier, là n'est pas mon propos, mais l'auteure utilise des procédés qui m'ont dérangés. Et que dire de ces deux histoires en parallèles ? C'est vraiment, vraiment pas de chance de tomber que sur des tordus ?! Et diable où se trouvent la police ? Les services sociaux ? Les gens de biens ?

Bon oui, oui, il y en a bien quelques-uns mais ils se comptent sur les doigts d'une main amputée !

Tama cette jeune femme j'ai eu de la peine pour elle, oui beaucoup de peine et elle aurait pu mourir cent fois avant la fin de cette histoire. J'ai tremblé pour elle . Hélas, grandement hélas, tous ceux qu'elle croise sont des gens violents, même son grand amour Izri. Ce que je l'ai détesté celui-ci, même si il a en effet des "excuses". J'aurais aimé que Tama s'affranchisse de cet amour à nouveau avilissant pour elle...

Il n'y a que peu de personnes positives à ses côtés, c'est à ne plus croire au genre humain.

Quand Tama à la chance d'en croiser : Marguerite la vielle dame, Vadim le petit garçon, Tristan le libraire, Wassila la grand-mère d'Izri, sa poupée Batoul et un oiseau Atek ... Ils disparaissent bien vite...

Et puis, il y a Gabriel que l'on n'arrive pas à classer vraiment dans une catégorie (un policier meurtrier vengeur).

Je me rends compte que finalement j'ai du mal avec les livres trop violents et ceux aussi où j'ai du mal à croire que ça peut être vrai...

Ce livre, je l'ai pourtant lu en apnée et je l'ai lu rapidement. Parfois je l'avoue dans les scènes très violentes et répétitives j'ai pu le survoler .... Et quand les histoires se rejoignent dans le livre, j'ai été un peu agacée, je dois le dire...

Tama reste une belle personne qui s'ancre dans notre tête et pour qui j'ai eu une peine immense. Elle restera dans mes souvenirs.

Alors si la violence est votre came,
si vous ne tremblez devant rien,
si votre regard ne se détourne pas,
venez vivre l'enfer de l'esclavage de Tama dans les antres des diables !!!
En réchapperez-vous ?
"Toutes blessent la dernière tue !"
Vulnerant omnes ultima necat

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Lorsque la pandémie a frappé, que tout a fermé, j'ai commandé plusieurs romans d'auteurs que je ne connaissais pas et c'est ainsi que je suis allée à la rencontre de la merveilleuse Karine Giebel. C'est avec "Toutes blessent, la dernière tue" que ma première aventure a débuté. Et ce fût un choc ! Violent.

Près de 800 pages, très noires, qui racontent la vie de la petite Tama, 9 ans. En provenance du Maroc et envoyée à Paris par son père sous le prétexte (lui-même le croit) qu'elle aura une existence plus prometteuse; le rêve d'aller à l'école, de s'instruire, de ne pas subir le sort de la pauvreté, d'être plus heureuse...Pauvre Tama. Elle et sa famille au Maroc ignorent ce qui l'attend et tous ces projets ne verront jamais le jour. Sans le savoir, elle arrive en France avec de faux papiers et sera envoyée dans une famille pour les servir, ni plus ni moins. Karine Giebel aborde dans ce roman le sujet de l'esclavage moderne, la servitude domestique.

En parallèle, il y a aussi le personnage brisé de Gabriel, un homme qui vit seul, reclus de la société et qui doit faire face chaque jour à ses propres démons. On comprend en lisant le roman pour quelles raisons cet homme est détruit. Plus tard, leurs destins s'uniront mais avant cela, c'est tout ce que subit Tama au quotidien qui est mis à l'avant. Vraiment terrible. *Coeurs sensibles, attention !* C'est dur pour l'âme, dur pour le moral et dur pour le corps et même là, on ne peut qu'imaginer...Sa psychologie est très bien développée, ses sentiments aussi. Cette petite fille qui grandira en souffrant constamment vient chercher notre sympathie. Que peut faire une enfant seule contre des adultes qui lui veulent tout sauf du bien ? On l'aime, Tama ! Gabriel également. On aimerait pouvoir faire quelque chose pour eux.

Une histoire qui choque, qui traumatise, qui dérange. Une histoire dont personne ne peut ressortir indemne. Et une histoire qui fait beaucoup réfléchir, également, parce que ce fléau existe pour de vrai, à notre plus grand désarroi.

"Il est difficile d'estimer le nombre de victimes de ces pratiques dans notre pays, étant donné que les faits se déroulent à huis clos, à l'abri des regards. Ces drames humains n'existent pas seulement dans le monde diplomatique ou les beaux quartiers. Mais aussi dans les pavillons de banlieue et les cités défavorisées."

S'il est un des ces livres dont il ne faut pas passer à côté, celui-ci en fait définitivement partie. Il reste aux premières loges dans ma bibliothèque personnelle.
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Ouh que je n'aimerais pas être un personnage des récits de Karine Giebel, ils se font torturer, violenter, violer, écrabouiller, martyriser et toujours, dans des conditions épouvantables!

Toutes blessent, la dernière tue, aborde le thème de l'esclavage moderne. Une loi en France depuis le 5 août 2013 interdit l'esclavage sous toutes ses formes ainsi que la servitude et le travail forcé.

A 8 ans, le jour de son anniversaire , la petite marocaine, Tama, est emmenée par Mejda en France pour servir d'esclave dans des familles dont l'accueil ne signifie pour elle que des journées de travail harassant, des conditions de vie misérables et une privation de toute liberté.
Un jour, elle va croiser le chemin d'Izri, le fils de Mejda, la pourvoyeuse d'enfants pour des foyers sans scrupule. Cette rencontre va être déterminante dans la vie de souffrances et de dépouillement de Tama.
Dans un autre lieu, pas si loin, Gabriel dont on devine rapidement une blessure secrète profonde, va être braqué dans sa demeure par une jeune femme blessée qui a totalement perdu la mémoire.
Enumération de personnages aux destins meurtris, brisés qui vont se croiser pour un final dont la vengeance sera le dénominateur commun.

Le roman commence "tranquillement", dans une routine de mauvais traitements, quelques coups par ci, quelques séquestrations par là, peu ou pas de bonheur. la tension va monter progressivement, le lecteur comprend vite que les deux histoires parallèles qui sont contées, vont finir par se rejoindre mais, il s'agit d'un pavé de près de 800 pages, les rebondissements sont nombreux, le suspense comme toujours, haletant, et pas le temps de s'ennuyer.
Heureuse ou malheureuse, je ne vous parle pas de la fin, si vous connaissez cette auteure, vous aurez bien une petite idée!

Karine Giebel est maléfique et nous sert un de ses meilleurs romans, hyper bien structuré, écriture toujours simple mais percutante. On se laisse faire, même si on souffre un peu du traitement subi par certains des protagonistes de ce récit.

J'ai beaucoup aimé, c'est encore un très bon cru! Je recommande!

ps : Gardez en mémoire le fait que de telles situations de privation de liberté et des droits, d'individus souvent très jeunes, sont bien réelles dans notre beau pays! Karine Giebel n'invente pas, elle s'est juste bien documentée!
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Tama, est une enfant "vendue" par son père à une femme qui lui promettra un bel avenir en France. Elle aura accès à l'école, sera dans une belle famille et tout cela contre quelques sous, ce qui permettra à son père de s'occuper de sa famille ici dans son pays natal.
Mais bien entendu la réalité va en être tout autrement.
Tama, exploitée. Tama, maltraitée.
Tama n'a que 8 ans…
Cette enfant tout de suite je l'aime.

Comme cela va m'être difficile d'écrire ce retour car cela signifie qu'il me faut tourner la page et ce n'est pas une chose simple lorsque l'on a fait la connaissance de Tama.

Ce livre traite de l'esclavage domestique, de maltraitance, de captivité. Tout cela est terrible et j'ai adoré, j'en aurais presque honte…

Certes, c'est violent, révoltant, une enfant qui subit un tel destin. Vous allez me dire comment est-ce possible d'aimer ce genre de lecture et là est toute la force de Karine Giebel car sur ce fond transparaît tellement d'autres choses que je ne peux malheureusement pas vous expliquer ce serait spoilers. Elle va croiser le chemin de beaucoup de personnes qui vont modifier le cours de sa vie.

Tama est dotée d'un courage et d'une force inouïe. Elle va s'accrocher, se battre, elle va apprendre seule à lire et se nourrira de lectures afin de s'évader de ce monde impitoyable.

Il faut s'accrocher c'est clair, 787 pages de douleur, de révolte, de cruauté, de violence mais 787 pages que l'on ne lâche pas. Elles ont un pouvoir sur vous. Cette histoire vous prend aux tripes, en savoir plus encore et encore jusqu'à être à bout de souffle.

Tama, je l'ai emmenée dans mes songes, elle m'a fait pleurer…
Certains diront que c'est ignoble et je comprends car oui c'est le cas et des Tama, il en existe encore beaucoup, pas avec cette histoire bien entendu mais d'autres enfants grugés de partout dans le monde.
Tout cela pour vous dire que je n'en suis pas sortie indemne car comme ma binôme, je n'ai pas pû lire une seule page d'une autre lecture.

L'autrice clairement ne fait pas dans la dentelle mais je ne trouve pas cela gratuit car oui effectivement c'est cruel mais c'est aussi une dénonciation, une plaidoirie pour ces petites Tama partout dans le monde.

D'habitude, il faut terminer par "je vous conseille de découvrir le livre" et bien, je ne le ferai pas. Je vous laisse seul juge de votre capacité à tendre la main ou pas à Tama…
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L'effet Giebel ..... ou comment se manger une brique de 732 pages en deux jours.

A chaque Giebel que je lis, je me dis : cette fois, je vais prendre du recul, je ne me ferai pas avoir !

Deux cents pages plus loin ....
- Mamaaaan ! J'ai faim !
- ........
- Mamaaan ! Y a quoi pour dîner !
- ..........

Les pages défilent, c'est la même recette à chaque fois: le sujet est dérangeant, la violence est omniprésente. Les méchants ont parfois un coeur d'artichaut et les faux gentils sont de véritables ordures. Quant aux dialogues, ils font mouche à chaque fois.

Addictif. Nerveusement épuisant.....

- Chérie ? Tu viens te coucher ?
- .....
- Allez ! Viens !
- Nan ... je peux pas ...j'ai Giebel.
- Mais tu l'acheveras après ton bouquin !
- ME TOUCHE PAS JE TE DIS SINON JE T'EXPLOSE CONTRE LA TETE DE LIT !
(Stop Belette ! Tu peux pas dire ça ..t'es dans la vraie vie là, pas dans le bouquin!).

Au petit-déjeuner le lendemain matin, je termine ma lecture et je sais que la violence dans ce livre n'est pas gratuite, qu'elle ne sert pas uniquement à tenir le lecteur en haleine et à faire vendre. Karine Giebel, c'est aussi l'art de prendre un thème de société que tout le monde fait semblant d'ignorer (dans ce cas l'esclavage domestique moderne) et de faire en sorte que jamais jamais jamais plus vous n'oublierez que ça existe !

- Chérie ? Qu'est-ce qui se passe ? Tu pleures ?
- LA FERME ! ....... C'est l'effet Giebel ... Tu peux pas comprendre !

Là, debout devant ma bibliothèque, je soupire ... Lequel prendre après ça ?
Un le Guilcher peut-être ? J'ai entendu dire que c'était drôle ;)
C'est la famille qui va être contente !
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Ma première claque livresque de 2019 est arrivé! En ouvrant ce livre de par l'auteur je n'avais pas de doute mais ici le sujet et tellement fort qu'il faut tout de même avoir le coeur bien accroché.

On suit ici Tama jeune marocaine qui est vendu par son père afin d'aller en France pour faire des études, cependant à son arrivée la vérité est tout autre, Tama va devenir l'esclave de la famille Charandon. Elle va devoir faire le ménage, s'occuper des enfants, manger les restes de la famille et dormir dans la buanderie. Rien ne lui est épargnée, ni les coups, ni les insultes et brimades elle ne dispose que de très rares heures de repos se levant la première et étant couché la dernière.

Nous suivons aussi en parallèle Gabriel personnage mystérieux reclus au milieu de nul part sans voisin avec ses chevaux et Sophocle son chien, Gabriel a une occupation bien particulière.

Bien évidemment très rapidement on comprend que ces deux personnages sont liés et les chapitres défilent à toute vitesse, ceux-ci sont courts, l'écriture de Karine Giebel et ciselé, percutante comme à son habitude.

Ce que j'aime dans ces récits c'est le fait de rentré dans l'histoire de ressentir de l'empathie pour les personnages comme Tama ou Gabriel ici, les sujets traités sont toujours forts.

Des personnages dont je me souviendrais pendant un bout de temps malgré le nombre de livres lus, tout comme celui de Marianne.
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On l'appelle Tama, elle vit près de Paris, dans une grande et belle maison. Elle s'occupe des trois plus jeunes enfants, elle est aussi chargée du ménage, de la lessive, du repassage, de la cuisine, elle fait aussi de la couture, le matin elle se lève vers cinq heures pour préparer le petit déjeuner de toute la famille. Elle couche dans la buanderie, battue, insultée et Mr Chalandon son patron aimerait bien qu'elle s'occupe aussi de lui. Il l'a achetée, elle lui appartient, comme les meubles. Son père s'est débarrassé d'elle comme on se débarrasse des ordures.

Gabriel a choisi de s'installer ici, où plus personne ne veut vivre, un petit hameau composé de quatre maisons dont il est le seul habitant. Son travail ? Tuer, assassiner, refroidir, descendre, éliminer, liquider. Il n'éprouve ni remords ni regrets, juste le sentiment du devoir accompli. Il vit avec un fantôme .

Il y a des romans noirs, mais celui-là il est plus noir que noir. Une descente en enfer, des scènes difficiles à vivre, le calvaire d'une jeune fille de seize ans qui a déjà vécu mille vies, mille souffrances, mille brimades, mille humiliations. L'histoire d'une petite fille victime innocente de l'esclavage moderne, quand l'homme se transforme en bête immonde.

Une écriture d'une force incroyable, un récit qui nous entraîne à la frontière de l'insoutenable, les pages défilent,parfois irrespirables le lecteur est littéralement aspiré dans cet univers glauque et violent. Au milieu, une histoire d'amour, de folle passion qui semble entrouvrir une fenêtre avec du ciel bleu, mais l'amour peut-il survivre en enfer ?

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